Test du clavier Razer BlackWidow V4 75% Phantom White Edition

Le Razer BlackWidow V4 75% Phantom White Edition est un clavier gaming compact et filaire équipé de switches mécaniques Orange tactiles Gen-3 et de la fonctionnalité Snap Tap. Il s’agit du même périphérique haut de gamme, simplement décliné dans une finition Phantom White pour ceux qui préfèrent un look plus épuré. Le constructeur promet qu’il « est équipé de touches translucides pour une diffusion optimale des effets RGB. Et qu’il conjugue un design maîtrisé avec une pléthore de fonctionnalités ». Proposé à 149,99 €, il se positionne face aux références comme le Keychron Q1 HE, le SteelSeries Apex Pro Mini ou bien encore l’Asus ROG Azoth. Le Razer BlackWidow V4 75% parvient-il à tenir ses promesses ? Peut-il pleinement convaincre les gamers exigeants ? Qu’apporte l’édition Phantom White ? Et vaut-il vraiment le coup face à une concurrence féroce ? Éléments d’explication et verdict ci-dessous.

Déballage

La boîte arrive dans un emballage rectangulaire compact, avec le clavier bien calé à plat dans son compartiment avec un moule en carton rigide. Il est livré avec une petite housse de protection en tissu doux. Elle est placée autour du clavier et elle sert à protéger les surfaces et les keycaps pendant le transport, en évitant les rayures ou les frottements. Elle n’est pas rigide ni conçue pour le transport quotidien, mais elle fait partie du conditionnement initial.

Le clavier est accompagné des éléments suivants :

• un repose-poignet magnétique en cuir synthétique rembourré
• un câble USB-C tressé détachable d’environ un mètre quatre-vingt pour la connexion
• un outil 2-en-1 pour extraire les keycaps et les switches
• des autocollants Razer pour personnaliser son setup
• un manuel d’utilisation illustré. Bien stylé, mais c’est écrit en gris sur du noir avec une police illisible tellement elle est petite. Enfin, pour les gens de mon âge.

Le câble est de bonne qualité avec une taille d’environ un mètre quatre-vingt. Son tressage en fibre textile noire permet une résistance accrue à l’usure, aux torsions et aux frottements.

C’est standard chez Razer, mais c’est premium ! On aura moins de nœuds et une meilleure maniabilité. Sa taille est bonne, que le boîtier PC soit sur ou sous le bureau. On bénéficie de suffisamment de marge pour brancher le clavier sans tension sur le câble. Ce n’est pas trop long non plus afin d’éviter l’encombrement inutile ou les câbles qui traînent.

L’ensemble est bien organisé en compartiments séparés, avec des sachets pour les petits accessoires, ce qui facilite le rangement si on veut conserver la boîte.

Le packaging utilise peu de plastique superflu, se concentrant sur des matériaux recyclables comme le carton, ce qui donne une impression écologique sans excès d’emballage jetable qui encombre.

La boîte m’a semblé solide et si vous achetez cette souris sur le net et que le vendeur protège l’emballage original avec un autre carton, cela devrait arriver sans gros bobos.

L’ensemble est présenté de manière fonctionnelle avec une disposition qui facilite la prise en main immédiate du produit. Le clavier est prêt à être branché et utilisé dès sa sortie de boîte.

L’unboxing donne une impression soignée et premium, comme si on déballait un produit pensé pour les passionnés.  

Le périphérique est perçu dès le premier contact comme doté d’un design épuré. La Phantom White Edition est une déclinaison esthétique du clavier mécanique compact de Razer, pensée pour s’intégrer dans les setups clairs ou minimalistes.

Elle conserve toutes les fonctionnalités du modèle standard tout en adoptant une finition blanche satinée et des éléments translucides. Comme son châssis et ses keycaps qui permettent une diffusion plus homogène des effets lumineux RGB, accentuant l’esthétique visuelle du rétroéclairage.

C’est très original, on voit bien à travers que les switches sont orangés.

