Test de Marvel’s Spider-Man 2
Marvel’s Spider-Man 2 constitue la suite directe de Marvel’s Spider-Man Remastered sorti sur nos bécanes en août 2022, tandis que son spin-off débarqué en novembre de la même année. C’est toujours développé par Insomniac Games et édité par PlayStation Studios. Nixxes Software est également responsable du portage PC. En général, ce trio est gage de grande qualité. Espérons qu’il en soit de même pour ce nouvel opus que l’on nous annonce comme plus grand, plus beau et plus fort. Marvel’s Spider-Man 2 tient-il ces promesses ? Saura-t-il combler les fans de la franchise ? du super héros ? Ainsi que les amateurs d’action/aventure en général ? Éléments d’explications et verdict ci-dessous.
New York, New York

Cette suite s’appuie largement sur les fondements posés par Marvel’s Spider-Man Remastered et Marvel’s Spider-Man : Miles Morales.
Tout d’abord, la ville est la même New York, mais si les opus précédents se limitaient à Manhattan, l’univers s’étend avec de nouveaux quartiers tels que le Queens et Brooklyn. En outre, des lieux emblématiques tels que Coney Island viennent renforcer la variété visuelle et les possibilités d’interaction.
Cette ville déborde de vie lorsque l’on prend le temps de l’observer, avec ses embouteillages et ses PNJ qui s’affairent dans leurs tâches quotidiennes. Rien à voir avec certains titres Batman, dans lesquels on déambulait dans un no man land.
Le terrain de jeu est très vaste et cela prend du temps de traverser toute cette carte en longueur et en largeur. Les différents quartiers ont leurs styles propres, mais de toute façon, on passe la plupart de notre temps dans les airs. Et on revient sur le sol pour bastonner du loubard.

Ces ajouts enrichissent la diversité des environnements, offrant de nouvelles opportunités d’exploration et des activités uniques à chaque zone.
Les déplacements peuvent se faire via un nouveau système de Web Wings qui révolutionnent également la manière dont les joueurs se déplacent dans la ville. Il s’agit d’une Wingsuit qui permet à Spider-Man de couvrir de longues distances rapidement en planant. Cette fonctionnalité s’ajoute à son classique balancement en toile.

J’ai moins ressenti, l’impression d’incarner ce super-héros comme cela, mais il est indéniable que cela a son charme. C’est bien implanté dans le jeu et c’est très relaxant de planer au-dessus de la ville.
On bénéficie de certains couloirs d’airs chauds qui permettent d’accélérer notre navigation. Bon, on est plus proche d’Iron Man, mais c’était rigolo.
On remarquera par ailleurs une astuce qui permet de glisser brièvement sur l’eau avant de rebondir. Cette méthode rend la traversée des étendues d’eau beaucoup moins laborieuse que dans les précédents opus.
Les déplacements sont ainsi plus diversifiés et ergonomiques. Passer du temps dans les airs est désormais encore plus agréable et rapide. Ce qui n’est pas anodin.
À deux c’est mieux

On a maintenant la possibilité d’incarner et de passer d’un protagoniste à l’autre, Peter Parker et Miles Morales, chacun possédant des compétences uniques qui correspondent à leurs pouvoirs respectifs et à leur développement narratif.
Peter va évoluer avec de nouveaux pouvoirs symbiotiques, tandis que Miles développe ses impressionnants pouvoirs bioélectriques. Cela varie bien les plaisirs durant les combats.
Chacun aura son arc narratif, on peut switcher à la volée entre eux et certaines missions devront être réalisées par un Spider-Man spécifique.
Les deux personnages sont parfaitement équilibrés. Je n’ai pas eu l’impression que l’un était plus puissant que l’autre ; au contraire, leur complémentarité apporte une touche de variété (très appréciée) à l’expérience de jeu.
Comme dans les précédents opus, les joueurs peuvent gagner des points d’expérience pour améliorer leurs pouvoirs et compétences. Désormais, il existe trois arbres de compétences : un arbre commun et deux arbres spécifiques à chaque héros, permettant ainsi d’optimiser leurs capacités respectives.

