Dariusburst Chronicle Saviours marque l’arrivée d’un des plus emblématique shoot’em up sur nos bécanes. C’est édité par Degica et développé par deux studios Chara-Ani et Pyramid. Le genre est un peu tombé en désuétude. C’est pourquoi notre âme de vieux gamer convoite avec intérêt cette nouvelle sortie très prometteuse. Dariusburst Chronicle Saviours arrive-t-il à combler nos attentes et peut-il satisfaire un public moins averti ? Éléments d’explication et verdict ci-dessous.

Un contenu incroyable

Ce portage, d’une des plus belles et imposantes borne d’arcade de tous les temps, propose énormément de contenu.

Tout d’abord, on peut jouer soit au mode AC ou au mode CS. Ils constituent deux jeux distincts dans l’esprit des développeurs.

Le mode AC inclut le jeu original qui émule la borne d’arcade. Il y a également le mode EX qui propose douze niveaux supplémentaires avec un challenge encore plus relevé. On peut jouer avec un seul crédit comme sur la bonne d’arcade ou bien avec des vies illimitées. Mais nos scores ne seront pas conservés dans le learderboard mondial.

Ces gametypes proposent de franchir trois stages comprenant un ou trois niveaux chacun. On peut choisir diverses voies durant ce périple ce qui procure une excellente rejouabilité. Car selon, la difficulté sélectionnée les niveaux ne sont pas identiques.

On retrouve également un mode Chronicle dont le fonctionnement est un peu particulier. On choisit une borne parmi soixante quatre. Et on doit conquérir un système planétaire contenant plus de 3000 missions (oui, il n’y a pas d’erreurs de frappe). Chaque mission réussie permet de débloquer l’accès à celles qui sont situées juste à côté. La particularité réside dans le fait que chaque borne a un avancement personnel. Donc si un joueur a débloqué dix niveaux : vous pouvez y jouer pour essayer de battre les records ou bien commencer le onzième, etc…

Enfin, on retrouve un mode CS qui constitue une adaptation du jeu pour les consoles et PC. On dispose, cette fois-ci, d’une campagne scénarisée (enfin deux phrases par niveaux) qui retrace l’histoire de Darius. Cette aventure promet 200 missions supplémentaires avec du contenu spécifique pour l’occasion. Elle permet également d’acheter des vaisseaux en utilisant les points récoltés.

La durée de vie est donc colossale pour un shoot’em up. Il vous faudra des dizaines et des dizaines d’heures avant de tout boucler. Surtout que la difficulté est importante, à fortiori si vous jouez avec un seul crédit (trois vies). Le prix est élevé avec 45,99€ affichés sans promotions. Mais d’habitude ce genre de jeux ne propose que six à dix niveaux pour 9.99€. Cela reste un peu cher, mais si vous adhérez au concept et au gameplay vous en aurez pour longtemps et pour votre argent.

Une réalisation un peu datée

Commençons par aborder le sujet des résolutions. Le mode AC constitue un portage des bornes d’arcades qui proposaient un affichage sur deux écrans en 3840×1080. Concrètement, vous pouvez activer ce mode si vous avez deux écrans et cela rend plutôt bien. Pour le commun des mortels, il faudra vous contenter de très larges bandes noires. C’est dommage de ne pas avoir une option afin d’obtenir le jeu en plein écran malgré tout. Le mode CS lui est adapté à un format 16/9, il n’y a donc pas de bandes noires.

Les graphismes sont un peu datés pour AC et CS, mais cela reste encore correct. Cela permet d’afficher, par moments, un écran rempli d’ennemis sans chutes de frame rates. On retrouve divers mondes en arrière plan et les ennemis sont assez bien modélisés. Avec un réel style pour les boss qui ont tous l’apparence de poissons et de divers mollusques.

Une fois en jeu, on ne ressent pas cette réalisation un peu datée car les projectiles sont très colorés et l’on ne se concentre (le plus souvent) que sur eux. La visibilité est bonne avec aucun subterfuge ou effets pyrotechniques qui pourrait entraver notre bonne vision.