Cet aspect semble plus plastique que sur d’autres modèles BlackWidow V4, notamment ceux avec une finition noire ou en aluminium brossé. Ce choix de texture et de couleur vise à s’harmoniser avec les autres produits Phantom White de la marque, mais il peut atténuer la sensation premium que l’on associe habituellement à l’aluminium brut. Ce n’est pas mon cas, car j’aime bien le rendu, mais les goûts et les couleurs…

Présentation et spécification

Les données suivantes sont fournies par le constructeur :

Présentation :

Retirez. Échangez. À vous de jouer.

Si vous désirez une personnalisation et une immersion encore plus poussées, allez au bout de vos envies avec le Razer BlackWidow V4 75%, un clavier mécanique compact conçu pour être changé à la volée et alimenté par Razer Chroma RGB. De l’installation de nouveaux switches à la création d’éclairages uniques, façonnez-le pour l’adapter à votre manière de jouer.

Conçu Pour Être Changé À La Volée Compatible avec les switches à 3 ou 5 broches

Le circuit imprimé du clavier changeable à la volée vous permet de remplacer facilement les switches pré-installés par des switches personnalisés pour obtenir la sensation de frappe souhaitée.

Switches Mécaniques Tactiles Orange Razer™ De 3ᵉ Génération

Préparé pour une frappe tactile & silencieuse Les switches mécaniques tactiles orange Razer se caractérisent par une activation plus silencieuse et une bosse tactile qui offre une sensation satisfaisante à chaque frappe. C’est donc le choix idéal pour ceux qui souhaitent un retour tactile sans les clics. Factory lubricated with Krytox GPL 205g0.

Disposition Compacte À 75 % Avec Boîtier En Alu

Fonctionnalités équilibrées et grande durabilité La disposition simplifiée du clavier comprend toujours une rangée de touches fonctions et des touches fléchées pour couvrir les commandes essentielles, tandis que le boîtier en aluminium assure une construction solide, mais compacte.

Compact à 75 % avec un châssis translucide Pour un mélange de fonctionnalité et de style Avec un design épuré, ce clavier conserve une rangée de fonctions et des touches fléchées. Le châssis et les touches translucides du clavier offrent une esthétique unique qui favorise une plus grande transparence des couleurs RGB.

Expérience De Frappe Optimisée Avec une acoustique satisfaisante Profitez d’une frappe légère et équilibrée au son agréable grâce à une plaque FR4 montée sur joint, un PCB renforcé par ruban adhésif, des stabilisateurs lubrifiés et deux couches de mousse d’amortissement du son.

Touches ABS à double injection

Touches ABS translucides Switch mécanique tactile orange Razer™ de 3ᵉ génération Molette multifonction et 2 touches multimédias Boîtier supérieur en alliage d’aluminium 5052

Éclairage sous-jacent sur 2 côtés Boîtier supérieur en plastique ABS Plaque FR4

Switch mécanique tactile orange Razer de 3ᵉ génération par défaut sur le Razer BlackWidow V4 75%

Éclairage Sous-Jacent Sur 2 Côtés Et Par Touche Alimenté par Razer Chroma™ RGB Synchronisez l’éclairage RGB de notre clavier modifiable à la volée avec votre setup et profitez d’une plus grande immersion dans des centaines de jeux intégrés.

Molette Multifonction Et Touches Multimédias Facile à contrôler Profitez du confort ultime tout en vous divertissant : mettez en pause, jouez et faites tous les réglages, de la luminosité au volume.

Repose-Poignet Magnétique En Similicuir Moelleux Encore plus de confort de jeu Le repose-poignet doux et rembourré du clavier offre un confort durable, vous permettant de faire face aux marathons de jeu les plus intenses.

