Jeu vidéo / Avatar : Frontiers of Pandora

Date de sortie
Éditeur
Ubisoft
Moteur
-
Mode de jeu
Type de jeu
Monde ouvert
Thèmes du jeu
Action, Aventure
Image de Avatar : Frontiers of Pandora

Test d’Avatar : Frontiers of Pandora

Avatar : Frontiers of Pandora est un jeu d’action-aventure en vue subjective qui se déroule dans la Frontière occidentale, une partie de Pandora jamais vue auparavant. C’est édité par Ubisoft et développé par Massive Entertainment (un studio Ubisoft) en collaboration avec Disney et Lightstorm Entertainment, la société de production de James Cameron. On s’attend donc à un univers respectant ce que l’on a pu découvrir avec la franchise de films de science-fiction. Avatar : Frontiers of Pandora arrive-t-il à proposer un monde ouvert convaincant ? Ainsi qu’une aventure palpitante ? Qui plaira au plus grand nombre ? Éléments d’explications et verdict ci-dessous.

 Avatar : Frontiers of Pandora

Image de Avatar : Frontiers of Pandora
Cela se joue sans lunettes 3D.

Il s’agit donc d’un jeu d’action-aventure en vue subjective dans un grand monde ouvert comme sait le faire Ubisoft.

Dès nos premiers pas sur Pandora, on reconnaît bien les paysages grandioses avec une flore atypique et luxuriante que l’on a croisés dans la franchise filmographique proposée par James Cameron. Sur ce point, le titre ne nous déçoit pas. Et ce voyage est très plaisant et original, car ce n’est pas un monde dans lequel on a l’habitude de déambuler. C’est clairement dépaysant et agréable à parcourir.

Pandora, notre aire de jeu, constitue un monde très vaste. Il y a trois grandes régions à arpenter. La forêt de Kinglor est une forêt tropicale luxuriante débordante de vie et de végétation dense. C’est cette zone (la première) qui ressemble le plus aux environnements vus dans le premier film Avatar. Les Hautes Plaines sont des prairies ouvertes balayées par les vents. Enfin, on se retrouvera également dans la mystérieuse et brumeuse forêt nuageuse. Ces deux dernières zones contrastent avec le paysage familier, ce qui permet de varier les décors efficacement.

Pandora, c’est aussi un univers atypique, car on retrouve des montages en lévitation. La carte est vaste et elle retranscrit, également, très bien la verticalité de ces environnements de science-fiction. Même si la planète se veut assez proche de notre terre.

J’ai beaucoup apprécié cette immense carte, ses environnements atypiques et luxuriants ainsi que son level-design général. Cette représentation de Pandora constitue un gros point fort du jeu.

Le jeu nous invite à incarner un enfant de deux mondes, né Na’vi et élevé par la RDA. Quinze ans plus tard, vous êtes enfin libre, mais vous voilà comme un étranger dans votre monde d’origine. Cette aventure se déroule après les événements du premier opus d’Avatar. Elle vous emmène dans un périple à travers la Frontière occidentale, un continent de Pandora jamais vu auparavant, au cours duquel vous rejoindrez d’autres clans Na’vis pour défendre votre planète contre les forces redoutables de la RDA.

L’histoire n’est pas folle, mais cela se laisse suivre agréablement tout au long de l’aventure.

On est amené à découvrir divers clans Na’vi chacun ayant des cultures, des philosophies de vie et des aptitudes propres. On retrouve également 46 créatures différentes dont la taille varie depuis de minuscules insectes jusqu’à d’énormes animaux tonitruants. L’anatomie et la fonction des animaux s’appuient fortement sur des références terrestres réelles, tout en restant ancrées dans la structure naturelle de Pandora.

Il y a enfin les humains méchants (pas bien) de la RDA. Là, le panel est bien plus restreint avec le soldat à pied, celui en exosquelette de type mécha et ceux dans leur appareil volant.

La durée de vie est très imposante. Elle est difficile à exactement définir, car cela dépendra de vos centres d’intérêts. On estime que la campagne principale, en furetant un peu, tourne autour des 15-20 heures. Mais, il vous faudra bien plus du double pour compléter le titre à 100%. On peut également y jouer en coopération à deux joueurs.

Un monde majestueux

Image de Avatar : Frontiers of Pandora
C’est franchement beau.

Ah oui, le grand monde de Pandora est vraiment réussi. C’est, clairement un (ou le) des jeux en monde ouvert les plus beaux jamais réalisés.

Les environnements sont très riches en détails. Cela fourmille d’éléments joliment recréés. On découvrira régulièrement de magnifiques panoramas. Ce monde réussit à être crédible et très vivant. On apprécie la sensation du vent sur la flore, l’herbe, les branches, tout réagit admirablement. Cela n’a rien à voir avec un Starfield, par exemple, dans lequel tout est figé pour l’éternité.

