Victor Vran est un hack’n slash développé par le studio Haemimont Games qui s’est fait connaître avec sa saga des Tropico. C’est édité par EuroVideo Medien et l’on nous promet de pouvoir choisir notre style de jeu. Est-ce que ce titre arrivera à convaincre les adeptes du genre ? Et à plaire aux néophytes ? Éléments d’explication et verdict ci-dessous.

Sus aux suceurs

Victor Vran est un chasseur de monstres qui va exercer ses talents dans la ville maudite de Zaragovia. Il est contacté par la reine des lieux et l’on devra dénicher l’origine de cette invasion de monstres.

Ce synopsis n’est pas spécialement transcendant. On a du mal à se passionner par un scénario insipide. Qui nous est conté essentiellement par des phases de dialogues sans aucune possibilité de choix de notre part. Mais heureusement, ce n’est pas le principal pour ce genre de jeux.
Notre héros manque également de charisme et de répliques tranchantes contrairement à ses lames. L’immersion dans ce monde gothique n’est donc pas facilitée par ces composants. Mais l’essentiel reste de détruire des tonnes de monstres.

La durée de vie est plutôt bonne. Elle dépendra totalement de votre façon de jouer. Car dans chaque niveau on nous propose de parcourir des donjons optionnels dans lesquels nous pourrons effectuer des défis. En ligne droite, on estime la durée de la campagne entre sept et huit heures. Mais en explorant plus librement cela monte facilement entre quinze et vingt heures.

De plus, Victor Vran dispose d’une excellente rejouabilité, pour les amateurs du genre et ceux qui aiment relever des défis. En effet, on peut continuer à jouer une fois la partie terminée avec des défis plus élevés. Et le studio propose régulièrement des chasses aux trésors via des codes à s’échanger entre amis ou sur les forums afin de dénicher des items rares. C’est une très bonne idée afin de maintenir l’intérêt des fans.

On rajoutera également la possibilité de jouer en coopération en ligne ou bien encore du PvP, si vous n’en avez pas assez. Mais il y a assez peu de monde, à prévoir donc entre amis (surtout le pvp).

Des déplacement particuliers

Victor Vran est un hack’n slash en vue isométrique ce qui est classique pour le genre. On se déplace et l’on cible nos ennemis via le bouton gauche de la souris. Ce système doit être encore un peu poli car il arrive encore fréquemment que cela ne déclenche pas l’action désirée. Ce qui en plein combat est très énervant. Soit l’interface ne comprend pas que l’on veut attaquer et l’on se plante devant l’ennemi. Soit, et c’est plus rare, on veut fuir le combat contre des Boss et au contraire cela nous ramène devant lui (cela m’a rendu fou sur le boss final). On s’y fait, mais cela manque clairement de souplesse.

Mais il y a pire, avec la gestion des sauts. Car oui, Victor Vran essaye de se démarquer de la concurrence en proposant des sauts et des Wall-Jump. Déjà, au niveau des animations lol, mais c’est purement catastrophique lorsqu’il faut les enchaîner contre des murs afin d’atteindre une surface haute. Ce qui est généralement le cas de coffres cachés. C’est soulant surtout aussi lorsque l’on doit se positionner au pixel prêt pour continuer notre chemin. Précisons que c’est assez rare quand même. Et que cette technique du saut est appréciable afin d’éviter une attaque spéciale ou pour se faire un raccourci.

Autre petite particularité, notre héros peut effectuer des roulades en tout sens. Cette fois-ci, c’est bien géré et c’est une technique utile en combat.

Une montée en niveau au seizième ciel

La gestion de notre héros est aisée voir un peu simpliste au début. On récolte évidemment de l’or et de l’Xp lors des combats. Lorsque Victor gagne un niveau, on n’a rien à améliorer comme caractéristiques. On peut choisir uniquement un item au choix parmi trois. C’est quelque peu déroutant au début. Mais l’on progresse, en fait, grâce aux armes et aux divers objets que l’on récolte car il n’y a pas, non plus, d’arbre de compétences.

On peut s’équiper d’armes. Il n’y en a peu de différentes : marteaux, épées, sabres, faux, fusils et tromblons et c’est à peu près tout. Ce manque de diversité constitue un des points noirs du titre. Chaque catégorie d’armes disposent de deux pouvoirs distincts qui se rechargent assez vite. Évidemment, elles possèdent des caractéristiques différentes les unes des autres et l’on pourra les améliorer par la suite.

Notre arsenal comprend également des potions. Pour régénérer sa vie et améliorer temporairement nos attributs. Mais également pour occasionner de lourds dégâts comme des grenades élémentales.

On dispose également de un ou deux pouvoirs maléfiques qui se chargent lentement au combat et que l’on utilise donc avec parcimonie. Cela va du boomerang, en passant par des sphères magiques qui ralentissent les projectiles ou les retournent, ou bien encore des cercles de feu, etc… Le panel n’est pas très large non plus.

