Painkiller : Resurrection testé (PC)

Painkiller revient sur nos PC avec sa horde de démons qui vont bien et son héros qui ne sait pas faire autre chose que tirer et sauter. C’est le gameplay oldschool par excellence, un défouloir sans subtilité parfait après une journée de boulot. Ce coup-ci, c’est Homegrown Games qui s’y colle avec Painkiller : Resurrection, grosse déception ou véritable résurrection ? C’est ce que nous avons voulu savoir.
Painkiller Resurrection - Homegrown Games

Appelle-moi Bill

Painkiller : Resurrection, c’est l’histoire d’un bad guy qui en tue d’autres pour quelques billets jusqu’au jour où il tente de sauver des innocents dans un autobus. Malheureusement, cette tentative signe le décès de notre héros qui se retrouve à la frontière de l’Enfer, lieu dans lequel il va devoir survivre à tout prix en profitant d’un large panel d’armes reprises, à une exception près, des précédents Painkiller. Alors que les troupes de l’Enfer verraient bien Bill rejoindre leurs rangs, ce dernier préfère se racheter une âme en les massacrant tous. Effectivement, le scénario tiendra sur ce fidèle ticket de métro, il n’empêche qu’il colle bien à l’univers de Painkiller.

Ce genre de boss résume ce qu'est Painkiller, jubilatoire.
Ce genre de boss résume ce qu'est Painkiller, jubilatoire.

J’ai copié-collé Painkiller premier du nom

Painkiller : Resurrection se résumera facilement, c’est une copie du premier Painkiller, celui dont tout le monde se souvient, celui qui a marqué nos esprits pour son aspect délirant et psychédélique à la fois. Une jouissance palpable de pouvoir anéantir ce gigantesque amas de monstres. Ce nouvel opus ne change pas de politique et garde le même caractère, malheureusement, il ne garde pas que cela, Painkiller : Resurrection fait encore tourner le Pain Engine qui a plus de cinq ans maintenant et en tant que fan, je suis attristé de dire que les rides ont beaux être cachées par des effets ratés de HDR, nous continuons de les voir, Painkiller : Resurrection n’est vraiment pas beau. Il faut dire qu’il ne s’adresse pas à un nouveau public mais est surtout là pour satisfaire quelques fans, j’ai la même sensation lorsque je lance une partie d’Unreal qui est bien plus vieux je vous l’accorde, la nuance dans ces deux situations est que pour l’un, je n’ai rien payé, l’autre m’a tout de même coûté trente euros. Painkiller : Resurrection est buggué jusqu’à la moelle et l’expérience de jeu en souffre terriblement. C’est vraiment dommage alors que l’on a toujours autant de plaisir à tirer dans tous les sens.

Quelques nouveautés comme palliatif ?

Painkiller : Resurrection offre quelques nouveautés qui tiendraient sur le verso de notre fameux ticket de métro sur lequel se trouve déjà l’intrigue. J’ai déjà parlé d’une nouvelle arme mais le bestiaire accueille aussi de nouveaux venus, ce bestiaire est dilué au fil des niveaux pour égayer votre progression. La meilleure nouveauté reste le mode coopératif pour le moment inefficace, il devrait néanmoins être très plaisant à jouer une fois un ou deux patchs bienvenus. Enfin, l’architecture des cartes change pour devenir plus ouvertes, il faudra parfois revenir sur vos pas pour atteindre la fin du niveau. Cependant, l’absence d’une quelconque cartographie fait qu’il arrive que le joueur soit paumé et ne sache pas où aller, la boussole fonctionne de façon très aléatoire ce qui ne permet pas de se sortir de ce mauvais guêpier.
L’aventure ne durera que huit heures et la fin ressemblera à une véritable libération pour le joueur. L’arrivée d’un patch s’avère indispensable, ne serait-ce que pour avoir un multi-joueurs convenable, un mode coopératif qui ne nécessite pas de pratiquer la bidouille et pourquoi pas, un pathfinding décent, je veux bien croire que les monstres sont idiots et que de toute façon, le but du jeu c’est de massacrer tout ça sans réfléchir mais justement, quand on voit un troupeau bloqué par un banc, cela donne à réfléchir.

Et ces bugs résument ce qu'est Painkiller : Resurrection.
Et ces bugs résument ce qu'est Painkiller : Resurrection.

Pas de vraie résurrection pour Painkiller

Mon esprit de fan m’interdit de dire plus de mal de Painkiller que ce que je viens de faire, toutefois, il faut que je parle du level design. Celui-ci reflète ce qu’est Painkiller : Resurrection, un jeu qui ne se mouille pas, qui ne cherche pas un nouveau public et souhaite juste récupérer les fans de la première heure, malheureusement, ce n’est pas le cadeau tant espéré. C’est un made fan sous la houlette de Homegrown Games qui n’a eu aucune prétention, alors que le héros a des capacités d’escalade exceptionnelles voire très étranges, le jeu n’en profite pas pleinement, je prendrai pour exemple l’escalier en colimaçon dans le premier niveau (la cathédrale), ce passage aurait été plus sympa si les développeurs lui avaient donné un vrai caractère, sombre, flippant et une impression d’infini au bout de ces marches. Le nostalgique appréciera ce nouveau Painkiller mais les graphismes vraiment vieillot, les bugs nombreux (mais moins que dans la démo) et un mode coopératif et multi-joueurs pour le moment inutilisables si vous ne voulez pas jeter votre clavier sur le sol auront raison des joueurs qui ne connaissent pas le premier opus et son essence si particulière. C’est déçu que je ressors de Painkiller : Resurrection qui garde pourtant ses combats jouissifs et sa musique heavy metal qui colle si bien au genre. Mais il ne faut pas se voiler la face, même si je suis un fan inconditionnel, je ne peux mettre une note « coup de cœur » à Painkiller : Resurrection qui plaira sûrement aux adeptes et encore mais ne recevra aucun éloge de ceux qui n’ont pas connu Daniel Garner.