Test de Diablo 4 Vessel of Hatred
Vessel of Hatred constitue la première extension de Diablo IV. Blizzard Entertainment est toujours aux manettes de cette référence du hack’n slash. Le studio a-t-il réussi à proposer à ses fans et à ceux du genre une extension qui bonifie le jeu de base ? Celle-ci propose-t-elle assez de nouveautés pour justifier son prix ? Éléments d’explication et verdict ci-dessous.
Vessel of Hatred
Cette extension est facturée au prix de 39,99€. Il y a également deux autres éditions à 59,99€ et 89,99€ qui rajoutent uniquement des items décoratifs. Cela commence à faire très cher.
Au-delà, de ça, on bénéficie d’une nouvelle zone de jeu, d’une nouvelle classe, d’une nouvelle histoire, de quelques nouveaux monstres ainsi que de nouveaux événements à faire et refaire seul où en groupe. C’est donc exactement ce que l’on attend d’une extension de ce genre.
La durée de vie est extrêmement difficile à juger. Car on ne se borne pas à faire l’histoire en ligne droite. Cela dépendra de votre attrait pour la chose et du niveau de difficulté (que l’on change de toute façon durant notre périple). J’ai terminé cette nouvelle aventure, avec un nouveau personnage, lorsque j’ai atteint Parangon 140. Je n’ai pas centré mon développement sur la nouvelle zone et sur la nouvelle histoire. Cela m’a pris des dizaines d’heures.
De plus, la rejouabilité est là, car on peut évidemment faire et refaire ce nouveau contenu avec diverses classes.
Le titre est vraiment chronophage, si vous adhérez au concept. Mais cela peut aussi devenir répétitif comme tout hack’n slash.
Il y a pas mal d’événements end game à réaliser si l’on souhaite monter son personnage le plus haut possible. J’avais coupé l’affaire à la saison 2. Je ne sais pas exactement si tous les changements que j’ai constatés sont introduits avec cette extension. Mais je les ai beaucoup appréciés.
Développer son personnage, améliorer son équipement, ses capacités, constitue un élément central du jeu et de ce genre de titre. C’était déjà pas mal à la sortie de Diablo IV, mais avec Vessel of Hatred, c’est encore mieux, selon moi.
C’est plus souple, chaque activité nous permet de rechercher spécifiquement tel ou tel équipement ou types de ressources. On évolue constamment, on recherche la meilleure synergie possible avec notre matos. Un réel plaisir, ce n’est pas révolutionnaire, loin de là, mais c’est très bien géré : les mécaniques sont parfaitement huilées. Et elles se sont particulièrement bien peaufinées.
On notera que l’on peut monter son personnage au niveau 60 (61 en fait avec le point en plus de la région à récupérer) maintenant. Cela laisse un peu plus de liberté et de choses à débloquer dans notre arbre des compétences avant de commencer le périple du Parangon.
On récolte également bien plus d’objets uniques ! J’ai monté deux classes plus ou moins au niveau Parangon 150 avant Vessel of Hatred et je n’en possédais qu’une poignée. Là, j’en ai récolté des dizaines au même niveau de perso.
Une réalisation toujours sublime
J’avais adoré les graphismes de Diablo IV, bien plus que ceux de Diablo III trop cartoon à mon goût. Visuellement, c’était pour moi la référence du genre avec ces décors riches et variés. Ainsi qu’une formidable direction artistique et ces donjons à tomber par terre.
Pas de soucis avec Vessel of Hatred qui prolonge cet excellent travail. Nahantu, la nouvelle zone, est également magnifique. L’atmosphère est principalement celle de la jungle avec un thème aztèque ou incas pour les constructions et certains costumes des pnj. Cela apporte son lot de variété et cela s’intègre pleinement à l’ensemble.
Les animations sont toujours au top avec une grande fluidité. On ressent bien la puissance de nos coups et de nos pouvoirs. Il y a des animations différentes pour chaque action et cela rend les affrontements très fluides et très spectaculaires.
Les cinématiques sont dans la norme de grande qualité que Blizzard Entertainment nous a habitué.
