Jeu vidéo / Contra: Operation Galuga

Date de sortie
Développeur
WayForward
Moteur
-
Modes de jeu
Type de jeu
Run & Gun
Thème du jeu
Action
Image de Contra: Operation Galuga

Test de Contra: Operation Galuga

Contra: Operation Galuga marque le retour d’une franchise culte dédiée au run and gun. C’est développé par WayForward et édité par Konami. On nous promet une version réimaginée du titre classique des années 80 avec de nouvelles fonctionnalités et de nouveaux ennemis. Alors est-ce que ce nouvel opus fait honneur à la saga ? Et propose-t-il vraiment un jeu adapté à notre époque ? Qui saura convaincre les fans assidus ? Ainsi que les joueurs néophytes ? Éléments d’explications et verdict ci-dessous.

Contra: Operation Galuga

Image de Brouillon auto

Contra: Operation Galuga est un Run&Gun. La franchise a aidé à faire connaître le genre. Dans le même style, on peut citer les Metal Slug.

Cette appellation détaille bien le gameplay que l’on va croiser. En gros, nous courons et on tire sur tout un tas d’ennemis ainsi que des boss. C’est donc quelque chose de très Old-School dans ces mécaniques de jeu.

Contra: Operation Galuga reprend, en fait, plusieurs stages issus de divers titres de la saga. On dénombre ainsi huit grands niveaux. Le jeu de base pouvait se terminer en 20-30 minutes. Ici, en ligne droite, cela sera plutôt deux heures.

C’est court, mais cela dépend en fait de votre façon d’appréhender le jeu ainsi que du niveau de difficulté, de votre attrait (ou non) au scoring ainsi que de votre passion pour la complétion (ou pas).

La rejouabilité est importante. Car, on retrouve trois grands modes de jeu. Le mode histoire qui permet notamment de débloquer d’autres personnages jouables.

Ce mode possède un petit côté rogue-like. Effectivement, on débloque des médailles, de la monnaie in-game qui permet d’acheter divers atouts et avantages permanents. Ils sont globaux ou bien spécifiques à chaque personnage.

Au plus, on fait de gros scores et au plus, on ramasse gros. C’est assez long de tout débloquer et cela permet d’affronter le jeu dans des difficultés plus hautes par la suite.

Le mode Arcade permet de jouer rapidement à n’importe quel niveau avec le personnage de son choix.

Enfin, le mode défi propose lui des challenges avec des restrictions spécifiques (utiliser telle arme, aller le plus vite possible, etc.). Ce n’est pas simple du tout, et cette trentaine de défis supplémentaires corsent un peu plus le niveau élevé de difficulté générale du titre.

Contra: Operation Galuga propose de la coopération : jusqu’à deux pour le mode histoire et quatre pour le mode arcade. C’est bien, mais ce n’est qu’au niveau local. Pour un jeu de 2024 affiché à quarante euros, cela n’aurait pas été du luxe de proposer aussi de la coopération en ligne.

Une histoire lambda, mais scénarisée

Au niveau du scénario, le groupe terroriste Red Falcon prend le contrôle des îles Galuga au large de la Nouvelle-Zélande, Bill Rizer et Lance Bean, membres du commando d’élite Contra, se jettent dans la bataille et lancent une guerre totale dont l’issue déterminera le destin de l’humanité. Rien que cela !

Avec ce style de jeu, l’histoire est assez anecdotique en général. On se déplace, on tire et basta cosi. Mais on peut quand même relever l’effort du studio qui a essayé d’un petit peu scénariser cela.

On a ainsi droit à divers cut-scène à la fin des niveaux afin de bonifier la narration. Ils sont réalisés via des images fixes doublées en anglais ou de style BD. Mais aussi avec des séquences issues du moteur du jeu
Ce n’est pas trop palpitant, mais enfin saluons l’effort.

Une direction artistique un peu fade

Graphiquement, l’upgrade graphique est important et salutaire. Les différents Contra ont plus mal vieillit que les Metal Slug.

Toutefois, on est loin de se décrocher la mâchoire.

Visuellement, cela semble encore daté. Les personnages ainsi que les ennemis sont un peu rigides. Les textures ne sont pas fines du tout. On dira que c’est fait exprès afin de garder l’effet pixelisé. Du coup, c’est réussi ^^

Les effets visuels ne rendent pas toujours très bien. La gestion du feu avec le lance-flamme est sympathique. Mais les effets d’explosions datent vraiment.

