Jeu vidéo / Carmageddon : Reincarnation

Date de sortie
Développeur
Stainless Games
Moteur
Beelzebub
Modes de jeu
-
Thème du jeu
Course

Test de Carmageddon Reincarnation

Carmageddon Reincarnation est le quatrième épisode d’une saga qui aura marqué son époque par son anticonformisme. La controverse provenant notamment de la possibilité (récompensée) de massacrer gaiement du piéton dans des gerbes de sang et avec moult démembrements. Mais Carmageddon c’est aussi un jeu de bolides aux carrosseries improbables avec des power-ups déjantés et de l’humour noir. Ce nouvel opus est édité et développé par Stainless Games, studio qui a aussi réalisé Carmageddon et Carmageddon 2 : Carpocalypse Now. Bref, les meilleurs titres de la franchise. Ce qui nous laisse de l’espoir pour que ce reboot garde son esprit d’antan et ne soit pas trop censuré. Est-ce que ce nouvel opus parvient à combler les fans et à convaincre un public plus large ? Éléments d’explication et verdict ci-dessous.

L’esprit de Carmageddon préservé

Image de Carmageddon : Reincarnation
L’esprit bien barré et toujours là.

Carmageddon Reincarnation ne propose pas de campagne scénarisée. Il y a toutefois un mode carrière qui comprend 16 « Chapitres » avec 3 ou 4 événements à remporter à chaque fois. Il s’agit juste de quelques gametypes différents qui s’enchaînent sur divers tracés. C’est très basique, mais c’est idéal pour prendre ses marques et se faire la main avant d’attaquer le multijoueur qui constitue le cœur du jeu.

La durée de vie est bonne, si vous adhérez au concept. Ce mode carrière vous occupera quelques heures. Mais évidemment c’est le multi qui générera le plus de rejouabilité. Celui-ci se joue jusqu’à huit en LAN ou en ligne.

Le contenu est correct avec neuf grandes maps comprenant des environnements variés en monde ouvert vaste et des arènes plus petites. Il ya trente-six tracés de routes. Et six gametypes différents (Classic Carmageddon, Car Crusher, Fox ‘n’ Hounds, Ped Chase, Checkpoint Stampede et Death Race).

Le plus important est que Carmageddon Reincarnation n’a pas subi la censure. On retrouve toujours des fourgons d’hémoglobines pour un jeu toujours plus violent. Les piétons (pas de zombies) et les animaux sont de la partie et leur sort n’est pas des plus enviable ^^. On peut toujours les écraser (cela donne des points bonus), les démembrer, les traîner sur des longueurs et les déchiqueter artistiquement avec du sang qui se répand sur le bitume.

On retrouve très vite nos marques et ce plaisir coquin issus des deux premiers opus. Il y a en plus tout un tas de bonus à récolter pour les geler (plus facile à viser), les faire exploser, les démembrer encore plus, etc… Bref, toute la panoplie de sévices est de sortie pour notre plus grand bonheur.

Un gameplay atypique mais défoulant

Image de Carmageddon : Reincarnation
Un gameplay défoulant.

Mais Carmageddon, c’est surtout, un jeu de course complètement barré. Le but du gametype de base est de terminer premier par tous les moyens. Pour ce faire, il y a plusieurs méthodes : faire le nombre requis de tours de piste et franchir en premier la ligne d’arrivée, éliminer tous les autres adversaires en les détruisant et on peut aussi écraser tous les piétons.

Le jeu n’est en rien réaliste avec ces bolides déjantés, mais au look certain (comme leurs propriétaires). Il y en a vingt-quatre (25 pour les Kickstarter Backers) de pilotables, la plupart sont issus des anciens épisodes. Les puristes retrouveront vite leurs marques avec une conduite particulière et rigide mais tout en glissade. Cela n’a rien d’une simulation de course. Et cela dépend aussi, un tout petit peu, des caractéristiques du véhicule choisi.

L’idée est de gagner le plus de points possible en faisant des cascades. Les parcours s’y prêtent avec des sauts improbables, des loopings, des fonds marins, des courses sur les toits, etc.… Mais aussi en récoltant bonus et power-ups sur la piste et en massacrant tout ce qui bouge : opposants motorisés et piétons (et animaux) apeurés. Vous l’aurez compris, le hors-piste est fortement conseillé et bien lucratif.

