Test du Williams Pinball: Volume 8 pour Pinball FX
Williams Pinball: Volume 8 est le dernier pack en date pour Pinball FX. Il s’agit du neuvième dans l’univers Williams-Bally, mais il n’est pas comptabilisé comme tel. C’est toujours développé et édité par Zen Studios. Est-ce utile de passer encore à la caisse pour ce nouveau pack dont la simulation de flipper nous a emballées ? Éléments d’explication et verdict ci-dessous.
Pinball FX

Rappelons que l’on peut télécharger gratuitement le jeu sur l’Epic Store ou sur Steam et ensuite acheter des tables pour pouvoir jouer indéfiniment à celles-ci. Pinball FX propose maintenant trois tables gratuites (Sorcerer’s Lair, Wild West Rampage et une Williams « Fish Tales »).
Pinball FX constitue selon nous LA simulation ultime de flipper. Elle tutoie la perfection en ce qui concerne le flipper virtuel quant à sa physique de balle quasi irréprochable. Et pour les excellentes sensations qu’elle procure à tous les fans de la petite bille.
Williams Pinball
En reprenant la licence Williams/Bally Zen s’attaque à du lourd. Le concept est différent, car il s’agit de reproduire à l’identique de vraies tables mythiques qui ont marqué leurs époques et forgé ainsi la réputation du « billard électrique » au point de rentrer dans la culture populaire.
Williams a connu une longue et fructueuse histoire sur le marché du flipper, qui a fait de la compagnie l’un des trois principaux acteurs du marché avec Gottlieb et Bally avant l’arrivée (bien plus tard) de Stern.
Visuellement, le studio propose deux versions pour une même table. La première consiste à reproduire au pixel prêt la table d’origine afin d’être le plus fidèle possible. La deuxième ajoute diverses animations dynamiques (on est dans Pinball FX après tout) et quelques nouveaux éléments au décor. Mais rien qui ne change ou ne modifie le gameplay. On peut switcher à la volée en cliquant sur une seule touche. Sympa !
Pinball FX – Williams Pinball : Volume 8
Ce pack regroupe les tables classiques Earthshaker!, Banzai Run, et Black Knight 2000. Le prix demandé est de 14,79 euros pour le tout. On ne dispose pas de la possibilité d’effectuer d’achats séparés.
Comme d’habitude, il n’y a rien à dire, c’est la qualité d’excellence à laquelle le studio nous a habitués. C’est toujours bien détaillé, riche en couleur et fidèlement animé. Graphiquement, un sans-faute et on n’en attendait pas moins. De quoi faire verser une petite larme à tous les amateurs du genre.
Je ne sais pas qui a implanté les Roms pour chacune des tables, mais ce n’est pas très important.
Les musiques sont celles d’époques (il me semble) et j’avoue qu’elles me prennent vite la tête. Je n’apprécie pas la mélodie de celles-ci. Mais on peut, comme d’habitude, les couper si on le souhaite.
Earthshaker!

Il s’agit, bien sûr, d’un portage numérique d’une table réelle comme les deux autres. Elle a été conçue par Pat Lawlor. Un des plus grands designers de cette industrie. On lui doit notamment (par ordre chronologique) : Wrecking Ball, Banzai Run, Earthshaker, Whirlwind, FunHouse, The Addams Family, Twilight Zone, Road Show, Safe Cracker, No Good Gofers, Wizard Blocks, Monopoly, RollerCoaster Tycoon, Ripley’s Believe It or Not!, Nascar, Grand Prix, Dale Jr., Family Guy, Shrek, CSI: Crime Scene Investigation, Dialed In, Willy Wonka & The Chocolate Factory et Toy Story 4.
Le modèle Earthshaker a été commercialisé en février 1989. Et elle a été produite à 5 265 exemplaires.
Parcourez-les États-Unis d’une zone sismique à l’autre et vivez des sensations fortes sans pareilles avec cette table qui s’inspire des tremblements de terre.
Déplacez-vous d’État en État pour suivre la trace des séismes qui ravagent le pays, mais attention au mécanisme d’aiguillage qui peut vous faire changer de trajectoire ! Différents éléments viennent se mettre sur votre route alors que la magnitude des tremblements de terre grimpe sur l’échelle de Richter. Saurez-vous tenir bon jusqu’au score maximum ?
L’agencement du plateau est assez classique. On retrouve une rampe centrale entourée d’une orbite à sa droite, de cibles et de lanes à sa gauche. Un flipper supplémentaire, au milieu à gauche, permet d’atteindre une rampe latérale à droite du plateau.
La grosse particularité du plateau est sa fonctionnalité iconique pour simuler des secousses telluriques. Le moteur se met en marche, secouant la bille et créant une sensation réaliste de tremblement de terre.
En numérique, cela impressionne moins qu’à l’époque. D’autant plus que Zen a réalisé plusieurs tables avec le plateau ou la bille qui bouge pas mal. Mais cela reste agréable comme sensation. Le studio a rajouté l’animation physique qui fait écrouler l’immeuble central.
À titre personnel, c’est celle dont je me souvenais le moins, mais aussi celle que j’ai le plus appréciée. Les règles de jeu sont simples et efficaces, le flow est bon et on s’y amuse bien. Il n’y a pas pléthore de missions à débloquer, donc on en vient vite à bout. Mais les sensations sont satisfaisantes pour le genre.
Banzai Run