Les visuels, surtout dans la première partie du jeu, sont très proches de ce que l’on a pu découvrir dans les films de la franchise. C’est bluffant et notamment très dépaysant car on n’a pas l’habitude d’arpenter de tels décors.

Les effets de lumières sont très bien gérés. Les textures sont fines et très bien détaillées. Le rendu de l’eau est vraiment très satisfaisant. Les animations de la faune ainsi que des soldats de la Rda sont convaincantes.

Il n’y a que les animations faciales des différents personnages qui restent un peu figées.

La direction artistique est très réussie avec ce monde vivant rempli de cascades, de montagnes en lévitation, de forêts luxuriantes vraiment atypiques, de plaines harassées par le vent, ou encore de forêts plus lugubres remplies de brume inquiétante.

Au niveau sonore, le rendu est, lui aussi, excellent. Le doublage en français est de qualité même si je préfère les voix anglaises. Les bruitages font le taf. Et les musiques sont vraiment enivrantes. Cela permet de nous immerger pleinement dans ce monde féerique.

Au niveau de la technique, le titre est bien optimisé. Cela devrait tourner sur de nombreuses machines si vous paramétrez bien la chose. Je n’ai pas croisé de bugs majeurs ou de crashs windows.

Toutefois, pour profiter totalement d’Avatar : Frontiers of Pandora, il faudra posséder une machine bien musclée. En effet, les recommandations de configurations sont assez hautes, mais cela se justifie par rapport à ce qui est affiché à l’écran. Et on a la possibilité de bien régler les différentes options avec une bête de course plus modeste.

Ce n’est vraiment pas un FarCry avec un Skin Avatar

Le gameplay d’Avatar : Frontiers of Pandora est très plaisant. Si vous aimez l’exploration, le jeu devrait vraiment vous plaire. Il dénote par rapport à ce qu’Ubisoft a l’habitude de proposer.

En effet, on est beaucoup moins guidé que d’habitude et il n’y a pas de systèmes de tours.

Tout au long du jeu, on ne nous marquera pas sur une mini-map où l’on doit exactement se rendre. On nous dira, par exemple, qu’un tel se trouve dans cette région, qu’on l’a aperçu de ce côté-ci, etc. Nous devrons localiser la zone de recherche et ensuite trouver notre interlocuteur. Rien de fou non plus qui nous obligera à chercher des heures entières.

Mais c’est bien amené, on cherche sur notre carte, on cela se trouve et ensuite, on peut se déplacer efficacement avec un petit indicateur visuel affiché à l’écran en activant notre sens Na’vi.

La montée en niveaux est également très différente, car on ne gagne pas d’XP en rasant un camp ou en enchaînant les missions. Non, on monte en niveau en s’équipant avec de nouveaux éléments d’armure ou d’armement. C’est original et très bien pensé parce que cela s’insère parfaitement dans la philosophie Na’vi.

On va donc devoir, continuellement, trouver de meilleures pièces d’équipement. L’exploration est récompensée et valorisée, car on obtiendra les meilleures pièces en les craftant nous-mêmes. Il faut posséder un plan (eux sont gratuits) et les éléments adéquats.

On peut cueillir des éléments sur diverses plantes. Mais aussi en chassant et en tuant des animaux. On obtient ainsi des éléments permettant de se confectionner de meilleurs habits ou armes. Mais aussi des victuailles pour cuisiner des repas de choix qui régénéreront notre santé et notre énergie.

Là encore, superbe idée du studio, car pour obtenir des composants avec la meilleure qualité possible, il faut respecter diverses consignes. Il y en a toujours deux, par exemple, une plante sera potentiellement de meilleure qualité si on la ramasse la nuit ou bien lorsqu’il pleut. De plus, on devra aussi être efficace lors de la cueillette. En effet, il y a une sorte de mini-jeu et l’on doit retirer le fruit ou le légume dans la bonne direction. Si cela tremble, ce n’est pas bon signe et il faut diriger la souris dans un autre axe. Si on rate, on obtient quand même l’élément, mais pas en bonne qualité.

C’est la même chose lors de la chasse. Si on utilise une arme de la Rda, on ne récoltera rien du tout. Il faut abattre notre cible avec une arme Na’vi. Et là, encore dans les meilleures conditions possibles. C’est-à-dire en tirant sur ces points faibles et en respectant donc la mort de notre proie.

Tout cela est original et vraiment bien intégré à l’univers.

