Test de DOOM: The Dark Ages
DOOM: The Dark Ages est le nouvel épisode de la franchise qui a réellement créé le FPS. C’est toujours développé par id Software et édité par Bethesda Softworks. Le reboot de la franchise en 2016, ainsi que DOOM Eternal ont placé la barre très haute en recentrant, encore une fois, Doom comme le roi des FPS. On attend logiquement donc beaucoup de ce nouvel opus. Le titre arrive-t-il à combler nos attentes ? Saura-t-il plaire aux fans de la franchise et du genre ainsi qu’aux néophytes ? Explications et verdict ci-dessous.
DOOM: The Dark Ages

II s’agit d’un préquel aux titres qui ont relancé la franchise depuis 2016 avec Doom et Doom Eternal. Le jeu ne propose qu’une campagne solo d’une vingtaine de niveaux.
La durée de vie dépendra de la difficulté choisie ainsi que du niveau de votre complétion. On l’estime à une quinzaine d’heures en ligne droite et un peu plus de vingt pour le 100%.
Tous les collectibles sont affichés sur la map, dès le départ. Ce n’est donc pas trop difficile à trouver si on le souhaite.
Une fois terminé, la rejouabilité n’est pas folle. Le prix lui est très élevé (80 euros pour l’édition de base).
Une histoire moyennement captivante

Dans « DOOM: The Dark Age », le Doom Slayer, un guerrier légendaire, se retrouve emprisonné. L’équilibre entre le bien et le mal est en péril en raison d’une menace ancestrale qui vise à envahir le monde. Pour restaurer cet équilibre, le Doom Slayer doit s’échapper de sa captivité et affronter cette force ancienne.
Le passé de notre tueur de démon préféré est exploré de manière plus approfondie, révélant ses origines et son rôle crucial dans cette guerre éternelle. On va découvrir ses motivations qui le poussent à lutter sans relâche contre ses ennemis.
Cet aspect est intéressant et j’ai apprécié d’en savoir plus sur ses origines, ses épreuves et ses sacrifices. Cela ajoute une dimension, un peu plus, émotionnelle à notre personnage. On en apprendra également plus sur un ordre de guerriers qui ont jadis combattu à nos côtés.
L’histoire aborde donc des thèmes tels que la lutte éternelle contre le mal et la résilience du héros face à des adversités accablantes.

Je m’attendais à un opus centré sur le Moyen Âge. C’est le cas, mais pas tellement comme on se le représente généralement. Il y a des vaisseaux de partout, des titans et des dragons en armure, etc. Bref, on évolue dans un mix de dark fantasy et de science-fiction avec quelques touches médiéval.
Les dieux occupent une place centrale. Ils sont responsables de la puissance du Doom Slayer et exercent une influence significative sur son destin. Leur intervention façonne non seulement ses capacités, mais par ailleurs le cours de la guerre éternelle qu’il mène.
À travers leur présence, le jeu explore des thèmes tels que le pouvoir, la destinée et le sacrifice, tout en enrichissant le lore de la franchise. Cela densifie l’intrigue. Et c’est un bon contrepoint au seigneur démoniaque qui est l’antagoniste principal.

Ce gros méchant dirige les forces infernales et a pour objectif de plonger le monde dans le chaos. Au fil de l’histoire, il incarne l’essence du mal, représentant tout ce que notre héros doit combattre. Son ambition de répandre la destruction souligne les enjeux élevés de cette guerre éternelle.
De mon point de vue, cette histoire se laisse suivre, surtout grâce à la bonne qualité des cinématiques qui nous la présentent. Le studio a clairement essayé de développer le lore de l’univers du Doom Slayer. Je n’ai pas été très captivé par le déroulement de l’aventure. Si j’ai bien aimé d’en savoir plus sur notre poète en herbe, je n’ai pas trouvé les différents autres personnages très intéressants et très approfondis. Difficile d’avoir de l’empathie pour des dieux et des démons (en tout cas ceux-là).
Ce n’était vraiment pas l’élément central pour moi, donc je n’en suis pas spécialement déçu.
Une excellente réalisation

Les environnements se renouvellent bien durant notre escapade. Les vingt-deux niveaux qui composent notre aventure sont richement détaillés. On va croiser de nombreux châteaux en ruines, forteresses imposantes et paysages infernaux. L’atmosphère est intensifiée par une palette de couleurs sombres et terreuses, qui se distingue par des éclats de magie et des flammes démoniaques.
Je ne suis pas le plus grand connaisseur de la franchise, mais l’esthétique me rappelle l’univers de Warhammer avec des codes de la dark fantasy et de science-fiction.
L’identité visuelle se distingue et graphiquement, on en prend souvent plein les yeux. L’environnement est immersif et les détails sont soignés.
Le jeu utilise le moteur id Tech 8, qui permet de profiter de textures ultra-détaillées et d’effets de lumière saisissants. Les ombres dynamiques, les effets de particules et les détails environnementaux sont particulièrement bien réalisés.
Les animations sont fluides et bien retranscrites. On ressent totalement les mouvements lourds et imposants de notre Doom Slayer lorsqu’il saute et cours. C’est un Tank redoutable de puissance et cet élément central est parfaitement reproduit.