Image de Carmageddon : Reincarnation
Des gametypes variés.

C’est en soit déjà un grand bordel, mais il y a aussi la possibilité donc de déclencher environ quatre-vingts power-ups, plus ou mois utiles, mais tous bien déjantés. Il y a par exemple : le fameux révulse qui repoussera tous les ennemis proches pour les envoyer se fracasser contre le décors, une attraction lunaire, de la nitro, des sauts de kangourous, un effet pinball (sic) qui nous fera ricocher sur toutes les parois et qui surtout infligera cela à tout ce que l’on touchera ^^ Quel délire de faucher un troupeau de vaches ou de piétons et de les voir rebondir de plus en plus haut, jusqu’à ce que l’effet s’arrête et qu’ils s’écrasent comme des merdes (ya pas d’autres mot) au sol. Là, encore il y a de quoi faire et les fans retrouveront tout ce qu’ils connaissent déjà : un foutoir délirant.

C’est atypique comme gameplay. Il n’y a pas beaucoup de nouveautés en fait. Mais le charme opère encore si on adhère au concept. Pour les nouveaux venus cela peut être déroutant. Et il faut bien comprendre à quel type de jeu on a à faire avant de passer à la caisse. Entre amis (ou pas) Carmageddon Reincarnation distille des sessions délirantes et c’est bien là l’essentiel.

Artistiquement dépassé et techniquement mal optimisé

Image de Carmageddon : Reincarnation
C’est daté et très mal optimisé.

Graphiquement, Carmageddon Reincarnation ne décroche pas de mâchoires. On en est même loin ! Les environnements sont variés, mais dans l’ensemble les décors sont relativement vides et peu colorés. Les skybox ne sont pas non plus très élaborées. Et les textures sont loin d’être fines et détaillées.

Les véhicules sont déjà un peu plus aboutis par contre. Mais ce n’est absolument pas le cas du rendu des piétons qui sont très mal détaillés et assez peu animés. Bref, il y a un réel bon en avant depuis le dernier opus. Mais celui-ci datant de Mathusalem ce n’est pas un exploit. Il est clair que le jeu paraît déjà daté de plusieurs années.

Au niveau sonore, les bruitages sont corrects même si on aurait aimé un rendu des moteurs plus percutants. Les musiques sont en adéquation avec l’univers du jeu.

Mais ce qui est impardonnable c’est que le jeu est particulièrement mal optimisé. Les temps de chargements sont imposants. Et surtout, il y a d’importantes chutes de framerates. Et il faut vraiment (et encore) une bête de course pour pouvoir jouer avec toutes les options à fond. L’optimisation est complètement à la ramasse. Il vous faudra faire de nombreuses concessions afin d’avoir un FPS décent. Et ce encore plus en multijoueurs. Quand on compare avec ce qui est affiché à l’écran ce n’est pas compréhensible. Et c’est désolent de sortir un jeu en cet état en version finale…

Conclusion

Image de Carmageddon : Reincarnation
Un jeu pour les fans.

Pour un fan de la série, Carmageddon Reincarnation laisse une bonne impression. On retrouve tout ce que l’on attendait au niveau de l’esprit de la franchise et c’était notre priorité.

C’est-à-dire que l’on a bien entre nos mains un Carmageddon totalement barré. Qui permet de dégommer hommes et animaux à bord de bolides aux carrosseries improbables avec des power-ups déjantés, de l’humour noir et des fourgons d’hémoglobines pour un jeu toujours plus violent.

Au niveau du gameplay, il n’y a rien de bien nouveau. Mais le contenu est très correct afin de nous égayer de nombreuses heures durant avec un multi bien défoulant. Pour ceux qui ne connaissent pas la franchise, une démo serait la bienvenue car cela reste quand même atypique et cela ne plaira pas à tout le monde.

Mais le réel problème réside dans ces graphismes datés de plusieurs années. On pourrait s’y faire si le jeu était bien optimisé. Mais ce n’est pas du tout le cas. Et on a l’impression que le titre est encore en phase de bêta. Cela constitue un gros loupé au niveau du lancement. Et on espère que Stainless Games arrivera à corriger cela car le jeu le mérite selon nous.