On ne peut pas démanteler ou vendre notre matos. Mais on peut le donner à divers clans Na’vi dans l’espoir d’augmenter leurs faveurs à notre égard. Cela montera également via la réalisation de missions. Ensuite, on peut utiliser cela contre du matériel Na’vi de meilleure composition.

Nos amis humains de la résistance proposent également du matos à acheter. Mais contre, un autre système de monnaie. Il faudra récolter des éléments sur les sites de la Rda afin d’en bénéficier.

On le rappelle, mais généralement les meilleurs éléments d’équipements seront ceux que l’on craftera nous-mêmes. Pas ceux que l’on achètera.

Nos ennemis ne suivent pas notre leveling comme c’est souvent le cas. Il faudra donc, parfois, attendre de monter en niveaux avant de retourner les affronter vaillamment. La difficulté est présente, car on prend vite de nombreux dégâts sous le feu nourri.

De plus, il n’y a pas de sauvegardes manuelles. Donc, lorsque l’on rase un camp, il faut vraiment faire attention jusqu’à la fin au risque de devoir recommencer du début. Cela ajoute un peu de piment.

Par contre, l’IA générale de nos ennemis n’est pas folichonne. Ils restent plantés dans une zone où nous sommes à l’abri, mais pas eux. Ils nous contournent rarement. Ils font juste de lourds dégâts.

On peut choisir une approche silencieuse en utilisant nos sens d’infiltration Na’vi. En gros, il s’agit d’un bon gros wallhack qui marque nos cibles et qui suit leurs mouvements. On pourra donc s’approcher d’eux facilement et les tuer instantanément (le plus souvent). Leur décrocher des flèches de loin en pleine tête (toujours efficace). On peut également opter pour une approche plus brutale. Mais, il faudra faire attention au niveau et au nombre de nos ennemis.

Notre panel d’armes n’est pas fou, quelques arcs (long, court) et un lance bombe artisanal Na’vi. Un fusil d’assaut et un de pompe de la Rda, en plus de quelques grenades seront notre lot quotidien. Il y en a quelques autres, mais on ne peut pas en utiliser plus de quatre en même temps.

Comme on a été élevé par la Rda, on sait utiliser leur équipement. Ce qui varie, un petit peu, les combats.

Enfin, comment ne pas mentionner nos déplacements. On se retrouve à pied au départ. Ensuite, on pourra utiliser certains voyages rapides. Monter sur des montures de types cheval, si on en trouve. Mais surtout, on va fusionner avec un Ikran. La bête volante que l’on voit dans les films. La sensation en vol est très réussie. Quel plaisir de prendre les vents ascendants, de virevolter en l’air, de plonger en piquet et de combattre en l’air contre les vaisseaux ennemis. On peut appeler notre Ikran à tout moment et cela occasionne des séquences jubilatoires.

J’ai beaucoup apprécié Avatar : Frontiers of Pandora. L’univers est bien respecté et suffisamment étendu pour nous immerger durablement.

La carte est immense. Et on évolue dans un univers qui est certainement un des plus beaux jeux en monde ouvert jamais crée. La faune, la flore, les environnements richement détaillés et superbement reproduits nous immerge totalement. C’est très joli, surtout si vous avez une bécane suffisamment performante pour tout faire tourner au max.

Ensuite, le titre se focalise vraiment sur l’exploration. Elle est valorisée et récompensée par le fait que cela nous permet d’obtenir (crafter) ensuite de meilleurs équipements. J’ai réellement aimé le système de développement de notre personnage. Ainsi que le système de chasse et de cueillette qui est original.

Les combats sont satisfaisants. L’IA n’est pas folle du tout, mais elle fait de lourds dégâts et il n’y a pas la possibilité d’effectuer des sauvegardes manuelles rapides. Ce qui relève le challenge par moment. Notamment, car nos ennemis ne suivent pas notre leveling.

 Il y a beaucoup de choses à faire, certaines missions secondaires se répètent forcément si vous visez le 100%. Mais quel plaisir d’évoluer dans ce grand monde ouvert, majestueux à pied, mais surtout à dos d’Ikran. Cela dépayse totalement.

Points positifs
  • Un monde immense richement détaillé
  • Qualité visuelle
  • Ambiance sonore
  • Immersion importante
  • Univers respecté et développé
  • L'exploration au cœur du jeu
  • Système de chasse et de cueillette
  • Le craft pour développer son personnage
  • Certaines séquences épiques
  • Voler à dos d'Ikran
  • Le mode Coop
  • Durée de vie
Points négatifs
  • Il faut une grosse bécane pour en profiter pleinement (mais c'est justifié)
  • Beaucoup de missions secondaires redondantes
  • L'IA pas terrible généralement
  • Les ennemis humains ne sont pas très variés