Au niveau sonore, on constate, encore une fois, que le budget est important. Lorsque l’on s’aperçoit que tous les textes sont traduits, mais surtout que toutes les lignes de nos personnages sont dites avec le choix de diverses intonations pour homme ou pour femme selon notre bon vouloir. Les bruitages sont convaincants. Et les musiques permettent de s’immerger totalement dans sanctuaire et son univers sombre et violent.
Au niveau technique, cela tourne bien. Il y a eu quelques petits bugs, mais le studio a déjà sorti plusieurs patchs afin de les corriger.
Une campagne courte mais dense
Notre périple reprend directement où la campagne de Diablo IV s’est arrêtée. On poursuit Neyrelle avec comme objectif de contenir la corruption grandissante de Mephisto. Ce qui va nous emmène au plus profond de la jungle de Nahantu.
Cette histoire est du même acabit que la trame principale. C’est évidement plus court. Il y a également moins de personnages, ce qui permet de plus se concentrer sur leurs histoires et leur développement.
Personnellement, dans les hack’n slash, l’histoire ne m’intéresse pas plus que cela. Ce n’est pas un élément fondamental en ce qui me concerne.
J’aime bien le background et le ton de Diablo IV, après les événements des personnages, je m’en fiche pas mal. Dans Vessel of Hatred, c’était la même chose.
Il y a quelques rebondissements, c’est bien raconté et mis en valeur, mais bon, je ne ressens pas d’empathie pour les différents intervenants. Mephisto est assez manichéen, je l’ai préféré à sa fille Lilith, mais ce n’est pas fou non plus.
Après, son dénouement, l’histoire enchaîne avec un prologue qui nous tease le méchant de la prochaine extension. C’est le principe même du prologue, mais cela clôture de façon abrupte cette aventure.
Une classe surpuissante
Vessel of Hatred introduit une nouvelle classe, le sacresprit. C’est inédit pour la franchise et c’est donc plutôt sympathique de ne pas nous recycler continuellement les mêmes choses.
Cette classe a la capacité de se métamorphoser pour libérer des esprits et de devenir des gardiens d’animaux puissants. On peut choisir entre quatre esprits différents : Jaguar, Gorille, Aigle et Mille-pattes.
Le Jaguar favorise la vitesse d’attaque tandis que le Gorille privilégie la défense. L’aigle apporte la foudre et l’agilité, tandis que le mille-pattes empoisonne.
On peut les combiner et cela permet de réellement créer un gameplay sur mesure en privilégiant l’attaque ou la défense ou bien encore un équilibre entre les deux. On retrouve des combos clairement inspirés des arts martiaux. Cela rappelle un peu la classe Moine.
C’est donc un expert en combat de mêlée avec ses mécanismes d’esquive, de bouclier et de blocage avant de lancer des contre-attaques. Les combats sont fluides et les mouvements acrobatiques.
Toutefois, le sacresprit est très modulable et flexible. Il peut aussi être utilisé comme classe à distance par le biais de l’aigle qui va lancer ses plumes électriques mortelles.
J’ai beaucoup apprécié cette classe qui peut se jouer de différentes manières. J’ai expérimenté différents builds et ils sont tous efficaces et très plaisants à jouer et à développer. Un excellent ajout à celles existantes.
À la fin, j’ai fini par utiliser le build Volée de plumes. D’habitude, je ne regarde pas les builds « préfabriqués » par d’autres. Mais là, en coop sur le nouvel événement, mon partenaire avait un personnage plus bas que moi et semblé terriblement plus fort avec la même classe. J’ai cédé et construit mon personnage comme cela. Et depuis, je roule littéralement sur le jeu. Je n’ai jamais eu de classes si puissantes. Cela sera probablement nerfé avec le temps.
Du nouveau contenu apprécié
Vessel of Hatred apporte un meilleur développement de son personnage. Je l’ai déjà souligné et je ne vais pas entrer en détail là-dessus. Mais ces changements sont les bien venus. Je trouve que c’est beaucoup mieux peaufiné actuellement et donc bien plus plaisant qu’au lancement de Diablo IV.
Déjà, les niveaux de difficulté ont été revus. On peut commencer l’aventure avec un niveau d’opposition plus haut, ce qui rend nos débuts bien moins mous !
L’extension propose également deux nouveaux ajouts provenant d’anciens opus.
