Jeu vidéo / Titanfall 2

Date de sortie
Moteur
-
Modes de jeu
-
Thème du jeu
First Person Shooter
Image de Titanfall 2

Test de Titanfall 2

Titanfall 2 revient avec une suite qui propose toujours des affrontements entre méchas et soldats. Ce FPS solo et multi est toujours développé par Respawn Entertainment et édité par Electronic Arts. Le premier opus était sympathique mais assez vite dénué d’intérêt. On espère donc, cette fois-ci, un contenu plus étoffé ainsi qu’une durée de vie plus en adéquation avec le prix demandé. Est-ce que Titanfall 2 est à même de convaincre les vieux routards du genre ainsi que les néophytes ? Éléments d’explication et verdict ci-dessous.

Une vraie campagne solo

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Alors dans Titanfall 2 ya des méchas et des soldats.

Première grosse nouveauté, le titre bénéficie d’une vraie campagne solo. Et étonnamment, celle-ci est divertissante. On n’est pas très fan à la base de ce genre de campagne solo qui accompagne un jeu pensé pour le multijoueur. Mais, là, force est d’avouer que Respawn Entertainment nous délivre une copie réussie.

L’univers proposé est bien celui de la science-fiction. L’aventure nous fera voyager dans diverses régions. Chacune ayant son propre environnement. L’histoire n’est pas extraordinaire, mais elle se laisse parcourir avec intérêt. On apprécie et assimile bien la relation qui unit un soldat à son mécha. Après, il n’y a pas beaucoup de personnages secondaires et ils sont assez fades au niveau du charisme.

Pour les néophytes, un petit rappel : la franchise n’est pas un jeu de méchas. C’est un jeu AVEC des méchas mais aussi des soldats. La nuance a son importance car le titre est bien axé sur ces deux voies. Et la campagne solo diversifie bien les situations avec des séquences à pied ou en mécha qui s’enchaînent agréablement.

Avec notre soldat, les déplacements sont classiques au sol, mais on peut effectuer des tricks à la façon d’un Mirror’s Edge ou d’un Call of Duty : Black Ops 3. C’est très simple en fait, et la prise en main en est d’autant plus aisée. Il suffit de longer un mur et d’appuyer sur une touche pour effectuer un wall run. Si un autre élément est parallèle à ce segment, on peut sauter pour enchaîner notre run et courir ainsi de suite sur une autre paroi. Notre agilité nous permet également d’escalader facilement des obstacles (en se positionnant de face et en appuyant sur une seule touche) et d’effectuer des doubles sauts. On peut aussi faire des glissades contrôlées.

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Une campagne très variée.

Le level-design des cartes est généralement bien inspiré. Car il est intégralement pensé pour et autour de ces déplacements rapides et de cette verticalité. Par exemple, on peut commencer au sol, courir sur un mur, enchaîner un double saut et un wall jump sur un autre pour ensuite faire un dernier wall run avant d’accéder à un bâtiment en sautant directement par sa fenêtre. C’est très dynamique et extrêmement fun à faire lorsque l’on enchaîne les tricks et les frags. Cela constitue un des points positifs du jeu.

La campagne solo varie donc les séquences de jeu avec diverses séquences de parcours avec notre soldat. Ainsi que des phases de combats avec lui ou avec notre mécha (plus bourrines donc). L’action est bien présente et c’est bien dynamique et rythmé. On ne s’ennuie pas une seconde, ce qui est une bonne chose.

On regrette tout de même, une IA pas bien folichonne qui n’est là que pour servir de chair à pâté sans nous donner trop de fil à retordre. Le bestiaire n’est pas très diversifié en plus. À nous, donc, de varier les approches afin d’humilier nos opposants avec style.

On notera une mission tout simplement exceptionnelle : « Effet et Cause ». On vous laisse le plaisir de la découvrir par vous-même, mais elle justifie à elle seule le fait de jouer au solo de Titanfall 2. Elle a su nous surprendre comme rarement. On a eu le sentiment, pendant un court instant, de jouer à ce que pourrait être un Half-Life 3 (sic). C’est dire comme cette mission nous a séduit, captivé et fasciné. Il y a un réel concept à développer pour un jeu en entier reposant sur cette idée (déjà aperçue malgré tout).

