Test de The Last of Us Part II Remastered

The Last of Us Part II Remastered revient deux ans après son premier épisode sur nos bécanes. C’est toujours édité par PlayStation Publishing et développé par Naughty Dog et Iron Galaxy Studios avec Nixxes Software pour ce portage PC. Le premier épisode des aventures de Joël et d’Ellie avait su marquer les esprits. On attend donc beaucoup de leur retour. Le titre arrive-t-il à combler nos espérances ? En proposant, une intrigue toujours autant captivante ? Ainsi qu’un système de combat aussi dynamique ? Cette suite sera-t-elle satisfaire les fans du premier opus ? Ainsi que les nouveaux arrivants ? Éléments d’explications et verdict ci-dessous.

The Last of Us Part II

Cinq ans après leur dangereux voyage à travers une Amérique dévastée par une pandémie, Ellie et Joël ont trouvé refuge à Jackson, dans le Wyoming. Au sein de cette communauté prospère, ils goûtent enfin à la paix, malgré la menace constante des infectés et des survivants désespérés.

Toutefois, un événement va mettre brutalement fin à cette stabilité. Et c’est Ellie qui va partir dans une quête de vengeance.

Dans le premier opus, on suivait le duo formé par Joël et par Ellie. Celle-ci était plus jeune, plus naïve et plus en retrait que maintenant. Cela fonctionnait très bien avec une sorte de lien parental. Et une relation profondément affectueuse et protectrice, évoluant au fil de l’histoire.

Désormais, on incarne Ellie et plus Joël. Elle est accompagnée de sa petite amie. Je n’ai pas trouvé ce lien très captivant. Je préférais Ellie dans le premier épisode. Et Dina constitue un personnage qui m’a semblé bien creux, insipide et même irritante. L’alchimie a donc moins bien fonctionné sur moi avec cet épisode au niveau de ces protagonistes.

II y a également, un nouveau personnage à incarner durant la deuxième moitié du jeu. Je ne vais pas préciser qui c’est, mais bon, Naughty Dog le spoile lui-même dans les options de personnalisation…

Au départ, je n’ai pas trop accroché non plus à ce personnage et à ces acolytes. Mais assez vite, on évolue avec un duo reprenant, un peu, la relation parentale de The Last of Us Part I. Et il faut croire que cela me parle plus, car j’ai fini par bien accrocher et par avoir de l’empathie pour eux.

Si certains personnages ne m’ont pas trop captivé. L’histoire, elle, est toujours prenante. On a continuellement envie de savoir ce qu’il va se passer dans ce monde dystopique extrêmement convaincant.

La mise en scène est dynamique avec cette narration épisodique. Cela permet de découvrir les motivations et les émotions de plusieurs personnages tout en enrichissant la trame narrative.

Il y a moult flashbacks qui sont utilisées pour renforcer les moments clés de l’histoire. Cela peut être des moments d’émotions ou d’intimité. Le gameplay, lors de ces phases, n’est pas très intéressant, mais cela permet vraiment de renforcer notre empathie envers les personnages.

Le gameplay est intimement lié à la narration et le jeu met l’accent sur les thèmes de la perte, de la colère et de la rédemption. L’expérience offre une expérience immersive et émotionnelle très pertinente. Et on passe un très bon moment avec The Last of Us Part II de ce point de vue.

La durée de vie a doublé, il m’aura fallu 28 heures avec les cinématiques pour boucler l’aventure. Alors, que c’était 13-14 pour le premier opus.

Une réalisation exceptionnelle malgré une optimisation à la ramasse

Graphiquement, il n’y a pas de grosse évolution par rapport à The Last of Us Part I (sur PC).

Les environnements sont détaillés. Et on apprécie fortement les paysages post-apocalyptiques, criants de vérité, allant des villes abandonnées aux forêts luxuriantes. Il y a une certaine beauté qui ressort de ces décors soigneusement conçus qui débordent de détails.

Par contre, on voit moins de pays que dans le premier opus. On peut découper le jeu en deux actes et huit chapitres. Et sur ces derniers, six se déroulent dans la même ville.

On ressent donc un peu plus de redondances, toutefois chaque lieu bénéficie d’une architecture fort réussie. 

Les textures sont fines et détaillées. Les effets de lumière sont très bien maîtrisés et contribuent à créer une atmosphère immersive.

On apprécie également la grande qualité des animations des personnages, autant avec leurs mouvements que dans leurs expressions faciales. Les ragdolls sont fluides et très crédibles. Tandis que l’accent a clairement été mis sur la capture de mouvement afin de rendre les émotions les plus authentiques possibles lors des nombreuses cinématiques.

On est vraiment immergé dans le monde proposé. Et c’est encore plus accentué grâce à un rendu sonore époustouflant.

En effet, selon moi, le sound-design est clairement une référence. Les différents bruitages sont authentiques lorsque l’on se balade dans les différents environnements proposés. Et ils excellent lors des affrontements. Le rendu des armes est très bon. Ainsi que le son qui suit notre coup de feu correspondant à l’impact : notre ennemi s’étouffe avec son propre sang, crie en agonisant, son compagnon va hurler son prénom, etc. Les infectés, eux, produisent des cris angoissants au possible.

