Daedalic Entertainment est un studio de développement Allemand connu pour ses titres point & click de qualités et surtout la série de jeux Deponia.
S’attaquer aux écrits de Tolkien n’est pas une mince à faire, et surtout en se focalisant sur un personnage aussi compliqué que Gollum. Alors qu’en est-il ? Pari réussi ?

Premier gros point qu’il faut avoir en tête en lançant le jeu, celui-ci est basé sur les écrits de Tolkien et non sur la trilogie qui a vu le jour il y a maintenant un peu plus de 20 ans au cinéma avec Peter Jackson derrière le projet. C’est important de le préciser car déjà le charadesign est plus proche d’illustrations liées aux livres plutôt qu’à ce qui a été proposé par Peter Jackson dans ses films. Il en va de même pour les noms, en effet la traduction de Daniel Lauzon a été choisie au lieux de celle de Francis Ledoux, qui avait été utilisée par Peter Jackson au cinéma. De quoi, déstabiliser les joueurs français mais rien de bien méchant non plus…

My precious!

Le jeu permet de suivre les aventures de Sméagol dans deux principaux environnement distincts, le Mordor et la forêt de Grand’Peur. On y suit donc nôtre semi-homme entre les évenemments de Le Hobbit et de La -Communauté- Fraternité de l’Anneau. Alors qu’il s’est fait volé l’Anneau par Bilbo, Sméagol s’est fait capturer par des orcs le séquestrant à Barad-dûr. C’est dans ce contexte que nous interprétons Sméagol qui veut s’échapper et remettre la main sur son précieux ! Et en moins d’une dizaine d’heures vous parviendrez à finir le titre qui propose beaucoup trop de moments lents… trop lents et mous… Un sérieux soucis sur le rythme narratif amène à nous perdre dans notre voyage

Gollum Simulator édition 2000

Le jeu se base principalement sur l’infiltration et la plateforme. Pour le premier aspect, en effet Gollum étant incapable de se battre il ne peut qu’étrangler ses ennemies dans des contextes précis et souvent compliqué tellement l’Intelligence Artificielle est aux fraises… Elle n’a d’intelligence que le nom, préparez-vous à manger votre clavier, à mourir pour pas grand chose…

Et pour le côté plateformeur, escalade et sauts à gogo sont de la partie, rien de bien nouveau on repère facilement les endroits où on peut s’aggriper, sauter, courrir offrant même parfois trop de facilité au titre. Et les contrôles rigides vous feront parfois mourir pour une raison aussi obscure que le Mordor…

Des phases vous permettent de guider un autre personnage pour résoudre des puzzles qui sont bizarrement goupillés, manquants d’explications ont lieu à plusieurs reprises durant le périple de Gollum et parfois une résolution sans trop comprendre comment…

Un aspect plutôt intéressant dans le gameplay est la schysophrénie de Sméagol/Gollum, avec des choix de réponses envers des PNJ ou encore des actions permettant de choisir le côté simplet de Sméagol ou machiavélique de Gollum. Des phases de dualité entre les deux personnalités amènent à devoir convaincre l’autre d’un choix à faire amenant ainsi à des séquences différentes. Mais il est tellement facile de savoir ce qu’il va se passer suivant les choix qu’il est, malheureusement, peu probable de recréer une partie pour tester les autres choix…

Un jeu forgé lors du Premier Âge

Alors soyons clair, un jeu ce n’est pas que des graphismes mais ils contribuent énormément à l’immersion… Et alors là… Certes Daedalic Entertainment n’est pas un gros studio mais il y a des jeux indés beaucoup plus lissés. Le style cartoonesque est voulu et assumé, le charadesign basé sur des dessins d’époques,… Tout ça est top, aucun soucis, mais l’utilisation de sprites à la DOOM en 2023, une animation des visages inexistante, des collisions très mal gérées, les cheveux de Gollum sont super mal gérés même si l’activation dans les options de l’outil de NVIDIA permet d’améliorer ça, un peu… Enfin c’est vraiment frustrant et surtout quand on voit la configuration recommandé pour faire tourner le jeu sur nos machines, ça scintille beaucoup et c’est mal optimisé.
D’ailleurs le DLC offrant les voix en elfique même activé ne nous a pas permit d’entendre les elfes parler elfiques une seule fois…

L’ambiance

C’est là où le jeu s’en sort le mieux même si c’est assez maigre en environnements. La musique quant à elle est très bonne et permet de se laisser transporter grâce au talent de la Broom Stella Music Collective. Les effets sonores et voix sont trop souvent mal synchronisés et empêche une immersion totale durant la partie. Retrouver des personnages issus des livres, est un énorme plaisir coupable qui sera malheureusement pas apprécié par tous.