Crysis Remastered constitue, comme son nom l’indique, une remastérisation de l’opus sorti en 2007 sur nos bécanes. Concrètement, Crytek, le studio aux commandes de l’épisode initial et de ce remaster s’est consacré uniquement à un lifting graphique. Les autres aspects du jeu n’ont pas été modifiés. Alors est-ce que ce Crysis au Botox relève brillamment le challenge de ne pas avoir pris une ride et reste convaincant pour un titre sortant en 2020 ? Et pourra-t-il plaire aux néophytes comme aux joueurs plus aguerris ? Éléments d’explication et verdict ci-dessous.

In Crysis We Trust

Ah Crysis, que de bons souvenirs à l’époque. Enfin, un titre développé et pensé pour utiliser toute la puissance de nos bécanes. Avec un studio voulant imposer au passage son moteur graphique et détrôner l’Unreal Engine. Bon, tout n’a pas fonctionné comme prévu et le titre a plutôt été perçu comme un coup d’épée dans l’eau. C’est dommage car on a par la suite eu droit quasiment qu’à de simples portages de jeux consoles pour nos rutilantes bécanes.  

Rageant, car le titre reste pour moi et d’autres comme un claque visuelle pour l’époque. Le pétage de rétine absolu même si cela mettait tous les PC au supplice pour tourner dans de bonnes conditions. Crysis ne constitue pas ma licence FPS Solo préférée (difficile d’égaler les Half-Life et les Stalker) mais cela reste un excellent souvenir. Le digne héritier du premier Far Cry nous plongeant dans une île paradisiaque envahie par des soldats de la Corée du Nord mais aussi par des Aliens (ouais bon pas les Xénomorphes de la Fox). Un personnage disposant d’une Nano-Combinaison lui octroyant quelques pouvoirs. Et d’une liberté d’action dans un monde non-cloisonné plutôt bien venue. Bref, un jeu graphiquement au top qui ne constituait pas seulement un outil de benchmarks mais avec un gameplay agréable en plus pour l’époque.

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Au jour d’aujourd’hui, le titre reste plaisant à parcourir. Les pouvoirs sont bien moins intéressants qu’à l’époque car c’est devenu plus que commun. Et les Gunfgihts ne peuvent pas égaler (c’était déjà le cas) le ressenti que l’on peut avoir avec un FPS conçu par ID Software : nos maîtres à tous. Certaines armes font un peu pétoires sans infliger de dégâts majeurs : la mitraillette par exemple.  On regrette également avec le fusil à pompe de ne pas ressentir la violence du tir. L’IA des humains est aux fraises. Les Aliens c’est légèrement mieux mais il n’y avait rien à espérer de ce côté-là.

Malgré tout ces reproches, les différentes possibilités d’approche, le fait de raser un camp d’ennemis avec panache procure de bons moments d’actions. On prend le jeu pour ce qu’il est un bon gros défouloir. Je pense que pour les néophytes cela peut faire l’affaire de nos jours. Et pour les joueurs plus avertis : si vous n’avez pas passé cette île au peigne fin en jouant et rejouant au jeu. Ma foi, cela se laisse jouer sans être une tuerie non plus : on est bien d’accord.

Crysis Remastered

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Première constatation le titre ne m’a pas du tout foutu une claque visuelle comme à l’époque. Il y a d’autres titres depuis qui pour une sortie 2020 proposent quelque chose de bien plus abouti encore.

Pour autant, il est indéniable que le titre a bien évolué (et dans le bon sens) avec ce lifting visuel.

Notre premier contact a lieu avec des cinématiques. Et on ressent le poids des âges sur le visage des différents personnages. C’est légèrement mieux mais pas suffisant au niveau des expressions faciales pour notre époque.

Ensuite, on arrive sur l’ile de nuit. Un peu ballot mais lorsque le jour se lève là on va vite apercevoir la différence. La distance de vue a été très nettement augmentée et améliorée. Certains panoramas sont saisissants avec cette végétation luxuriante.

Malheureusement, de prêt toute cette flore est un peu moins jolie. Le rendu des arbres reste moyen. Et les textures ont été affinées mais il reste du travail à effectuer sur certains rochers par exemple. Le tout est, par contre, sublimé par de jolis effets de lumières qui traversent cette forêt vierge. Le titre bénéfice d’une colorimétrie plus douce et bien moins grisâtre. La chose qui m’a le plus flattée la rétine c’est le rendu de l’eau. Les réflexions et la qualité générale de celle-ci est vraiment maîtrisée.

On notera également l’incorporation du Ray Tracing. D’un point de vue Hardware et plus rare Software. C’est toujours un plus mais celui-ci est assez léger sur Crysis Remastered. De plus, c’est pour le moins gourmand en ressources.

On apprécie également la gestion des particules et des explosions lors des combats.

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Au final, oui c’est beaucoup plus joli à l’œil mais pour un titre de 2020 cela reste en dessous des standards actuels sur de nombreux points. On a plus l’impression de bénéficier d’un mod graphique créé par la communauté qu’autre chose. Et c’est là que le bât blesse. Crysis est un jeu moddable ou la communauté est encore présente en proposant peu ou proue la même chose pour 30 Euros de moins…

On conclura en mentionnant un autre défaut majeur : l’optimisation à la ramasse du titre. Un peu comme en 2007, me direz-vous : mais il n’est pas normal d’avoir autant de chutes de framerates, de bugs divers et avariés, par rapport à ce qui est affiché à l’écran. Le studio a commencé à corriger un peu cela avec deux premiers petits patchs mais cela n’est pas suffisant. Il faut une bête de course (et je ne parle même pas de leur délire « but can it run Crysis ? ») pour jouer décemment en WQHD. Ce n’est pas possible de maintenir un framerate constant à 60 FPS dans la jungle ou en plein combat. Alors en 4K….