La durée de vie n’est pas énorme (entre cinq et six heures en difficulté « haute »). Mais on peut rejouer chaque mission pour le plaisir et afin de dénicher divers objets collectionnables. La rejouabilité n’est pas top à cause d’une campagne très dirigiste.

Un multi peaufiné

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Ça va péter !

Titanfall 2 propose des gametypes très classiques : du Deathmatch, du Team Deathmatch, du Capture Tthe Flag, du Domination et du Last Man Standing qui ne se joue qu’avec les mécha (et un autre qu’avec des pilotes). Normalement les affrontements sont de six contre six, mais cela varie selon les modes de jeu. On a droit également à un mix qui englobe divers gametypes à la suite et/ou jouable en huit contre huit.

La réelle innovation réside dans un mode de « Capture de prime ». Il s’agit d’une sorte de capture de points aléatoires. Ces derniers sont en fait représentés par une petite vague d’ennemis (bots débiles) qu’il faudra entièrement annihiler. Il y a plusieurs vagues, un peu comme un mode Horde (invasion) avec des Titans vers la fin. La bonne idée c’est que les deux équipes collectent donc des primes qu’ils doivent ensuite ramener en fin de vague à divers endroits précis. Mais si on se fait tuer la prime diminue de moitié. Un gametype très prenant car les deux équipes se croisent très souvent avec un effet direct en cas de frag. Une très belle et agréable surprise que ce mode de jeu.

Au niveau des maps Titanfall 2 est en dessous du premier opus. On bénéficie de neuf maps contre quinze dans Titanfall. La bonne nouvelle (et c’est à souligner car c’est tellement rare) réside dans le fait que le « Season Pass » sera gratuit pour tous les possesseurs du jeu dès sa sortie. Une bonne décision pour garder en ligne une communauté plus durablement.

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Pas de révolution mais un gameplay peaufiné.

Ces cartes proposent des environnements variés de science fiction (plus ou moins issus de la campagne solo). Elles sont un peu plus grandes que dans Titanfall premier du nom. Cela permet des combats rapides et dynamiques ou une partie dure moins de 10 minutes. Le level-design de ces cartes est réussi. Car il y a un bon travail sur la verticalité ainsi que de nombreux segments incorporés intelligemment au décor pour enchaîner les tricks de parkour en soldat. Il y a aussi une multitude d’accès et l’on sera constamment sur nos gardes, le danger pouvant provenir de partout. On regrette par contre qu’aucun élément ne soit destructible. Mais dans l’ensemble la diversité de ces maps et la qualité de leur level-Design constituent un des points positifs de ce mode multijoueurs.

Titanfall n’offre pas de serveur browser, il n’y a donc pas la possibilité de choisir son serveur et sa map et divers filtres de parties : on passe par un matchmaking automatique, on décide de son gametype et c’est tout. Il a bien la possibilité de créer des parties privées, mais cela reste un peu juste pour un titre multijoueur sur PC (même si c’est un peu mieux que le 1)…

Un gameplay nerveux

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Une prise en main immédiate.

Dès que la partie commence, on est balancé d’un vaisseau depuis les airs : cela met directement dans l’ambiance. Le jeu propose deux jouabilité savamment équilibrée entre les soldats et les méchas.

Le soldat évolue concrètement comme dans un Call of Duty. Il est difficile en plus de ne pas reconnaître les visuels du hub, du tableau des scores, du replay lors de notre mort et de la gestion de notre combattant. Au départ on pourra choisir entre trois catégories différentes, qui ne se sont pas réellement des classes. Mais très vite, avec l’XP gagnée, on aura des loadouts pour paramétrer comme l’on veut notre personnage avec les armes et les compétences que l’on préfère. C’est le même système que Call of Duty avec nettement moins d’armes.

Toutefois le studio a évolué en proposant beaucoup plus de personnalisation. Et avec un système un peu plus complet et plus long pour débloquer notre arsenal ainsi que nos aptitudes. On peut toujours s’équiper avec une arme principale, d’une arme anti-titan et d’une arme de poing en plus de quelques types de grenades. On retrouve les habituelles mitraillettes, fusil de précision et fusil à pompe. On notera que l’on peut toujours faire un instant kill (pas contre les titans) au corps-à-corps de face comme de dos avec un coup de pied…

Le système de progression est donc nettement mieux pensé que dans le premier opus même s’il reste assez basique.

