Jeu vidéo / Horizon Forbidden West

Date de sortie
Moteur
-
Mode de jeu
Type de jeu
RPG
Thème du jeu
Action

Test d’Horizon Forbidden West Complete Edition

Horizon Forbidden West Complete Edition constitue la suite directe d’Horizon Zero Dawn. Le premier gros titre que Sony Interactive Entertainment a porté sur nos bécanes. C’est toujours édité par ce studio (PlayStation PC LLC) et développé par Guerrilla Games avec Nixxes Software pour le portage. Le premier opus avait réussi à nous convaincre et on attend donc le meilleur pour cette suite. Alors est-ce qu’Horizon Forbidden West Complete Edition arrive à combler nos attentes en proposant une nouvelle aventure palpitante ? Apportant son lot de nouveauté ? Tout en améliorant les bases, déjà solides, de son aîné ?  Éléments d’explications et verdict ci-dessous ?

Horizon Forbidden West Complete Edition

Image de Brouillon auto

Complete Edition, car on retrouve le jeu de base Horizon Forbidden West ainsi que son extension Burning Shores. Une bonne habitude que PlayStation PC LLC a prise en nous proposant des versions complètes, dès leurs arrivées sur nos bécanes, pour le prix d’un jeu.

Horizon Forbidden West est un jeu de rôle dans un monde ouvert avec une vue à la troisième personne. Si vous avez joué à Horizon Zero Dawn vous ne serez pas dépaysé. Car ce nouvel opus reprend toutes les bases de ce premier opus en les peaufinant et en les améliorant grandement.

Le changement, ce n’est pas pour maintenant. Il n’y a donc pas de révolution majeure, mais le tout est extrêmement bien huilé et maîtrisé.

Si vous n’avez pas joué à Horizon Zero Dawn, pas de soucis, le studio a aussi pensé à vous. Il y a un petit récapitulatif vidéo des événements qui se sont déroulés précédemment. Et la prise en main est de toute façon rapide et aisée.

Un monde, une histoire et des personnages convaincants

Le scénario nous propose de continuer l’histoire d’Aloy six mois, à peine, après ce qui nous est arrivé dans Horizon Zero Dawn. Notre héroïne a la lourde tâche de sauver le monde. Car, de terribles tempêtes et un déclin inéluctable s’abattent sur les vestiges épars de l’humanité. Tandis que de nouvelles machines rôdent aux frontières et que la vie sur Terre se précipite vers une nouvelle extinction.

C’est à Aloy que revient la mission de découvrir les secrets de ces menaces et de restaurer l’ordre et l’équilibre du monde. Dans sa quête, elle devra retrouver d’anciens amis, forger des alliances avec de nouvelles factions guerrières et exhumer les secrets des temps anciens.

Cette histoire est plaisante à suivre. Elle possède un background riche qui est bien exploité et bien développé. On retrouve des révélations et des retournements de situations, de l’émotion et de la tension, car les enjeux sont très importants. Il y a aussi des séquences plus légères. On a constamment envie d’en apprendre plus et de poursuivre cette histoire haute en couleur.

L’univers est convaincant et surtout très bien présenté. On va y revenir, mais visuellement, c’est magnifique, très varié et bien détaillé. Le terrain de jeu est légèrement plus grand que dans le premier opus. C’est moins étendu que dans les derniers Assassin’s Creed (pas Mirage), mais les différentes zones ont un vrai cachet avec une architecture propre. Ainsi que de nombreux points d’intérêt variés. On s’immerge totalement dans ce monde post-apocalyptique de toute beauté.

Notre héroïne est attachante. Elle allie humour et bravoure. Et son développement personnel est bien travaillé. On a donc beaucoup d’empathie pour elle. Nos compagnons ainsi que les divers protagonistes de l’histoire sont, eux aussi, bien développés. La narration est de grande qualité avec un bon scénario et des dialogues crédibles. Toutes les quêtes sont accompagnées de séquences vidéo qui ont bénéficié d’un travail poussé, car elles ne se contentent pas d’avoir un plan fixe.  

La durée de vie est très importante. Cela dépendra du niveau de difficulté, parce qu’en touriste ou en difficulté élevée, les combats qui occupent une grande place nécessiteront un temps de préparation et d’exécution différent. De plus, vous pouvez tracer en ligne droite la campagne principale ou bien essayer de tout faire et de tout voir. On estime que cela peut prendre entre vingt et facilement soixante-dix heures. De plus, l’extension propose cinq à sept heures supplémentaires pour son histoire principale. Ainsi que plus du double pour les plus complétistes d’entre vous. Donc, si vous adhérez au concept et à cet univers, vous en aurez clairement pour votre argent.

