Jeu vidéo / Call of Duty : Black Ops 3

Date de sortie
Développeur
Treyarch
Éditeur
Activision
Moteur
-
Modes de jeu
-
Thème du jeu
First Person Shooter
Image de Call of Duty: Black Ops 3

Test de Call of Duty : Black Ops 3

Black Ops 3 est le nouvel opus annuel de la vache à lait d’Activision. Cette fournée est développé par Treyarch le développeur des deux jeux les plus joués de l’histoire de Call of Duty. On espère le meilleur car on nous promet «le Call of Duty le plus ambitieux et le plus riche jamais créé ». Et on attend une version PC de haute volée. Alors est-ce que, Call off Duty : Black Ops 3 relève brillamment ce challenge ? Éléments d’explication et verdict ci-dessous.

Un solo jouable en coop

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Hey Buddy.

Le titre est la suite directe du précédent opus développé par Treyarch. Les attentats provoqués par Menendez, le grand méchant, ont traumatisé le monde. De nombreux pays ont signé des accords afin de mettre en place un système antiaérien par énergie dirigée. Bref, le scénario débute avec le vol d’informations concernant des agents en couverture tout autour du globe. Cela nous fera voyager et l’on devra résoudre cette fuite de style Snowden de façon brutale.

L’action se situe après les années 2065 dans un monde futuriste dans lequel les technologies biologiques sont omniprésentes.

La narration est alambiquée entre rêve, réalité et divers flashbacks. L’histoire joue évidemment la surenchère et le tout est particulièrement confus et pas crédible pour un sous. On a donc un peu de mal à s’immerger dans cet univers « WTF » par moments avec un personnage qui manque en plus cruellement de charisme.

La durée de vie est légèrement supérieure à la moyenne de la franchise. Et il vous faudra entre huit et dix heures environ pour en voir le bout selon le niveau de difficulté. La rejouabilité est présente car on pourra même, une fois l’aventure terminée, la rejouer dans un mode rajoutant de nombreux zombies. Si vous rajoutez à cela la possibilité de faire et refaire certains niveaux entre amis jusqu’à quatre, cela constitue un plus sympathique si vous adhérez au concept.

Une campagne rythmée

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Pas de COD sans explosions !

Il n’est pas trop nécessaire de décrire en profondeur le gameplay de ce nouvel opus qui ressemble beaucoup à ses aînés. Concrètement, on avance dans des couloirs, mais c’est un peu moins étriqué que d’habitude. Étant donné que la campagne est pensée pour le coop à quatre les zones sont plus larges.

Il n’y a pas d’exploration, et l’on croisera dans diverses arènes des groupes d’oppositions qu’il faudra dégommer. Cette progression se sauvegarde par le biais de checkpoints. On est toujours accompagné de divers acolytes. Et on ne manquera jamais d’armes et de munitions.

Comme d’habitude l’IA des ennemis et au ras du ras des pâquerettes. On a plutôt l’impression de jouer à un TPS avec ces salles remplies d’objets pour que tout le monde puisse s’y cacher. Nos adversaires s’en servent et cela constitue leurs seuls moments d’ingéniosités. Les humains ont un comportement prévisible et similaire aux derniers opus. Ils se déplacent souvent d’une cachette à une autre ou sortent gentiment leurs têtes pour se faire aligner. Ils ne nous contourneront jamais, et lanceront timidement quelques grenades de temps en temps. Les robots eux ne prennent même pas la peine de se cacher, certes, ils sont plus résistants.

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Le wallrun c’est sympa.

Le changement dans la franchise provient par l’ajout d’améliorations neuronales. Ainsi, vous aurez à votre disposition des capacités réparties en trois grandes familles : l’une permet de manipuler et de contrôler les machines, l’autre de devenir un gros bourrin au corps-à-corps à corps et la dernière octroie des pouvoirs télékinétiques à la Bioshock.

C’est un plus appréciable et l’on y prend vite goût afin de diversifier les combats. Les déplacements également sont modifiés avec la possibilité de se mouvoir de manière plus fluide avec du wall-run notamment.

Ces ajouts dynamisent l’ensemble et sont bien intégrés au gameplay général. Cela reste un Call of Duty, mais les gunfights sont du coup plus intéressant par moments.