De plus, les musiques accompagnent cela à la perfection. Des morceaux bien stressants avec les monstres et plus poétiques ou minimalistes lors des promenades. Ils accompagnent parfaitement les moments clés du jeu. Et ils contribuent à prodiguer une expérience mémorable.

Un gameplay captivant

Sur ce point, on ne trouvera pas de révolution par rapport à The Last of Us Part I. Bien au contraire, c’est exactement la même chose avec, seulement, quelques petits ajouts par-ci par-là.

À part un chapitre (sur huit) qui propose une zone semi-ouverte, on continue d’évoluer et de progresser dans des zones cloisonnées et dirigistes.

Cela ne m’a pas du tout gêné et au contraire, c’est bien la section plus ouverte que j’ai trouvée moins intéressante. C’est bien fait, on est guidé intelligemment à travers ce dédale d’obstacles.

On devra ramper (nouveauté), déplacer des bennes ou faire la courte échelle avec son (ou sa) partenaire pour grimper sur certaines surfaces en hauteur. On cassera des vitres pour pénétrer dans des appartements. Et on nagera (oui, Ellie a appris depuis) afin de passer en dessous de certains obstacles.

Le voyage proposé est excellent. L’exploration est de mise et surtout obligatoire. En effet, on manque cruellement de composants et de matériaux. Il faudra fouiller les moindres recoins dans le but de dénicher nos munitions.

Je préférais la technique du premier épisode. Globalement, cela revient au même, mais j’avais moins la sensation de passer mon temps à récolter des trucs dans un monde apocalyptique. En gros, plutôt que de ramasser trois munitions une à une, j’aime mieux le faire une fois pour trois.

Le système de craft est toujours là. On peut trouver, puis créer des objets afin d’améliorer nos armes, notre équipement et même nos capacités. Il n’y a pas d’XP et c’est le seul système de progression de nos personnages. Simple, mais efficace.

La narration est pleinement et efficacement intégrée au gameplay. Les transitions sont très fluides et remarquablement gérées. Et on va vivre des moments calmes ou des combats intenses qui contribuent à la mise en scène de l’histoire.

Des combats dynamiques

Contre les humains et les monstres, on peut opter pour l’infiltration et la furtivité. On pourra se déplacer discrètement et utiliser l’environnement à notre avantage.

Le système de combat est dynamique. Et lorsque l’on est détecté par des chiens (nouveauté) ou bien des humains ou encore les monstres, on utilisera une variété d’armes, aux munitions très restreintes. 

Avec une souris, le headshot n’est pas trop compliqué. Mais, il faudra les enchaîner, car sinon, on devra finir (le plus souvent) au corps à corps. On cumule des tactiques de furtivité et d’attaques à distance dans lesquelles l’adaptabilité est de mise.

Même si nos ennemis (humains) ont tendance à sortir leurs têtes afin de se faire aligner, l’IA est bonne en général. S’ils découvrent un corps, ils vont appeler directement des renforts et se tenir aux aguets. Ils ne nous oublient pas si on recule trop ou si on se cache un temps. Ils vont essayer de nous déborder en nous encerclant, etc.

Comme, il n’y a pas beaucoup de munitions : cela peut être tendu. Il faut bien viser et bien gérer notre arsenal ainsi que l’environnement.

Les monstres sont stressants et peuvent courir très vite vers nous. Ce sont les mêmes que dans le premier opus. Et lorsque l’on se retrouve dans une petite pièce avec deux barbaques et quelques infectés lambdas, cela fait son petit effet.

Après, si on meurt, on ne perd rien et on réapparaît au même endroit, donc ce n’est pas handicapant. Pour autant, j’ai bien aimé ces phases d’action, surtout les monstres, mais aussi les gunfights avec ces groupes d’ennemis.


Dans The Last of US, il n’y a plus beaucoup d’humains sur notre planète et après nos deux passages, il y en aura encore des centaines en moins.

Si vous avez aimé The Last of Us Part I, il n’y a pas de raison de ne pas tomber sous le charme de cette deuxième partie.  

Globalement, c’est la même chose et on continue l’aventure dans ce monde apocalyptique violent. Et l’on va contribuer efficacement à éradiquer ceux que l’on estime être les méchants.  

En ce sens, les deux personnages centraux vont nous faire réfléchir (ou pas) sur la portée de nos actions. La narration constitue une des grandes forces du jeu. Et elle est sublimée par une direction artistique de très haute volée. 

Cela me semble être plus un one-shot qu’autre chose, mais c’est indéniablement un titre à faire pour l’expérience proposée.

 

Points positifs
  • Narration
  • Histoire prenante
  • Direction artistique
  • Ambiance immersive
  • Sound-design de référence
  • Bande-son excellente
  • Doublage de qualité
  • Mécaniques de jeu maitrisées
  • Combats dynamiques
  • IA

 

Points négatifs
  • Pas grand-chose de nouveaux
  • Certains personnages creux (Dina entre autres)
  • Optimisation à la ramasse
  • Quelques redondances