Ces ajouts enrichissent la dynamique des combats et de l’exploration.
On bénéficie également de divers gadgets (à améliorer avec le temps) pour défourailler efficacement contre les hordes d’ennemis que l’on va rencontrer. Rien de bien nouveau sur ce point.
On peut enfiler plus de 65 costumes, alliant designs originaux et hommages aux comics et films de Spider-Man. Une nouveauté notable dans ce volet est l’introduction du système de « Suit Styles », qui permet aux joueurs de personnaliser les couleurs des costumes, offrant ainsi plus de 200 combinaisons possibles d’après l’éditeur. Il y en aura donc pour tous les goûts.
Une histoire intéressante

Nos deux Spider-Man explorent de nouveaux chapitres de leur vie tout en cherchant à équilibrer leur rôle de protecteurs de New York. Alors que Harry Osborn, le meilleur ami de Peter, refait surface et que Miles s’efforce de tracer son avenir après le lycée, leur relation est mise à l’épreuve lorsque le symbiote semble représenter une menace pour eux, la ville et tous ceux qu’ils chérissent.
L’intrigue se déroule de manière fluide et captivante. J’ai personnellement préféré l’arc narratif de Peter, car celui de Miles m’a paru un peu trop gnangnan. En général, les antagonistes sont bien développés et intrigants, tandis que les amis de nos héros apparaissent très fades. J’ai particulièrement apprécié le développement du personnage de Venom, tandis que les amies des Spider-Man laissent franchement à désirer.
L’univers est fidèlement respecté et magnifié par une mise en scène à la fois spectaculaire et dynamique. Le prologue établit le ton avec une séquence énergique qui nous immerge instantanément dans l’action.

Il y a quelques instants plus calmes, qui permettent d’approfondir les relations avec les personnages qui nous entourent. Toutefois, l’action reprend rapidement de manière toujours très intense. Cela pète de partout et on s’immerge totalement dans la peau d’un super héros comme Spider-Man.
La durée de vie est bonne. Il doit falloir entre 15 et 20 heures pour l’intrigue principale et le double pour atteindre les 100%. Il m’aura fallu 38 heures pour y arriver en jouant en difficulté maximum.
On apprécie le replay+ qui permet de recommencer l’histoire en gardant nos améliorations (plus cinq nouvelles) avec un autre niveau de difficulté ultime. Un bon point pour la rejouabilité.
Des combats survitaminés

Le titre reprend les bases des deux opus précédents sans y ajouter grand-chose à part de nouveaux pouvoirs et quelques coups supplémentaires en plus de la possibilité de contrer son adversaire.
La jouabilité est toujours très accessible et au fur et à mesure que l’on progresse dans le jeu, le sentiment de puissance se renforce. On a entièrement le sentiment d’incarner Spider-Man au meilleur de sa forme.
L’excitation est là lorsqu’on doit faire face à des vagues d’ennemis et que l’on parvient aisément à exploiter toutes nos capacités et gadgets avec élégance. On peut toujours balancer divers objets du décor pour affaiblir l’ennemi, les entoiler au mur, les envoyer en l’air pour enchaîner les combos, s’en servir de projectiles, esquiver parfaitement tout en aveuglant un adversaire qui nous tire dessus, balancer nos pouvoirs très spectaculaires et efficaces, etc.
On passe le plus gros de notre temps à faire cela et c’est toujours fun et parfaitement maîtrisé. Un ballet de puissance et de violence.

Le niveau de difficulté est bas, surtout si vous avez joué aux opus précédents, car vous connaissez déjà les mécaniques de gameplay. En poussant le curseur à fond, c’est plus intéressant parce que les chasseurs sont plus redoutables. Mais il n’y a rien d’insurmontable non plus, loin de là.
Seuls les derniers boss qui semblent increvables, parce qu’ils se régénèrent trois fois, apportent leur lot de difficulté. Là, il faudra choisir entre utiliser sa concentration pour se régénérer ou pour faire de gros dégâts avec un coup de grâce. La dernière partie du jeu est vraiment bourrine.
Sur certaines phases, on peut choisir la discrétion en éliminant nos adversaires furtivement. Rien de nouveau, c’était déjà présent et cela rappelle Batman ou Assassin’s Creed. La petite nouveauté, très sympathique, réside dans l’ajout du filin que l’on lance où l’on veut sur les murs. Cela permet de tracer notre chemin selon nos souhaits juste au-dessus de nos cibles. C’est constitue un plus certain.

