Jeu vidéo / Suicide Squad: Kill the Justice League

Date de sortie
Développeur
Rocksteady
Moteur
-
Modes de jeu
Type de jeu
Arcade
Thème du jeu
Action
Image de Suicide Squad: Kill the Justice League

Test de Suicide Squad : Kill the Justice League

Suicide Squad : Kill the Justice League constitue le nouveau jeu d’action et de tir à la troisième personne dans l’univers DC. C’est édité par Warner Bros Games et développé par Rocksteady Studios, les créateurs de la série des derniers Batman. Après, un Gotham Knights en demi-teinte, ce nouveau titre devrait constituer un nouveau départ. Ainsi que la base de travail pour les prochains jeux de cette franchise étendue. On attend donc le meilleur, car Rocksteady Studios avait frappé très fort et vraiment renouvelé le genre à la sortie de Batman Arkham Asylum. Alors est-ce que Suicide Squad : Kill the Justice League comble toutes nos attentes ? Et sera-t-il plaire autant aux fans assidus ainsi qu’à un public plus large ? Éléments d’explications et verdict ci-dessous.

Suicide Squad : Kill the Justice League

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L’histoire prend place cinq ans après les événements de Batman : Arkham Knight. On incarne, cette fois-ci, des super-vilains de DC, avec le choix (à la volée) entre Harley Quinn, Deadshot, Captain Boomerang ou bien encore King Shark.

Des implants explosifs ont été placés dans leurs têtes, et ils n’auront pas d’autre choix que de suivre les ordres d’Amanda Waller. Leur mission, même s’ils ne l’acceptent pas, est de détruire la Justice League. Rien que ça ! On affrontera Superman, Batman, Green Lantern et Flash, qui sont tous tombés sous le contrôle de Brainiac.

C’est le principe de la Suicide Squad, mais cela ne m’aurait pas dérangé de jouer avec des vilains qui se comportent comme des vilains. Pas des méchants qui sont gentils et qui combattent des gentils qui sont devenus méchants.

L’aventure se laisse suivre agréablement. Je ne suis pas un fan absolu, mais il y a pas mal de fan service. Et contrairement, au dernier Gotham Knights, on rencontrera de nombreux personnages cultes (ou moins connus) de l’univers DC. Et c’est toujours mieux qu’une histoire qui nous plonge avec de parfaits inconnus. En plus de la Justice League, on aura à faire avec, par exemple, Poison Ivy, Lex Luthor, le Pingouin, Rick Flag, l’homme Mystère, Toyman, Hack ou encore Gizmo.

Si l’histoire est correcte, ce n’est pas transcendant non plus. Il y a pas mal d’humour, mais il n’y a que quelques répliques qui m’auront fait sourire. Je n’ai pas ressenti d’empathie pour les personnages. On est très loin de la relation Batou-Joker des premiers opus des Arkham. Après, sur ce point, chacun aura potentiellement un avis différent.

Le jeu est très bavard, trop probablement. Les cinématiques sont bien réalisées, on pourrait penser à un film d’animation, mais elles sont vraiment longues. Le jeu a aussi du mal à démarrer, il faut presque deux heures avant que cella commence réellement, cela m’a soulé grave.

Après, c’est beaucoup plus plaisant et le jeu se terminera, sans zapper les cinématiques, dans la vingtaine d’heures. Je n’ai pas compté, mais il y a plusieurs heures de cinématiques dans le lot.   

Il n’y a pas beaucoup de missions secondaires durant la campagne. Mais cela s’ouvre bien plus à la fin de celle-ci. Bon, elles se ressemblent beaucoup, mais le end-game est bien là. Et il y a encore beaucoup de choses à faire à la fin de l’histoire. Que du Farm certes, mais c’est toujours cela si vous adhérez au concept.

On notera également, que le jeu est jouable en solo, mais aussi jusqu’à quatre en même temps en coopération avec une fonctionnalité cross-play. C’est toujours un plus, surtout avec des amis. Il y aura par ailleurs un système de saison qui devrait proposer de nouveaux personnages jouables (sic), de nouvelles missions et activité ainsi que de l’armement et de l’équipement supplémentaire. Un vrai jeu service quoi !

Une qualité artistique dans la norme

Graphiquement ce n’est pas une claque visuelle, mais cela fait le taf que l’on attend d’un tel jeu en 2024.

On déambulera essentiellement dans une grande ville : Métropolis. Cela change, ce n’est plus Gotham ce qui amène un peu de nouveauté pour les fans de la franchise. Les environnements se renouvellent bien. On pourra croiser des lieux emblématiques comme le Hall of Justice, le Daily Planet ou bien encore Lex Corp.

Cette ville est assez vaste, les différents quartiers sont bien marqués et différenciés. On appréciera aussi, la grande verticalité qu’offre le gameplay. Par contre, il n’y a strictement aucunes vies dans Métropolis. À part, les sbires de Brainiac qui respawn continuellement…

Les textures sont fines et détaillées. Les différentes animations des personnages et de nos ennemis sont un poil rigide (pour moi) mais cela rend bien dans le feu de l’action. Car le tout reste fluide et crédible malgré tout.  

