Mortal Kombat 11 est le nouvel opus de la célèbre saga des jeux de combat. C’est toujours développé par NetherRealm studios et édité par Warner Interactive. On nous promet que ce nouvel épisode va être explosif. Est-ce que ce titre parvient à combler les fans et les amateurs de jeux de baston ? Éléments d’explication et verdict ci-dessous.

Fatal Scénar

Le jeu propose une aventure solo. Ce mode histoire fait la part belle au Fan Service. En effet, Kronika, gardienne du Temps et du Destin, va chambouler l’équilibre que Dark Raiden a initié lors du précédent opus. Ainsi on retrouvera nos champions du passé et du futur avec leurs look et aptitudes spécifiques. Cela propose un petit côté nostalgique plutôt sympathique.

Il y a plus d’une dizaine de chapitres qui proposent plusieurs combats chacun. Ces derniers sont entrecoupés d’interminables cinématiques. Pour les fans, c’est probablement intéressant d’en connaître un peu plus sur ce background. Mais sinon, il faut bien avouer que cela ne laisse pas un souvenir mémorable. Mais de toute façon, ce n’est pas ce qu’il y a de plus important dans ce style de jeu.

Kombattants de la Fashion

Cet opus propose vingt-quatre combattants (avec Shao Kahn en précommandes ou en DLC). Pour la liste on retrouve Scorpion, Raiden, Sub-Zero, Sonya Blade, Skarlet, Baraka, Geras, Kano, D’Vorah, Kabal, Jade, Johnny Cage, Cassie Cage, Erron Black, Jacqui Briggs, Kotal Kahn, Noob Saibot, Liu Kang, Kung Lao, Jax Briggs, Cetrion, The Kollector, Kitana, et Shao Kahn. Il n’y a pas beaucoup de nouveaux venus avec seulement Cetrion, Geras, Kollector et Kronika. Mais le panel reste large et certains d’entre eux ont vraiment un chara-design de qualité.

C’est surtout vrai pour tous les personnages non humains. On sent que le studio s’est vraiment fait plaisir avec D’Vorah la femme insecte, Kotal Khan l’empereur Inca, Erron Black le cow-boy. On n’apprécie un peu moins l’esthétique très militaire et assez quelconque de la jeune génération comme Cassie Cage et Jacqui Briggs. Mais on retrouve aussi avec plaisir des icônes de la série, tels que Scorpion, Sub-Zero et Raiden.

Bref, il y en a donc pour tous les goûts et vous devriez facilement trouver plusieurs personnages marquants et attachants. Si au niveau de leurs visuels, on trouve du très bon et du plus classique, il est intéressant de préciser que les personnages ont tous un style de combat propre. Et que c’est à chaque fois agréable et amusant à manier et même original pour certains.

Cet opus, marque enfin la possibilité de personnaliser grandement nos personnages. Cela reprend le même principe qu’Injustice 2 du même studio. Car au-delà des simples éléments cosmétiques, on peut aussi faire varier leurs capacités. Avec une augmentation (légère) des dégâts ou encore de l’expérience gagnée. Ce système a fait ses preuves avec le jeu de baston des super-héros de DC Comics et il s’implante bien à la franchise Mortal Kombat.

Ainsi, le système de personnalisation des héros nous invitera à customiser des variantes de combattants jusqu’au plus petit détail. En nous permettant de choisir nos tenues, nos accessoires mais aussi certains coups et mouvements. On parle au minimum de 60 skins (de simples variations en fait), 90 pièces d’équipement personnalisable et une sélection de 10 techniques à ajouter à l’ensemble de compétences de base de chaque. Un réel plus. Mais pour nous équiper de tout cela il faudra grinder à mort ! Tout se récoltant à la sueur de notre front après chaque combat et via le système de la Krypte.

Kolossal Kontenu

Mortal Kombat 11 dispose d’un contenu très conséquent surtout en solo si vous êtes un collecteur maniaco-compulsif. Car comme évoqué, il vous faudra un temps certain avant de récolter tous les divers équipements.

Le jeu s’articule encore autour de trois axes : son mode solo, son mode multi-joueurs ainsi que les tours de défis.

Comme dans les épisodes précédents, il s’agit d’effectuer plusieurs combats d’affilés contre divers opposants successifs. On a encore des effets aléatoires qui s’ajoutent à chaque affrontement afin de pimenter (ou pas) la partie. Ce mode extrêmement difficile (par moments) à sa sortie a été et est toujours en cours d’amélioration afin de le rendre plus accessible.

Le mode en ligne propose des parties classées et non classées, du versus classique (1 vs 1), du roi de la colline (pour engranger le plus de victoires successives) et le combat de factions IA contre IA bien bof. On regrette encore qu’il n’y ait pas de mode 2 vs 2 en ligne ou en local et même en solo en switchant le perso. C’est un manque important.

