Jeu vidéo / The Medium

Date de sortie
Développeur
Bloober Team
Éditeur
Bloober Team
Moteur
-
Mode de jeu
-
Thèmes du jeu
Aventure, Horreur
Image de The Medium

Test de The Medium

Bloober Team revient sur les devants de la scène après Layers of Fear, Observer ou encore Blair Witch. Mais, cette fois-ci, leurs intentions sont beaucoup plus grandes ! Et, ils nous proposent donc un titre beaucoup plus ambitieux, un thriller psychologique à leur sauce, mais au final, ça donne quoi ?

Cinéma et jeu vidéo la frontière est toujours plus proche…

Une histoire pleine de mystères que nous allons vous résumer sans vous spoiler. Dans The Medium, on se retrouve dans la peau de Marianne qui doit préparer son père adoptif pour son enterrement. Mais Marianne possède le don de pouvoir voir et communiquer avec l’au-delà. Cela lui permet de donner un dernier au revoir que nombreux aimeraient pouvoir faire suite au décès d’un proche. Puis un appel mystérieux survint, un homme qui semble en savoir beaucoup plus que Marianne sur ses propres pouvoirs… Et vous voilà parti dans cette aventure pleine de questions !

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N’aie pas peur !

Le jeu classé comme jeu d’horreur ne joue pas dans la cour des jeux qui veulent à tout prix provoquer du jump scare, il se veut plutôt glauque et lourd par son ambiance. Et c’est un pari très largement réussi ! Par ailleurs, nous avons le droit à une caméra posée dans un coin d’une pièce et le point de vue change selon la position de notre protagoniste dans cette pièce. Style bien connu des joueurs de Resident Evil et Silent Hill (de la première heure) ou plus récemment de Siberia 3. Ce choix permet facilement de vivre l’expérience tel que Bloober Team souhaite que l’on vive les choses. Nous livrant le minimum d’informations afin de générer une part d’angoisse supplémentaire.

Rigidité (non pas cadavérique pour le coup)

Le gameplay est extrêmement simple avec principalement de l’exploration et quelques puzzles à résoudre par-ci par-là. Des phases d’infiltration mais aucun combat à proprement parlé ni de boss fight. Les décors fourmilles de détails avec lesquels on peut interagir pour en découvrir plus. Toutefois, un petit détail sur ce point rend le jeu plus lourd et lent, le fait de toujours devoir attendre que Marianne finisse de s’exprimer pour interagir avec un autre objet. Un manque de flexibilité qui se ressent dans les déplacements de notre protagoniste qui ne peut pas enjamber une planche ou juste un carton… La rigidité se ressent dans les déplacements qui sont assez lent mais aussi par sa position, Marianne est toujours droite. En effet, même quand elle descend les escaliers elle est hyper droite… Aucun risque de scoliose pour elle ça s’est sur ! Un petit détail qui dans tout ces décors hyper travaillé se voit malheureusement trop vite.
Pour les puzzles, pas besoin d’être expert du genre, il ne sont pas trop difficiles mais agréable et bien pensés.

Deux mondes pour le prix d’un !

Élément « novateur » de ce jeu, qui a même fait l’objet d’un brevet, c’est le fait de proposer des séquences en simultané dans le monde réel et l’au-delà. Véritable argument de vente pour ce titre où rien que le logo représente bien ce concept avec une moitié supérieur écrite normalement et la partie inférieure à l’image de cet au-delà. Le scriptage du jeu rend cet élément peu interactif étant donné que ce n’est pas nous qui choisissons quand voir cet autre monde. Le visité est plutôt limité aussi et c’est tout de même un poil dommage. Ces séquences demandent aussi plus de concentration car on doit se focaliser sur deux images et ça devient surtout compliqué quand un plan différent est utilisé pour chacun des mondes… On peut se poser la question d’avoir porté ce concept aussi loin surtout lors d’interactions avec des personnages dans l’au-delà… La partie supérieure de l’écran se résume à Marianne seule qui parle dans le vide alors que l’on pourrait profiter encore plus de l’au-delà en passant celui-ci en plein écran plutôt que « juste » la partie inférieure de l’écran. Bref, pas si révolutionnaire que ça pour l’instant ce dispositif, c’est beau mais pas utile…

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Une ambiance pour dans un autre monde les lier !

Si le jeu se démarque bien quelque part, c’est bien par son ambiance sale et glauque à souhaits ! Une ambiance qui n’est pas sans rappeler les premiers Silent Hill, d’ailleurs la bande originale du jeu est co-composé par Akira Yamaoka (avec Arkadiusz Reikowski). Si le nom de Yamaoka ne vous dit rien, c’est lui qui état en charge des musiques de la saga Silent Hill. Une musique et des sons qui mettent encore plus en immersion dans ce jeu avec des graphismes léchés ! Bloober Team a vraiment passé la vitesse supérieur par rapport aux anciennes réalisations, même des jeux plus gros (AAA) ne pousse pas le vice aussi loin dans l’attention du détails et ce aussi bien avec les sources de lumière, les reflets, que les textures.
Le monde de l’au-delà est encore plus travaillé le rendant encore plus WAOUUUUWWW !

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Une optimisation à l’oignon plus qu’aux petits oignons…

Le jeu est compatible RTX et DLSS si votre carte graphique le permet. Petite note pour ceux avec du harware plus ancien que cette bonne RTX 2080 qui a servit à faire le test, durant les scènes en écran partagé avec les deux mondes, des chutes à 45fps parviennent ponctuellement. Évidemment rien de bien méchant, ça n’impacte pas vraiment et les développeurs travaillent sur des correctifs pour améliorer l’expérience de jeu.

The Medium n'a jamais voulu réinventer le jeu vidéo d'horreur mais plutôt, proposer un univers et une histoire. Rien que pour ça c'est un pari réussi haut la main ! Ce concept d'écran partagé partagera dans les avis aussi à coup sûr ! L'optimisation du titre est encore à revoir mais Bloober Team travaille déjà dessus et des patchs devraient rapidement voir le jour afin d'améliorer les performances du jeu sur nos machines.

Points positifs
  • L'ambiance aussi bien par les décors que la musique
  • L'histoire...
  • L'écran partagé...
Points négatifs
  • Gameplay rigide
  • ... trop scriptée et linéaire pour certains
  • ... une mécanique de jeu à retravailler
  • Re-jouabilité et durée de vie du titre (compter 7h)
  • Optimisation un peu dans les choux