Les ennemis bénéficient également d’animations variées, avec des créatures démoniaques qui réagissent de manière réaliste à nos attaques.
On apprécie que des morceaux de chair se détachent des ennemis et que des membres éclatent sous l’impact. Cela ajoute une dimension brutale et viscérale aux combats. Cette violence graphique est emblématique de la franchise et elle souligne la nature implacable du Doom Slayer.
Toute cette attention portée aux détails dans les animations contribue à créer une expérience immersive et engageante, où chaque affrontement est aussi spectaculaire que sanglant.
Le sound-design est, lui aussi, excellent. On en prend plein les yeux, mais aussi plein les oreilles. Et cela joue un rôle essentiel pour notre immersion.
Chaque coup et impact sont nerveusement retranscrits. Notre bouclier-tronçonneuse émet un son métallique percutant, tandis que nos armes produisent des effets sonores distordus et agressifs. Les cris de nos ennemis sont saisissants. La brutalité de notre carnage est audible et extrêmement crédible.

Même si je préfère la bande-son des deux derniers opus, la musique s’ajuste de manière fluide aux combats. Elle offre des variations dynamiques qui correspondent à l’intensité de l’action. Lorsque les affrontements deviennent plus intenses, elle s’intensifie également, rendant chaque bataille palpitante grâce à une synchronisation parfaite entre l’action et la musique.
La musique se compose d’un mélange de chœurs puissants, de percussions martiales et de riffs de guitare lourds. Cela dynamise bien l’ensemble avec une ambiance immersive et bien pêchue.
Finissons, en saluant l’excellente optimisation et finalisation du titre. Cela devient rare alors que cela devrait être la norme !
Cela tourne très bien, même sur de moyennes configurations. Il n’y a pas de chutes de framerates ou de bugs qui viennent entacher notre aventure.
Des combats repensés, mais toujours aussi dynamiques

The Dark Ages renouvelle fortement ses mécaniques de combat depuis Eternal.
Avec ce dernier, j’avais l’impression de jouer à Quake 3 par moment. Les affrontements étaient vitaminés, mais avec beaucoup de verticalité, car on se déplaçait souvent à l’aide de bumpers dans de petites arènes.
Il y avait aussi un aspect stratégique parce qu’on utilisait ses armes en fonction des ennemis et des ressources désirées.
Pour cet opus, le studio a choisi de repenser fondamentalement ces aspects et de revenir au sol.
Les maps proposent un système bien connu : des couloirs, des clés à trouver pour continuer à progresser dans diverses zones, mais aussi des espaces semi-ouverts par moment. Le level-design est correct, mais il ne restera pas dans les annales.
Dans ces zones ouvertes, cela m’a plus rappelé Serious Sam que les anciens Doom. En effet, on doit toujours se déplacer continuellement et la technique du strafe est essentielle. Elle implique de se mouvoir latéralement tout en tirant, ce qui permet de mieux contrôler les vagues d’ennemis.

Ensuite, il n’y a plus de dash, même si en utilisant notre bouclier, cela revient à en faire un devant nous. En effet, on a plusieurs charges et on peut cibler et foncer pour défoncer des mobs grâce à lui. Oui, c’est très rigolo !
Bon, je le déconseille pour les gros, là, il est préférable de lancer notre bouclier. Il restera planté dans l’ennemi, en l’immobilisant un temps, et il lui déchirera les entrailles, car il fait aussi tronçonneuse. Aux chiottes Captain America !
Un vrai couteau suisse ce bouclier. Évidemment, il permet aussi de se protéger de projectiles ou de coups. Et en plus, lors de certaines phases, il peut se planter dans un élément du décor prédéfini et nous attirer à lui afin d’atteindre des zones secrètes.
Une bonne idée, bien retranscrite avec des mécaniques qui dynamisent bien le gameplay lors des combats.
Mais ce n’est pas tout. Car dans The Dark Ages, on tire beaucoup, mais on castagne tout autant. Oui, c’est un peu déroutant au départ. Parce qu’on utilise énormément de coups au corps à corps lors de nos combats. Nos poings et quelques armes contondantes par la suite. Gros regret, j’aurais bien aimé aussi pouvoir trancher et décapiter avec une épée dès le début de l’aventure. Frapper, c’est bien, découper, c’est mieux !

