Test Grand Ages : Rome – Reign of Augustus
Grand Ages : Rome – Reign of Augustus est une extension pour Grand Ages : Rome qui a la particularité de n’être disponible que sur Internet. Chose qui déplaira à certain. Kalypso Media propose cette extension pour 20 euros et celle-ci contient une nouvelle campagne comportant 12 missions, de nouveaux bâtiments, de nouvelles cartes et technologies ainsi que de nouveaux outils. Les développeurs distillent en réalité leurs nouveautés au compte-goutte mais celles-ci ont le mérite d’être particulièrement utiles. Voyons cela en détail.
Une nouvelle campagne

Je ne représenterai pas le jeu que vous pourrez découvrir sur notre précédent test de Grand Ages : Rome et me contenterai de parler des nouveautés de l’extension. La première est sans conteste la nouvelle campagne qui se déroule 40 ans après la première, au temps d’Auguste, si ce nom ne vous dit rien, César Octave sera peut-être plus parlant. Il s’agit du fils adoptif de Jules César et vos missions prendront place quelques années avant son accession au pouvoir. Cette campagne est relativement courte puisqu’elle ne dispose que de douze missions, elles sont toutefois plus corsées pour le joueur qui se lancerait dedans avec un nouveau personnage et trop simple pour le joueur ayant terminé la campagne de Jules César. Dans mon cas, je suis venu à bout de tous les objectifs secondaires sans problème quel que soit la mission tandis que la campagne de Jules César savait donner du fil à retordre (ex : La traversée du Rubicon). L’intérêt de cette campagne ne réside donc pas vraiment dans la difficulté sinon dans son aspect historique et il faudra compter entre 7 à 8 heures de jeu pour en venir à bout.
Si vous faites le choix de créer un nouveau personnage, vous découvrirez que les avatars ne sont plus dépendants de votre famille. Nouveau ou ancien, le personnage se voit octroyer de nouveaux talents. La plupart d’entre eux sont liés à votre popularité dans la partie. Ils permettront par exemple à vos troupes de commencer avec cinq niveaux supplémentaires, ou de gagner 500 denarii par minute.
Afin d’augmenter la durée de vie de la campagne, le multijoueurs a été amélioré. D’une part par l’anecdotique personnalisation du personnage et d’autre part par de nouveaux paramètres pour les parties en ligne. Notamment la possibilité de débuter avec des villes pré-construites, fortifiées, ou non. Elles évitent l’étape laborieuse des premières constructions et permet d’entrer dans le vif du sujet plus rapidement. Le solo n’est pas en reste et se dote d’un godmode qui empêche les catastrophes et vous apporte 500 de chaque ressources.
De nouveaux bâtiments

Outre ces nouvelles fonctionnalités bien pratiques, Grand Ages : Rome – Reign of Augustus se dote de nouveaux outils dont les routes qui permettent de nouvelles animations pour vos villes (chez les habitants). Ainsi qu’une rapidité accrue de vos troupes en sus de faire gagner des points de popularité lorsque certains bâtiments sont construits à proximité. L’outil est plus abouti que dans Imperium Romanum grâce à une fonctionnalité de mise en place libre. De plus, vous pouvez détruire ces routes et tous les autres éléments de décor en un clic.
Hormis ces anecdotiques outils, quatre nouveaux bâtiments font leur entrée, l’hôpital qui permet de récupérer une unité perdue au combat et remplace l’herboriste pour la carte entière. Le centre des Impôts qui constitue une entrée d’argent supplémentaire en fonction du nombre d’habitants. L’odeum qui est une forme miniature du théâtre, plus facile à placer. Son intérêt est qu’il gagne 5 points de loisirs supplémentaires chaque fois que vous installez un nouvel odeum. Avec dix odeums gérés par des equites et votre bonus loisirs sera de 100 points dans leurs rayons d’action. C’est excellent quand on sait que le colisée à un rayon d’action ridicule. Ça l’est encore davantage quand le théâtre, lui, offre désormais 100 points de loisirs quand il est sous le contrôle d’equites, rencardant le rôle du colisée en simple élément de décoration. Dernier bâtiment, le Sénat, il fait partie des monuments. Il génère des points d’autorité et augmente de 200 points votre limite d’autorité.
L’autorité est la nouveauté la plus intéressante de Grand Ages : Rome – Reign of Augustus et justifierai presque à lui seul son achat. L’autorité a une limite de 200 points par défaut puis, grâce à des talents ou le Sénat, peut dépasser les 500 points. Cette autorité permet des actions spéciales moyennant plusieurs milliers de denarii sonnants et trébuchants. Vous pouvez démoraliser tous les barbares d’un village durant cinq minutes, idéal lorsqu’un objectif secondaire vous oblige à vous battre en infériorité numérique. Vous pouvez terminer une recherche instantanément, recruter une troupe de barbare avec les mêmes caractéristiques que les conscrits (aucun coût d’entretien), obtenir 20 nouveaux esclaves ou saboter le bâtiment d’un adversaire en multijoueurs dont les conséquences peuvent être dramatiques. Il existe 9 actions différentes qui ont un coût en points d’autorité variable, par exemple, le sabotage dépasse les 200 points ce qui vous oblige à construire un sénat par exemple.
En constante évolution

Grand Ages : Rome – Reign of Augustus est assez réussi graphiquement, l’extension apporte de nouveaux décors sur les cartes et des textures plus variées et plus fines. De nouvelles animations pour les habitants sont aussi présentes donnant vie à des bâtiments auparavant désert à quelques exceptions dont les ports. Kalypso Media, pour cette première extension, a préféré se concentrer sur l’ergonomie du jeu et un contenu qui vous simplifient la vie durant les longues parties, notamment en multijoueurs. Désormais, les minerais et autres sources d’eau potable ont un étendard qui les distingue en un clin d’œil. Les dégradés de couleurs pour les scores comme la nourriture sont plus tranchés offrant une compréhension plus rapide. Enfin, un simple survol sur votre trésorerie vous donnera votre flux de denarii par minute.
La franchise Imperium Romanum continue de gagner en qualité mais traîne toujours certaines lacunes. Hormis la gestion géographique, les autres éléments de gestion ne sont pas particulièrement pointus. La gestion financière est toujours à son strict minimum et gagnerait à ressembler à celle d’un Tropico 3. La gestion militaire ne s’améliore pas et reste très basique en termes de stratégie. Enfin, je déplore ce manque de variété dans les bâtiments (une seule villa de patricien). Mais je ne peux que saluer le travail des développeurs qui améliorent sans erreur leur petit bébé. Cela promet un bel avenir pour cette franchise, clairement la référence des jeux de gestion sur la Rome Antique.