Après un développement chaotique ayant commencé chez Kaos Studios (pour feu THQ qui a fermé en 2012), puis chez Free Radical Design pour Crytek avant de finir chez Dambuster Studios pour Koch Media… Autant dire que ce fut une grande aventure et maintenant que le titre est sorti celui-ci se fait basher. Ce bashing est-il justifié ou gratuit ?

Action !

Avec un scénario digne d’un film hollywoodien que l’on pourrait aller voir au cinéma ce Homefront : The Revolution nous emmène, en 2029, dans une Amérique au bord du gouffre, croulant sous les dettes et du coup dirigée par la Corée du Nord qui a pris possession de tout ce qu’ils avaient vendus aux américains. Faisant ainsi de ce pays, signe de liberté, une dictature où tout est contrôlé en permanence. Alors que Ben Walker, le John Conor des révolutionnaires, est attrapé par les Nordkos, vous Ethan Brady allez devoir le récupérer et tenter de sauver Philadelphie.

C’est pas ma guerre !

Pour insuffler l’envie de se rebeller dans les rues de Philadelphie nous avons un système fort semblable à celui de Far Cry où nous devons récupérer des zones en récupérant des planques souvent de manière furtive ou en devant agir dans la rue. Un civil est agressé par un membre de l’APEX, l’organisation Nordkos? Tué le pour montrer au peuple qu’il n’est pas trop tard pour se défendre. Et au travers des missions principales vous allez pouvoir répandre votre révolution de quartier en quartier pour récupérer votre ville.

Pétard mouillé

Malgré un personnage un peu trop rigide on retrouve le même gameplay que dans les 10 autres FPS qui sortent tous les ans. Mais il faut aimer la marche car nous sommes dans un Open World assez vaste. Une moto est en effet disponible mais la conduite de ce véhicule n’a pas été optimisé voire même fini… Mais la marche à pied c’est bon pour la santé !

Un véritable arsenal nous est proposé pour lutter contre les Norkos, composé de Pistolet, Fusil d’assaut, arbalète, LRAC,… C’est très plaisant et la personnalisation est plutôt bien pensée. Il est en effet possible de transformer son pistolet en pistolet mitrailleur par exemple. Ajoutez à cela la possibilité de personnaliser vos armes avec des viseurs, silencieux, … et ça devient jouable. En effet, sans la visée laser vous pourriez rater un éléphant dans un corridor.

En plus des armes vous avez quelques joujous tel que les bombes ou cocktails molotovs pour vous sortir de situation tendue. Votre téléphone aussi vous permettra de pirater quelques systèmes mais de manière si facile que s’en est déconcertant.

Le jeu est vraiment très beau, un niveau de détail assez important avec de très belles modélisation mais déséquilibré entre les quartiers ! C’est là le souci on a parfois devant nous des éléments de décor bâclés ! Et c’est du coup encore une fois du potentiel non exploité, fort regrettable.

Jamais deux sans trois

Par où commencer, le jeu est rempli de bugs. Souvent je ne comprends pas la grogne car je ne suis pas affecté par les bugs mais là le destin c’est vengé, j’ai tout eu ! Pour commencer deux fois ma sauvegarde a été corrompue… Et ça ce n’est pas cool du tout ! A côté de cela, je ne compte plus le nombre de fois où d’énormes chutes de framerates ont frappées sans prévenir et sans que l’on puisse comprendre pourquoi sachant que tout été calme. Les chargements sont trop longs, le jeu se bloque lors des sauvegardes et ce dernier point est vraiment très gênant pour un titre aussi ambitieux. Certains personnages ont la capacité de léviter tandis que vous vous passerez au travers de certains murs ou encore sous la carte…

Coupez !

Voilà Homefront : The Revolution a du potentiel, il est plein de bonnes intentions et se veut très immergent mais il nous laisse sur la fin. Nous avons du plaisir à jouer dès lors que nous sommes dans l’action et qu’aucun bugs ne vient altérer l’expérience de jeu.

On nous propose aussi un mode multijoueur vous permettant avec trois autres joueurs de faire quelques missions en coop mais sans intérêt réel malheureusement. Avec des serveurs peu souvent disponibles (je n’ai réussi qu’une fois à jouer en ligne).

Le titre aurait dû sortir plus tard pour être peaufiné.