Ce mix armes/combat est original pour la franchise. Mais, c’est satisfaisant. On ressent bien l’impact de nos tirs et de nos coups. L’action est toujours sur-vitaminée et l’on doit constamment bouger.
Autre particularité qui rappelle le bullet-hell (sic), c’est qu’il y a pas mal de projectiles à éviter et à renvoyer. Certains ennemis lancent des attaques qu’il faudra contrer au bon moment. Il y a tout un système de couleurs pour nous informer de leur dangerosité. On bloque de lourdes attaques et on évite également des projectiles. Ils sont gros et il peut y en avoir pas mal lors de certaines phases. Et s’ils sont verts, on peut (doit) les retourner à l’envoyeur en se positionnant devant eux et en cliquant au bon moment.
Ça aussi, c’est original. Et là encore, cela fonctionne bien lorsque l’on a bien assimilé le fonctionnement.
On peut affronter de jolies hordes avec des mini-boss et aussi des boss. La prise en main est assez simple, même si le gameplay est différent. On comprend vite ce qu’il faut faire et les affrontements sont défoulants et viscéraux. On prend beaucoup de plaisir à exterminer toutes ces vagues de belliqueux démons décervelés.

Les armes ont un excellent feeling. Il n’y a pas de mauvaises surprises avec id Software, ils sont vraiment LA référence pour cela depuis toujours. Notre arsenal s’améliore continuellement, avec des joujoux de plus en plus mortels et dévastateurs. On pourra les optimiser avec des runes. C’est intéressant et amusant. Tandis que nos ennemis deviendront, eux aussi, tout aussi puissants et nombreux.
On mentionnera les passages en Titan façon combats de méchas. C’est plus lent et on s’en lasse vite. Heureusement, les niveaux ne sont pas très longs. On se bat à main nue contre d’autres Titans. On peut casser des éléments du décor pour le côté positif. Dès fois, on nous balance une arme, mais ce n’est pas fou.
Il y a aussi des passages à dos de dragons, parce que : pourquoi pas ! Là, je distingue deux phases. La première, on poursuit une proie et on peut lui tirer dessus. Ma foi, ok. Par contre, il y a aussi des phases statiques dans lesquelles on doit éviter les tirs de tourelles pour riposter et leur envoyer un projectile. J’ai détesté dès la première minute. C’est lent, c’est nul et loin d’être récréatif.

Des séquences qui diversifient un peu le tout. Mais qui n’apportent rien de bien passionnant.
On notera que le titre nous paraît plus accessible que ces prédécesseurs. Un bon Doom pour entamer la franchise. En plus des différents niveaux de difficulté, on peut aussi régler plein de trucs dans les options afin de paramétrer le tout comme bon nous semble. Ce qui permet de satisfaire le plus grand nombre.
DOOM: The Dark Ages constitue une prise de risque pour id Software. Ils auraient pu faire comme Eternal avec une nouvelle histoire et de nouveaux décors. Et pourtant, le gameplay est vraiment différent. Je ne m’attendais pas à cela.
Et je dois avouer mon grand âge en précisant que j’ai joué au premier opus, en son temps, alors que cela tournait sous DOS. Pour les plus jeunes, l’ancêtre de Windows ^^
Bref, assez de radotage, je connais très bien l’histoire des Doom-Like et j’ai adoré le genre depuis notre roi, que dis-je, notre dieu à tous : Doom.
Envoyer des mandales, esquiver et renvoyer des projectiles façon bullet-hell : ce n’est absolument pas le genre de la franchise et du genre qui a porté son nom. Mais cela fonctionne extrêmement bien.
L’action est toujours frénétique et le ressenti des armes est excellent. Car oui, on tire aussi quand même :D. Un plaisir quasi immédiat qui ne faiblit pas tout au long de l'aventure. C’est différent d’Eternal, mais cela reste une référence du genre si vous aimez les FPS.
- Graphismes
- Sound-Design
- Optimisation/finalisation
- Action frénétique
- Mécaniques de gameplay nouvelles, mais maitrisées
- Bien bourrin
- Le bouclier
- Histoire pas trop captivante
- Rejouabilité limitée
- Une arme de mêlée qui tranche, cela aurait été top
- Les phases en Titans et Dragons peu inspirées