Jeu vidéo / Soma

Date de sortie
Développeur
Frictional Games
Moteur
-
Mode de jeu
-
Thème du jeu
Survival Horror
Image de Soma

Test de Soma

Soma est un survival horror édité et développé par Frictional Games. Ce sont les créateurs d’Amnesia et de la série des Penumbra. Le studio a su se créer une belle réputation en la matière. On s’attend donc à un titre de qualité qui nous fera frissonner. Alors, est-ce que Soma arrive à contenter les fans du genre et à plaire au plus grand nombre ? Éléments d’explication et verdict ci-dessous.

Le transhumanisme à l’honneur

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Trust No One !

Nous incarnons Simon qui a été victime d’un accident de voiture. Un de ses amis n’a pas survécu et lui-même a subi de graves dégâts au cerveau. Notre personnage va accepter et effectuer un traitement expérimental afin de guérir.

Mais au moment du scanner, c’est la catastrophe. Simon se réveille seul, dans une pièce sombre très différente de celle dans laquelle il se trouvait trente secondes auparavant. Il est maintenant sur le site sous-marin PATHOS-II.

Ce scénario va nous faire rencontrer des horreurs ensevelies au plus profond de l’océan. On devra découvrir des documents audios secrets afin de connaître la vérité derrière ce chaos. Par rapport à Amnesia, il n’y a plus de livres interminablement longs à lire. L’histoire se dévoile via ces documents et par des séquences de dialogues.

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La Transhumance des Robots.

Cette narration ainsi que le rythme sont bien maîtrisés. La montée de l’horreur se fait de manière progressive et constante. On découvrira les derniers survivants et l’on participera à des événements qui changeront définitivement le destin de la station. Il y a quelques situations qui nous proposent des variations aux niveaux de nos choix. Mais finalement, cela ne change pas grand-chose puisqu’il n’y a qu’une seule fin.

Cette histoire nous plonge dans un univers de science fiction avec la notion de transhumanisme qui est mise à l’honneur. Il en ressort une profonde réflexion philosophique qui nous conduira à nous questionner sur les conséquences de tel ou tel acte de la vie humaine.

Cette aventure arrive à rester captivante tout au long de la dizaine d’heures nécessaire pour la boucler.

Un jeu d’ambiance

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De jolis effets de lumière.

Soma est clairement un jeu d’ambiance. Et le titre arrive à prodiguer une atmosphère pesante et frissonnante tout au long de l’aventure. L’immersion est vraiment très réussie avec une atmosphère angoissante au possible. C’est le gros point fort du jeu qui en plus ne distille pas de jumpscares.

La réalisation artistique joue un rôle prépondérant. Les graphismes sont de qualité. Ce n’est pas une claque graphique, mais le rendu est tout à fait correct. Les décors ne se renouvellent pas suffisamment, c’est le plus gros reproche que l’on peut formuler. Mais sinon, on apprécie les environnements sombres et lugubres. Et surtout la qualité des différents effets de lumières qui sont saisissants et très bien gérés. Le studio maîtrise à la perfection ce jeu de lumière qui nous mettra continuellement sous tension.

Et que dire de l’ambiance sonore qui est tout simplement excellente. Les doublages (en anglais) sont réussis avec un jeu d’acteur convaincant. Les différents bruitages sont admirablement bien retranscrits et distillés dans le bon timing afin de nous faire sursauter. Et les musiques accompagnent divinement bien les différentes séquences. Ce travail fabuleux sur le sound design nous permet de nous immerger totalement dans cet univers lugubre.

Un gameplay un peu en retrait

Image de Soma
Noir c’est noir, il n’y a plus d’espoir !

La prise en main est simple vu qu’il n’y a pas grand-chose à faire. On évolue en vue subjective dans un jeu de couloirs cloisonnés typique du genre. Pour avancer, il faudra résoudre diverses énigmes afin de débloquer des portes et autres mécanismes du même type.

Pour y arriver, on apprécie de ne pas être pris par la main. Par exemple, les codes des terminaux ne sont pas dix centimètres à côté de nous, mais il faudra les trouver et les retenir. Malgré tout, la difficulté est assez basse. Et rien ne devrait vous bloquer très longtemps car les salles sont assez petites finalement.

Il n’y a pas de combats mais des séquences de caches-caches ou de fuites. On rencontrera des humains corrompus, des créatures monstrueuses, des robots fous et même une IA impénétrable et omniprésente. Ils ont tous en commun de ne pas avoir une intelligence remarquable quand il est question de nous retrouver.

Image de Soma
Un survival horror prenant.

Les monstres sont sympas, ils peuvent faire flipper mais les mécanismes de jeu ne se renouvellent pas durant l’aventure. Au pire, si vous y restez, vous redémarrez au dernier checkpoint et vous essayez à nouveau de progresser sans vous faire voir et attraper cette fois-ci. Cela peut être un peu redondant si vous n’adhérez pas totalement au concept. Et si vous n’êtes pas happé par l’atmosphère.

Mais selon nous, cela reste une aventure très plaisante à parcourir, en one-shot, grâce à son histoire intéressante mais surtout son ambiance très prenante. Soma constitue donc un titre solide pour le genre du survival horror.