Autres Caractéristiques Majeures

Polling rate allant jusqu’à 8 000 Hz

N-key rollover et anti-ghosting

Extracteur de switches et de touches 2 en 1

Prend en charge les stabilisateurs vissables

Caractéristiques Techniques :

• Type de Switch :
  • Switchs mécaniques Razer™ (tactile)
• Toucher de touche :
  • Tactile et silencieux
• Taille approximative :
  • 75 % avec une ligne de touches fonctions et des touches fléchées
• Éclairage :
  • Razer Chroma™ RGB
• Repose-Poignet :
  • Oui, magnétique en similicuir moelleux
• Mémoire Intégrée :
  • Stockage hybride intégré – jusqu’à 5 profils
• Touches Multimédias :
  • Molette multimédia avec 2 boutons multimédias dédiés
• Passe-Câble :
  • Non
• Connectivité :
  • Câble Type C amovible
• Touches :
  • Touches ABS à double injection
• Autres :
  • Razer™ Snap Tap
  • Compatible avec Razer™ Synapse
  • Boîtier supérieur en alliage d’aluminium 5052
  • Circuit imprimé et mousse insonorisante du boîtier inclus
  • Circuit imprimé renforcé d’une bande adhésive non conductrice
  • Trous supplémentaires sur le circuit imprimé pour des stabilisateurs à visser
  • Précision : La garantie ne couvre pas les dommages internes provoqués par des modifications apportées au clavier.
  • Stabilisateurs lubrifiés
  • Bandes latérales avec éclairage sous-jacent
  • Polling rate allant jusqu’à 8 000 Hz
  • N-key rollover et anti-ghosting
  • Compatible avec Razer™ Synapse 4
  • Plaque FR4 montée sur joint
  • Boîtier inférieur en plastique ABS
  • Circuit imprimé renforcé d’une bande adhésive non conductrice
  • Mousses d’amortissement du son du boîtier inclus
  • Stabilisateurs montés sur plaques lubrifiées avec Krytox™ GPL 205g0

Premier pas

Le clavier est reconnu directement sous Windows. Il n’y a donc rien à faire ni de drivers à installer. Il y a, par contre, un logiciel à télécharger afin de pouvoir le paramétrer à sa guise. Une fois installé, un firmware update automatique via Synapse peut se lancer.

Le Razer BlackWidow existe en trois formats : full-size, TKL (TenKeyLess) et donc 75 %. Il s’agit d’un format compact qui conserve les touches de fonction et fléchées, sans pavé numérique. Tous partagent les mêmes technologies, mais leur taille et le nombre de touches changent selon l’usage. Le layout 75 % est disponible en noir, blanc, phantom green et phantom white. Personnellement, j’ai donc cette dernière édition.

Dès la première saisie, ce clavier impressionne par son format compact et ses excellentes sensations.

Il y a trois types de switches Razer de 3ᵉ génération compatibles avec le BlackWidow V4 75 % :

Le switch orange qui est celui installé par défaut sur le clavier. Il est tactile et silencieux, conçu pour offrir une légère bosse au moment de l’activation sans produire de clic sonore. Celle-ci signale que la touche est en train d’être activée. Mais elle peut être très subtile, surtout si on tape rapidement ou si le clavier est bien lubrifié, comme c’est le cas ici avec du Krytox GPL 205g0.

Pour ma part, je trouve qu’il ressemble presque à un switch linéaire, même s’il reste officiellement tactile. Et plus audible que le jaune.

Le switch jaune, quant à lui, est linéaire. Cela signifie que la frappe est fluide du début à la fin, sans bosse et retour tactile ni clic. C’est le switch le plus silencieux des trois, idéal pour les environnements calmes ou les joueurs qui veulent une frappe rapide et douce.

Enfin, le switch vert est le plus bruyant. Il combine une bosse tactile bien marquée avec un clic sonore prononcé, typique des claviers mécaniques classiques. Il est parfait pour ceux qui aiment le son et le ressenti old-school, mais clairement pas recommandé si on joue dans un espace partagé avec une personne misophone.

Tous ces switches sont interchangeables grâce au système hot-swap du clavier. Ils ont une durée de vie de 100 millions de frappes. Les switchs verts et jaunes sont facturés à 29,99 Euros chacun.

Le châssis du BlackWidow V4 75 % est compact et dense, pensé pour optimiser l’espace sans sacrifier les touches essentielles. Son format resserré conserve les flèches directionnelles et les touches de fonction, tout en réduisant l’encombrement sur le bureau.

Les switches orange sont donc mécaniques et tactiles avec une distance d’activation de 3,5 mm, un point d’activation situé à 2 mm, un point de réinitialisation à 1,8 mm et une force d’activation de 50 g.

