Test de Stellar Blade
Développé par SHIFT UP, un studio sud-coréen, Stellar Blade a fait énormément couler d’encre, que ce soit quant au design des personnages ainsi qu’à leurs tenues, ou encore à un graffiti mal placé… L’exclusivité Sony a séduit les joueurs PlayStation, mais en sera-t-il de même avec les joueurs PC ? Avec son arrivée sur une nouvelle plateforme, le jeu soulève désormais des attentes particulières, tant en matière d’optimisation que d’adaptation aux habitudes de la communauté.

Stellar Blade
Stellar Blade nous plonge dans un futur apocalyptique où des créatures mutantes, les Naytibas, infestent la Terre. Leur apparence est d’ailleurs assez variée : certains ressemblent à des bêtes sauvages, d’autres à des formes humanoïdes plus inquiétantes. Face à cette menace, les humains ont été contraints de fuir dans une colonie spatiale. EVE, membre du 7ᵉ escadron aéroporté, quitte la colonie avec pour mission de sauver l’humanité et de reprendre la Terre. Son arrivée sur la planète bleue marque le début d’un périple haletant mêlant exploration, affrontements et narration sombre, dans une ambiance oscillant entre désespoir et espoir de renouveau.

Une dernière danse
Le gameplay propose un système de combat comparable à des titres comme Devil May Cry ou Bayonetta, avec un gros accent sur la rapidité et une fluidité digne de la danse. Chaque combat est pensé comme une chorégraphie dans laquelle les actions s’enchaînent naturellement. Les transitions entre attaques, esquives et contres s’effectuent avec une précision quasi millimétrique. Mais ça reste accessible, même pour ceux qui ne sont pas des habitués des jeux exigeants : le jeu pousse à s’améliorer sans forcément punir trop vite.
Les combats sont dynamiques et à la fin des affrontements contre les boss, des QTE viennent les conclure. Ces séquences sont simples, mais bien rythmées, sans casser le flow du combat. Plus EVE gagne en expérience, plus elle peut débloquer de nouvelles compétences et des techniques Bêta, des combos puissants, utiles pour prendre l’avantage ou se défendre. Les arbres de compétences sont bien structurés : on peut choisir d’orienter le personnage vers l’attaque frontale, la défense ou la mobilité, selon son propre style de jeu.

La maîtrise de l’esquive et du contre est primordiale, surtout face aux boss bien coriaces. La moindre erreur peut coûter cher, essentiellement dans les niveaux de difficultés plus élevés. En parallèle, EVE peut s’équiper d’un arsenal varié : objets à ramasser, drone de soutien qui agit comme une arme à feu, équipements améliorables… Le loot et les modifications du corps d’EVE apportent une vraie dimension de progression. On explore, on récupère, on s’adapte.

Une claque visuelle
Même si le jeu tourne sous Unreal Engine 4, les environnements sont détaillés et les effets de lumière bien intégrés. La direction artistique, entre esthétique réaliste et ambiance futuriste, donne au jeu une réelle identité. Il y a quelques recoins moins travaillés, mais dans l’ensemble, c’est cohérent. Certaines zones rappellent des inspirations asiatiques ou cyberpunk, et on sent parfois une touche manga dans les décors ou les tenues sans que ce soit forcé.
Les différents lieux visités ont chacun une ambiance propre, et certains panoramas sont clairement pensés pour impressionner. La compatibilité avec les écrans 21:9 et 32:9 accentue encore ce côté « cinématique ». Même en réglages faibles, le rendu reste agréable. Le jeu est bien optimisé, avec des options graphiques qui permettent de jongler entre performance et qualité selon les besoins. Un mode console hybride est même disponible pour jouer confortablement sur le Steam Deck.

Un plaisir pour tous les sens
L’OST accompagne bien l’action : parfois discrète, parfois plus présente, elle suit le rythme du jeu sans prendre trop de place. Lors des affrontements ou pendant l’exploration, les musiques varient juste ce qu’il faut pour s’adapter à ce qui se passe à l’écran. Les morceaux associés aux boss soutiennent bien l’intensité, sans en faire trop. Le travail sonore va au-delà des musiques : chaque coup, chaque action a un bruit distinctif, et tout ça aide aussi à mieux lire ce qui se passe pendant les combats. C’est propre et utile.

Vous reprendriez bien un peu d’EVE
SHIFT UP travaille déjà sur un futur Stellar Blade. En attendant, le jeu donne envie d’y retourner même après avoir terminé l’histoire. Plusieurs fins sont possibles, et les quêtes secondaires, les zones cachées ou les nouveaux objectifs prolongent largement la durée de vie. Certaines missions apportent d’ailleurs des éléments narratifs ou des équipements utiles, ce qui pousse à les faire.
Un mode New Game+ est aussi disponible : ce n’est pas juste plus dur, on peut aussi tester d’autres choix, essayer un autre style de jeu, débloquer du contenu qu’on n’avait pas vu. Un bon prétexte pour relancer une partie et creuser ce qu’on a raté la première fois.
Un jeu nerveux qui manque un peu de personnalité et d'équilibrage, mais reste toutefois une très belle réussite dans le genre. Impatient de voir ce que le studio proposera dans la suite annoncée. Même si celle-ci ne sera pas disponible avant quelques années.
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Visuellement très beau
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Direction artistique travaillée
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Inspiré des meilleurs du genre
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Système de combat fluide et dynamique
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Réel travail d'optimisation pour PC
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Un travail sur la physique très poussé
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Scénario quelque peu classique
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Quêtes annexes peu inspirées et répétitives
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Parfois trop inspiré de ses influences
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Quelques imprécisions dans les mouvements lors des phases d'exploration