Avec le rythme de l’action, ma foi, cela passe. Mais ce n’est pas fou comme remaster visuellement pour un titre de 2024.

Cela ne m’a pas trop gêné (à part les explosions peut être bien cheap), mais l’absence de direction artistique bien plus. On ressent bien, l’assemblage qui a été effectué en prenant un niveau de ci de là parmi les anciens titres de la franchise. Il n’y a pas d’idée directrice.

Au niveau sonore, les musiques sont sympathiques pour le genre. Tandis que les bruitages font le job. Cela permet de s’immerger pleinement dans l’action frénétique que propose Contra: Operation Galuga.

Enfin, techniquement le jeu tournera sur de nombreuses bécanes sans problème. De plus, je n’ai pas croisé de bugs durant mes sessions. Un bon point.

Un gameplay vitaminé pour un titre exigeant

On l’a déjà souligné dans ce nouveau Contra ne déroge pas à la règle. On tire, on saute (il y a un double saut ainsi qu’un dash), on tire, on évite les projectiles et on tire encore.

Le bestiaire des ennemis et tout à fait correct. Et les boss sont très imposants. Ils constituent de véritables barriques de points.

La difficulté est très présente, mais elle est modulable. On peut choisir d’être touché une fois et de mourir ou bien de pouvoir encaisser trois tirs.
Ce n’est pas énorme, car il y a beaucoup de projectiles à éviter. Il faut ainsi bien connaître les patterns de nos ennemis afin de s’en sortir au mieux. De plus, on perd nos bonus à chaque mort, ce qui ne simplifie pas la chose.

Notre arsenal est classique. On ramasse des bonus dans le but de bénéficier ou d’accroître la puissance d’une arme que l’on possède déjà. Cela fonctionne bien et on peut switcher entre deux joujoux. On retrouve ainsi, un lance-flamme, un laser, des missiles à têtes chercheuses, de gros projectiles qui partent dans plusieurs directions, etc.

Chacun trouvera chaussure à son pied.

Mais tout n’est pas toujours rose. Car si on touche un power-up, on échange obligatoirement notre arme avec celui-ci. L’écran est rempli de projectiles, surtout à plusieurs ou c’est un vrai bordel. On ne voit donc pas toujours rapidement et clairement l’action.

Ce qui fait que l’on ne gardera que rarement notre joujou d’amour très longtemps. Sniff…

On apprécie, par contre, la nouvelle possibilité de recycler une arme en bonus temporaire. On perd cette arme, mais cela octroie, par exemple, un bouclier de feu, la possibilité de ralentir le temps, etc. Une excellente idée, vu qu’il y a de nombreux powers-up à l’écran qui ne servent à rien.

Chaque personnage dispose d’une aptitude propre (jetpack temporaire, grappin, etc.). Cela varie un petit peu les plaisirs, mais cela ne change pas fondamentalement la donne.

L’action est frénétique et la difficulté très relevée. C’est un jeu très convivial à plusieurs même si c’est bordélique à l’écran. On regrette un manque de lisibilité, notamment sur les zones dans lesquelles il y a des prises à trouver afin de progresser.

Contra: Operation Galuga est convaincant. Il devrait plaire aux fans de la franchise ainsi qu’aux amateurs du genre.

C’est court en ligne droite, mais il y a une grosse rejouabilité afin de tout débloquer. On apprécie la possibilité de jouer jusqu’à quatre en local. Mais on, regrette que cela ne soit pas possible en ligne.

La direction artistique est loin d’être mémorable, c’est très basique et assez peu captivant.

Mais l’action frénétique est bien là et c’est très convivial à plusieurs.

Le prix étant assez élevé, on vous le conseillera, mais plutôt en promo.

Points positifs
  • Action frénétique
  • Difficulté bien présente
  • La gestion des armes bien pensée
  • Rejouabilité
  • Les améliorations à débloquer
  • De la coop jusqu'à 4 en local
Points négatifs
  • Direction artistique discutable
  • Une action pas toujours bien lisible
  • Court en ligne droite / Prix
  • Pas de Coop en ligne