Magnetic: Cage Closed est un nouveau Portal-like. C’est développé par Guru Games un petit studio suédois qui ne comprend pourtant pas beaucoup de têtes blondes. Et c’est édité par Gambitious Digital Entertainment. On nous promet un lot de défis périlleux, de puzzle à résoudre et de dilemmes moraux car nos choix ne seront pas sans conséquence. Alors est-ce que Magnetic: Cage Closed tient ses promesses et arrive à captiver un large public ? Éléments d’explication et verdict ci-dessous.

Une ambiance sombre

On incarne le détenu « XE-47623 » qui purge une peine pour des crimes indéterminés. Il n’y a pas d’exploration et l’on enchaîne de façon linaire les différentes salles. Toutefois, l’histoire possède divers embranchements. Ainsi, chaque partie permettra d’explorer de nouvelles choses. C’est un bon point pour la rejouabilité si vous adhérez au concept et à l’univers. On retrouve ainsi diverses salles différentes selon nos choix ainsi que plusieurs fins possibles.

La narration est construite uniquement par le biais de deux PNJ que l’on ne rencontrera jamais. On se limite aux commentaires du gardien sadique Keene et du Docteur psychopathe Womberg. J’ai eu du mal à m’immerger dans cet univers sombre et à trouver cela intéressant sur la longueur. Mais il y a quand même quelques bribes d’humour noir plutôt amusantes par moments.

La durée de vie oscille entre cinq et sept heures pour un « premier run ». Mais on peut donc refaire le titre en découvrant de nouvelles salles si on se souvient de nos choix précédents et que l’on en varie. Par rapport, au prix de vente tout doux c’est un ratio très correct.

Un gameplay relativement classique

Le gameplay repose essentiellement sur notre arme magnétique. Avec celle-ci on peut attirer ou repousser d’innombrables cubes afin d’enclencher des mécanismes permettant à terme de passer à la salle suivante. Certains boutons se trouvent en hauteur et l’on devra donc projeter notre cube dessus.

La maniabilité n’est pas toujours évidente. Et c’est d’ailleurs un reproche assez sérieux que l’on peut faire au titre.

Car on dispose aussi de plaques fixes spécifiques au sol ou aux murs. Et on doit s’en servir pour effectuer de « supers sauts » latéralement ou horizontalement. La prise en main n’est pas aisée à cause d’une gestion très approximative de la précision lors de ces phases de « plateforming ». De plus, lorsque l’on attire un cube on recule un peu et inversement. Il faudra constamment ajuster sa position lorsque l’on manipule des objets avec notre arme. Il n’est donc pas rare de tomber d’une passerelle et de devoir recommencer du début le niveau à cause de cela. Cela m’a horripilé comme rarement. Mais avec le temps on s’y fait, bien que cela soit contraint et forcé.

En cela le titre diffère totalement d’un Portal 2. Car une fois le puzzle compris, on doit encore peiner lors de l’exécution de phases de déplacements ou de lancé de cubes. La réflexion ne suffit pas à la réalisation des différentes salles.

La difficulté est croissante. On croisera divers pièges de flammes, d’électricité et de chlore pour entraver notre progression. Ceux-ci ne sont pas instantanément mortels à contrario des pics ou de blocs compacteurs. Et on ne finira pas de véritables épreuves de survie chronométrée.

On retrouve des sensations rencontrées lors de Magrunner Dark Pulse, Q.U.B.E et même Quantum Conundrum. Selon nous, les mécaniques de jeu ont du mal à se renouveler sur la longueur. Et les salles deviennent donc un peu répétitives par moments. Mais cela reste toutefois un gameplay qui distraira honnêtement les fans du genre.

Une réalisation artistique terne

Le jeu tourne sous le moteur graphique Unity 4. Et visuellement c’est particulièrement terne. Les environnements ne se renouvellent presque pas. On évolue dans un univers carcéral crasseux. Il y a beaucoup trop de gris et les décors sont vides.

Les textures ne sont pas des plus fines. Il n’y a pas d’effets de lumières ou de gestion poussée de l’éclairage. Le tout est vraiment très daté et quelconque. L’avantage est que cela tournera sur des bécanes très modestes…

Au niveau sonore, les bruitages font le job et les doublages sont convaincants. Il y a assez peu de musiques, mais elles collent à l’univers sombre du jeu. Globalement, il n’y a rien d’exceptionnel, mais le tout est très correct de ce point de vue.

Conclusion

Magnetic: Cage Closed est à même de convaincre les amateurs de Portal-like en manque de nouveautés.

Il ne restera pas comme une référence du genre car il est graphiquement insignifiant. Et surtout car son gameplay est bien trop classique et assez peu précis. De plus, les mécaniques de jeu ne se renouvellent pas suffisamment durant notre périple.

Mais avec son petit prix et une rejouabilité bien présente, il permet de passer quelques heures agréables. C’est bien là l’essentiel.