Test de Chivalry 2

Chivalry 2 est la suite de Chivalry : Medieval Warfare sorti, il y a presque neuf années, qui nous avait emballés. C’est toujours développé par le studio qui a imaginé le concept : Torn Banner Studios et édité, cette fois-ci, par Tripwire Interactive. Ce nouveau titre se veut plus ambitieux. Et le studio ne doit pas décevoir ces fans après l’échec cuisant de Mirage Arcane Warfare en 2017. Ainsi que l’arrivée en 2019 de Mordhau. Un concurrent de poids dans le même style des FPS (S pour Slasher ^^). Chivalry 2 veut nous faire revivre les épiques combats médiévaux avec la possibilité de jouer online jusqu’à 64 participants. Le jeu est-il toujours fun à jouer ? Et cela vaut-il le coup de passer encore une fois à la caisse ? Eléments d’explication et verdict ci-dessous.

For Agathaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa !

Chivalry 2 est bien le benjamin de Medieval Warfare. Il nous transporte toujours dans la région fictive d’Agatha qui est plongée dans une guerre civile opposant deux factions : les Chevaliers d’Agatha et l’Ordre de Mason. Il n’y a pas de campagne solo. Les joueurs choisissent leurs côtés et leurs classes de personnages chacune ayant un ensemble différent de compétences et d’armes.

Le contenu est assez chiche avec seulement un gametype d’objectifs mixtes. Chaque camp devra attaquer ou défendre différents objectifs variés et scénarisés collant parfaitement à l’esprit moyenâgeux. Il s’agit généralement de capture de points, de cibles à éliminer (ou protéger) et de pousser un charriot (le Payload de TF2). Une fois un objectif atteint, on passe au suivant en avançant sur la carte dans un nouvel environnement et avec un nouveau gametype. Il y a en général entre trois et cinq objectifs à accomplir. On devra par exemple faire brûler un village et tuer ces habitants, puis faire avancer un bélier jusqu’à la porte du château pour la détruire et enfin abattre le roi.

C’est classique mais diablement efficace. Le seul petit reproche est que la partie ne se joue pas en deux rounds (une fois on attaque, après on défend), mais en un seul. Ce qui fait que par moment, les défenseurs sont particulièrement avantagés. On retrouve aussi du TDM (match à mort par équipe). Le tout en combat de 64 ou 40 joueurs sur huit cartes.

Il n’y a donc pas de mode Duel. Et « la dernière équipe survivante » qui se jouait comme du TDM en sept rounds. Mais une fois que vous mourrez vous ne réapparaissez pas a disparu.

Kill Them All with Style

Les combats sont donc axés sur le corps à corps avec des armes de mêlées. On peut choisir entre une vue subjective ou une vue à la troisième personne si on possède un esprit consoleux. La prise en main est assez simple et il y a une courbe de progression intéressante pour les débutants. Cela sera nettement moins le cas, si cous connaissez déjà ce genre de jeu et plus particulièrement Mordhau. Qui propose un système de jeu multi-directionnel beaucoup plus élitiste.

Au plus on joue, au plus on maitrisera les finalités du titre qui a une réelle profondeur de gameplay.

On peut effectuer trois attaques distinctes (un bouton chacune) en plus de la parade qui est brève et donc à utiliser dans le bon timing. Il y a une attaque normale verticale, une feinte qui touche loin et droit mais fait moins mal que la dernière attaque horizontale qui est dévastatrice mais lente. On peut également donner un coup de pied pour casser une garde, esquiver et feinter une frappe. Il faut également faire attention de ne pas trancher nos équipiers. On apprécie l’arrivée du dash et d’un délicieux petit choc avec la garde de l’arme afin de déstabiliser la garde de l’ennemi.

Les combats sont basés principalement sur le timing. En effet, les mouvements sont assez lents et ne peuvent pas être enchainés à la volée, on a une jauge de stamina. Une fois un coup d’épée lancé, on se retrouve à la merci de l’adversaire. Si on est touché entre temps cela casse et annule notre attaque. On jubile lorsque notre coup a porté. Et à contrario, on ressent un sentiment de frustration et d’échec sachant qu’un coup bien placé peut être synonyme de démembrement ou de décapitation selon l’arme que l’on utilise, le type de coup effectué ainsi que son point d’impact.