Les points que l’on récolte après chaque combat nous permettent aussi de débloquer du contenu supplémentaire. La crypte se présente cette fois-ci en vue TPS avec un environnement dans lequel on déambulera afin de trouver moult trésors (mais pas que). C’est un aspect du titre plutôt réussi.
Le butin est aléatoire et on obtient ainsi des croquis ou fan-art mais surtout de nouvelles fatalities ou brutalities. Il y a tout un système de différentes monnaies In-Game (ou en argent réel) qui complexifie un peu trop la chose. On le répète, il vous faudra du temps avant de tout débloquer. Cela sera pour certains une bonne chose pour d’autres plus fastidieux.

Le jeu propose une vingtaine de maps différentes. C’est correct et elles sont toutes bien travaillées.

Un gameplay repensé

La baston est peaufinée plus que chamboulée. Le jeu reste dynamique et précis. Les coups s’enchaînent facilement et rapidement. On a toujours quatre touches pour les lancer (deux pour les mains et deux pour les pieds). En plus de cela, on a une touche pour bloquer, une autre pour faire une prise, une pour changer de garde et une dernière pour interagir avec des éléments du décor.

Le rythme est légèrement plus lent. La touche de sprint à disparu remplacée par un dash avant/arrière. L’allure des personnages a été aussi revue à la baisse. Alors, rassurez-vous on n’a pas droit à des combats de vieillards bouffés par l’arthrite. Mais au contraire ce changement permet de mettre l’accent sur un positionnement soigneux avec des attaques précises plutôt que sur la vitesse d’exécution.
Chaque personnage possède encore des coups normaux et spéciaux qui ne changent presque pas entre chaque variation. C’est particulièrement bien adapté et bien pensé. Il n’y a pas, par exemple, de variations généralistes copiées / collées. Chaque combattant à vraiment des variations propres.

Le véritable changement se trouve dans la refonte du système d’EX. L’ancienne jauge de Mortal Kombat X se scinde désormais en deux. Une est réservée à l’attaque et l’autre à la défense. Elles permettent d’amplifier d’une attaque en augmentant sa puissance ou en la prolongeant ou d’utiliser l’environnement pour se défendre.

Cette séparation des jauges change également la donne des Fatal Blows capables d’occasionner de lourds dégâts. On retrouve ici, le système d’Injustice 2. En effet, on ne pourra lancer ce super pouvoir qu’une fois par combat (pas par manche) et si notre jauge de santé est très basse. Si on le rate, par contre, on pourra l’utiliser à nouveau le temps de sa recharge.

Tous ces changements amènent une réelle profondeur au titre. C’est plus tactique, cela récompense davantage le jeu posé et raisonné. Ils permettent plus de possibilité pour s’adapter en temps réel à l’adversaire et ainsi répondre au challenge proposé. Les combats deviennent très stratégiques par moment. On a tout simplement droit à un excellent jeu de combat.

Si on ajoute à cela le fait que tous les personnages ont un style de combat dédié. Cela vous donne un aperçu de la grosse courbe d’apprentissage et de progression que propose Mortal Kombat 11. Il vous faudra, en effet, de nombreuses heures avant de bien maîtriser plusieurs personnages ainsi que leurs variations.

C’est toujours aussi plaisant et sanglant. Il y a de nombreux coups spectaculaires et le gameplay devrait plaire aux plus grand nombre que cela soit les adeptes du genre ou bien les joueurs plus occasionnels.

On notera un excellent mode tutoriel nous permettant d’apprendre la bonne combinaison de touches. Mais surtout, il nous présente cela en « vidéo-live » avec un aperçu précis du timing à effectuer au frame près. Impressionnant et indispensable. C’est de loin, le meilleur tutoriel de jeu de baston que j’ai croisé. Et on peut s’entraîner à tous les coups possibles et imaginables.

Mortal Visuals

Mortal Kombat 11 repose encore sur une version de l’unreal engine 3 modifiée. C’est très étonnant car je pensais qu’il s’agissait sans conteste de la version 4, mais non. C’est dire le travail effectué par le studio sur ce point.

C’est clairement très joli à l’œil et le travail effectué sur les graphismes est de toute beauté. Les cartes (stages) sont richement détaillées et les environnements se renouvellent efficacement. La gestion des effets élémentaux (feu, électricités, eau, etc.) est superbement rendue. La franchise propose également beaucoup d’hémoglobine et c’est toujours le cas avec cet opus.

Les animations des personnages sont également à la hauteur avec moins de rigidités dans le lancement de certains coups. L’action est très lisible à l’écran alors que cela peut aller très vite avec l’utilisation de certains combos.

On a à faire clairement au plus beau jeu de baston du moment. Et de ces dernières années probablement.
Au niveau sonore, l’ambiance est bonne. Les coups ont un bon rendu et cela densifie la dureté des combats. Tandis que les musiques s’adaptent bien au style de jeu et à l’atmosphère de la franchise.

Bref, une réussite sur toute la ligne. Sur le net, certains se plaignent de bugs et divers crashs. Nous n’avons rien rencontré de tel sur notre bécane vieillissante au contraire tout tourne parfaitement bien. C’est pourquoi, nous estimons que ce portage PC est de qualité.