On rajoutera le fait que l’on visite de nombreux lieux variés. Et le studio maîtrise encore parfaitement le point fort de la saga : celui de rendre cet amalgame dynamique. Cette campagne est toujours scriptée à mort pour le bonheur d’une mise en scène impeccable. Cela pète de partout, et l’action est omniprésente. Le rythme est donc relativement bien soutenu et cela se laisse jouer agréablement (surtout en coop) si vous n’avez pas encore atteint l’overdose de Call of Duty.

Un multi relativement similaire

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Le level-design des maps est intéressant.

Au niveau du multijoueurs le studio ne change pas trop la donne.

Il y a toujours diverses classes jouables. Le choix prédéfinit surtout l’armement et les capacités (atouts) de notre soldat. On pourra bien sûr se confectionner, avec le temps, le troufion de nos rêves. On notera une personnalisation toujours poussée de notre avatar avec beaucoup de choses à débloquer.

La première nouveauté réside dans la possibilité de choisir une classe donnant des capacités spéciales. Il n’y a rien de définitif, vous pourrez en changer à tout moment, mais globalement cela octroie des armes ou des pouvoirs très (trop) puissants. De plus, il nous semble qu’elles ne sont pas toutes très bien équilibrées. À vous de trouver la classe qui convienne le mieux à votre façon de jouer. Mais on estime qu’il y avait déjà suffisamment de cheats pour ne pas ajouter de classes qui peuvent voir (un temps) à travers les murs ou revenir dans le temps. C’est vraiment très kikoulol ce qui ne plaira pas à tout le monde.

L’autre grosse et bonne nouveauté, cette fois, c’est la modification des déplacements. Comme dans le solo les maps sont conçues afin de s’adonner au wallrun. Cela va plus vite, cela joue sur la verticalité, c’est très bien intégré et géré et le tout est vraiment très dynamique.

Pour se défouler, il y a une douzaine d’environnements différents proposant des lieux issus pas uniquement de la campagne solo. Ces maps sont relativement égales au niveau de la réalisation avec un travail sur la verticalité notamment. Il y a ainsi une multitude d’accès et l’on sera constamment sur nos gardes, le danger pouvant provenir de partout. On constate également de nombreux recoins pour les rois de la campbouze.

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C’est plus rapide en multi mais il reste pas mal de campeurs.

Ces maps ne sont pas très grandes. Mais le level-design de ces cartes est globalement réussi et cela constitue un point positif de ce mode multijoueur.

Les affrontements nous proposent des guérillas jusqu’à dix-huit joueurs, mais généralement cela sera plutôt à douze. C’est peu et il n’y a toujours pas la possibilité de festoyer avec des véhicules. C’est toujours centré sur la performance individuelle au détriment de la coopération par fois.

On dénombre une dizaine de gametypes différents jouables sur l’ensemble de ces maps. Mais au final, il s’agit essentiellement de Deathmatch et de Team Deathmatch classiques auxquels on modifie quelques règles par moments. On trouvera aussi les modes Domination, Hardpoint, Search and Destroy, CTF, Uplink très connus des fans de la franchise. Au rayon nouveauté on notera l’apparition de Safeguard un mode proche de celui de « Charge utile » de TF2 dans lequel il faudra accompagner un robot à une zone en restant à ses côtés afin qu’il se déplace. On pourra même faire un peu de FreeRun sur quatre parcours.

Au final, le rendu est assez similaire aux précédents opus. Avec du mieux dans les déplacements et un choix intéressant aux niveaux des modes de jeu.

Les zombies sont de retour

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Le mal est là !

Le mode Zombies était très populaire sur le précédent titre de Treyarch et il fait son grand retour. Il s’agit d’une campagne distincte avec un scénario et un univers spécifique. Il introduit quatre personnages, contraints à résoudre les secrets et défis donnés par un mystérieux personnage, qui leur offre le chemin de la rédemption. Au niveau du casting on retrouvera Jeff Goldblum, Heather Graham, Neal McDonough, et Ron Perlman plongés dans un univers inspiré des films noirs des années 40.

Ce mode de jeu coopératif jusqu’à quatre joueurs propose de survivre à des vagues de zombies et de monstres en progressant dans un vaste niveau. Celui-ci est constitués de plusieurs quartiers différents.