C’est un réel plaisir de reprendre les armes avec Chivalry 2. Les parties s’enchainent avec plaisir. C’est un peu le foutoir par moment, il faut bien l’admettre. Mais c’est tellement fun que l’on en redemande. C’est loufoque et brutal à la fois. On peut, par exemple, jeter de nombreux objets trouvés sur le champ de batailles : enclume, pierre, chandelier, armes, poisson, poulet, etc… Il en va de même pour des armes ramasser ainsi que les notre. Il arrive donc souvent de planter son épée dans le corps d’un ennemi après un jet et de la récupérer par la suite pour continuer le combat. Il y a de nombreux moment complètement déjantés. Le tout étant sublimé par des membres qui volent et des têtes qui roulent grâce au système de démembrement pertinent.

L’atmosphère est excellente. Le mixte étant particulièrement réussi entre l’humour absurde et la brutalité des combats.

Chivalry 2 propose toujours un système de classes disposant chacune de sous-classes avec un équipement qui varie légèrement. Je me serais passé des archers mais les autres classes sont plus ou moins mobiles et puissantes. Elles offrent un compromis intéressant et des armes à l’allonge et dégâts variés. On trouvera des haches, des masses, des épées à une ou deux mains, des lances, des boucliers et des armes de jets (en une utilisation très limitée) comme des hachettes, des couteaux et des sortes de bombes incendiaires. Bref, la panoplie est conséquente et on débloquera de meilleures armes en enchainant les kills. Ce qui est cool c’est que les pouvoirs WTF (vous vous souvenez de la toupie) ont disparus. Le tout est mieux géré et bien plaisant pour tous.

 Une excellente direction artistique

Si Chivalry 2 est aussi fun à jouer c’est aussi grâce à une bonne direction artistique. Les environnements sont réalistes, bien retranscrit et richement détaillés. Ils collent parfaitement à l’univers moyenâgeux. La gestion de la lumière est très réussie. Les textures sont fines et bien détaillées. Les animations de nos personnages sont maintenant bien plus fluides et réalistes que sur Medieval Warfare.

Les maps sont ainsi « vivantes ». Contrairement, à Mordhau, par exemple, que je trouvais bien trop aseptisé sur ce point.

L’autre bon point réside dans un level design soigné et maitrisé. Sur certaines cartes (les plus vastes) on peut déceler des détails après de nombreuses heures à les arpentées. Comme les objets à lancer, les pièges à activer ou plus sûrement de nouveaux passages pour contourner l’adversaire. L’action alterne avec brio petits couloirs et zones ouvertes, et ainsi propose des affrontements en face à face ou en groupe. Ce qui participe au plaisir renouveler des divers affrontements.

Au niveau sonore, c’est là encore du très bon. Ce côté participe amplement à retranscrire l’excellente atmosphère décrite plus haut.

Le sound-design est à la hauteur de nos espérances. On « ressent » bien la brutalité des combats par le rendu sonore des armes selon le point d’impact. Le bruit sourd de la lame se fracassant sur un bouclier. Celui des os broyés sous le coup d’une masse. Ou bien encore celui d’une  flèche qui passe in-extremis à côté de notre tête. C’est vraiment bon et très bien géré encore une fois. S’ajoute à cela les innombrables cris d’encouragements ou bien les râles d’agonie de nos compagnons d’arme éphémères.

Le tout permet de s’immerger totalement dans ce monde loufoque et brutal en construisant une atmosphère si particulière.

On a rencontré quelques problèmes qui peuvent nuire à cette bonne alchimie d’ensemble. Tout d’abord le netcode n’est pas exceptionnel sur les serveurs de 64 personnes. On a croisé quelques ralentissements entraînant des lags gênants. Selon, les machines certains utilisateurs se plaignent aussi de chutes de framerates important. Cela n’a pas était mon cas. On espère que tout cela sera amélioré avec le temps.

 

Mais quelle rigolade ce Chivalry 2. On en attendait beaucoup et on n’en a pas été déçu. C’est toujours diablement fun à jouer. Un gros n’importe quoi par moment mais du fun, du fun et encore du fun à chaque partie.

Par contre, si vous ne voyez que par Mordhau, là vous risquez de moins apprécier. C’est beaucoup plus grand public et moins élitiste. Pour autant, les combats sont très satisfaisants et le jeu distille une atmosphère très singulière : branquignolesque et brutale à la fois.

Il faudra voir sur la durée, car le jeu ne propose pas beaucoup de cartes et de modes de jeu différents. Mais ce qu’il offre il le gère parfaitement.

Amis de la poésie : on vous le recommande chaudement.

Points positifs
  • Des environnements variés et "vivants".
  • Du fun en barre
  • Le système de démembrements
  • Le sound-design
  • Le level-design
  • Une atmosphère unique
  • Gameplay accessible et vraiment bien maitrisé (peaufiné)
  • Pouvoir lancer tout et n'importe quoi
Points négatifs
  • Contenu un peu chiche
  • Netcode perfectible