The Incredible Adventures of Van Helsing 3 est le dernier volet d’une trilogie développée et éditée par le studio Neocore Games. Il s’agit d’un hack’n slash librement inspiré par le roman Dracula d’Abraham Stoker. Est-ce que The Incredible Adventures of Van Helsing 3 sera à même de convaincre les vieux adeptes d’hack’n slash ainsi que les amateurs des deux opus précédents ? Éléments d’explication et verdict ci-dessous.

Sus aux suceurs

Le scénario poursuit l’aventure du second épisode. La guerre civile est finie dans Borgovia, mais l’avenir semble encore sombre. La ville de la science étrange est en ruines, les querelles et les factions criminelles se battent pour le pouvoir et un culte étrange prophétise la venue de la fin des temps.

Une vague d’événements secoue la terre, et tout semble relié à une mystérieuse créature, un ancien allié transformé en Archidémon. Cela implique que Van Helsing va faire ce qu’il fait le mieux : il saisit ses armes, prépare ses tours mortels et traque le monstre le plus dangereux qui ait jamais vécu.

Cet opus bénéficie d’un synopsis similaire aux deux premiers. C’est-à-dire que c’est loin d’être transcendant. Le truc sympa c’est que l’on découvre le passé de Lady Katarina durant le chapitre deux.

Le duo avec notre insolente acolyte est toujours bien rodé. Cette relation est encore mise en avant tout au long de l’aventure qui comprend quatre chapitres. Et nos deux protagonistes, n’auront de cesse de se titiller et de s’envoyer des vannes. Cela égaye toujours drôlement la partie.

Ce scénario qui conclu cette trilogie est donc en légère hausse mais cela reste assez quelconque. Ce n’est de toute façon pas le principal pour ce genre de jeu, mais juste une excuse pour dézinguer du monstre à tour de bras.

La campagne dure environ quinze heures selon le niveau de difficulté. Si vous êtes un adepte du genre on vous conseille de débuter directement au niveau le plus élevé ou celui juste en dessous pour avoir un challenge intéressant. Là, vous atteindrez la quinzaine d’heures et vous aurez du répondant dès le début de l’histoire.

Le studio a fait un pas en arrière avec cet épisode. Il n’y a plus de mode news game +. Qui permet de refaire l’aventure en gardant notre équipement et avec des ennemis plus puissants. Il reste, par contre, la possibilité de faire des scénarios spécifiques avec des règles bien précises à paramétrer (comme par exemple : notre vie qui diminue continuellement, des ennemis avec plus de points de vie, etc.…).

On pourra bien sûr recommencer une autre aventure en se créant d’autres personnages, jouer en coopération (à quatre) et même en Players Vs Players (à huit). Bref, tous ces modes de jeux augmentent d’autant plus la durée de vie et la rejouabilité.

Plus de classes moins de choix

Le studio nous déçoit car on ne peut plus importer notre personnage à partir de l’épisode précédent. Il faudra s’en créer un autre parmi les six classes jouables (Protector, Elementalist, Umbralist, Phlogistoneer, Constructor et Bounty Hunter). On découvre deux petits nouveaux : le Protector et l’Elementalist.

La classe du protecteur excelle au corps-à-corps. Il possède de multiples capacités de charge et de défense ce qui en fait le candidat idéal au poste de Tank. L’élémentaliste constitue, au contraire, une classe de DPS distance qui peut aussi empêcher les adversaires de s’approcher trop près de lui. C’est nécessaire car il est extrêmement fragile. Mais il possède des pouvoirs vraiment sympathiques et visuellement très réussis. Ce sont donc des classes très classiques.

Globalement, il s’agit donc de six classes de corps à corps ou de combat à distance. On retrouve aussi un poseur de tourelles, un contrôleur mental, un chasseur, etc.……. Chaque classe dispose de compétences propres. Et cette fois encore, selon nous, les combats au corps-à-corps à corps sont bien plus énergiques que les autres qui sont un peu plus mous (en solo).

On peut encore développer son propre personnage par le biais d’expérience qui améliore les caractéristiques et débloque des arbres de compétences. Il y a pas mal de pouvoirs octroyant de nouvelles aptitudes actives et passives.

Nos arbres de compétences proposent moins de choses que dans l’épisode deux. En fait, les différentes branches ont été redistribuées entre les diverses classes. Cela implique que l’on ne peut plus trop changer rapidement de style de combat et varier ainsi le gameplay. On reste du coup beaucoup plus enfermé dans le choix d’une classe. De plus notre personnage est maintenant limité à un niveau trente (contre soixante avant).

On peut aussi équiper et faire progresser notre insolente Katarina. Et ses pouvoirs seront en fait, autant d’atouts pour notre personne. On a également encore notre compagnon animal. Et il peut combattre dans des zones spécifiques pour nous ramener du matos. Il s’agit d’un petit plus agréable.

