La 3D Realms Anthology est une compilation qui regroupe le meilleur du studio 3D Realms. Publiée à l’automne sur la boutique de l’éditeur, elle fait son apparition sur Steam dans une version spéciale. Est-ce que cela vaut le coup de replonger dans cette tranche d’histoire vidéoludique ? Éléments d’explication et verdict ci-dessous.

Un contenu riche

Cette 3D Realms Anthology est affichée à 36,99€ et elle regroupe les 32 titres suivants :

Alien Carnage / Halloween Harry, Arctic Adventure, Balls of Steel, Bio Menace, Blake Stone: Aliens of Gold, Blake Stone: Planet Strike, Cosmo’s Cosmic Adventure, Crystal Caves, Dark Ages, Death Rally, Duke Nukem, Duke Nukem 2, Duke Nukem 3D, Duke Nukem: Manhattan Project, Hocus Pocus, Major Stryker, Math Rescue, Monster Bash, Monuments of Mars, Mystic Towers, Paganitzu, Pharaoh’s Tomb, Raptor: Call of the Shadows, Realms of Chaos, Rise of the Triad: Dark War, Secret Agent, Shadow Warrior (Classic), Stargunner, Terminal Velocity, Wacky Wheels, Word Rescue et Xenophage.

Cette anthologie diffère de celle proposée sur la boutique de l’éditeur. En effet, les jeux Commander Keen et Wolfenstein 3D étaient déjà disponibles sur la plate-forme de téléchargement de Valve. Car ils sont distribués par id Software qui les avait développés à l’époque sous la bannière d’Apogee.

3D Realms a donc ajouté Xenophage, Dark Ages et Balls of Steel à cette version. Il est probable que les acheteurs de la première version sans DRM bénéficient de ces titres ultérieurement et gratuitement via un patch. Le studio précise qu’il s’agit là de sa ludothèque complète. Seuls manquent à l’appel Max Payne et Prey.

La plupart de ces jeux font leur apparition sur Steam. Et à l’exception de trois épisodes de Duke Nukem, ils ne sont pas disponibles séparément. On ne sait pas encore si c’est temporaire ou non. Mais il est clair que si vous ne désirez qu’un titre ou deux cela revient cher de devoir acheter l’anthologie complète.

Un portage sommaire

3D Realms ne propose pas une mise à jour clinquante de ces jeux. Il n’y a pas de nouvelles textures HD ou quoi que ce soit dans le style. Graphiquement, les titres datent d’une vingtaine d’année c’est donc visuellement daté. Certains s’en sortent mieux que d’autres, mais cela reste forcément le paradis des pixels.

Au niveau sonore, on peut dire que cela a encore plus mal vieilli. Et cela crépite quand même pas mal. Par contre, on bénéficie d’une bande-son bonus la « 3D Realms Anthology Re-rockestrated – Soundtrack » qui comprend neuf morceaux (Duke Nukem, Stargunner, Shadow Warrior et Whacky Wheels) et c’est plutôt sympathique.

Globalement on retrouve les jeux comme on les avait laissés il y a vingt-ans. Et ces derniers tournaient sous le vénérable DOS. Le studio n’a pas reprogrammé ses jeux et nous propose le plus souvent d’utiliser l’émulateur DosBox. Cette décision frileuse mais peu onéreuse peut entraîner des problèmes de compatibilité et de piètres performances par moments. Et il faudra un peu connaître le soft pour tirer la quintessence de tout cela.

Mais le pire est que certains jeux sont tombés dans le domaine public. Et que l’on peut donc les trouver en toute légalité ailleurs. Ou, les acheter sur Gog avec de meilleures performances pour certains.

Pour une version Steam : l’overlay est capricieux selon les cas. Et aucun des titres ne bénéficient de cartes échangeables. C’est plus anecdotique qu’autre chose, mais pour une « édition spéciale » à la plate-forme, ils auraient peut-être pu faire un effort.

Des jeux pour tous les goûts

Évidemment, avec un tel catalogue de titres qui ont marqué leur époque, pour la plupart, il y en aura pour tous les goûts. On retrouve quelques FPS mythiques avec Duke Nukem 3D en figure de proue. Et d’innombrables jeux en side-scrolling dans lesquels il faut trouver les bonus avant d’accéder à la porte suivante.

Le ressenti global ne sera pas le même si vous y avez joué plus jeune ou pas. Car sans l’effet de nostalgie, il y a eu quand même mieux depuis. Et on l’a déjà souligné c’est resté en l’état donc c’est assez vieillot. Mais pour les fans en général, les amateurs de rétro-gaming et les collectionneurs en herbe cela reste quand même une anthologie difficile à louper.