Test de Transport Fever
Train Fever revient deux ans après le premier numéro sous un nouveau nom : Transport Fever. Train Fever portait mal son nom puisqu’il n’abordait pas que la thématique du rail mais aussi celles des 4 roues et des trams, ce changement s’inscrit donc en toute logique, d’autant plus que deux types de transport viennent s’ajouter : les navires et les avions, rien que ça. Des nouveautés qui valent le détour ?
Train Fever en mieux

Urban Games a choisi la voie de l’ajout de transports pour améliorer son jeu. Les transports maritimes et aériens sont donc désormais de la partie. Un choix pas forcément judicieux dans le sens où les cartes ne sont pas suffisamment grandes pour justifier la présence de l’aviation civile. A la limite, les navires peuvent s’avérer utiles dans un esprit de transports fluviaux. Mais les développeurs ne se sont pas contentés de cela et ont repensé une bonne partie de leur jeu. Notamment la partie industrielle, il y a maintenant davantage de matières premières et davantage de produits finis. La chaîne ne se limite d’ailleurs plus à deux industries, il y a des cas où il faudra transformer une matière première en une nouvelle ressource avant d’en obtenir un bien de consommation, le tout avec des combinaisons qui ne donnent pas les mêmes résultats. De ce point de vue, l’interface est très claire et vous savez les ressources indispensables et optionnelles de chaque usine. Autre point positif, vous avez aussi une connaissance complète des besoins d’une ville, c’est simple, tout est chiffré, il n’y a plus qu’à fournir.

Mais fournir industries et villes n’est pas chose aisée, il faut bien identifier le moyen le plus simple pour y parvenir, parfois en combinant plusieurs types de transports, d’autres fois en construisant une nouvelle route pour y faire fourmiller vos poids lourds. La partie construction et gestion des transports est d’ailleurs plus claires, la longueur d’un train est indiqué simplement et permet de savoir quand une gare ne sera pas assez grande. Gare que vous pouvez agrandir à souhait à condition de lui avoir laissé l’espace pour le faire. Qu’il s’agisse de la longueur des quais ou de leur nombre. C’est la même chose pour tous les autres types de transport. La création d’un pont, d’un passage à niveau, etc. tout est plus intelligent. Le cas du passage à niveau en particulier, avant, il fallait forcément construire la route, puis le rail, l’ordre n’importe plus dorénavant. Il y a encore quelques déconvenues, notamment lorsqu’il faut creuser un tunnel ou s’élever pour obtenir un pont, le système ne réagit pas toujours très bien mais dans l’ensemble le joueur aura moins à s’arracher les cheveux.
Du transport à peaufiner
L

e jeu se perd en revanche dans son multifenêtrage qui peut rendre la gestion confuse : une fenêtre pour l’entrepôt puis une fenêtre pour un train dans laquelle nous définissons les wagons puis une autre pour une ligne puis nous retournons sur la fenêtre d’entrepôt, rien ne se ferme automatiquement et l’interface fait très Windows 98, c’est assez souvent fastidieux de s’y balader. La roulette verticale a parfois le rôle de défilement horizontale sur des barres de défilement sur lequel le clic n’est pas actif, cela a de quoi perturber.
Et les résultats de nos lignes laissent parfois perplexes, le train est souvent boudé pour le transport routier, même dans les premières décennies du jeu qui démarre à partir de 1850 comme pour son aîné. Période où le train été très prisé, et pour cause, il transporte beaucoup plus et va plus vite. Un défaut connu de Train Fever (un comble en 2014 étant donné le nom du jeu) qui ne semble pas avoir été corrigé, ou du moins partiellement. Car il faut noter qu’il y a eu quelques améliorations et la combinaison de différents transports semblent plus efficaces que jamais.

Enfin, le bât blesse dès qu’il faut parler optimisation. Une configuration modeste (2500K + R9 380X) se retrouve facilement au tapis sur une carte géante et ce n’est pas franchement mérité. Toutefois, une baisse légère des filtres permet de réduire les effets néfastes de l’accroissement des villes. Nous sommes sur le même moteur que Train Fever, si vous rencontriez déjà des problèmes, il convient de passer votre chemin.
A bien évaluer

Au final, il faudra bien évaluer les nouveautés de ce Transport Fever avant de passer à l’achat. Transport Fever ne transforme pas de fond en comble l’expérience connue avec Train Fever, si ce dernier vous a laissé de marbre, il y a peu de chances que vous trouviez cette nouvelle version, que certains qualifieront de V1.5, plus renversante. En revanche, si vous étiez fan, vous ne devriez pas être déçu, le jeu se voulant plus simple à appréhender sans être simplifié, bien au contraire. Tout simplement par une interface plus explicite même si elle reste encore perfectible. Enfin, il faut se montrer patient pour voir le Steam Workshop se remplir, de quoi transformer complètement le gameplay. Train Fever avait été particulièrement enrichi grâce aux mods, il est certain que Transport Fever trouvera aussi ses moddeurs en or, il y en a d’ailleurs déjà quelques uns. Si vous n’avez pas encore découvert cette nouvelle licence et que vous appréciez les jeux de gestion, pour 30€, vous pouvez penser à vous jeter à l’eau. Néanmoins, difficile dans ce contexte de donner une note mais il faut bien, dans tous les cas, c’est à vous de faire votre choix.
- Système industriel plus complexe
- Création du réseau de rails et de routes plus facile à gérer
- Crédibilité de l'avion par rapport aux cartes