Une claque graphique

Horizon Forbidden West Complete Edition constitue un des plus beaux jeux que l’on peut trouver sur nos bécanes actuellement.

Je me suis souvent arrêté afin de contempler le paysage. On retrouve de superbes panoramas. La direction artistique est de très haute volée. On apprécie tous ces décors variés dans lesquels on va retrouver de grandes carcasses ou d’anciennes ruines, par exemple. Cela se renouvelle très bien et c’est riche en détails.

Chaque région a son style propre. On les reconnaît aisément avec le temps. Et on salue l’effort apporté aux différents costumes des factions. Cela renforce l’immersion dans ce monde magnifique et très crédible.

Les textures sont fines et détaillées. Les effets de lumières sont saisissants dans les espaces cloisonnés. Mais aussi ceux en extérieur avec de somptueux couchers de soleil. Les effets climatiques et élémentaires sont, eux aussi, excellemment bien rendus. Cela pète bien la rétine !     

Aloy bénéficie d’une panoplie de mouvements très bien animée. C’est le cas également pour tous nos acolytes ainsi que pour nos opposants, qu’ils soient humains ou bien machines. Cela fluidifie particulièrement bien le ressenti des déplacements et des différents combats.

Lors des nombreuses cinématiques, la qualité est pareillement au rendez-vous. Certaines animations faciales sont encore un peu rigides, mais globalement, le rendu est très satisfaisant.

Il n’y a rien à dire, c’est extrêmement beau et agencé avec beaucoup de goût.

Au niveau sonore, c’est du même acabit. Les bruitages sont convaincants et saisissants. Les doublages sont réellement de bonnes qualités. Et les musiques agrémentent le tout avec beaucoup de justesse lors des combats ou des moments de contemplation. Ce qui nous immerge totalement dans l’univers proposé.

Techniquement, cela tourne bien sûr de nombreuses bécanes. C’est bien optimisé, mais si vous voulez pousser tous les éléments graphiques à fond, il vous faudra une bonne configuration. Je n’ai pas croisé beaucoup de bugs, c’est bien finalisé.

Grimpette et exploration

Horizon Forbidden West ne propose pas beaucoup de nouveautés par rapport au premier épisode. Et c’est peut-être le plus gros défaut que l’on pourrait lui faire. Toutefois, tout est, selon moi, plus poussé et extrêmement bien maîtrisé.

On prend beaucoup de plaisir à parcourir cet univers et les mécaniques de jeu sont très bien huilées.

Pour commencer, on retrouve des séquences d’escalades à la Tomb Raider ou bien encore d’Assassin’s Creed. Contrairement à ce dernier, on ne peut pas grimper partout. Même si, à première vue, on pourrait escalader ce bâtiment, eh bien, on ne pourra pas le faire si les développeurs ne l’ont pas prévu.

C’est un peu contraignant sur le principe, mais dans les faits, ce n’est pas bien gênant. J’ai bien aimé ces diverses séquences, certes dirigistes, mais elles apportent de la variété avec une bonne mise en scène et un ressenti général plaisant.

Rien de fou, car on suit un chemin balisé. Mais Aloy est bien animée, ce qui rend le tout bien fluide.

L’exploration est évidemment omniprésente. Elle est bien récompensée parce qu’on trouvera souvent de biens meilleurs matériaux d’ici de là ou bien sur les ennemis que l’on rencontrera. C’est un tel plaisir, en plus, de déambuler dans ce monde majestueux qu’autant ne pas s’en priver.

On a pas mal de choses à récolter afin d’améliorer notre matos et nos ressources. Cela reprend totalement ce que l’on a rencontré dans d’Horizon Zero Dawn. Avec un système de craft (à la volée pour la plupart) complet.

La courbe de progression est conséquente et bien gérée. C’est agréable et on perçoit une réelle évolution des capacités de notre personnage avec le temps. Autant, au niveau de ces compétences, avec six arbres de talent différents à compléter selon nos préférences (combat à la lance, chasseur, etc.)  qu’au niveau de notre attirail.

Au niveau des nouveautés, on bénéficie maintenant d’un grappin afin d’atteindre de plus grandes hauteurs. Ainsi que d’une petite voile à la Zelda dans le but de planer dans l’air. C’est utilisé pour l’escalade lors de la résolution de puzzles, mais aussi, parfois, en combat.

Ce n’est pas grand-chose comme nouveautés, mais cela s’intègre parfaitement aux mécaniques de gameplay déjà bien huilées. Cela rend les déplacements encore plus fluides et plus sympathiques.

On peut toujours pirater des machines et ainsi se déplacer sur leur dos, sur terre, mais aussi dans les airs. On découvre, avec cet opus, des séquences sous-marines et c’est vraiment top. Bref, cela se renouvelle bien et il y a pas mal de choses à découvrir, à résoudre et à faire.