On retrouve tout d’abord le concept des mercenaires. Il s’agit de personnages combattant à nos côtés qui s’améliorent avec le temps et qui peuvent être personnalisés pour s’adapter à notre propre style de jeu. Il y en a quatre différents avec des capacités uniques.
On a la possibilité d’être escorté tout le temps par l’un d’entre eux. L’aide n’est pas folle, si on la compare à celle d’un acolyte humain. Mais c’est toujours cela de prix en solo. De plus, un deuxième peut surgir (et vite repartir) lorsque le besoin s’en fait sentir. En fait, on rajoute juste un sort supplémentaire sur une de nos attaques avec un cooldown pour celui-ci.
C’est pas mal, mais j’aurais préféré que cela soit notre Pet qui fasse cela, plutôt qu’un autre pnj. Car notre animal de compagnie, ne sert strictement à rien.
Les Mots de Pouvoir (ou Runes) sont de retour. On peut les enchâsser comme des gemmes normales sur notre équipement. Il nous faudra deux chasses sur celui-ci et seulement deux objets pourront en bénéficier.
Le principe est simple. On a une rune qui génère de la faveur en effectuant une action spécifique. Et cette faveur déclenche le pouvoir associer à la deuxième rune. On peut faire de nombreux combos et le résultat est très satisfaisant et puissant selon les cas. Un ajout intéressant selon moi.
Enfin, Vessel of Hatred propose deux nouvelles activités (plus celle de la saison 6 en cours) de fin de partie. Les Bas-fonds de Kurast est un donjon intense, chronométré et à plusieurs étapes, conçu pour la montée en niveau et pour obtenir certains objets de fin de jeu. On peut influencer le type de butin obtenu en appliquant des clés spéciales.
La citadelle sombre constitue un défi pas piqué des vers. Il s’agit d’une expérience en coop de deux à quatre. Cela combine des affrontements conséquents, des « puzzles à résoudre » et des boss dignes des meilleurs donjons.
Notre groupe se divisera, par moments, afin de réaliser des actions spécifiques à chacun. Il y a trois ailes différentes dans cette citadelle. Il faudra réussir chacune d’elles pour récolter un max d’items dans la semaine.
C’est assez dur au début, car on meurt, le plus souvent, parce qu’on n’a pas compris (ou nos coéquipiers) ce qu’il fallait faire dans un temps imparti. Avec le temps, les gens assimilent ce qu’ils doivent faire. Mais le niveau de difficulté est bien présent.
Avec les événements end game déjà présents, cela diversifie encore plus la chose.
Il y a beaucoup d’activités différentes à effectuer afin de trouver et d’améliorer spécifiquement notre personnage et surtout son équipement. Cela devient vite chronophage si on adhère au concept (avant l’inévitable décrochage).
J’avais bien aimé Diablo IV et j’ai adoré Vessel of Hatred. À part le prix élevé de cette extension, tout le reste est très plaisant si vous êtes fan du jeu de base.
Une nouvelle histoire (certes très oubliable), une nouvelle zone de jeu, une nouvelle classe très puissante : modulable, flexible et très fun à jouer, de nouveaux événements end game et en plus une amélioration du système de progression de son personnage et de son équipement.
Le titre s’appuie toujours sur une réalisation exceptionnelle via ses décors variés, riches et finement détaillés. Une direction artistique sublime qui me fait décrocher la mâchoire par moments. Le plus beau hack’n slash du moment sans hésitation.
On attend Path of Exile 2 fermement, mais à l’heure actuelle Diablo IV constitue avec Vessel of Hatred un excellent hack’n slash qui fait honneur à ses aînés. Ce qui veut tout dire !
- Nahantu, la nouvelle région intéressante à parcourir
- Sacresprit, la nouvelle classe très modulable et fun à jouer
- Le retour des mercenaires et des mots de pouvoir
- Le développement de notre personnage encore plus peaufiné et passionnant
- Les activités des bas-fonds et de la citadelle sombre
- Direction artistique et graphismes sublimes
- Ambiance sonore
- Durée de vie/ Rejouabilité
- Prix élevé
- Histoire peu captivante
- Notre Pet ne sert à rien
- Build Volée de Plumes bien cheaté