Jeu vidéo / Ori and the Blind Forest

Date de sortie
Développeur
Moon Studios
Moteur
-
Mode de jeu
Type de jeu
Plates-formes
-

Test de Ori and the Blind Forest

Ori and the Blind Forest est un jeu de plates-formes et d’aventure. C’est conçu par Moon Studios, un développeur indépendant, et c’est édité par Microsoft Studios. Est-ce que ce titre parvient à combler les attentes des amateurs de jeux de plates-formes ? Ainsi qu’un plus large public en général ? Éléments d’explication et verdict ci-dessous.

Une aventure poétique

Une aventure onirique.
Une aventure onirique.

Ori and the Blind Forest relate l’histoire d’une jeune créature orpheline à la destinée héroïque. En effet, la forêt de Nibel se meurt. Et à la suite d’une terrible tempête ayant déclenché une série d’événements tragiques, notre petit héros des plus improbables doit se lancer dans un éprouvant périple. Armé de tout son courage, il devra affronter un sinistre adversaire et sauver sa terre natale.

Ce scénario est assez basique, Et il n’y a pas de réelle narration durant notre épopée en dehors du prologue. Néanmoins on s’attache facilement à notre héros au chara-design si mignon. Et l’aventure est très poétique grâce à son univers enchanteur (et somptueusement réalisé).

Le jeu est exclusivement solo et la durée de vie oscille entre huit et dix heures. Il n’y a pas de réelle rejouabilité. Et à la fin de la partie, on ne peut plus là continuer pour explorer les zones que l’on aurait loupé.

Un gameplay parfaitement maîtrisé

Une gameplay addictif.
Une gameplay addictif.

Ori and the Blind Forest ne réinvente pas la roue. Il pioche allègrement sur des mécaniques de jeu usités par ces grand frères (Super Metroid et Rayman notamment). Néanmoins, c’est parfaitement géré et maîtrisé. La particularité provient du fait qu’Ori est un personnage très petit.

On évolue dans un jeu classique de défilement horizontal en 2D. Au début on ne peut que courir et sauter. Par la suite, on va acquérir de nouveaux pouvoirs comme le double et le triple saut. Ainsi que la faculté de planer, de sauter violemment vers le sol pour casser des parois fragiles, de courir sur les murs, etc…

La réelle bonne idée réside avec le pouvoir « Frappe » qui permet à la fois de prendre appui sur les ennemis et sur leurs projectiles pour mieux leur renvoyer. Ou bien pour s’en servir comme des bumpers afin d’atteindre des surfaces plus éloignées. C’est rafraîchissant et cela engendre des puzzles très récréatifs ainsi que des phases de haute voltige dans le dernier tiers du jeu. Ce sont des moments que l’on a particulièrement adorés.

Le pouvoir "Frappe" est une très bonne idée bien utilisée.
Le pouvoir « Frappe » est une très bonne idée bien utilisée.

On progresse donc en même temps que notre personnage car évidemment les niveaux utilisent à bon escient chaque nouvelle faculté. Le level-design est vraiment très bien pensé. Et les niveaux s’imbriquent les uns aux autres dans une seule grande carte. Et chaque nouveau pouvoir acquis permet de débloquer de nouvelles zones.

Si les premiers niveaux sont très accessibles, la difficulté augmente crescendo jusqu’à la fin avec quelques passages très « Die and Retry ». Et cette montée en puissance progressive culmine efficacement lors des tout derniers niveaux.

Dans ces moments intenses, ou chaque erreur est fatale et où chaque secondes comptent, il faudra user de bons réflexes et de timing. La maniabilité est heureusement précise et efficace. Mais le tout sert un gameplay très dynamique, intuitif, fluide, addictif, rapide et très précis.

On apprécie également le système de sauvegarde astucieux qui se gère soi-même via une ressource dédiée. On peut poser des points de passage partout pour peu que l’on possède la ressource en stock.

Le seul petit reproche que l’on peut formuler et un système de combat très pauvre. Il suffit en effet de se rapprocher d’un ennemi (on ne peut pas lui sauter dessus) et d’utiliser le seul et unique pouvoir qui permet d’infliger des dégâts. C’est relativement succinct mais pas rédhibitoire pour ce genre de jeu. Le bestiaire est quant à lui assez varié mais loin d’être pléthorique. Les différents monstres possèdent un comportement et des attaques propres.

Une réalisation artistique somptueuse

Une direction artistique remarquable.
Une direction artistique remarquable.

Ah que c’est beau ! C’est ce que vous ne cesserez de vous dire, par moment, tant le titre est graphiquement exceptionnel. On avait pas croisé un jeu du genre aussi merveilleux depuis Trine 2. Les décors sont tous dessinés à la main. Ils sont très colorés et riche en détails en plus de se renouveler efficacement. Les animations sont également extrêmement soignées. Visuellement l’esthétique est une pure réussite qui déclenche l’émerveillement par moment.

Le jeu nous semble bien optimisé. Nous n’avons pas rencontré de bugs durant nos parties. Et cela devrait tourner correctement sur de nombreuses machines.

Au niveau sonore les bruitages et les rares doublages sont de bonne qualité. Et la bande-son est elle aussi exceptionnelle. Il n’y a pas trop de morceaux différent. Mais ils sont tous interprétés par un orchestre. Et ils s’implantent parfaitement ce qui nous permet de nous immerger encore plus dans ce monde onirique.

Conclusion

Un must-have à posséder dans sa ludothèque.
Un must-have à posséder dans sa ludothèque.

Ori and the Blind Forest est un jeu très fun à jouer, on savoure chaque instant avec délice, tant le gameplay et varié, la difficulté progressive et le level-design absolument merveilleux. Tout cela réuni nous procure un jeu de plates-formes en 2D aux mécaniques de gameplay bien huilées.

Mais ce qui restera aussi dans les mémoires c’est sa somptueuse réalisation artistique. C’est graphiquement très beau. On évolue dans un monde aux environnements riches, colorés et variés. Le tout étant soutenu par une bande-son efficace qui saura nous immerger parfaitement dans ce monde onirique.

Bref, à part si vous êtes réfractaire au plateformer en 2D, on ne peut que vous conseiller Ori and the Blind Forest. Il constitue, selon nous, un must-have à posséder dans sa ludothèque.