On regrette toujours que certaines compétences afférentes aux capacités de notre soldat et à son armement favorisent le joueur très occasionnel (de noobs). Parce que cela aurait été encore mieux en virant le système d’invisibilité et de wall hack pour détecter les ennemis mêmes à travers les murs. Ainsi que le aimbot du revolver principal. Heureusement, ces capacités ne durent pas éternellement, même si leurs jauges se remplissent assez vite. Il n’y a pas que cela comme choix, mais cela irrite quand même pas mal le vieux joueur de FPS que je suis. Dommage, qu’il n’y ait pas de filtres pour choisir des parties sans cheats modes officiel.

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Favoriser le cheat officiellement cela me tue…

Pour faire apparaître notre mécha sur les champs de bataille, il faut enchaîner les frags. C’est mieux penser que dans le premier opus surtout que l’on croise moins de bots débiles sur lesquels on pouvait faire du Spamkill très aisément.

Une fois prêt on choisit alors de le larguer sur la map par les airs. C’est amusant, et là encore on peut écraser ce qui se trouve en dessous. Notre Titan a un bouclier temporaire pour que l’on puisse y grimper dessus sans se faire tuer et sans qu’il encaisse de dégâts. On notera que l’on ne peut jamais voler le mécha d’un autre.

Comme pour les soldats on a le choix entre plusieurs armes (très peu, en changeant de modèles) et quelques compétences à débloquer avec le temps. La jouabilité est classique, un Titan ne peut pas sauter ni escalader de parois. On se déplace bien plus lentement qu’un soldat, mais on a une jauge qui permet de déclencher des strafes selon le châssis. C’est très pratique pour éviter une salve de roquette ou des coups au corps-à-corps à corps.

Les affrontements entre méchas sont amusants et défoulant, avec un minimum de stratégie, si ce n’est d’activer un bouclier au bon moment pour pouvoir recharger ou éviter la grosse salve de projectiles qui arrive. On a même une compétence de style « matrix » pour les récupérer et les renvoyer sur notre agresseur ou sur un passant innocent (mais le sont t-ils vraiment).

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Un bon équilibre entre les soldats et les méchas.

La force du jeu est que l’équilibre au niveau des combats entre les différents opposants est bien maîtrisé. Les Titans sont puissants mais pas trop. Un soldat peut encaisser quelques petits dégâts sans mourir même si au sol il est très vite vulnérable et une proie relativement facile. Mais il peut aussi esquiver en se déplaçant beaucoup plus vite vers des zones inaccessibles pour le mécha. Et utiliser son arme pour le mettre à terre après plusieurs coups au but. Ou il peut encore grimper sur lui pour faire du rodéo et le détruire à petit feu, même si c’est assez rapide. Là, le pilote sera obligé de sortir de sa machine pour essayer d’abattre l’indésirable parasite ou d’utiliser une mesure de contre-feu.

Pour autant le mécha n’est pas faible, car son armement est redoutable et il peut aussi écraser facilement des soldats proches de lui. Lorsque le Titan est proche de la fin, cela ne signifie pas automatiquement la mort du pilote qui peut s’éjecter très haut dans les airs (il n’y a pas de dégâts de chute) avant que sa machine n’explose. Pour en piloter un autre, il faudra attendre un nouveau cycle de production.

Les parties sont donc très rapides et dynamiques, il y a beaucoup d’action et c’est extrêmement bourrin (à part en Last Man Standing cela va de soi). Au début de la manche tout le monde est à pied, après 2/3 minutes arrive un combat entre de nombreux Titans, et par la suite c’est relativement alterné. Il y a de bonnes sensations de jeu et beaucoup de fun grâce à ce gameplay bien équilibré. La prise en main est immédiate, avec une courbe d’apprentissage très courte et une de progression plus peaufinée.

C’est donc très plaisant de faire quelques parties, car les sensations sont bonnes et immédiates. Il y a pas mal de petites choses qui ont été améliorées afin de rendre un enrobage plus consistant (ce n’était pas bien dur, il est vrai). Il y a toujours un risque que le titre s’essouffle rapidement pour de nombreux joueurs car l’action peut devenir répétitive plus rapidement que pour d’autres FPS. Mais Titanfall 2 nous semble bien mieux armé sur ce terrain que son ainé.