Grâce à la lubrification d’usine au Krytox GPL 205g0 (il s’agit d’une graisse lubrifiante haut de gamme très populaire dans la communauté des claviers mécaniques), la frappe est douce et fluide, sans frottement ni résistance marquée. Le retour tactile est discret, presque imperceptible, ce qui donne une sensation proche d’un switch linéaire.

En jeu, cette réactivité est un vrai atout. En bureautique, elle demande un peu d’adaptation : même si l’activation nécessite une pression plus franche qu’un switch optique, la sensibilité reste présente. On peut effleurer une touche sans forcément la déclencher, mais une frappe mal assurée peut tout de même surprendre. C’est un clavier nerveux, précis, qui récompense une frappe maîtrisée.

Comme tous les claviers, il y a une phase d’apprentissage, surtout si l’on change de format et de technologie de touches.

En effet, les claviers PC modernes se distinguent par leurs types de touches, chacun offrant une sensation, une réactivité et une durabilité différentes, adaptées à divers usages, du gaming au travail de bureau.

Les touches mécaniques reposent sur un interrupteur physique, un petit mécanisme avec un ressort qui enregistre l’appui quand on presse. La sensation est tactile, avec un clic net ou une résistance marquée selon le type de switch. Leur réactivité est excellente.

Les touches optiques utilisent la lumière pour détecter les pressions. Au lieu d’un contact physique, un faisceau lumineux est interrompu quand la touche descend, ce qui envoie le signal. Cela rend les optiques incroyablement rapides, car il n’y a pas de délai mécanique, et leur point d’actuation peut être ajusté à des niveaux ultrabas.

Plus récemment, certains claviers intègrent des switches magnétiques analogiques, aussi appelés Hall Effect switches. C’est proche de l’optique même si leur technologie de base est différente. En effet, il n’y a plus de contact physique ni de faisceau lumineux : chaque touche contient un petit aimant, et un capteur mesure en temps réel la variation du champ magnétique. Cela permet une détection ultraprécise de la position de la touche, avec une activation entièrement réglable.

Cela peut être combiné avec des « Profil bas », des touches plus fines, avec une course plus courte.

Enfin, les touches à membrane (moins high-tech/gaming) reposent sur des dômes en caoutchouc sous chaque touche. En appuyant, le dôme s’écrase pour établir un contact électrique.

Personnellement, je passe d’un clavier TKL optique à ce clavier mécanique 75 %, donc oui, cela nécessite un temps d’adaptation, mais rien de bien difficile à surmonter.

Puisque c’est un clavier filaire, il n’y a pas de batterie intégrée, donc pas de durée d’autonomie à gérer ni de temps de charge, ce qui évite les interruptions mais rend le setup plus statique pour ceux qui préfèrent la liberté sans câbles. Il faudra passer au modèle Pro pour le sans-fil.

Le clavier est construit avec un decked design, c’est-à-dire que les touches sont légèrement encastrées dans le châssis, ce qui donne un aspect plus fermé et structuré.

C’est plus ennuyeux à nettoyer qu’un floating key design, autrement dit lorsque les touches sont surélevées au-dessus du châssis.

Si vous avez des animaux de compagnie comme des chiens ou des chats, leurs poils s’infiltrent partout. Il faudra enlever les touches une à une pour bien s’en débarrasser.

Le repose-poignet est confortable avec une bonne qualité de fabrication. Il est rembourré pour offrir un soutien agréable lors de longues sessions de jeu ou de frappe. La surface est douce avec un matériau simili-cuir ou textile doux au toucher, ce qui évite les irritations ou la transpiration excessive.

Mais il n’est pas magnétique, il repose simplement contre le bord, ce qui peut le faire glisser légèrement si le bureau est lisse. Le design Phantom White est cohérent avec le clavier mais en vue du dessous. Et il n’y a pas de RGB.

Pour ma part, je l’ai essayé à cause de mon professionnalisme aigu :D, mais en fait, je ne l’utilise pas. Car j’ai une mauvaise habitude (ou pas) qui réside dans le fait de poser le clavier sur mes genoux lorsque je joue et que j’écris longuement.

