Test de Demon’s Mirror
Demon’s Mirror est un jeu qui mélange les genres. On retrouve du Match 3 et du deck building saupoudré d’éléments de Roguelike. C’est édité par Be-Rad Entertainment et développé par Good Shepherd Entertainment. Est-ce que ce mix est maîtrisé ? Et pourra-t-il plaire aux amateurs des différents genres ? Éléments d’explications et verdict ci-dessous.
Demon’s Mirror
Il s’agit donc d’un roguelike de deckbuilding qui fusionne la construction de deck et la gestion stratégique de grille (tuiles). C’est annoncé comme étant la rencontre entre Slay the Spire et Puzzle Quest.
Il n’y a pas d’histoire, enfin cela tient sur un post-it : on est aspiré par un portail dans un autre monde dans lequel il faudra affronter des monstres. Gruut ! Cela ne m’a pas gêné, mais il faut bien comprendre que cet aspect n’est absolument pas développé. En fait, tout le scénario est précisément décrit dans le titre du jeu 😀
Il y a trois personnages différents qui ont des decks, des pouvoirs et des tuiles différentes. Cela diversifie la chose et cela nous empêche de trop vite tourner en rond. Si bien sûr, on switch entre eux et que l’on n’utilise pas toujours le même…
À chaque partie, on gagne de l’XP selon nos actions et la durée de notre périple. La mort est permanente, mais à chaque niveau d’XP, on récolte divers éléments bonus que l’on pourra utiliser (ou pas) dans les parties suivantes. Ça, c’est pour l’aspect Roguelike.
On ne construit pas réellement notre Deck. En effet, celui-ci est imposé et c’est toujours le même au début de chaque partie. Il varie, uniquement, selon le personnage sélectionné. Ensuite, après chaque combat ou événement (selon les cas), on a la possibilité de choisir une nouvelle carte sur trois durant la partie.
Les combats s’effectuent au tour par tour, on dispose de points d’actions. Selon leur puissance, les cartes sont plus ou moins chères. Et on doit choisir entre faire une suite de tuiles sur le plateau ou utiliser une carte.
La durée de vie dépendra de votre intérêt pour le genre. Ainsi que de votre volonté (ou non) de vouloir tout débloquer. Le studio annonce 200 cartes différentes, mais c’est pour les trois personnages (donc 200/3). La rejouabilité est là ! Mais on pourra ressentir de la monotonie sur la durée. Une extension avec un autre classe, de nouveaux items, monstres… Serait là bienvenue.
Une direction artistique correcte avec de bonnes musiques
Demon’s Mirror ne propose pas de graphismes à couper le souffle. Il s’agit d’un petit jeu qui propose des personnages et des monstres sommairement animés. Mais, ils sont bien dessinés, j’ai trouvé leur chara-design sympathique.
Ce n’est donc pas ouf, mais très correct dans l’ensemble. Cela peut faire penser à un jeu de smartphone.
Cela tourne donc très bien sur nos bécanes. Et, je n’ai pas rencontré le moindre bug. Un bon point.
Il n’y a pas de dialogues. Les effets sonores sont convaincants, mais il n’y a rien d’exceptionnel non plus. Étonnamment, il n’y a pas beaucoup de musiques différentes, mais elles sont très bonnes. Cela accompagne très bien le titre avec une ambiance épique durant les combats.
Des combats mon seignor
Notre personnage débute sur une carte. On peut choisir notre chemin, et on voit donc ce que l’on va pouvoir faire à l’avance.
On a la possibilité de faire des combats. Cela rapporte toujours une nouvelle carte et de l’or, mais on peut perdre de la vie ou bien mourir pour de bon. On a une boutique dans laquelle on peut acheter avec notre or des cartes, des amulettes et des parchemins.
Les amulettes sont puissantes et octroient un pouvoir durant toute la partie. Les parchemins sont éphémères et peuvent être utilisés une seule fois durant un combat. On peut porter autant d’amulettes que l’on en trouve, mais il n’y a que trois espaces pour les parchemins.