On l’a souligné le jeu est bien optimisé et il tournera sans problèmes sur de nombreuses machines.
Au niveau sonore, les bruitages sont convaincants et les musiques très inspirées. Elles sont l’œuvre de Zuntata qui varie le plaisir avec de nombreux morceaux atypiques et enivrants.

Un gameplay frénétique et exigeant

Dariusburst Chronicle Saviours est donc un shoot’em up à défilement horizontal. L’idée est toujours d’éradiquer toutes formes de vies se présentant à l’écran avec notre vaisseau spatial. Celui-ci est équipé d’une arme, de missiles et de bouclier que l’on peut améliorer directement sur les champs de batailles en récoltant les power-ups adéquats. Ils sont importants car la possibilité d’avoir une meilleure protection, des tirs plus larges et plus rapides et même certains qui peuvent détruire les projectiles ennemis changent fichtrement la donne.

On dispose de neuf vaisseaux jouables que l’on peut choisir ou non selon les missions et modes. La différence réside surtout dans l’armement et cela varie vraiment les situations. Les armes sont évidemment hétéroclites et cela va des projectiles simples, au grand demi-arc qui nettoie plus facilement l’écran. Certains appareils proposent la faculté de situer un petit droide qui tirera lourdement face à lui, d’autres auront plus d’éléments avec des canons supplémentaires, etc.

La super arme change également, avec par exemple, un lourd tir continu en laser (qui peut contrer les lasers d’un boss) ou une explosion large et importante. Elle se décharge vite et se régénère lorsque l’on inflige des dégâts à l’adversaire.

Le titre propose une petite particularité avec la possibilité de retourner son vaisseau afin de tirer dans le sens inverse. C’est bien incorporé car les ennemis et différents boss nous obligeront continuellement à nous déplacer et à utiliser cette caractéristique.

Dariusburst Chronicle Saviours est un jeu à l’action frénétique. Il n’y a pas de temps mort, on est propulsé tout de suite dans l’action avec de grosses vagues d’ennemis et des boss mémorables. Si vous aimez le genre, vous ne pourrez qu’adorer le jeu qui dispose d’excellentes bases en la matière. L’écran est souvent encombré d’ennemis et de divers projectiles. Les patterns de déplacement des opposants sont souvent bien serrés. Et il faut avoir une bonne dextérité pour en venir à bout car la difficulté est vraiment très présente. On retrouve également un système de combo afin de réaliser le plus haut score possible. Globalement, la jouabilité est excellente avec de bonnes sensations et des déplacements vifs et précis.

Les stages sont assez courts, ils s’enchaînent donc très vite pour de courtes ou plus longues sessions de jeu. Les situations et le bestiaire sont relativement variés. Le gros atout du titre ce sont les combats contre les boss (une quarantaine) qui sont souvent intenses.

Mais il y a forcément de la redondance vue le nombre colossal de niveaux. Et on regrette un peu de ne pas faire plus de stages contre différentes vagues avant ces affrontements. Car d’un autre côté : trop de boss, tue les boss. Mais bon ce n’est pas trop handicapant.

On retrouve également un peu de variété avec différentes missions aux règles bien spécifiques (temps donné, vaisseau ou armement spécial, une seule vie, seulement jouable à deux, jauge de burst qui se régénère progressivement, etc…).

Concluons en décrivant la possibilité de pouvoir y jouer en coopération jusqu’à quatre. C’est extrêmement bien géré avec un ressenti excellent. Il y a diverses subtilités pensées pour améliorer l’expérience de jeu en multi. Il est ainsi possible de « croiser les effluves » en fusionnant les lasers de deux joueurs pour en projeter un encore plus dévastateur. On peut partager les power-up si on se déplace vite dans la zone d’effet, etc… Le problème : c’est que ce mode admirable de fun n’est jouable qu’en coop local et non en ligne. C’est vraiment dommage.

Dariusburst Chronicle Saviours avec ses stages rapides, sa bonne rejouabilité, son contenu énorme, son excellente maniabilité et son action frénétique constitue, désormais, un titre de référence pour le genre sur PC.