Gotham Knights est le nouveau jeu Batman après sept années d’attente. Mais le super héros est mort ! Quelle Loose… Warner Bros Games Montréal est maintenant aux baguettes. Et le studio nous propose un RPG d’action en monde ouvert dans lequel nous pourrons jouer et déambuler dans les rues malfamées de Gotham, seul ou en coopération, en incarnant Batgirl, Nightwing, Red Hood ou bien encore Robin. Nos gaillards auront la lourde tâche de préserver l’héritage de Batou. Le challenge est grand, surtout sans le personnage emblématique de DC. La relève est-elle prête ? À nous proposer un titre amusant avec un contenu original, tout en restant fidèle à la série et à ses nombreux codes ? Éléments d’explication et verdict ci-dessous.

Une histoire un peu mollassonne

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Et oui Batman est mort. Non, moi je n’y ai jamais cru hein, mais c’est ce que prétend tout le monde. Comment pourrait-t’on se passer d’une telle vache à lait ? Franchement ce n’est pas crédible ! Toutefois, le monde criminel a envahi les rues de Gotham City.

Et, il appartient maintenant à la Batman Family (Batgirl, Nightwing, Red Hood et Robin) de défendre Gotham, de redonner espoir à ses citoyens, de discipliner ses policiers et d’inspirer la peur à ses criminels.

Notre bande de loustics devra résoudre des mystères qui lient les chapitres les plus sombres de l’histoire de la ville et triompher de célèbres vilains. C’est, en tout cas, le programme annoncé par Warner Bros Games Montréal.

L’histoire ne m’a pas plus captivée que cela. C’est un peu mou, par moments. Je trouve que la relation des premiers épisodes entre Batman et le Joker était bien plus intéressante. Là, on ne va croiser que de rares vilains emblématiques de la série. Et c’est la Cour des Hiboux qui sera notre Némésis principale.

Il y a pas mal de fans service mais cela reste vite oubliable. J’ai plus apprécié les dialogues entre nos quatre protagonistes en fait. Car l’histoire est découpée en chapitre sous formes de dossiers d’enquête à résoudre.

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Il y a des trucs sympas et d’autres moins. Je n’ai pas trop aimé ce découpage qui donne un peu l’impression de nous balancer des missions expéditives. Il y a de bonnes idées mais elles sont noyées sous un déluge de combats redondants.

Le final nous laisse aussi sur notre faim. Un enchaînement de combats et de plateforme en ligne droite. Pour un combat contre un boss peu inspiré. Le tout parsemé d’intrigues caricaturales sans grandes saveurs. Cela nous laisse comme un goût d’inachevé sur nos papilles.

Il y a pas mal de missions secondaires à faire. Mais en fait, elles se ressemblent toutes très vite. On a surtout l’impression de farmer afin de récolter des pièces d’équipements avec de meilleures caractéristiques. 

On a donc bien un monde ouvert dans la ville de Gotham mais avec une impression de vide et d’activités redondantes qui s’installe assez vite. Notons, un mode replay+ intégré dès la sortie du jeu.

Une direction artistique de qualité

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Ah Gotham ! Une ville fictive, mais emblématique. Le studio a soigné notre aire de jeu. Ce n’est pas une claque visuelle, mais les environnements se renouvellent assez bien. Il y a de jolis effets de lumière avec le Ray-tracing allumé.

Les textures sont fines et détaillées. On apprécie les différents effets climatiques et élémentaires qui sont bien gérés. Certains intérieurs sont très réussis avec une gestion volumétrique du brouillard, par exemple.

On apprécie la direction artistique qui nous propose des quartiers aux styles différents et affirmés. On retrouvera des ambiances gothiques, de vieux bâtiments, mais aussi de l’art déco.

L’optimisation n’est pas exceptionnelle. Bon, à côté du désastre du dernier Batman Arkham Knigh sur nos bécanes : c’est en progression. Mais, il faudra toutefois, une belle machine afin de bénéficier du ray-tracing et des diverses options graphiques mises à fond.

On a constaté quelques bugs visuels et déco sauvages, assez rares toutefois. On retrouve aussi des chutes de framerates par moment.

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Les différentes cut-scènes sont de qualité. On a l’impression de regarder de petits films d’animations. Un gros point positif pour les différentes tenues qui ressortent vraiment bien et qui respectent les styles de l’époque.

Au niveau sonore, l’ambiance est agréable. Les différents bruitages et la musique nous immergent bien dans l’atmosphère de ce monde batounesque. Les doublages sont convaincants, mais ils ne reprennent pas les voies des divers personnages dans les séries animées françaises.

Un gameplay proche de son aîné en plus rigide

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Le système de combat n’a pas trop évolué. On vise un adversaire puis un seul clic gauche pour donner un coup, après en cliquant encore une fois, on enchaîne contre le même ou un autre ennemi. Batman, oups non, sa relève, assène les coups sans que l’on ait grand-chose à faire. Il n’y a plus vraiment de contre et on devra utiliser l’esquive comme mécanique afin d’éviter les coups.

Cela marche bien, mais on est en terrain très connu. On tape, on tape, on esquive, on tape encore et on utilise nos compétences afin d’infliger de plus lourds dégâts.

Le titre se focalise essentiellement sur l’action. L’infiltration est réduite à son minimum. Et les phases d’enquêtes sont également anecdotiques. On retrouve bien quelques séquences dédiées mais c‘est vite bazardé.

Nos personnages ont donc des compétences différentes qu’il faudra débloquer et améliorer. On retrouve là aussi, le gros de la franchise Batman. C’est divertissant, au début, de changer de personnage car les combats différent un peu grâce à leurs compétences distinctes.

Avec des affrontements qui misent donc tout sur la castagne, le studio a intégré un superficiel système rpg. Il y a un leveling de nos personnages et de nos ennemis. On peut vite affronter de vrais gros sacs à PV.

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De plus, nos combinaisons et nos armes peuvent s’améliorer. C’est sommaire comme système, on drop ou on doit craft de meilleurs équipements. Cela améliore les caractéristiques mais cela peut aussi ajouter une couche d’attaques élémentaires avec des dégâts de feu, d’électricité, etc…

Cela peut justifier et cela donne plus d’intérêt à ces affrontements incessants si vous adhérez au concept.     

Terminons, avec le point noir du jeu : les déplacements dans cette ville. On ne bénéficie pas de la Batmobile qui est au garage, damn. Mais on peut appeler et piloter la Bat-cycle. Superbe design, magnifique sound-design et puis par contre, elle avance à deux à l’heure. Cela casse tout le délire, on a l’impression d’aller presque plus vite à pieds…

Il reste le déplacement copier-coller des derniers Spider-man. Mais c’est beaucoup plus lourd et rigide. On a beaucoup d’aller-retour en plus. C’est ennuyeux pour rester poli. On débloquera ensuite des points sur la carte pour des voyages rapides. Et enfin, mais malheureusement très tard dans le jeu, un mode de déplacement spécifique par héros. Mon Dieu que ce fut pénible.