Test de Deliver At All Costs
Deliver At All Costs est un jeu d’action qui immerge les joueurs dans une atmosphère rétro des années 1950. C’est développé par Studio Far Out Games et édité par Konami. On nous promet de livrer des cargaisons pour le moins extraordinaires tout en laissant chaos et destruction dans notre sillage. Ce titre possède quelques ressemblances avec les plus anciens GTA-Like. Qu’en est-il vraiment ? Est-ce fun à jouer ? Et peut-il satisfaire les amateurs du genre ? Ainsi que les néophytes ? Éléments d’explication et verdict ci-dessous.
Deliver At All Costs

On incarne Winston Green, un livreur au caractère impétueux et à l’histoire énigmatique, qui se voit confier la mission de livrer des colis à la fois étranges et périlleux.
Le jeu utilise une vue isométrique qui rappelle les anciens GTA, Micro Machines ou Crazy Taxi. Cette perspective met l’accent sur la conduite effrénée et le chaos visuel, permettant aux joueurs de naviguer à travers un monde destructible tout en accomplissant des livraisons délirantes.

L’intrigue se déroule dans un univers où le chaos et la destruction règnent en maîtres. Winston doit se frayer un chemin à travers des environnements particulièrement destructibles, tout en utilisant différents véhicules pour mener à bien ses missions.
Le jeu se divise en trois actes, chacun dévoilant peu à peu les mystères liés à notre héros et à son passé. Pour « un simple livreur », il en a des choses à cacher.
Le studio a essayé de mettre en place un véritable scénario autour de son gameplay. Je n’ai pas spécialement été happé par celui-ci. L’histoire générale incorpore beaucoup (trop) d’éléments : mafia, CIA, extraterrestres, etc. Ce n’est pas très crédible, même si l’accent est mis sur l’humour et le burlesque. Certains personnages m’ont fait sourire, il y a du mystère, mais je ne me suis pas immergé dans tout cela. Après, ce n’est pas ce que j’attendais du jeu, donc ma foi, cela n’a pas constitué une grosse déception.

La durée de vie oscille entre 8-10 heures pour l’histoire principale et les missions secondaires. Peut-être 15 pour tout collectionner. Il n’y a pas de mode coopération ni de multijoueurs.
Deliver At All Costs était gratuit pendant une semaine sur l’Epic Games Store. Sinon, il est facturé aux alentours de 30 euros.
Un monde chatoyant et destructible

Les graphismes nous immergent dans une atmosphère rétro inspirée des années 1950-1960. L’esthétique soignée, associée à des environnements hautement destructibles, contribue à créer une expérience immersive. L’identité visuelle est à la fois forte et originale.
Malheureusement, la carte est découpée en plusieurs « quartiers ». Et il y a des temps de chargement, lorsque l’on en change. C’est aussi le cas lorsque l’on entre ou sort d’un bâtiment.
Cela gâche un peu l’ensemble, surtout lorsque l’on ressent du remplissage pour rien. Par exemple, on termine une mission, on nous dit de revenir à l’entreprise. Il peut y avoir deux ou trois quartiers à traverser, donc autant de temps de chargement. On se gare et on rentre dans le bâtiment (temps de chargement), on nous remercie et nous renvoie chez nous. On ressort donc et encore un temps de chargement, on passe le quartier = temps de chargement, on arrive chez nous on rentre (temps de chargement), on dort et on ressort (temps de chargement) car l’entreprise nous rappelle on doit y retourner (temps de chargement pour changer de quartier et puis pour retourner dans le bâtiment). Ouais, ça soule !
Les environnements se renouvellent bien. C’est joli avec des effets visuels soigneusement réalisés. Et des textures fines et détaillées.

