Test de Zero Gear


Dans le p’tit monde du jeu indépendant, il y en a qui parfois arrive à créer un véritable raz-de-marée, on se souvient de World of Goo ou de Braid. Ils sont peu fréquents mais d’autres gagnent à être connus et c’est le cas de Zero Gear. Créé par trois gus californiens dans un garage, Zero Gear est un jeu en ligne ressemblant à s’y méprendre à n’importe quel Mario Kart. Bien entendu, il n’était pas question pour eux de faire un copy/paste mais plutôt un petit jeu de karting rafraîchissant et qui ne soit pas réservé aux consoleux. C’est même tout le contraire puisque celui-ci n’est disponible que sur PC. Dernier détail pour les anglophobes, ce jeu est seulement dans la langue de Shakespeare pour le moment.

Oh no ! the L.U.V. Bot !

La tornade, puissante arme de Zero Gear.

Zero Gear vous met au volant d’un kart dans quatre modes de jeux différents, le premier est tout ce qu’il y a de plus classique puisqu’il s’agit de faire une race (course) de plusieurs tours sur huit circuits dignes de Micro Machine en passant de l’univers Western Spaghetti à une course sur un billard en un clin d’œil. Le second mode : Goal, est facile à comprendre. Composé à l’heure actuelle de quatre maps, les sports représentés sont le football, le football américain, le basketball et le hockey avec un pneu en guise de palet. Le troisième mode est Target avec deux jeux que l’on croise souvent en fêtes foraines, le « Pachinko » et le « Chute Shoot », le but est tout simplement de prendre un jump et de finir sur la cible rapportant le plus de points. Le quatrième et dernier mode est Tag, une version karting du jeu du chat et de la souris, ici, il n’y a qu’une souris qui engrange des points jusqu’à ce qu’elle soit attrapée par un chat qui devient à son tour la souris. Le plus gros marqueur gagne.
Plus en marge, vous aurez aussi une carte pour faire du stunt (cascade), sans prise de tête, l’objectif est de vous amuser à faire vos plus belles figures sur ce terrain de skate sans vous soucier des autres. Le genre de chose idéale pour terminer la soirée sur un serveur.

Le garage, outil indispensable à la personnalisation.

Dans tous ces modes de jeu, vous pourrez ramasser des power-up plus ou moins efficaces, donnez un coup de poing à votre adversaire, enfermez-le dans un cube de glace, faîte-le s’envoler dans une tornade, balancez lui une bombe ou mon préféré, lancez-lui un L.U.V. Bot, petit robot rose qui tombe amoureux du kart qu’il croise et ne peut s’empêcher de prendre votre bolide dans ses bras pour un généreux câlin. Les deux derniers power-up consistent à vous protéger grâce à une bulle d’énergie sur lesquels tout ricoche et un ressort pour faire un saut plus important que la normale.
Jeu en ligne oblige, Zero Gear devait aussi se doter d’outils de personnalisation et il suffit de passer par la case Garage pour cela. De la personnalisation de votre véhicule à celui du pilote, tout y est. Les couleurs sont paramétrables, vous pouvez changer la carrosserie, vos roues, avoir un squelette, un panda ou toutes sortes de personnages en guise de conducteur. Même l’outil de partage est mis à disposition.

Du Micro Machine jusque dans les graphismes

Le style graphique cartoonesque et coloré ressemble davantage à Micro Machine qu’à Mario Kart. C’est mignon tout plein, très épuré, un peu trop même. Le style manque d’humour mais les lieux sont variés. Avec l’anti-aliasing activé (désactivé pour les screenshots), ce moteur graphique maison maîtrise tout à merveille et assume complètement son style. Mon seul regret est dans l’impossibilité de régler le détail des textures et sur un netbook sous ION et ATOM 330, les performances sont parfois limites.
Et ces trois potes californiens ne se sont pas arrêtés à ça et ont intégré un moteur physique indispensable pour un tel jeu. Il s’en sort avec tous les honneurs, c’est un pur délire.

Un peu trop de répondant

Le boost où l'art de faire basculer la course à son avantage.

Zero Gear est sur le papier très bon mais il a des défauts qu’on ne peut pas ignorer. Les karts tournent trop brusquement ce qui rend la conduite difficile alors que le jeu se veut arcade jusqu’au bout des petites roues du kart. Il n’y a pour le moment aucun mode en écran splitté alors que ce jeu serait un atout à n’importe quel HTPC et les développeurs ont l’air peu enclin à en ajouter un. Tout comme un mode solo, la parade est de créer un serveur sur lequel vous y mettez des bots dont l’IA est tout à fait correct mais un bug vous empêche de le faire en l’absence d’une connexion Internet. Il est donc inutile d’envisager de jouer à Zero Gear en LAN. C’est problématique quand le ping est souvent mauvais (vous tournerez souvent sur les mêmes serveurs).

Des défauts mais une bonne idée cadeau

Les développeurs n’ont pas chômé avec Zero Gear et propose un mario kart like sympathique à souhait, doté d’un moteur graphique réussi et d’un serveur dédié, ce jeu a tous les atouts en main pour se doter d’une bonne communauté de joueurs. Zero Gear profite de trois créateurs attentifs malgré quelques réticences pour les gros projets, mais aussi d’un potentiel pour le contenu additionnel énorme. Ultime atout de Zero Gear, son prix, 20 dollars pour une licence et 40 dollars (sans promotion) pour quatre licences que vous pourrez offrir ou partager avec n’importe qui.
Une dépendance moins forte à Internet grâce à un mode en écran splitté et la possibilité de créer une LAN, ainsi qu’une meilleure gestion des manettes et je serai comblé.