RefRain -prism memories- est un bullet-hell/shoot-’em-up qui nous transporte dans un univers cyberpunk. C’est édité par Degica et développé par RebRank. Ce type de jeu est un peu tombé en désuétude. C’est pourquoi on est très heureux de voir arriver sur nos bécanes tous ces titres d’un des éditeurs référence du genre. RefRain -prism memories- arrive-t-il à combler nos attentes et peut-il satisfaire un public moins averti ? Éléments d’explication et verdict ci-dessous.

Un portage mitigé

Comme souvent pour un portage de ce genre par l’éditeur (il n’y a pas que lui), on peut trouver de quoi redire.

Tout d’abord les résolutions maximales sont de 1600*1200 (marche pas chez moi) ou 1280*960. Il n’y a donc pas de Full HD, ce qui est bien dommage.

Ensuite, les graphismes sont un peu datés. Le jeu a été développé sous DirectX 8 ce qui n’est pas toujours bien supporté selon les bécanes récentes (un comble certes). Cela peut engendrer quelques ralentissements chez certains par moments à cause de brusques chutes de framerates. Mais c’est très rare (localisé sur le niveau quatre pour moi).

On regrettera également qu’un mode TATE (rotation de l’écran) ne soit pas supporté. C’est pourtant vraiment sympa pour les shoot-’em-up à scrolling vertical. On finira pas préciser que l’on ne peut pas reconfigurer les touches du clavier (d’un gamepad oui).

Bref, c’est un portage limite pour un jeu sortant en 2016.

Visuellement c’est vieillot donc mais rien de rédhibitoire. L’aspect cyberpunk, ma foi c’est précisé dans la fiche sinon je n’aurais probablement pas deviné… L’essentiel pour un bullet-hell c’est que les différents projectiles sont colorés et bien visibles. Ce qui rattrape le tout car l’écran est souvent envahi d’éléments à éviter.

Les bruitages sont corrects et les musiques en adéquation avec ce genre de jeu (sans pour autant tutoyer le génie).

Un gameplay maîtrisé

Comme toujours le gameplay des shoot’em up Degica est très bon (voir excellent selon les cas). RefRain -prism memories- ne déroge pas à la règle avec de l’action rapide et soutenue. L’idée est toujours d’éradiquer toutes formes de vies se présentant à l’écran avec notre vaisseau spatial avant d’affronter un boss en fin de niveau (il y en a cinq).

On dispose de trois vaisseaux différents pour supprimer l’opposition ennemie. Globalement, cela permet de diversifier la chose avec trois types d’armes différentes. Notre armement n’évolue pas et l’on ne ramasse pas de power-ups pour l’améliorer.

La prise en main est rapide et aisée. En plus du tir basique, on dispose d’une touche afin de concentrer plus efficacement notre rayon de tir. Et d’une autre afin d’utiliser notre super arme qui se recharge via une jauge.

Le cœur du jeu réside dans la gestion et l’utilisation de cette arme tactique appelée Reactor Concept. Elle s’utilise comme une bombe classique mais aussi et surtout elle permet de détruire les projectiles ennemis. Ils se transforment alors en éléments collectables qui augmenteront plus rapidement notre jauge M.E.F.A2. Un cycle mortel d’une efficacité redoutable.

Les patterns de projectiles offrent un challenge très amusant, varié et intéressant. Comme toujours avec Degica aurais-je envie de dire. Le jeu veut que nous évitions tout un tas de chose dans un ballet divinement orchestré. Ce qui est classique dans un bullet-hell mais nous pouvons et devons aussi casser les projectiles ennemis. Ce qui change un peu la donne des autres shoot-’em-up et permet de claquer de plus jolis scores.

Au final pour quinze Euros environ, RefRain -prism memories- est un titre qui devrait plaire aux amateurs du genre. Ce n’est pas le meilleur shoot-’em-up du catalogue de Degica, mais il reste intéressant, un temps, une fois que l’on maîtrise bien le concept du jeu.