En intérieur, il y a plus d’effets visuels comme la gestion de la lumière, du brouillard volumétrique et c’est bien géré. En extérieur, c’est un poil plus terne et moins tape-à-l’œil, open world oblige.

Lors des nombreux combats, il y a également moult effets graphiques. C’est un peu le bordel au départ, mais on finit assez vite à bien lire l’action.

On l’a déjà souligné, mais les cinématiques sont de très grandes qualités avec de belles animations faciales par exemple.

Au niveau sonore, c’est un titre d’une grande qualité. J’ai apprécié les bruitages qui dynamisent bien l’action. Les doublages en français sont réussis et on reconnaîtra la voix des principaux héros de la franchise des Batman Arkham. Je ne sais pas s’ils sont raccords avec les dessins animés, je ne les regarde pas. Toutefois, j’ai trouvé les doublages anglais encore meilleurs. Les musiques sont agréables et permettent de s’immerger complètement dans cette représentation de l’univers DC.

Au niveau technique, c’est sûr que c’est mieux que le Batman Arkham Knight à sa sortie sur nos bécanes. Mais, il reste encore pas mal de petits trucs à peaufiner. Cela va vite, les images défilent lorsque l’on est en ville et à certains endroits, il y a donc des chutes importantes de FPS. Cela ne m’a pas gêné, car l’action est restée le plus souvent fluide. Mais si vous affichez le nombre de FPS à l’écran, cela se constate aisément, encore plus avec le Ray-Tracing d’activé.

Pas mal de petits bugs, rien qui a entravé mon périple, mais plusieurs crashs windows à déplorer. Je n’ai pas le souvenir d’avoir subi, dans un autre jeu, de crash windows lors d’une cinématique. Avec Suicide Squad : Kill the Justice League, il y en a eu une que je n’ai pu passer qu’en la zappant. Vraiment étrange ! On notera également, qu’il faut trois minutes avec un SSD performant avant d’atteindre l’écran de démarrage, ensuite, il faudra lancer la partie. Entre, la connexion aux serveurs, au truc Warner, à l’anti-cheat, les shaders qui se chargent à chaque fois….

Bourrin un jour, bourrin toujours !

Le gameplay de Suicide Squad : Kill the Justice League est très bourrin. C’est très peu varié et l’on ne fait que tirer, tuer, tirer, tuer. C’est très éloigné du gameplay novateur et varié que proposé Batman Arkham. Cela en rebutera certains. Toutefois, c’est très dynamique et plutôt bien maîtrisé.

On peut donc choisir à la volée n’importe lequel des quatre personnages et en changer rapidement. Ce qui est plus intéressant et flexible que dans Gotham Knights. De plus, on combat bien en escouade et non seul. On ne peut pas changer de perso en plein combat, ce qui est dommage, mais nos acolytes nous accompagnent tout le temps. Ils sont loin d’être nuls, et ils se battent efficacement. On devra faire le plus gros du boulot, mais on ne doit pas s’occuper de boulets ! Ils ne meurent jamais, il me semble. Mais ils pourront venir nous réanimer.

C’est un TPS assez classique. Je regrette que l’on doive obligatoirement mettre en joue pour pouvoir tirer. J’aurais préféré un simple clic gauche, plutôt que de devoir tenir enfoncé aussi le clic droit. On s’y fait, mais c’est vraiment un système pour console…

On a une arme lourde, une plus légère (qui est aussi une arme de corps à corps pour certains persos), des grenades ainsi que deux pouvoirs par héros. Ce n’est pas fou, surtout que le panel d’armes est en fait restreint et très classique : fusil d’assaut, mitraillette, sniper, mini-gun, fusil de chasse et pistolet. 

Alors oui, les armes ont de nombreuses caractéristiques différentes. On pourra les améliorer, leur ajouter des spécificités, etc. Cela ressemble, un peu, à un Hack & Slash car on drop souvent de nouveaux équipements. Pourquoi pas, mais je n’ai pas plus adhéré que cela alors que j’apprécie beaucoup de développer un deck puissant sur les Diablo-like.

On notera que l’on peut également utiliser de nombreux éléments cosmétiques afin de pimper nos personnages. Ah non, on me dit qu’en fait, c’est payant avec du vrai argent… Si vous n’avez pas pré-commandé ou achetez l’édition deluxe premium de la mort qui tue, vous n’aurez rien. Il vous restera la boutique in game, bien fournie, mais là encore avec du vrai argent. Alors, il n’y a pas de caractéristiques sur ces éléments cosmétiques, mais c’est bien du foutage de gueule pour un jeu payant.

J’ai bien aimé ajouter des effets de brûlures, d’électricité, de glace ou de poisson, mais après, j’ai juste changé mon équipement lorsque j’en trouvais un autre avec de bien meilleure performance. Ce n’est pas le truc qui va me faire jouer des centaines d’heures en plus dans ce style de jeu.   

