Jeu vidéo / Batman Arkham Knight

Date de sortie
Développeur
Rocksteady
Mode de jeu
-
Thèmes du jeu
Action, Aventure

Test de Batman Arkham Knight

Avons-nous besoin de vous présenter l’homme chauve-souris ? Rocksteady avec Arkham Knight clôt la trilogie Arkham. Et pas sans mal, puisque le lancement du jeu est catastrophique. On en voit souvent ces dernières années et à chaque fois on se dit que c’est le plus épouvantable des portages sur nos bécanes. Mais là, la barre est haute et il sera difficile de faire pire étant donné que la vente du jeu sur PC est à ce jour suspendue. Mais n’étant pas réellement impactés par les soucis nous avons, pour vous, été faire un tour à Gotham.

La fin d’une histoire

Image de Batman Arkham Knight
Depuis le début de nombreux points communs sur l’univers d’Arkham et des films de Nolan sont possibles.

On se retrouve un an après les événements d’Arkham City et donc de la mort du Joker. Tout se passe bien dans le meilleur des mondes à Gotham jusqu’à ce que l’Épouvantail réapparaisse (alors qu’il avait été laissé pour mort dans Arkham Asylum). Son plan est simple : répandre sa toxine dans toute la ville. Il décide de s’allier avec un groupe impressionnant de super-vilains, parmi lesquels le Pingouin, Double-Face et Harley.

Mais il peut surtout compter sur le Chevalier d’Arkham (personnage créé pour le jeu vidéo) qui semble connaître par cœur notre cher Batman. Ainsi on se retrouve dans la peau de Batman qui tient à nouveau à se battre pour Gotham avec ses alliés Robin, Nightwing, Gordon, Alfred ou encore Oracle.

Batman : Arkham Knight est un pur régal, on y retrouve aussi bien des personnages croisés dans les opus précédant que de nouveaux visages. Ce jeu conclut de façon vraiment épique cette trilogie. Sous peine de spoiler il est impossible d’en dire plus mais c’est un scénario de très bonne qualité qu’il nous est donné ici.

Libérez Gotham

Image de Batman Arkham Knight
Arkham Knight, un nouveau personnage créé spécialement pour le jeu.

Le jeu est donc basé sur une histoire principale et des missions secondaires, celles-ci sont de tout genre et permettent de rallonger la durée de vie du jeu. La plupart vous permettront d’affronter les plus grands méchants du Dark Knight que vous devrez amener à la case prison.
Image de Batman Arkham Knight
Le système de gestion des missions

Elle se trouve au GCPD (Gotham City Police Department) et l’on le verra se remplir tout au long de notre partie. Le système des missions est relativement bien pensé et il permet très facilement de trouver une occupation durant notre séjour à Gotham. Notez que pour avoir la conclusion finale de Arkham vous devrez obligatoirement finir le jeu à 100%, comptez une trentaine d’heure pour cela.

Nous retrouvons, comme dans les prédécesseurs, les défis qui permettent de rajouter de nombreuses heures aux compteurs afin d’avoir le meilleur score que nos amis. De plus le new game + permettra, lui aussi, de prolonger l’expérience. La rejouabilité est donc importante si le cœur vous en dit.

Tu ne tueras point

Image de Batman Arkham Knight
Combat aux côtés de Nightwing en mode défis

Pour ce qui est du gameplay on retrouve le même système de combat semi-automatique. On vise un adversaire puis un seul clic gauche pour donner un coup, après en cliquant encore une fois on enchaîne contre le même ou un autre ennemi. Batman assène les coups sans que l’on ait grand-chose à faire. Et les combos de 20 à 40 coups fleurissent facilement. On retrouve également quelques subtilités comme faire un clic droit pour contrer un ennemi spécifique, sauter par-dessus lui pour le frapper dans le dos, etc. Le principe est maintenant bien rodé.

Néanmoins un système de combat à deux personnages a été instauré et sous-exploité, à mon avis, en effet on aurait préféré plus de passages de ce type avec des coups plus variés. À nouveau, Batman peut soit foncer dans le tas soit jouer le mode prédateur pour mettre ses ennemis KO. Il dispose toujours de ses gadgets qu’on récupère au cours de l’histoire avec quelques nouveautés.