Le système de loot, de runes, de craft et d’enchantement reste inchangé. Mais il est particulièrement bien maîtrisé car on peut toujours essayer d’augmenter et de changer chaque caractéristique pour se créer une arme ou une armure redoutable. On pourra également, cumuler des runes pour forger son arme ou morceau d’équipement avec les caractéristiques voulues.

Toutes ces possibilités sont très ludiques et cette liberté totale est très jouissive. Ce sont des outils extrêmement puissants. Mais évidemment cela demande beaucoup d’argent, et le système monétaire est donc bien géré car on sera continuellement à sec, tout en ayant la possibilité quand même d’améliorer pas mal notre équipement.

Au final, il y a donc plus de diversité par le biais des classes. Mais si on n’en choisit qu’une on reste beaucoup plus limité et cloisonné que dans les épisodes précédents. Ce retour en arrière ne nous enchante guère.

Un gameplay identique

Comme son prédécesseur, The Incredible Adventures of Van Helsing 3 n’apporte strictement rien au genre. C’est un gameplay très classique et sans réelles innovations. Par contre, c’est relativement bien fait. Et si vous aimez les hack’n slash le titre devrait vous plaire.

Les environnements sont variés, mais les cartes sont toujours statiques. A contrario d’un Diablo 3, par exemple, avec ces niveaux générés de façon procédurale.

Lors des affrontements, le principe de base est toujours de foncer dans le tas et de défourailler avec panache. Lorsque la vague d’ennemis que l’on affronte est trop imposante, on recule et on y retourne. Il n’y a pas beaucoup de boss, et aucun de bien mémorable. Le combat final est lui plus distrayant.

Lorsqu’on commet des génocides en série, on retrouve notre jauge de rage qui se remplit. Elle permet de lancer un combo, personnalisable à souhait. En fait, il s’agit d’effectuer un coup ordinaire auquel on ajoute une ou plusieurs caractéristiques supplémentaires. Le tir de base peut ainsi toucher plusieurs ennemis, les ralentir et faire plus de dégâts ou étendre l’aire d’effet de la magie par exemple.

Le bestiaire est assez varié. On croise de nouveaux ennemis intéressants. Et on retrouve ainsi toujours les classiques du genre (vampire, succubes, loups-garous garous, araignées géantes, etc.) mais aussi des horreurs nées de l’imagination des développeurs. Cela se renouvelle efficacement pour ne pas devenir monotone. Mais c’est toujours particulier d’enchaîner des zones avec des monstres qui proviennent d’univers totalement différents.

Il y a toujours un mini-jeu de Tower Défense. Il y a assez peu de niveaux et ce n’est pas obligatoire. Cela reste sommaire et efficace car on intervient directement sur les champs de bataille. Mais depuis Deathtrap s’est devenu beaucoup plus fade car beaucoup moins approfondi.

Il y a également le mini-jeu qui permet d’envoyer des membres de la résistance effectuer des contrats. Par la suite, on améliorera légèrement leurs performances. C’est tout aussi inutile et barbant que sur Assassin’s Creed à qui ils ont piqué l’idée.

Une réalisation artistique maîtrisée

D‘un point de vue artistique The Incredible Adventures of Van Helsing 3 n’a pas à pâlir devant les productions actuelles. Et il ressemble grandement à ses grands frères. On apprécie les environnements qui sont colorés et détaillés avec de jolis effets volumétriques ou de lumière. Les animations des monstres et les différents effets liés à l’utilisation des pouvoirs sont, eux aussi, de bonne qualité.

Bref, la direction artistique est franchement réussie avec un petit coup de cœur pour les effets de flammes. Par rapport au deuxième opus, il n’y a pas de grande révolution, mais c’est visuellement légèrement plus abouti sur les effets élémentaires (qui sont plus nombreux).

Les différents bruitages collent à l’action et sont crédibles. Il n’y a pas beaucoup de musiques différentes, mais elles sont mélodieuses et collent très bien à l’univers. Les voix sont travaillées (ce sont encore les mêmes) avec une mention spéciale pour la jolie Katarina.

Conclusion

The Incredible Adventures of Van Helsing 3 n’apporte rien au Schmilblick. Mais il conclut de façon honnête une trilogie qui aura réussie à se faire apprécier par les fans d’hack’n slash.

Le gameplay reste très classique et il n’y a rien de bien novateur. Mais le rendu est très plaisant et cela reste agréable à parcourir. On apprécie toujours la liberté totale qui nous est offerte avec la possibilité d’enchantement, de craft et de runes. C’est quelque chose de très puissant et de très ludique.

Par contre, si le jeu offre plus de classes jouables cela se fait au détriment d’un choix maintenant plus restreint dans notre arbre de compétence. Notre personnage devient donc plus limité et cloisonné que dans les épisodes précédents.

Cet hack’n slash aux bases solides n’a pas à rougir devant les ténors du genre et il devrait plaire à tous les amateurs d’action-RPG. Les fans y préféreront probablement l’épisode 2 (en attendant la méga-compil) mais cela reste distrayant avec en plus un prix toujours assez bas.