Sur la carte, on peut encore ouvrir un coffre aux récompenses aléatoires. Affronter un ennemi de niveau élite. Ce n’est pas toujours simple, mais les récompenses sont là avec au moins une amulette à la clé. Il y a aussi le feu de camps qui permet de récupérer un tiers des points de sa vie ou bien de générer deux parchemins.
Il y a encore des rencontres fortuites avec notamment un personnage qui nous permet (au choix) de détruire des cartes de notre deck (les premières sont bien pourries) ou bien d’en améliorer une.
Bref, c’est assez varié au départ. Il y a environ une dizaine d’événements par niveau avec un boss final. Il faut vaincre trois boss pour « finir » la partie. Cela fait une trentaine d’événements pour des parties pouvant durer une demi-heure.
Un gameplay simple à assimiler, mais pas si simple à maîtriser
Le premier personnage est simple à assimiler, on frappe dans le tas avec la possibilité de gagner un point d’action de plus par tour. Le deuxième est le plus simple à jouer. Car il permet de baisser d’un point d’action nos cartes (du même type) en main, à chaque association de tuiles. Le dernier est le plus complexe, mais aussi probablement le plus puissant. On doit apposer une marque sur nos ennemis, cela fera de lourds dégâts à chaque association de tuiles en fonction du nombre de marques apposées.
Le jeu s’effectue au tour par tour. On utilise nos points d’actions et ensuite, c’est à l’ennemi. Il peut y en avoir jusqu’à trois simultanés. Ils frappent, se renforcent, nous mettent des malus, nous envoient des cartes inutilisables ou bien encore des tuiles explosives qui feront des dégâts dans quelques tours.
Sur le plateau du match 3, on peut associer des tuiles de combats (5 tuiles = 5 de dégâts), d’armure, de mana (ce qui améliore diverses cartes) ou bien encore de pouvoirs. Pour celles-ci, il faut atteindre 10 tuiles pour lancer le pouvoir du héros (on choisit entre trois choix possibles, le numéro deux étant toujours le plus puissant).
On peut facilement associer les tuiles de mêmes natures en les liant de haut en bas, mais aussi en diagonales sur un plateau de 6×6.
Chaque personnage à une tuile spécifique en plus. Comme, la possibilité d’une tuile neutre qui peut être lié à n’importe quelle autre type. L’ennemi peut lui envoyer des tuiles inutilisables qui nous bloqueront (on peut les détruire avec des cartes).
Il envoie également des tuiles explosives. Par exemple, cette tuile nous fera 30 de dégâts dans trois tours. Il y a des cartes pour leur faire des dégâts. Mais si on les associe avec d’autres tuiles, on baisse pareillement cette valeur. Exemple : une tuile explosive de 30 de dégâts, si on en fait une combinaison de huit tuiles, elle ne nous fera plus que 22 de dégâts. C’est un élément indispensable à maîtriser. On notera, que pour corser un peu la chose, certaines de ces tuiles explosives ne peuvent être associées qu’à un seul type de tuiles (ex : d’armure).
Il faut quelques parties pour bien assimiler le tout. Les premiers combats sont simples et rapides. Les derniers sont plus longs et nécessitent de bonnes cartes, qu’elles sortent en main au bon moment et que l’on possède de bonnes amulettes.
J’ai vraiment bien aimé le concept. C’est distrayant, plutôt bien maîtrisé. On prend plaisir à faire évoluer nos personnages et à débloquer de nouvelles cartes et amulettes. Mais au bout d’un moment, on a un peu l’impression de tourner en rond. Il faudra du nouveau contenu afin de nous inciter à persévérer.
- Les musiques
- Les trois personnages vraiment variés.
- Gameplay maitrisé et divertissant.
- Prix
- Ya-t-il un scénario, un background, du lore ?
- C'est un peu long d'avoir un deck sympa.
- Cela manque un peu de contenu sur la durée.