Dorénavant, il est possible d’utiliser nos batjoujous en plein planage (Batman ne vole pas !) et ce grâce à une des nombreuses améliorations que l’on peut s’offrir via des points de compétences au fil du temps. Bien évidement, il est toujours possible d’améliorer l’équipement, d’apprendre de nouveaux coups mais aussi de demander à ce cher Lucius Fox de nous améliorer la Batmobile.

Vroum vroum

Image de Batman Arkham Knight
Mais… Mais… Mais c’est un TANK !

Car la grosse nouveauté de cet opus, c’est la possibilité de piloter la Batmobile au cœur de Gotham. Elle représente un personnage à elle toute seule par son rôle omniprésent. On regrettera toutefois le fait que cela soit surtout un engin de destruction massif. Mais également de framerate, en effet, celui-ci limité à 30 se voit souvent diminuer à 10 lorsque nous sommes en pleine course poursuite dans les rues de Gotham. En espérant que ce souci soit vite résolu.

En tout cas son utilisation a été bien pensée, les rues sont plus larges et niveau gameplay elle se manie parfaitement bien.

Toutefois l’expérience Batmobile est très plaisante au début, un véritable rêve d’enfant qui se réalise. Mais le fait de toujours devoir être ramené à se servir du véhicule en fait qu’il devient assez lassant de piloter l’engin.

Gotham City est une ville en monde ouverte très aboutie. Elle est vivante, diversifiée et lumineuse. Le terrain de jeu est imposant avec une taille annoncée comme cinq fois plus grandes que celle de Batman : Arkham City. En plus, au niveau du Fan service, elle regorge de références à l’univers de Superman, de Green Arrow, etc… Ce Gotham constitue un réel point fort du jeu.

Une réalisation soignée pour un portage foiré

Image de Batman Arkham Knight
Calibrage des pneus OK
Pression des pneus OK
Ennemi qui se dégonfle OK
Jeu optimisé… à venir.

On a ici un jeu de nouvelle génération et cela se voit. On l’a souligné la taille de la carte est immense, les temps de chargements assez courts et le tout dispose de graphismes hypers soignés nous immergeant au maximum dans l’univers de Batman. On ne se lasse pas de planer entre les immeubles et les monuments de la ville pour admirer le paysage varié et détaillé. Visuellement c’est une réussie avec un soin apporté aux éclairages et aux divers éléments atmosphériques.

Les personnages sont bien animés. Mais il est regrettable de voir d’aussi beaux personnages tout au long du jeu tout en n’ayant un Batman pas à la hauteur des autres. En effet, celui-ci possède un regard vide qui choque par rapport aux autres.

Nous n’avons absolument rien à reprocher à la qualité audio du jeu, il s’agit tout simplement des mêmes bandes-son qui sont utilisées dans les films et dans le dessin-animé. On notera également que la plupart des voix des personnages sont faites par les mêmes doubleurs que la version dessin-animé, c’est vraiment très plaisant. La version française n’est donc pas à bannir.

Au niveau technique ce portage est bien moisi vous l’aurez compris. On ne va pas s’éterniser sur tous les problèmes rencontrés mais le studio va devoir enchaîner les patchs afin de fournir une version jouable décemment sur de nombreuses machines. En l’état c’est catastrophique avec une optimisation déplorable.

Be the Batman !

Image de Batman Arkham Knight
Une légende est obligatoire sur cette photo ? Honnêtement !

Ainsi cet épisode clôt une page de l’histoire du jeu vidéo. En effet, la série Arkham créée par Rocksteady était unique en son genre. Ils ont réussi, tout au long de la trilogie, à s’approprier Batman et son univers en nous le présentant à leur façon. Et le studio conclu cela en toute beauté, le jeu ravira donc les fans du héros ou des précédents opus aussi bien que les néophytes.
Pour autant, il faudra attendre une version jouable plus aboutie dans son optimisation afin de pouvoir s’en délecter comme il se doit.