Le bestiaire n’est pas non plus très étoffé, mais cela fait le job. Car on retrouve des ennemis qui attaquent en très grand nombre. Ils n’hésitent pas à se déplacer par le biais de téléportation lorsqu’ils prennent des dégâts. Le danger vient de partout parce qu’on se retrouve vite entouré avec de multiples projectiles qui viennent vers nous, un peu comme un bullet-hell. Il y a également des ennemis plus éloignés qui snipent, de gros tanks au sol, des hélicoptères en l’air et de grosses bestiasses qui lancent des projectiles qui font des dégâts de zones. 

On devra bien viser et continuellement nous déplacer. Les ennemis peuvent être « contrés » par moment. En fait, il faudra viser avec un bouton supplémentaire dans un petit « rond » spécifique. On peut récupérer ainsi des munitions et du bouclier.

Tout le gameplay est là et ne se renouvelle jamais. Les missions se ressemblent toutes et on en fait vite le tour avec du défense ou captures de points, un véhicule à escorter, des ennemis en pagaille à défourailler pour faire apparaître un otage à aller récupérer et sauver par la suite. Pour « varier » un peu cela, le studio a incorporé moult combats sous restrictions. C’est-à-dire, que l’on ne peut tuer, à ces moments-là, nos ennemis qu’avec des grenades ou des contres, etc. Ma foi, c’est plus contraignant qu’amusant au bout d’un moment.

C’est classique, très répétitif, mais cela fonctionne bien (un temps) si vous aimez le genre. Les affrontements sont, en effet, dynamiques et très fluides. Tout cela est bien maîtrisé. Ce n’est pas prise de tête, juste un bon défouloir si vous aimez le bourrinage. On en attendait plus, il n’y a rien de bien novateur, mais cela reste amusant et plaisant le temps de la campagne. Au-delà, j’ai plus de doutes en ce qui me concerne en tout cas.

Les combats de boss ne sont pas tous du même niveau. Même dans l’ensemble, j’ai bien apprécié surtout les derniers.

C’est fun à jouer, car les déplacements sont très rapides et fluides. Rien à voir avec le désastreux Gotham Knights sur ce point. On arrive vite sur les lieux de l’action, on s’engage ou on se retire tout aussi rapidement des affrontements. Cela se passe très souvent sur le toit des immeubles, on virevolte d’un espace à un autre en canardant joyeusement tout ce qui bouge. C’est sommaire, mais récréatif, car c’est très dynamique.

Deadshot (mon préféré) se déplace avec un Jet-Pack, Harley la douce s’agrippe, un peu comme dans les derniers Spider-Man, à des bat-drônes et elle a aussi un grappin (comme les Batman Arkham), Boomerang se téléporte via son gantelet de force et enfin Shark effectue de grands sauts (qu’il faut charger). Tous ces personnages peuvent aussi grimper à la verticale sur les immeubles (Hello Spider-Man). Deadshot peut lui engager un turbo via son Jet-Pack à ce moment-là. C’est pourquoi je trouve que c’est le plus efficient pour se déplacer rapidement. Au niveau de l’armement ou des pouvoirs, il n’y a quasiment aucune différence entre les quatre personnages.

Sans ce système de déplacement bien fun, je ne pense pas que le jeu et les affrontements auraient été aussi plaisants.

Suicide Squad : Kill the Justice League échoue à proposer un nouveau titre fondateur et novateur dans son gameplay comme Batman Arkham Asylum a su le faire brillamment dans son temps.

Tout repose uniquement sur le bourrinage. Ce qui risque de déplaire à de nombreux fans de la franchise DC.

Pour autant, cet aspect-là est bien maîtrisé. En effet, les affrontements sont dynamiques, fluides et plaisants à faire. C’est très répétitif, mais si vous aimez le genre, cela représente un bon défouloir.

Personnellement, j’en attendais plus. Car Batman Arkham Asylum avait vraiment posé de grosses bases pour les titres qui ont suivi. Suicide Squad : Kill the Justice League n’est pas du tout un mauvais jeu, c’est agréable à parcourir le temps de la campagne, mais c’est tout aussi vite oubliable. 

Si vous adhérez totalement au concept, le « End-Game » est bien présent. Et on espère également que les différentes saisons apporteront leur lot de nouveautés et de variétés.

Points positifs
  • Métropolis : une ville vaste et plaisante
  • De belles cinématiques
  • Un casting intéressant
  • Jouable en coop jusqu'à quatre
  • End-Game et contenu des saisons à venir
  • Bonnes sensations lors des déplacements
  • Action frénétique
Points négatifs
  • Aventure longue à démarrer
  • Trop bavard
  • Très répétitif dans ses missions, ses objectifs et ses combats
  • Bestiaire restreint
  • L'équipement assez anecdotique
  • Tu ne payes pas en plus = tu n'as pas de costumes pour tes persos !