On retrouve dans les missions principales de folles poursuites, seul ou avec notre acolyte, comme ce que l’on a pu croiser dans Marvel’s Spider-Man : Miles Morales. C’est très dynamique et ce sont des phases spectaculaires.
Les missions secondaires essayent de varier un peu les choses avec des phases de puzzles, des séquences en drones ou en spider-bot et aussi de l’infiltration avec MJ. C’est indéniablement une amélioration par rapport au premier opus (ce qui n’est pas très difficile), mais personnellement, j’aurais préféré qu’ils s’en passent. En effet, observer une jeune femme sans entraînement militaire s’infiltrer dans des camps de mercenaires lourdement armés et les tourner en dérision avec un simple taser remet en question la crédibilité de la situation.
Une direction artistique de haute volée

Marvel’s Spider-Man 2 est graphiquement très joli. Les environnements sont soignés et se renouvèlent bien surtout en intérieur.
Les effets de lumières sont saisissants et très bien gérés. Les effets visuels en mettent plein les yeux lorsque nos héros balancent leurs pouvoirs, notamment ceux électriques de Miles. Les textures sont fines et détaillées. On croise aussi de jolis Skybox, comme les couchers de soleil. On s’arrête donc souvent pour admirer le paysage, spécialement parce que la distance d’affichage est très bonne.
La fluidité des déplacements est au rendez-vous, offrant un excellent rendu de la vitesse. Nos personnages ainsi que leurs adversaires bénéficient d’animations soignées, ce qui renforce cette impression de mouvement fluide.

Un portage qui prend en compte la diversité de nos bécanes et qui peut procurer des graphismes de haute volée.
Les cinématiques jouissent d’une mise en scène remarquable, ce qui dynamise l’ensemble de façon efficace. Cependant, le rendu des visages, en ce qui concerne leurs expressions, demeure légèrement rigide.
L’ambiance sonore est au diapason, avec des doublages de grande qualité, d’excellents bruitages, ainsi que des musiques qui s’intègrent parfaitement à l’ensemble. On s’immerge donc aisément et totalement dans l’univers présenté.
En ce qui concerne l’optimisation, je n’ai pas rencontré de gros soucis, juste quelques petits bugs de collision parfois. J’ai vu que de nombreux joueurs qui se plaignaient de problèmes plus importants, mais cela n’a pas été le cas chez moi. J’ai quand même dû désactiver le Ray-Tracing qui généré de trop grosses chutes de framerates par moment.
Sans (mauvaise) surprise, Marvel's Spider-Man 2 s'affirme comme un excellent titre d'aventure/action. Bien qu'il n'innove pas particulièrement par rapport à ses prédécesseurs, il perfectionne et améliore des mécaniques de gameplay déjà bien rodées.
C'est sans aucun doute l'un des meilleurs jeux de super-héros jamais réalisés, rendant ainsi hommage à la franchise qu'il incarne.
Un jeu incontournable de ce début d'année que nous vous recommandons vivement, que vous ayez apprécié les deux premiers opus ou que vous soyez fan du genre.
- Rythme endiablé dès le début
- Mise en scène spectaculaire
- Visuellement au top
- Ambiance sonore
- Grand choix de tenue
- Deux super-héros pour le prix d'un
- Système de combat bien maitrisé
- Une grande ville pleine de vie
- Les déplacements aériens
- On ressent bien que l'on incarne Spider-Man
- Le développement de Venom
- Durée de vie et Replay +
- L'arc narratif de Miles en retrait
- Le gameplay de certaines missions annexes peu captivant
- Il faut vraiment monter le curseur de difficulté pour avoir du répondant
- Une optimisation à améliorer