En jeu, avec mes grandes mains, je positionne ma main gauche en Claw Grip avec le pouce qui repose sur la face latérale de la touche espace et le petit doigt à côté de shift et caps.

Je suis bien conscient que tout le monde ne joue pas avec le clavier sur les genoux, mais cette position est stable et relaxante même après de longues heures de jeu avec ce clavier.

En utilisation, c’est bien réactif, les inputs s’enregistrent sans délai perceptible. Tandis que l’éclairage RGB illumine les keycaps de somptueuses façons. On apprécie que tous les symboles soient bien éclairés, ce qui n’est pas toujours le cas sur les touches avec doubles caractères.

Prise en main

Les composants dégagent une qualité solide, avec ses switches mécaniques Orange tactiles Gen-3. Ils offrent un retour bumpé précis monté sur une plaque en aluminium pour une rigidité qui absorbe les vibrations, et des stabilisateurs pré-lubrifiés avec du Krytox qui assurent une fluidité sur les touches larges comme la barre espace.

Le capteur pour le Snap Tap, qui priorise les inputs rapides entre deux touches assignées, ajoute une couche de réactivité pour les jeux compétitifs.

Le ressenti de la prise en main est confortable pour des sessions prolongées.

La forme compacte 75 % évite l’encombrement tout en gardant les flèches et les touches de navigation. Il m’a fallu un temps d’adaptation, car les touches sont resserrées, il n’y a pas d’espaces sur le clavier, c’est vraiment compact.

Cela nécessite un recalibrage de la mémoire musculaire afin que les doigts se réhabituent à de nouvelles distances ou combinaisons.

J’ai eu plus de mal à passer d’un layout normal à un TKL qu’à passer du TKl à ce 75 %. Mais après un temps d’adaptation, on s’y fait.

Cette Phantom White Edition est très jolie, on se croirait à Noël avec toutes ces lumières qui passent joliment à travers les touches translucides. Par contre, il y a un gros souci : cette édition ne propose pas de layout azerty pour le moment.

On peut changer les touches (et les switches) à la volée. C’est facile à faire avec l’instrument fourni, et c’est simple à remettre. Ensuite, cela tient bien et cela ne se décroche pas. J’ai donc repositionné le A, le Z, le M et les autres à leur bonne place.

Avec Windows, on peut choisir si le clavier est azerty ou qwerty, quel que soit le layout du clavier, donc le plus gros fonctionne bien. Mais la plupart des doubles caractères ou symboles ne coïncident pas. Par exemple, sur la touche 5 de la rangée supérieure en azerty on a (, mais en qwerty %. Donc si vous n’êtes pas dactylographe, prenez une autre édition avec un layout azerty.

Globalement, la prise en main est positive et plaisante. Il faudra une courbe d’apprentissage si on ne vient pas d’un layout compact.

La frappe est linéaire et rapide même si les switches sont tactiles, leur activation est douce et vive, ce qui permet une frappe continue sans accroc.

Enfin, les touches ABS double injection ont une texture lisse mais pas glissante. Ces touches Phantom ont une finition mate qui limite l’effet « plastique brillant » typique de l’ABS. Elles ne collent pas aux doigts et offrent une bonne précision de frappe. La texture lisse est agréable et elle facilite la glisse des doigts. La durabilité semble bonne.

Les touches Phantom laissent passer la lumière sur les côtés et à travers les légendes, ce qui crée un look très dynamique. L’ABS est ici un choix stratégique pour maximiser cet effet.

Synapse 4

Synapse 4 est le logiciel de configuration officiel de Razer conçu pour gérer les périphériques gaming comme les casques, claviers et souris, et donc ce Razer BlackWidow V4 75 %. Il se télécharge sur le site officiel Razer. Il est actuellement en version 4.0.86

Il regroupe une suite logicielle qui transforme ce clavier en une machine personnalisable. L’interface est fluide et elle s’ouvre sur une plateforme visuelle centralisée claire.

