Test de Warhammer 40,000 Space Marine 2

Warhammer 40,000: Space Marine 2 est un jeu de tir à la troisième personne. Il nous fait combattre dans la peau d’un des plus grands guerriers de l’Empereur afin de défendre l’Impérium face aux pires horreurs de la galaxie. C’est développé par Saber Interactive et édité par Focus Entertainment. Le titre propose également de la coopération et du multijoueur. C’est sorti depuis le 9 septembre dernier, mais nous y avons goûté à l’occasion de sa mise à jour « Obelisk » en décembre. Est-ce vraiment un jeu aussi défoulant et plaisant que ce qu’il laisse entrevoir ? Saura-t-il plaire aux fans de la franchise ? Ainsi qu’aux amateurs des jeux d’action à la troisième personne ? Et pourra-t-il satisfaire les néophytes ? Éléments d’explication et verdict ci-dessous.

Une histoire de marine

L’histoire se déroule au début du 42ᵉ millénaire, durant l’ère Indomitus. Le joueur incarne le lieutenant Titus, un Space Marine Primaris des Ultramarines, qui, après une période de pénitence au sein de la Deathwatch, est réintégré dans son escouade.

Aux côtés de ses frères d’armes, il est envoyé dans le système Recidious pour contrer une invasion massive de Tyranides et déjouer les plans des forces du Chaos, notamment les Thousand Sons.

L’histoire est assez basique, il y a une invasion extraterrestre et l’on va la combattre. L’intrigue explore les thèmes de la rédemption, de la loyauté et des luttes internes au sein de l’Imperium. Les relations avec les autres membres de l’escouade ainsi que la hiérarchie sont un peu plus intéressantes.

Cela se laisse suivre, mais cela ne casse pas trois pattes à un canard. Si vous êtes fan de la franchise, vous trouverez plusieurs détails en référence à l’univers Warhammer. Et cela doit être plus sympathique encore. Je dois dire que je ne la maîtrise pas beaucoup, à l’exception de divers autres jeux vidéo.

On retrouve pas mal de cinématiques et la mise en scène est très dynamique. De l’action, de l’action et encore de l’action ! Cela explose de partout, il y a de jolis panoramas et, comme en jeu, c’est très riche avec plein de choses qui se déroulent en arrière-plan.

Cela permet de bien s’immerger dans l’action et cela stimule notre intérêt tout au long de la campagne.

La durée de vie pour celle-ci tourne autour de 10-12 heures. Mais, il y a un autre mode de coopération avec un système de classes sur diverses cartes. Ainsi, qu’un mode multijoueur proposant trois gametypes différents.

La rejouabilité est là. On dispose de pas mal de contenu et cela dépendra surtout de voir intérêt à faire et refaire les missions afin de façonner votre personnage.

Une direction artistique de qualité

On l’a souligné, la mise en scène durant les cinématiques est très dynamique. Il en va de même pendant la campagne, cela bouge vite, c’est richement peuplé avec pleins de détails. Un point fort du jeu.

Les graphismes sont soignés. On apprécie toute cette quantité d’éléments affichées simultanément à l’écran. Les textures sont fines et détaillées. Les effets de lumières sont saisissants. Tandis que la gestion des effets volumétriques est convaincante.

Les personnages ainsi que la ruche d’ennemis sont bien animés. Les armures sont très belles. On regrette, par contre, des visages bien trop rigides lorsque les humains n’ont pas de casques.

L’architecture des bâtiments et celle des vaisseaux sont de bonne qualité. Le ressenti visuel général est donc très bon.

On affronte de nombreux ennemis en même temps. Il y a des gerbes de sang à l’écran lors des corps à corps. Tandis que des flaques de sang et des restes de corps, le plus souvent aliens, parsèment le sol. On retrouve également un peu de démembrements, mais c’est surtout lors de séquences d’exécution (finish-moves).

L’ambiance sonore est un peu en deçà, la faute à un sound-design plat pour le genre. Je trouve, en jouant avec un ensemble 5.1, que les bruitages manquent de pep’s. Je ne ressens pas toute cette brutalité comme je l’aurais souhaité.