Cette table a également été conceptualisée par Pat Lawlor dont j’ai récapitulé le travail ci-dessus. Elle a été commercialisée en 1988 et produite à 1,750 exemplaires.
Le thème est celui d’une course de moto cross dans laquelle il s’agit de renverser le roi de la colline pour devenir le numéro un dans une course de casse-cou.
Une table extrêmement particulière qui propose de jouer sur deux plateaux. Le normal ainsi que le fronton (backglass). Elle dispose d’une rampe inclinée qui permet à la bille de passer d’un plateau supérieur à un plateau inférieur, ce qui permet des transitions fluides entre les différentes zones de jeu.
Zen a rajouté un effet dynamique qui représente la moto qui grimpe d’un plateau à l’autre via une course d’élan suivie d’un saut périlleux. C’est très réussi.
Le plateau inférieur est esthétiquement très joli. Après, c’est quand même assez vide. Une rampe à droite, une lane à gauche et quelques cibles. Il y a bien un flipper en hauteur à droite supplémentaire ainsi que les bumpers, mais ce n’est pas trop rempli.
Une autre grosse particularité de ce plateau réside dans ses slingshots. Ils représentent les poignées d’une moto, mais surtout en leur milieu, la bille peut s’y glisser pour ensuite être rejetée automatiquement.
Le plateau vertical propose trois flippers. Les deux du bas, ainsi qu’un au milieu gauche. Il y a quelques cibles à toucher.
Le gameplay est donc très particulier. Je pense que soit on aime, soit pas du tout. Personnellement, je ne suis pas fan. C’est très original, mais le gameplay est restreint en fait. Toute la partie sur le plateau supérieur n’est pas très amusante une fois l’effet de découverte passé.
C’est très rigide, l’inclinaison est logiquement énorme et ma foi, cela ne m’amuse pas trop. L’idée principale est de déclencher le mode Banzai. En passant continuellement via la rampe, toucher les cibles du bas et rester le plus possible sur le plateau du haut.
Ce n’est pas une table que je conseillerai aux débutants. La physique de bille étant très rapide.
Black Knight 2000

Probablement la plus iconique des trois. Elle a été conceptualisée par Steve Ritchie, un autre monument dans l’industrie. On lui doit notamment (toujours pas ordre chronologique) pour le game-design :
Airborne Avenger, Flash, Superman, Stellar Wars, Storm, Shock, Super Zeus, Zeus, Firepower, Fire Action, Black Knight, Black Rider, Hyperball, Cavaleiro Negro, Furie, Fire Action De Luxe, Space Shuttle, High Speed, F-14 Tomcat, Black Knight 2000, Elvira and the Party Monsters, Dino Turbo, Rollergames, Terminator 2: Judgment Day, La Retata, The Getaway: High Speed II, Star Trek: The Next Generation, No Fear: Dangerous Sports, Terminator 3: Rise of the Machines, Elvis, World Poker Tour, Spider-Man, Black Spider-Man, 24, AC/DC, Star Trek, Game Of Thrones, Star Wars, Black Knight Sword of Rage, Star Wars Comic Art, Led Zeppelin et Elton John.
Black Knight 2000 a été lancé en 1989 et produite à 5,703 unités.
Le thème central mélange des éléments médiévaux traditionnels avec un décor inspiré par les technologies futuristes, créant une atmosphère hybride qui se situe entre le passé et le futur. Cela se reflète particulièrement dans la conception de l’art et des éléments de jeu, avec un chevalier en armure brillante et un ennemi (le Black Knight) qui se révèle à la fois dans un contexte médiéval et robotique.
L’agencement du plateau est original, car il est découpé en deux parties. En bas, on joue verticalement afin de toucher des cibles et d’accéder à des lanes. Alors qu’en haut, on retrouve un autre miniplateau surélevé. Là, on jouera de façon latérale avec un flipper à droite dans le but de toucher des cibles et des lanes qui amènent aux bumpers.
C’est encore très original, surtout pour l’époque. Après, personnellement, je trouve encore une fois qu’il n’y a pas grand-chose à faire. La physique de la bille rend la partie délicate selon les moments.
C’est sympa un temps d’alterner les phases hautes et les phases basses du plateau. Mais bon, au bout d’un moment, on tourne vite en rond. La mission la plus intéressante permet de déclencher le duel contre le Black Knight.
Cette table a clairement su plaire à un public large, mais je n’en fais pas spécialement partie.
Les tables Williams sont très attendues par la communauté des pinballistes. Elles diffèrent des autres tables produites par Zen, car il s’agit de reproductions à l’identique de tables réelles.
Les tables Williams/Bally des années 80 ont également un public. Personnellement, ce n’est pas trop mon cas. En effet, je préfère les tables un peu plus vieilles qui proposent plus de missions à faire. Là, on en fait vite le tour, je trouve.
Black Knight 2000 et Banzai Run sont extrêmement originales dans leurs conceptions et leurs réalisations. J’ai pourtant préféré Earthshaker! Pour son gameplay plus divertissant. Après, cela dépend des goûts et si vous êtes fan et nostalgique de ce genre de tables spécifiques, foncez, car le boulot effectué pour leur version numérique est, comme toujours, de haute volée.
- Reproduction sans failles
- Les éléments physiques
- Originalité des plateaux
- Pas de possibilité d'acheter séparément une table
- Les musiques pas terribles
- Des tables avec un gameplay en retrait (pas grand-chose à faire)