On peut gérer les profils (jusqu’à cinq stockés onboard pour switcher sans software), l’hypershift (une sous-couche de boutons supplémentaire), les macros simples et complexes (enregistrer des combos ou séquences multitouches avec delays précis) et l’éclairage RGB via Chroma Studio.

Il s’agit d’un outil puissant pour créer des effets personnalisés, comme des vagues réactives aux touches ou des intégrations avec des jeux qui font clignoter le clavier en synchro avec les événements in-game. Cela ressemble beaucoup dans les fonctions et au niveau de l’éclairage à ce que propose Logitech avec sa gamme G.

L’éclairage Chroma se personnalise par touche ou zone, avec des effets synchronisés à d’autres périphériques Razer ou liés à des jeux comme Fortnite pour des alertes visuelles lors d’événements in-game.

On a la possibilité de le synchroniser avec tous les périphériques Razer Chroma-enabled. Ce qui permet d’obtenir un effet lumineux uniforme sur l’ensemble du setup, avec des transitions fluides et des animations coordonnées.

Les fonctions de macros et l’hypershift permettent de vraiment bien personnaliser son clavier. C’est très utile et performant. Cela fait des années que j’utilise des programmes similaires. Cela m’a paru assez clair et accessible à utiliser.

Par exemple, on pourra, dans un FPS comme Valorant, assigner une macro pour un strafe rapide suivi d’un tir sur une touche dédiée. Et automatiser des séquences d’actions (rechargement + changement d’arme dans les FPS, construction rapide dans Fortnite (mur + escalier + sol), sniper hold breath + tir dans les jeux de tir tactiques, sorts enchaînés dans les MOBA comme League of Legends, etc.).

Cela inclut des macros simples comme répéter une touche unique pour spammer un sort dans un MMO par exemple. Ou bien des combos complexes de plusieurs touches pour exécuter des mouvements rapides en FPS ou en MOBA. Ou encore des enregistrements personnalisés avec des clics de souris et des délais ajustables pour des tâches productives comme ouvrir des applications.

Le logiciel permet d’enregistrer des keystrokes, d’éditer les timings et d’assigner ces macros à n’importe quelle touche ou bouton compatible, rendant l’automatisation fluide et adaptable.

L’Hypershift double les fonctions des touches, transformant une simple majuscule en outil multifonction pour switcher entre sorts dans League of Legends ou zoomer dans des logiciels comme Adobe Premiere pour l’édition vidéo.

On ajuste le polling rate jusqu’à 8000 Hz pour une réactivité accrue. Cela indique combien de fois par seconde le clavier envoie des informations à l’ordinateur. Un polling rate de 1000 Hz signifie que le clavier communique toutes les 1 milliseconde. Tandis qu’à 8000 Hz, le clavier transmet les données toutes les 0,125 milliseconde. Cela réduit donc la latence car il y a moins de délai entre la pression d’une touche et sa prise en compte par le système.

C’est surtout utile en e-sport dans les jeux ultracompétitifs (FPS, MOBA, etc.) où chaque milliseconde compte. Pour les jeux solo, un taux de 1000 Hz suffit largement. Mais au moins, on peut l’activer si on le souhaite directement avec ce clavier sans achat supplémentaire.

On a la possibilité de déployer le Snap Tap pour prioriser les inputs en mouvement comme les A-D spam en Counter-Strike 2 et créer des profils par application qui switchent automatiquement. Ce qui est utile pour passer d’un setup gaming en Overwatch à un mode bureautique en Excel.

En bonus, Synapse gère les mises à jour firmware directement, et supporte des extensions pour des jeux spécifiques, comme des macros pour des builds dans Path of Exile.

À l’usage

J’ai joué pendant trois semaines à divers jeux avec ce clavier en main et sur les genoux. Essentiellement, des FPS, des jeux d’action/aventure et des RPG. Pour les jeux de courses, de baston, de sport, le flipper, les plateformes et les titres en 2.5D, j’utilise généralement une manette.