Des combats dynamiques et stratégiques

J’avais beaucoup apprécié les combats du premier opus. Là encore, Horizon Forbidden West en reprend les bases tout en approfondissant la chose. Le combat à la lance, au corps à corps est plus poussé avec plus de coups différents à notre disposition.

Le combat à distance est assez similaire. Mais on peut, maintenant, marquer plus aisément les points faibles des différentes machines. Notre panel d’armes n’est pas fou, mais il y en a suffisamment. On a la possibilité d’ajouter des dégâts élémentaires (du plus bel effet) afin de faire de plus gros dégâts. Ou bien d’utiliser une arme dans le but d’entraver nos ennemis. Ou alors de déclencher des pièges environnementaux.

Nos armes disposent désormais d’un tir secondaire afin de varier les plaisirs. Et Aloy, peut (après l’amélioration d’un arbre de compétences) bénéficier d’un mode « rage » qui va décupler nos dégâts. On ne peut pas l’utiliser à tout bout de champ, il faudra donc être prévoyant et clairvoyant.

Les affrontements contre les humains ne sont toujours pas mémorables. Par contre, contre les machines, c’est vraiment jouissif par moment. En difficulté haute, ils font de lourds dégâts. On doit donc planifier avant de partir à l’abordage. Le bestiaire est varié avec des ennemis disposant d’un chara-design de toute beauté. Les nouveaux venus sont souvent spectaculaires.

Les combats constituent, en un sens, le cœur du jeu. Et c’est toujours stratégique, bourré d’action, très fluide et dynamique. On peut choisir de partir la fleur au fusil, d’être furtif, de poser des pièges, ou bien encore de bien planifier nos attaques. Un mix réellement plaisant et défoulant. J’ai rarement autant apprécié les affrontements dans un jeu de rôle du même genre.

J’émettrai un petit bémol, toutefois, à cause de murs invisibles par moments. Ce n’est pas possible d’utiliser la vieille technique des Gothics qui consiste à attirer un troupeau d’ennemis sur un village ou sur d’autres belligérants. Pour ensuite, les regarder s’entretuer, achever les survivants et récolter le jackpot. Non, les ennemis se trouvent bloqués dans un espace prédéfini.

Par exemple, au début du jeu, il y a un pont et une prairie dans laquelle on retrouve tout un tas d’animaux métalliques. Ils ne peuvent pas franchir ce pont. Il n’y a aucune raison à cela et ils vont donc s’encastrer sur un mur invisible en nous chargeant. Nous, on peut tirer sur eux en reculant d’un mètre et ne pas prendre de dégâts. C’est totalement irréaliste.

J’ai réussi à en faire sortir un, en sautant dans la rivière et en le contournant. Il m’a suivi (dingue), je l’ai amené vers un png. Ce brave bot n’était pas prévu pour attaquer. Il ne s’est donc pas défendu et a mourut. Pour ressusciter (alléluia) lorsque j’ai abattu la bête, car il devait me dire quelque chose.

C’est dommage, puisque ces murs invisibles avec des zones prédéfinies d’affrontements : cela casse pas mal l’immersion. 

Horizon Forbidden West Complete Edition ne constitue pas une surprise, car le premier opus était déjà très bon. Cette suite n’apporte pas beaucoup de nouveauté, par contre tous les aspects ont été améliorés. Oui, vraiment tous !

Visuellement, c'est magnifique avec des panoramas à couper le souffle. La direction artistique est de très haute volée. Et on retrouve de nombreux paysages variés, bourrés de détails qui nous immergent efficacement et totalement dans cet univers post-apocalyptique. 

Le scénario, la narration, la mise en scène, le développement de notre personnage et des personnages secondaires est bien travaillé. On prend plaisir à suivre l’histoire tout au long de l’aventure.

Le gameplay est peaufiné avec pas mal de choses amusantes à faire et à découvrir. La courbe de progression est bien maîtrisée.

Et enfin, les affrontements sont toujours aussi stratégiques, grisants et bien rendus contre toutes ces machines belliqueuses.    

Vous l’aurez compris, Horizon Forbidden West Complete Edition ne se fourvoie pas et propose une aventure extrêmement divertissante. C’est pourquoi on vous le recommande chaudement.

Points positifs
  • Graphismes au top
  • Direction artistique
  • Bonne optimisation
  • Mise en scène
  • Aventure généreuse et palpitante
  • Gameplay étoffé
  • Des combats stratégiques et dynamiques
  • Chara-design des machines
  • Liberté d'action
  • Durée de vie
Points négatifs
  • L'escalade très dirigiste
  • Assez peu de nouveautés
  • Murs invisibles et zones prédéfinies d’affrontements