Jeu vidéo / Sonic Superstars

Date de sortie
Développeur
SEGA
Éditeur
SEGA
Moteur
-
Modes de jeu
Type de jeu
Arcade
Thème du jeu
Aventure
Image de Brouillon auto

Test de Sonic Superstars

Sonic Superstars marque le retour de notre hérisson bleu préféré. Même si c’est relatif, car je n’en connais pas d’autre. Sega est toujours aux commandes en ce qui concerne l’édition et le développement de sa mascotte fétiche. On nous promet une recette classique revisitée. Alors est-ce que ce nouvel opus sera capable de ravir les fans de la première heure ? Ainsi que de plaire aux néophytes ? Éléments d’explication et verdict ci-dessous.

Sonic Superstars

L’histoire est assez sommaire, on devra déjouer les plans du Dr. Eggman, de Fang et d’un nouvel ennemi qui cherchent à transformer les animaux géants des îles en Badniks !

Voilà, pas de chichis, on est tout de suite dans l’action, il n’y a de dialogues, quasiment pas de cinématique entre les différents mondes : une intro pour commencer le jeu et une conclusion : basta cosi. Moi, cela ne m’a pas dérangé, ce n’est pas ce que j’attends dans un jeu de plateforme. Mais c’est vite expédié.

On revient aux sources avec un gameplay à l’ancienne et une vue en 2.5D. Ce n’est plus du 16bits donc les éléments du décor sont en 3D. Mais les mouvements, la vitesse et l’inertie ressemblent à ce que l’on connaît bien avec un défilement latéral. L’aspect graphique évolue, adieu le Pixel-Art, mais les sensations sont quasiment identiques.

On va parcourir une douzaine de mondes. Dans ceux-ci, il y a généralement deux niveaux, plus un troisième bonus. Et on croisera toujours, au moins, un boss.

On peut jouer à cette campagne avec cinq personnages différents : Sonic, Knuckles, Amy, Tails. Il y aura également Trip une fois le jeu terminé.

L’aventure est rapide, il faudra 7-8 heures pour terminer le tout (il y a plusieurs boss finals en fait). Si vous voulez tout débloquer, surtout les pièces à utiliser ensuite dans une boutique afin de personnaliser nos héros, cela peut atteindre la dizaine d’heures, mais grand max.

On peut ensuite refaire, les niveaux avec un mode contre-la-montre. On a également la possibilité de jouer en coopération en local. Ce n’est pas possible en ligne et c’est bien dommage. Enfin, il y a aussi un petit mode multijoueurs online (ou offline), une sorte de party game qui ne devrait pas retenir votre attention très longtemps.

Sonic Superbeau

Graphiquement, le rafraîchissement de façade est réussi. Les différents mondes sont variés. C’est très coloré et très riche en détails. Le tout est très satisfaisant visuellement. Ce n’est plus du pixel-art, mais cela respecte bien les codes de la franchise. La direction artistique est un point fort de ce nouvel opus.

L’action est très fluide et claire. Ce qui est très important avec ce jeu. Nos personnages, et les différents ennemis, sont bien animés.

Au niveau sonore, les bruitages font le travail. On reconnaît bien, là aussi, l’univers de Sonic. Les musiques collent parfaitement elles aussi. Ce qui permet de s’immerger totalement dans nos différentes parties.

En solo, je n’ai pas croisé de bugs sur la campagne. La finalisation est donc au rendez-vous. Le jeu est bien optimisé, il n’y a pas de chutes de framerates qui vont venir ralentir l’action. Cela devrait tourner correctement sur de nombreuses bécanes. En multi en ligne, il y a, par contre, quelques petites erreurs de déconnexions.

Un Sonic vraiment super ?

J’ai bien apprécié de parcourir cette aventure en solo. Alors, j’ai préféré Sonic Mania, à l’époque, mais ce nouvel opus est très agréable à faire.

Tout d’abord, on bénéficie de nouveaux mondes et non d’anciens niveaux remixés. Même si on peut facilement se dire que certains environnements ressemblent à d’anciennes connaissances.

On bénéficie d’une spécificité de gameplay à chaque monde. Ce qui permet de ne pas avoir l’impression de faire ou refaire sempiternellement la même chose. L’aventure est courte, mais dense et elle sait se renouveler tout du long. C’est un bon point.

On retrouvera, un monde inspiré du pinball avec des flippers à manier (impression de déjà-vu ?). Un autre avec des lianes qui vont nous propulser en l’air. Ou bien encore, un monde dans lequel il faudra constamment trouver et sauter sur divers boutons afin de refroidir l’environnement (au risque de tout voir exploser). Des espaces sous-marins et aussi en apesanteur, etc.

C’est globalement bien pensé et efficace. Le level-design est plaisant. Il y a pas mal de chemins différents. Mais l’action est toujours bien présente et rarement entravée par des objets qui bloqueraient notre course. Tout s’enchaîne très bien, c’est vraiment fluide.

Le rythme est peut-être moins effréné que dans d’autres opus. Car, il y a un peu plus de zones de plateformes que de grandes vitesses.