Une réalisation moyenne

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Graphiquement c’est moyen.

Le jeu, bien qu’édité par Electronic Arts, ne bénéficie pas des meilleurs moteurs graphiques du moment. Par exemple, il est bien en retrait par rapport à Battlefield 1 sorti une semaine avant.
Néanmoins, l’ensemble reste très correct. La campagne solo est satisfaisante avec de nombreux décors variés. Le multijoueurs est lui plus terne. Sur certaines maps, il y a quelques effets sympathiques d’éclairage (avec le couché de soleil surtout) et de fumée volumétrique (dans quelques tunnels), mais cela reste trop rare et le plus souvent il n’y a rien au niveau des effets de lumières.

Les différentes cartes offrent des paysages et des environnements variés. Mais, elles n’ont pas toutes le même rendu visuel. Certaines sont jolies avec des skybox du plus bel effet qui proposent des couchers de soleil, des paysages de science-fiction ou des planètes en contre fond. D’autres, sont beaucoup plus ternes et sans aucun attrait.

Les textures sont moyennes, mais en net progrès par rapport à Titanfall 1 ^^ On aurait aimé quels que soient plus fines.

Le Chara Design des méchas est très réussi. Ils dégagent un bon rendu et ils sont vite identifiables, selon leurs classes, sur les champs de bataille. Les animations de nos soldats sont convaincantes surtout lors des phases de parkour.

L’optimisation du moteur est très bonne et cela devrait tourner sans gros soucis sur de nombreuses bécanes. On aurait été étonné que cela ne soit pas le cas étant donné que c’est quand même visuellement « moyen » pour un jeu sortant fin 2016.

Au niveau sonore, Titanfall 2 est un titre très bruyant qui ne fera pas le plaisir de votre entourage si vous jouez sans casque. Il y a beaucoup d’explosions et de bruit de tirs entre autres, mais ces différents bruitages offrent un rendu acoustique acceptable. Même s’ils sont loin derrière les derniers Battlefield, rois en la matière au niveau du rendu des armes.

Les musiques et les doublages sonores sont d’un niveau tout aussi acceptable sans être géniaux non plus. Disons que cela nous immerge bien dans l’action et que c’est le principal.

Conclusion

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Une suite réussie.

Titanfall 2 a tout de la suite réussie. Respawn Entertainment a su conserver l’essence du premier épisode tout en améliorant nettement le contenu et en peaufinant le gameplay.

Tout d’abord, le jeu bénéficie maintenant d’une réelle campagne solo. Celle-ci est plaisante à parcourir grâce à sa grande variété de séquences de jeu. Le tout est très dynamique et l’on ne s’ennuie pas une seconde. Il y a de plus, une mission vraiment exceptionnelle qui vaut assurément le détour.

Le multijoueur a lui été peaufiné dans ses mécanismes. La prise en main est toujours très rapide. Son gameplay est ainsi bien maîtrisé avec des maps variées au level-design pensées pour le parkour et la verticalité. Le studio est parvenu à parfaitement équilibrer la jouabilité en tant que soldat et celui qui est à l’intérieur d’un Titan. Les affrontements sont dynamiques, rapides et très fun. C’est très plaisant de faire quelques parties, on se défoule bien car c’est quand même très bourrin.

On regrette juste le maintient de quelques capacités Kikoulol (invisibilité, wall-hack, aimbot !) qui ternissent un peu le tout et que l’on aurait aimé voir jeter aux orties…

La durée de vie est plus intéressante également grâce à un système de progression mieux pensé. On apprécie également que le « Season Pass » soit « offert » à tous dès sa sortie. Cela maintiendra l’intérêt de la communauté plus longtemps.

Titanfall 2 est un FPS solo et multijoueurs que l’on vous conseille. C’est bien fendard un temps, et il n’y a pas trop de titres dans le genre actuellement. Le casual gamer prendra autant de plaisir que le joueur chevronné. C’est très défoulant sur le moment, mais le titre peut encore et toujours devenir répétitif sur la durée.