Test de S.T.A.L.K.E.R. : Call of Pripyat

S.T.A.L.K.E.R. est de retour pour un dernier stand alone avant de passer à un S.T.A.L.K.E.R. 2. Et c’est Call of Pripyat qui s’y colle avec un GSC Game World bien décidé à nous montrer encore un peu plus ce qu’aurait dû être le tout premier épisode et laisse présager un avenir florissant pour cette exclusivité PC qui a su lier habilement le FPS à une fine couche RPG.

L’opération Fairway

Stalker Call of Pripyat - 1
Les longues missions mettront à mal votre matos.

Des stalkers, toujours des stalkers, il fallait bien passer de l’autre côté de la barrière, les militaires, vous êtes Alexander Degtyarev, ancien stalker de la zone qui a rejoint les forces armées. L’opération Fairway qui devait consister à extraire les derniers militaires en stationnement à Pripyat a échoué, tous les hélicoptères se sont mystérieusement écrasés. Vous devez enquêter sur ce phénomène et en comprendre les raisons alors que dans la zone, le doute plane sur tout. Alexander Degtyarev entre dans la zone par les marais, lieu désert où les bateaux, échoués, jouent le rôle de dortoir pour les stalkers. Ces hommes avides de richesses continuent leur recherche d’artefacts, soit pour leur propre compte ou pour un barman mal luné ou pour des scientifiques dont l’air irrespirable des anomalies a provoqué chez eux quelques folies. Arrivé dans l’épave du Skadovsk, je commence mes premières investigations, les rumeurs vont bon train et Strelok est toujours la légende qui a ouvert les portes de Tchernobyl. Après de fructueuses recherches, vous entamez la route vers le premier site de crash tandis qu’une pluie torrentielle s’abat sur vous avant un calme plat. C’est calme, trop calme, seuls les corbeaux émettent des cris rassurant quand soudain, le ciel se met à rougir, votre PDA s’affole, vous le regardez et lisez un message vous sommant de trouver un abri. Un blowout arrive et est mortel pour n’importe qui, cela dure plusieurs dizaines de minutes. Vous sortez de votre abri et sur le sol, les corbeaux. Morts.
L’appel de la ville fantôme se fait dans la douleur. C’est pourquoi il est nécessaire de bien s’équiper et d’améliorer cet équipement, depuis Clear Sky, le contenu s’est encore enrichi dans le domaine. L’exosquelette devient l’armure par excellence et justifie beaucoup mieux son prix astronomique. Encore faut-il obtenir suffisamment d’argent pour investir ainsi que le matériel adéquat pour améliorer cet attirail. Vous pourriez vous dire qu’il suffit d’aller ramasser dix queues de pseudo chien et qu’il y aura bien un stalker soul qui voudra les racheter, mais avant d’en prendre note dans votre PDA, un marchand vous interpellera et vous racontera une sombre histoire de meurtres. Vous vous demanderez alors s’il vaut mieux l’écouter ou rester concentré sur ces hélicoptères.

Toujours mieux

Stalker Call of Pripyat - 2
Sans être superbe, COP a du cachet.

Quelques jours se sont écoulés dans la zone et il ne me reste plus qu’à rejoindre Pripyat avec mes camarades. C’est la première fois que je me sens moins seul dans ces terres désolées et toxiques. Cette mission m’a permis d’en apprendre beaucoup plus sur les phénomènes liés à l’accident, à l’ouverture du sarcophage, au Monolith et même, sur cette rumeur d’Oasis. Les scientifiques m’ont apporté de nombreuses informations mais les plus enrichissantes viennent de ces stalkers solitaires planqués dans des grottes, d’anciens appartements ou dans un bateau échoué.
Mon aventure a été aussi physique, j’ai traversé un nid de sangsues, j’ai été pris au piège par un contrôleur et j’ai fait la chasse aux chimères. Jupiter est un secteur plus dangereux que le marais mais il fallait bien trouver un moyen d’atteindre Pripyat. En entrant dans la zone, ce que je redoutais le plus, c’est que mon PDA m’envoie ce message fatal « Le X-Ray Engine a cessé de fonctionner », d’après les rumeurs, cela serait causé par les anomalies ou bugs selon les scientifiques. Toujours est-il qu’ils sont moins nombreux qu’auparavant si l’on excepte les ombres qui ne sont pas terribles. Cependant, régler ses paramètres graphiques le plus précisément possible afin de gérer un minimum de 30 images par seconde est indispensable si vous ne voulez pas faire face à ce terrifiant message. Vivement un X-Ray Engine 2 avec une optimisation plus aboutie.

Pripyat, tristement célèbre

Stalker Call of Pripyat - 3
Et quel level design !

J’arrive enfin dans la ville fantôme où résidaient autrefois 50 000 personnes, elle est comme sur les photos, le magasin Mebli est comme on me l’avait décrit. Mais on pourrait croire que les militaires et les stalkers qui ont eu l’occasion de passer par ici ont pris le temps de nettoyer les pièces. Les lieux ne sont pas authentiques, mais ce silence, presque oppressant, est bien authentique lui. Muni de mon exosquelette avec ses nouveaux pistons qui me permettent de sprinter, je fuis les lieux et parcourt les immeubles où les portes sont trop souvent, étrangement fermées quand soudain, j’entends des pleurs derrière l’une de ces portes, je l’ouvre, un mutant est là que je mitraille jusqu’à ce qu’il meurt. Finalement, je préfère les portes closes et pour mes échauffourées je n’ai pas rencontré ce problème, les habitants n’étaient semble-t-il, pas en possession de leur clé ce qui m’a permis de prendre à revers les hommes du Monolith. J’étais très exigeant dans le domaine et j’ai été quelque peu déçu par cette ville reproduite par GSC. D’autant plus que cette partie de mon aventure fut la plus courte, presque expéditive mais avec une rencontre de taille.

Extraction réussie

J’ai quitté Pripyat avec mes camarades trop rapidement, je ne suis plus Alexander Degtyarev et je redeviens le testeur que je suis. S.T.A.L.K.E.R. : Call of Pripyat est une aventure excellente, cette solitude pesante a reconquis les lieux, les mutants, malheureusement peu variés, tombent sur nous au moment où l’on s’y attend le moins. C’est fini les quêtes inintéressantes, les missions secondaires deviennent nécessaires à quiconque voudrait comprendre ce qu’il s’est passé ici. Alors oui, on pourrait critiquer l’IA qui prête parfois à l’agacement ou à la végétation pas toujours réussie graphiquement mais même avec ces quelques imperfections, on a le sentiment que la quinzaine d’heures ne suffit pas, on en voudrait toujours plus.
Demain, je rentrerai à nouveau dans la peau du personnage pour revivre cette expérience exceptionnelle qu’a su insuffler GSC Game World dans son petit bébé, et peut-être aux deux épisodes précédents dont les mods complètent avantageusement le travail des développeurs avant de patienter pour un S.T.A.L.K.E.R. 2 annoncé mais non daté.