Il y a des doublages en français. C’est correct, mais sans plus. Tandis que les musiques parviennent à dynamiser les combats et sont en général dans le bon ton.

Techniquement, je n’ai pas rencontré de gros problèmes de stabilité. Les serveurs sont relativement stables. Après, le titre est disponible depuis quelques mois, j’arrive après la bataille peut-être.

Une campagne dynamique, mais répétitive

Warhammer 40,000: Space Marine 2, c’est comme gears of war. On avance et on défouraille des aliens au corps à corps ou bien avec de gros guns. La seule différence réside dans le fait que chez les marines, ce ne sont pas des pleutres ! Ils ne se réfugient pas derrière des éléments du décor pour se mettre à couvert. Non, ils avancent et ils exterminent tout ce qui bouge.

Ya pas de soucis, on prend beaucoup de plaisir dans cette aventure. C’est fun, endiablé et très bourrin. Du sang encore et toujours. Ce n’est pas très long, donc cela passe très bien. Un plaisir coupable pour certains, assumé pour d’autres. Mais le résultat est là, on s’y amuse bien.

Par contre, le gameplay n’évolue pas ou très peu durant tout notre périple. La boucle est toujours la même : cinématique, blabla, on passe à l’action dans des couloirs étriqués, on élimine tout ce qui remue, on se rassemble, on appuie sur un interrupteur et on repart dans un autre couloir, etc.

C’est très vite répétitif. Notre personnage est vif et rapide malgré sa grosse armure. On peut esquiver ou parer un coup (avec un effet visuel bleu pour nous le signaler), si on y parvient, on pourra effectuer un tir très puissant en guise de contre.

Et c’est à peu près tout. On peut porter une petite arme, une plus grosse, quelques grenades et une arme de mêlée. Il y a des recharges tous les 100 mètres. Donc, on y va gaiement. Le jeu favorise le combat au corps à corps. Il faudra bouger constamment pour ne pas se faire déborder. Les exécutions permettent de recharger nos boucliers. Et à la fin de l’aventure, cela deviendra presque obligatoire d’utiliser cette technique.

Le bestiaire est assez pauvre. Cela arrive tellement vite, de partout et par vagues gargantuesques que l’on ne fait peut-être pas toujours attention à cela. Mais cela ne se renouvelle pas assez, selon moi. Que cela soit pour les petits aliens ou les moyens.

C’est un peu dommage, également, de recevoir le jetpack voire le marteau aussi tard dans notre périple. J’aurais aimé en profiter plus longtemps. Car on trouve de nouvelles armes assez souvent pour en changer si on le souhaite.

Cette aventure se joue à trois, soit avec des bots ou des humains. Évidemment, avec des amis, c’est mieux ! Les bots assurent l’essentiel, ils font des dégâts et vous réaniment. Pour le reste, c’est à vous de faire toutes les autres actions comme activer un bouton ou autre.

Opérations (Coopération – PvE)

Alors, pour y jouer, comme pour le mode multijoueur, il faut lancer la campagne via notre base et choisir ce mode. Il n’y a pas la possibilité de le faire à partir de l’écran de démarrage. Je trouve cela complètement con (ya pas d’autres mots). C’est une perte de temps et je ne vois pas ce que cela apporte.

Là encore, il s’agit d’un mode de coopération jusqu’à trois. On incarne une escouade différente de la campagne, sur des niveaux spécifiques, avec un système de classe. Il y en a six différentes. On ne peut pas avoir deux joueurs utilisant la même durant la partie. Elles permettent d’avoir un équipement différent comme le jetpack, le sniper, un grappin, etc.

Ma description est sommaire, mais cela fonctionne plutôt bien. Elles me semblent complémentaires pour certaines, selon les choses à réaliser.

L’idée est de faire et refaire ces missions afin de débloquer constamment de l’Xp et du meilleur matos. Il y a pas mal d’items cosmétiques, mais surtout des armes avec des caractéristiques améliorées.

Au plus vous jouez en mode de difficulté élevée, au plus vous récoltez. Mais cela sera plus difficile, forcément, et il faudra bien communiquer avec de bons decks et des personnages bien développés.