J’ai passé de nombreuses heures avec ce Razer BlackWidow V4 75% Phantom White sous Rocket League. Ouais, je suis un des rares qui y jouent au clavier/souris. Mais c’est aussi le titre qui m’occupe le plus. J’ai lancé ou relancé pour l’occasion : Dead Space, GTA V Online, Diablo IV, Insurgency Sandstorm, Killing Floor 3, Kingdom Come Delivrance II, Warhammer 40.000 Darktide, Doom the Dark Ages, Ghost of Tsushima, Helldivers 2, Horizon Forbidden West, Assassin’s Creed Shadows.

J’ai particulièrement fait les tests du moment avec Dying Light : The Beast, Battlefield 6, Plants vs Zombies: Replanted (Haha), The Outer Worlds 2 et le reboot de Painkiller.

Comme j’essayais en même temps la souris Razer Basilisk V3 Pro 35K Phantom White Edition, j’ai lancé aussi Apex Legends et mes vieux amours : Quake Live, Unreal Tournament 2004 et Team Fortress II.

Ce n’est pas exhaustif, mais c’est le genre de titres qui sont installés sur ma bécane et auxquels je joue à la souris.

Je n’ai rencontré aucun souci et je n’ai que des bonnes choses à dire.

La fonctionnalité Snap Tap apporte un vrai plus en jeu. Il s’agit d’une fonctionnalité matérielle qui priorise la dernière touche pressée entre deux opposées (comme A et D pour les mouvements latéraux). Cela facilite les changements de direction rapides dans les jeux FPS sans lever les doigts.

C’est perçu comme un « cheat mécanique » car c’est une aide au contre-strafe. Certains jeux considèrent cela comme une automatisation d’input unfair, menant à des interdictions. C’est le cas de Counter-Strike 2. Si on l’active en jeu, on se fera kicker.

On peut facilement spammer des strafes sans latence avec cette priorisation automatique des inputs directionnels qui accentue notre mobilité et la rend plus fluide.

Si ce n’est pas clair, concrètement, cette fonction priorise automatiquement la dernière touche pressée entre deux directions opposées, comme A (gauche) et D (droite), sans que l’on ait besoin de relâcher la première. Donc, au lieu de stopper net si on appuie sur les deux touches en même temps, le clavier fluidifie le mouvement en ignorant l’entrée précédente. On aura de meilleurs scores au niveau des K/D, une fois cette technique bien maîtrisée.

Excellent en duel en ligne, cela peut être utile dans un jeu comme Doom The Dark Age en solo, car on strafe constamment en combat. Je l’utilise aussi sur Rocket League en mode Snowday parce qu’on peut être amené à changer rapidement de direction.

Sinon, pour les jeux solos calmes contre des IA généralement aux fraises, cela ne changera pas grand-chose. Parce que c’est surtout pensé pour le FPS multijoueur en ligne ou les jeux compétitifs.

Les switches tactiles offrent un feedback bumpé précis sans fatigue excessive ni erreur. Le clavier propose une sensation de frappe très précise grâce aux switches Razer Orange.

En FPS comme Counter-Strike 2 ou Apex Legends, le polling rate élevé assure une latence minimale pour des headshots réactifs.

Les stabilisateurs lubrifiés, ces petits mécanismes placés sous les touches longues, maintiennent un son consistant sur les touches shift ou enter lors de rushes intenses. Ils tiennent bien leur rôle et répartissent la pression sur toute la surface de la touche pour éviter qu’elle ne bascule ou ne claque de manière irrégulière.

Dans les RPG comme Baldur’s Gate 3 ou Cyberpunk 2077, les macros via Synapse automatisent des séquences de sorts, comme une chaîne d’attaques assignable à une touche pour gérer les combats complexes.

Le RGB est particulièrement bien rendu avec cette Phantom White Edition. C’est très joli et bien dynamique. On pourra, par exemple, s’en servir pour signaler des cooldowns via des couleurs personnalisées.

En conclusion, le Razer BlackWidow V4 75 % Phantom White Edition est un clavier taillé pour les gamers exigeants qui veulent un équilibre entre compacité, performance et style. Même si je conseillerais plus un Razer Huntsman optique à ceux qui privilégient l’esport car il propose encore plus de fonctionnalités pour eux.