Tout ce que l’on fait avec la voiture est très bien rendu, surtout grâce au niveau de destruction avancé. En gros, on peut tout péter, mon colonel !
Par contre, les animations de notre personnage lorsqu’il sort du véhicule sont rigides et extrêmement datées. Il en va de même pour toutes les cinématiques du jeu. Il n’y a aucune expression dans les visages, la mise en scène est terne et plate.
Il y a vraiment un gouffre visuel entre la conduite et la qualité de la carte qui sont aux « normes ». Et les animations à pied et lors des cinématiques qui ont dix ans de retard.
La musique et le sound design sont essentiels à l’immersion du jeu. La bande-son, composée par Carla Dobbie, Patrik Jarlestam et Malin Håkansson, allie influences rétro et modernes, proposant des morceaux allant du jazz dynamique aux rythmes entraînants des années 1950. Chaque environnement dispose de son propre thème musical, ce qui renforce l’atmosphère unique de chaque mission.

Cette bande son est agréable, mais il faut aimer le genre. Cela permet de bien nous immerger à l’époque retranscrite.
Le sound-design est correct. Les effets sonores sont exagérés et percutants, accentuant le chaos du gameplay. Les bruits de moteur, les explosions et les réactions des personnages sont conçus pour maximiser l’impact comique et immersif.
Le jeu n’est pas doublé en français, mais il y a des sous-titres au besoin. Rien de fou, mais cela fait le job.
Le titre est plutôt bien optimisé. Cela devrait tourner correctement sur de nombreuses bécanes.
Un gameplay très physique

Le moteur physique de Deliver At All Costs est conçu pour encourager le chaos et l’imprévisibilité, en parfaite adéquation avec l’esprit du jeu.
Pour moi, cela constitue le cœur ainsi que le gros point fort du titre.
Les véhicules offrent une maniabilité très fluide et exagérée, permettant ainsi d’effectuer des cascades spectaculaires et des livraisons loufoques. Il suffit de trois boutons pour les manœuvrer, la courbe d’apprentissage est donc instantanée.
On peut tout détruire et c’est donc très rigolo. L’élément essentiel du gameplay qui garantit une expérience dynamique et délirante.
On a notre véhicule de fonction et on peut emprunter tous les véhicules garés. On ne peut pas voler une voiture lorsqu’elle est en marche.

On n’a pas la possibilité d’écraser et de démembrer les piétons. Dommage, mais on va pouvoir leur rentrer dedans et les propulser sur plusieurs mètres. C’est marrant aussi de les envoyer ainsi dans le décor ou dans la mer.
Il y a des policiers, mais on ne peut pas dire qu’ils soient très actifs et très réactifs. Je n’ai déclenché cela que quelques petites fois en faisant vraiment n’importe quoi.
Chaque mission présente des défis uniques, tels que livrer un marlin vivant, échapper à des poursuites avec des concurrents ou traverser une zone en pleine éruption volcanique.
Oui, sur le principe, on incarne un livreur et donc on va enchaîner des quêtes Fedex (au propre comme au figuré), mais le studio a totalement varié chaque mission.

On va pouvoir améliorer notre véhicule avec diverses choses comme un treuil et même une catapulte. Pour cela, il faudra dénicher argents, plans et composants. C’est réparti un peu partout sur la carte et il y a des magasins.
Un jeu sans prise de tête qui est bien récréatif le temps de sa campagne. Je regrette qu’il n’y ait pas de multi, car il y a beaucoup de bonnes choses à faire avec le matériel de base.
Deliver At All Costs se distingue par son originalité, avec une ambiance rétro des années 1950-1960 et un gameplay chaotique centré sur des livraisons extrêmes. L’histoire offre une expérience singulière alliant action, absurdité et mystère.
Le moteur physique constitue l’élément central du jeu. Car il est bien conçu et qu’il procure de bonnes sensations et des réactions amusantes. Il séduira, un temps, les amateurs de chaos et d'humour, mais pourrait frustrer ceux qui recherchent une expérience plus fluide et maîtrisée.
- Moteur physique
- Graphismes chatoyants
- Bande-son
- Des missions originales et variées
- Gratuit sur EGS à sa sortie (durant une semaine)
- Temps de chargements omniprésents
- Des cinématiques visuellement très datées
- Histoire peu captivante
- Un multi aurait pu être top