Les missions comprennent des objectifs comme défendre une position, récupérer des ressources ou des données tout en affrontant des ennemis en route vers un point d’extraction. On devra aussi repousser des boss spécifiques.

Je trouve cela plus amusant que l’aventure principale. Les vagues d’ennemis deviennent progressivement plus complexes et puissantes. On devra donc avoir une bonne gestion des ressources et une planification tactique. On peut également utiliser plus facilement le matos que l’on souhaite.

Je trouve cela très efficace et plaisant. Il faudra beaucoup d’heures avant de débloquer tout un attirail de compétition pour toutes les classes. Si vous avez des amis avec qui le faire, c’est top.

Ce mode de jeu propose du crossplay complet. Cela signifie que vous pouvez jouer en coopération avec des amis, qu’ils soient sur PlayStation 5, Xbox Series X|S ou PC Steam et Epic Games Store.

Guerre éternelle (Multijoueur – PvP)

Il n’y a pas de crossplay ici, et ce sont seulement tous les joueurs PC qui seront regroupés pour ces affrontements.

De plus, les armes récoltées en PvE ne sont pas accessibles. Il y a bien un système d’XP, mais celui-ci permet de débloquer d’autres armes basiques, non améliorées donc. Tout le monde part, plus ou moins, sur le même pied d’égalité.

Par contre, certains items cosmétiques ainsi que la monnaie récupérée sont les mêmes qu’en PvE. C’est beaucoup plus rapide d’en débloquer en multi qu’en opérations. Une bonne chose à savoir si vous voulez farmer des Points de Réquisition.

Cela se joue en 6 vs 6. Il a trois gametypes différents : du Team Deathmatch, de la Domination (capture et défense de 3 points) et enfin un seul point à défendre qui se déplace sur la carte.

J’avoue que ce n’est pas le mode de jeu que j’ai le plus joué. De base, je préfère nettement les FPS aux TPS en multi. Donc, je n’ai pas le recul suffisant en nombre d’heures afin de totalement affirmer mon propos.

Mais enfin, ce sont des modes de jeux rapides, très old-school dans le gameplay. Les armures semblent bien moins efficaces que contre les aliens. On meurt assez vite donc. Il n’y a plus d’exécutions pour récupérer du bouclier. Les classes de mêlée me paraissent bien plus à la peine que celles utilisant massivement les armes à feu.

Cela modifie nos sensations par rapport à la campagne et au mode opérations. Ce n’est pas plus mal, cela diversifie donc l’ensemble avec des séquences de jeu différentes.

Comme tous les gametypes du genre, si vous jouez en groupe soudé, cela est plus efficient.

Cela manque un peu de maps différentes. Elles sont petites, ce qui densifie les affrontements. Si vous aimez le genre, cela rajoute plusieurs heures de plaisir.

Obelisk

Le studio a adopté une bonne approche concernant son contenu post-lancement. En effet, il prévoit du contenu supplémentaire avec des missions additionnelles, de nouveaux ennemis, de nouvelles armes, etc.

Cela sera gratuit pour tous les possesseurs du jeu de base. Une bonne chose pour ne pas diviser sa base de joueurs. Il y a évidemment un season pass et divers DLC payants, mais cela ne concerne que des éléments cosmétiques. Et si vous êtes fan de la franchise, il y a vraiment de quoi faire avec cet immense stock d’items.

La première mise à jour gratuite propose une nouvelle mission d’opérations. On affrontera le Tzaangor Eclairé, un nouvel ennemi du Chaos capable d’attaques aériennes foudroyantes grâce à son disque de Tzeentch. Il apparaît dans toutes les Opérations mettant en scène les Thousand Sons.

Pour les détenteurs du Season Pass, il y aura le Dark Angels Chapter Pack, qui comprend un nouveau skin de Champion pour la classe Bulwark, trois skins d’armes pour le Pistolet Plasma, le Fusil Bolter Automatique et l’Epée Energétique, un skin de Bouclier Storm et plus de 40 cosmétiques aux couleurs de huit Chapitres Successeurs des Dark Angels.

J’ai bien aimé les environnements de cette nouvelle mission. Une carte rapide, assez étriquée, tandis que le Tzaangor Eclairé est vraiment rigolo, car il esquive beaucoup.