Notre personnage dispose d’un système de progression d’arme et d’XP traditionnelle plutôt bien fichu. Les vagues s’enchaînent rapidement avec des ennemis toujours plus résistants, plus nombreux et plus rapides.

De plus, petite nouveauté, on peut maintenant utiliser la malédiction et incarner la bête via certains autels. Cette transformation dure trente petites secondes et elle permet de lancer des éclairs afin de réduire facilement en miette les zombies. On peut également en profiter pour atteindre des zones impossibles à rejoindre à l’état d’humain.

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Sus aux Zombies.

Ce mode est assez complet même si on aurait aimé plus de cartes différentes inclues de base. Pour cela, il faudra payer un season pass supplémentaire. La difficulté est au rendez-vous avec un jeu plus en coopération avec nos partenaires. Il faudra compter ses balles et c’est donc moins bourrin que le reste.

On regrette qu’il n’y ait pas de serveurs dédiés. La connexion n’est pas toujours très bonne, ce qui est énervant justement lorsque l’on fait attention à nos ressources et que l’on rate les cibles à cause de cela. Si l’hôte se déconnecte la partie prend fin et notre XP n’est pas sauvegardée. Cela entache pas mal le plaisir de cette campagne au demeurant sympathique.

Une réalisation artistique de qualité mais la technique à revoir

Image de Call of Duty : Black Ops 3
C’est assez joli par moments (en solo).

Graphiquement, il s’agit clairement du plus beau des Call of Duty. Les environnements sont variés et relativement riches. Les textures sont fines et bien détaillées. Visuellement c’est par moments très réussi avec de très jolis effets d’éclairages ou d’effets dynamiques. Même les explosions omniprésentes ont un bon rendu, pour une fois, dans la franchise. C’est donc visuellement très agréable. Par contre, il n’y a toujours pas de destruction des décors.

Toutefois, il est bon de noter que cela ne concerne pas le multijoueur mais plus la campagne solo (surtout) ainsi que la campagne zombies. D’ailleurs, il y a un gouffre au niveau des graphismes du multijoueur qui ressemblent, en fait, totalement aux autres épisodes. C’est bien moins joli avec des textures très baveuses, par endroits, pour le coup. Dommage éliane. Concrètement c’est un gros plus pour l’aventure solo, un bien correct pour les zombies et un joli moins pour le multi qui apparaît lui daté.

Les animations ainsi que les cinématiques sont de bonnes qualités.

Au niveau sonore, les bruitages restent convaincants et l’on est satisfait du rendu du doublage et de la bande-son.

Par contre, le point noir reste une optimisation générale très discutable. Le jeu a bénéficié de quelques patchs, mais ce n’est toujours pas cela. Il y a des chutes de framerates importantes par moments. Mais c’est bizarre car dès fois, cela arrive après de gros combats alors qu’il y a moins de choses à l’écran ! ? ? On dénombre pas mal de bugs et freeze (chez certains) ainsi que des problèmes de connexions et de déconnexions. C’est dommage et cela peut plomber le plaisir de jouer chez certains fortement touchés.

Conclusion

Image de Call of Duty : Black Ops 3
Un cru convaincant pour les amateurs.

Cet épisode devrait plaire aux puristes car il ajoute divers éléments qui améliorent nettement le ressenti général. Tout d’abord c’est le plus joli des opus enfin surtout au niveau du solo qui est maintenant jouable jusqu’à quatre.

Les différents pouvoirs à la Bioshock permettent de varier les plaisirs toujours pour cette campagne solo. Le multi reste solide avec l’intégration d’une nouvelle technique de déplacement qui fluidifie diablement l’action. Enfin, le mode Zombies devient encore plus profond et reste plaisant à jouer.

Bref, au niveau du contenu et de la durée de vie, c’est conséquent si vous adhérez au concept. Pour les autres, même si cela constitue globalement un bon Call of Duty cela reste un Call of Duty. Et cet n’épisode n’arrivera pas à rabibocher ceux qui recherchent autre chose.

Ce multijoueur autant cheaté, officiellement ou non, ne méritait pas spécialement que l’on en rajoute par le biais des Spécialisations. Mais cela a son public…

On regrette surtout d’innombrables problèmes techniques qui entravent encore le plaisir de jouer. Mais on apprécie et l’on attend l’arrivée du support des mods en 2016 avec intérêt.