La prise en main est très rapide, car il n’y a qu’un seul bouton d’action : le saut. La difficulté n’est pas folle parce que nous ne perdons pas nos vies. Il suffit de reprendre indéfiniment au dernier point de contrôle.

Seul, les boss peuvent causer quelques soucis avant que nous comprenions bien leurs différents patterns. Globalement, ces affrontements se renouvellent bien et ils sont intéressants à effectuer. Cela reste classique, par rapport à ce que l’on a pu croiser dans les opus précédents.

J’émets un bémol sur les boss de fin de parties (il y en a trois en fait). Car, cela dure dix à quinze minutes et surtout, on peut facilement se faire oneshot, par moments (pas tout le temps heureusement), même si on a des anneaux sur nous. C’est un peu long et agaçant de tout devoir refaire depuis le début. Et se faire tuer, d’un coup, même avec nos anneaux : ce n’est pas très respectueux de la franchise.

Lorsque je joue à un Sonic, je préfère évoluer avec lui qu’avec ses acolytes. Mais on a cette possibilité avec ce nouvel opus. Ils ont tous une aptitude propre. Sonic, c’est Sonic ^^. Amy peut effectuer un double saut et donner un coup de marteau : ce qui augmente sa zone de dégâts. Knuckles peut planer et escalader les parois. Tails, lui, se la joue Rayman et peut voler en faisant tourner ses oreilles. C’est hyper cheaté, car il peut ainsi atteindre facilement des zones que les autres ne peuvent pas. Cela simplifie drôlement le jeu également au niveau des boss. Trip, a contrario, rend les phases de plateforme un peu plus complexe (rien de fou). Comme Amy, elle effectue un double saut, mais elle peut surtout s’agripper aux murs et aux plafonds avec ses épines. C’est un personnage end game donc tout cela est bien pensé. Et c’est agréable et un poil différent de refaire l’aventure avec elle.

La grosse nouveauté est que nos héros ont des pouvoirs. Il faut d’abord les trouver et ensuite, on ne peut les utiliser qu’une fois par niveau. C’est un peu décevant, car cela ne sert pas à grand-chose. Normal, parce qu’on peut passer à côté. Mais les niveaux ne sont pas conçus pour que l’on puisse progresser via leurs utilisations. C’est donc, finalement, plus un gadget qu’autre chose puisque ce n’est pas implanté dans le métagame. Cela peut rendre service, dès fois, mais sans plus. On peut, par exemple, ralentir le temps, créer une plante pour monter en hauteur, nous cloner afin que de nombreux avatars défilent sur l’écran, escalader les cascades d’eaux, etc.

La coopération n’est pas au top. On voit bien, que ce n’est pas conçu réellement pour ce titre.  On joue sur le même écran, l’action a été ralentie avec cet opus (sûrement pour cela), mais cela va vite quand même et les joueurs doivent donc avancer à la même cadence avant qu’une téléportation automatique n’intervienne. Ce qui casse quelque peu le délire. En online ou alors en local, mais avec un écran splitté et sans la téléportation cela pourrait être plus sympa.

Il reste le mode multijoueur à huit. Cela se joue en trois manches avec différents gametypes à la suite. Il faut, par exemple, terminer une course le plus vite possible, ramasser le plus d’étoiles, tenir le plus longtemps possible sur des plateformes qui s’effritent, ou encore jouer à une sorte de deathmatch dans lequel il faut faire le plus de victimes en utilisant des projectiles électriques. Il n’y a pas grand monde en ligne, j’ai eu des problèmes de déconnexions et c’est très vite oubliable. Entre amis, cela doit être mieux, mais ce n’est pas un party game mémorable. Ne comptez pas y rester de nombreuses heures dessus.

Sonic Superstars est un épisode agréable à parcourir. On retrouve vite nos marques dans cet opus qui reprend le concept de ses glorieux aînés.

Les environnements sont variés et chatoyants. Si vous ne jurez que par le pixel-art, vous ne serez peut-être pas conquis. Mais graphiquement le jeu est très joli, très coloré et riche en détails. La fluidité est bien au rendez-vous.

L’aventure est courte. Mais elle est dense et les mécaniques de gameplay se renouvellent dans chaque monde. C’est fun, rapide et amusant à parcourir.

Les différentes aptitudes de nos personnages apportent également un peu de variété à l’ensemble. Les pouvoirs sont eux bien plus anecdotiques.

La gestion de la coopération n’est pas optimale et le multijoueur vite oublié. Mais en solo, cela fait bien le taf. C’est pourquoi, on peut vous le conseiller franchement si vous aimez le genre. Par contre, attendez plutôt une promotion ;)

 

Points positifs
  • Une direction artistique de qualité
  • Ambiance sonore (musique et sons)
  • Un gameplay fun et maitrisé
  • Les mécaniques de jeu se renouvellent bien selon les différents mondes
  • 5 persos avec des aptitudes différentes
Points négatifs
  • Scénario balancé
  • Aventure courte
  • Des affrontements qui s'éternisent un peu avec les boss de fin
  • La coopération moyennement bien implantée
  • Des pouvoirs anecdotiques
  • Un multijoueur vite oubliable