Enfin, pour améliorer nos attributs on peut additionner jusqu’à cinq cartes de destinée (selon le niveau). Celles-ci peuvent être vraiment puissantes en ajoutant de l’armure, de la vie ou du vol de vie, des dégâts de zone, et quelques effets bien dévastateurs pour les plus rares.

Ce système est particulier et moyennement intéressant au début. Mais, il le devient lorsque l’on atteint le niveau seize. En effet, on pourra alors transmuter tous ces objets dans le château de la reine. Qui nous sert de repère et de hub car on peut le rejoindre sur demande et atteindre n’importe quelle zone découverte.

La transmutation permet d’améliorer tout ce que l’on trouve dans le jeu mais alors tout ! Le principe est que l’on peut additionner trois éléments (armes, cartes, pouvoirs et même coffres) afin d’en obtenir un nouveau plus puissant. Mais on peut aussi améliorer leurs caractéristiques en les fusionnant avec d’autres composants. C’est très simple car on nous indique quels items sont nécessaires à cette opération.

On y passera du temps afin d’améliorer notre arsenal et nos atouts. De plus, l’exploration devient ainsi très lucrative car tout est utile. Ce système est vraiment bien géré et il constitue le socle de la durée de vie et de la rejouabilité de Victor Vran.

Des combats dynamiques

Notre héros est seul, il n’a pas de compagnons comme on peut en avoir dans d’autres jeux du même genre.

On peut opter pour des combats à distance ou choisir des combats au corps-à-corps à corps. Les deux ont un assez bon rendu général selon nous. Le principe est toujours de foncer dans le tas et de défourailler avec panache. Lorsque la vague d’ennemis que l’on affronte est trop imposante, on recule et on y retourne.

Le petit truc sympathique c’est que Victor peut s’équiper de deux armes. On est amené à switcher entre elles constamment. Car une fois que l’on a utilisé les pouvoirs spéciaux d’une arme, on peut en changer et utiliser ceux de la deuxième en attendant que la première se recharge et ainsi de suite. Simple mais diablement efficace.

Le bestiaire est relativement varié et l’on retrouve les traditionnels squelettes ainsi que des araignées, des vampires, des goules et divers monstres. Il y a de nombreux ennemis élites et l’on croisera aussi pas mal de boss. Malgré tout sur la fin, la redondance est là et l’on aurait apprécié un peu plus de diversité.

La difficulté est au rendez-vous. Surtout en activant les cartes maudites qui octroient de meilleurs gains d’or et d’XP en échange de combats bien plus compliqués. Avec des monstres qui se régénèrent, font plus de dégâts, deviennent élites plus souvent ou bien avec notre vie qui diminue continuellement. Bref, il y en aura pour tous les goûts c’est à vous de modeler cela selon votre niveau et armement.

Au final, le jeu est plutôt réussi et il devrait plaire à tous les amateurs du genre. Car il offre de bonnes sensations et sessions de jeu. Mais il peut toutefois, devenir répétitif sur la fin à cause de son manque de variété au niveau des pouvoirs et de l’armement.

Démons et merveilles

D‘un point de vue artistique, Victor Vran ressemble assez à The Incredible Adventures of Van Helsing avec ses environnements gothiques qui se renouvellent bien.

On apprécie ces décors variés et finement détaillés. Les animations des monstres et les différents effets liés à l’utilisation des pouvoirs sont, eux aussi, de bonne qualité. On a pitié de notre héros lorsqu’il saute mais sinon dans l’ensemble le tout est assez bien géré et animé. Les effets élémentaux sont convaincants avec une bonne gestion des lumières.

Bref, la direction artistique est réussie. Même si ce n’est pas une claque non plus.

Le jeu est dans l’ensemble bien optimisé et il devrait s’adapter à de nombreuses machines de tout niveau.

Les différents bruitages collent à l’action et sont crédibles. Il n’y a pas beaucoup de musiques différentes, mais elles sont mélodieuses et collent bien à l’univers. Les voix sont travaillées avec une mention spéciale pour notre héros.

Conclusion

Haemimont Games est arrivé à tirer son épingle du jeu avec Victor Vran. Cet hack’n slash n’a pas à rougir devant la concurrence et il devrait plaire à tous les amateurs d’action-RPG.

Alors cela reste classique et il n’y a rien de bien novateur (à part les sauts et les roulades), mais c’est réalisé avec goût et la volonté de bien faire. Il y a pas mal de choses intéressantes et d’autres moins bien maîtrisées.

Le principal est que l’aventure est divertissante surtout si vous êtes un collectionneur avide d’améliorer sans cesse son arsenal. On prend plaisir, seul ou à plusieurs, à déambuler dans ce monde hostile et à éradiquer toute menace.

Si vous adhérez au concept la durée de vie ainsi que la rejouabilité sont bonnes. C’est pourquoi on peut vous le conseiller avec un prix en adéquation.