Test : Blur

Test Blur

Disponible dans les points de vente depuis deux jours mais officiellement depuis aujourd’hui, Blur débarque sur nos PC et avec lui, une déferlante de bolides prêts à tout pour obtenir la victoire. Produit par Activision et développé par Bizarre Creations, Blur est un jeu de course arcade qui mélange des véhicules authentiques à des power-up mortels. Avec son univers qui lui est propre, on pourrait s’amuser à le rapprocher d’un NFS pour son comportement et Mario Kart pour son style. Un cocktail explosif ou un dessert raté ? C’est ce que nous avons cherché à savoir.

Mélange des genres.

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Début de course

Le studio Bizarre Creations porte bien son nom, Blur est un pur mélange de genres. D’un côté, un panel de plusieurs dizaines de voitures très bien modélisées et que les aficionados du jeu de course reconnaîtront facilement. Une tenue de route sensible au terrain, une voiture qui s’envole sur l’asphalte peut très vite finir dans le décor dès qu’elle touche la terre. Une physique irréprochable et des tracés inspirés de villes réelles.

De l’autre, une conduite brutale où tous les coups sont permis. Aussi bien en faisant un tête à queue pour ralentir son adversaire, qu’en lui rentrant dedans ou bien en faisant appel aux différents power-up disséminé sur tout le circuit. Ce mélange à tout pour plaire, votre engin ne se transforme pas en caisse à savon parce qu’un développeur un jour de pluie s’est dit que même quand il fait beau on devrait galérer sur les pistes. Au contraire, c’est tout à fait logique, même si une touche d’arcade vient diluer la difficulté du terrain par une incroyable tenue de route. En effet, même une voiture jugée glissante par le jeu ne souffre pas de ce critère et peut d’ailleurs s’avérer utile dans les courses où les chicanes sont légions. Au final, avant même de réfléchir sur la manière d’éliminer ses camarades, il faut déjà penser au tracé, à la surface et au véhicule qui collera bien à ces deux contraintes.

Explosif !

Car une fois dans la course, vous ne pourrez plus faire machine arrière et il faudra vous jeter dans la bataille sans concession. Tout votre parcours sera parsemé de diverses armes capable de mettre à feu les routes que vous traversez. Missile, mine, tir IEM, bouclier, nitro sont autant d’objets mis à votre disposition pour finir premier. Il y a au total huit power-up dont les fonctions sont très différentes malgré que le résultat final soit le même. Mon préféré reste celui qui permet d’éjecter tous les véhicules qui vous entoure. Trois bonus sont transportables à la fois, cela peut très bien être trois fois le même et ça rappelle quelque peu les Mario Kart like dont un power-up est parfois capable d’offrir trois projectiles d’un coup. Ces objets sont faciles à gérer, de la flèche gauche, vous intervertissez les armes pour utiliser la bonne au bon moment, de la flèche droite vous balancez le power-up car il ne vous intéresse pas, et avec les flèches avant et arrière vous l’activez. Quasiment tous les power-up sont utilisables dans les deux sens, la mine sera déposée derrière vous avec la flèche arrière, projetée quelques mètres devant vous avec la flèche avant. La nitro vous freinera brutalement ou vous fera voir flou et ainsi de suite. Enfin, certains power-up permettent d’en contrer d’autres, si un missile arrive sur vous, vous pouvez lancer une onde de choc pour stopper sa course quelques mètres avant l’impact ou lancer à votre tour un missile qui le percutera. Blur se transforme en véritable feu d’artifice, il faut avoir l’œil sur tout, se protéger et arriver premier. Le style est beaucoup plus adulte qu’un Sonic & SEGA all stars racing pour citer un jeu PC.

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Cet effet signale le départ d'un missile

Et comme si cela ne suffisait pas, les studios ont eu la bonne idée d’insérer durant votre parcours des « exigences de fan » et des « slaloms de fan ». Les deux se présentent comme un power-up mais le second ne se trouve qu’à un seul endroit sur le circuit. Le premier propose en fait des défis qui, s’ils sont réussis dans le délai imparti, vous permettra d’accroître votre nombre de fans, ce qui aura pour effet de vous octroyer de nouvelles bagnoles. Ces défis peuvent aller du record de vitesse à une attaque particulière à réaliser sur les autres pilotes en passant par un drift réalisé dans des conditions extrêmes. Le slalom de fan est différent, il vous sera demandé de passer au travers de douze portes sans en rater une seule dans le délai imparti, si vous réussissez, vous gagnerez un certain nombre de fans en fonction du temps qu’il vous a fallu mais aussi un feu.

Accumuler les feux permet d’accéder aux différentes courses disponibles, vous en gagnez en finissant sur le podium de chaque course ou en vainquant le champion dans un face à face. C’est ce dernier qui rapporte le plus de feux, toutefois, pour que les neuf champions du jeu daignent accepter votre défi, il faudra le convaincre de vos aptitudes. Bien entendu, il serait trop simple de ne devoir répondre qu’à un seul critère, c’est pourquoi il sera coutume d’avoir quatre conditions à remplir. Certaines sont simples, d’autres complexes. En plus des feux, vous serez récompensé de votre victoire dans le face à face par le véhicule de votre adversaire et un bonus. Ce bonus sera ensuite utilisable sur vos véhicules afin d’améliorer un des power-up existants.
Le mode carrière est composé de trois épreuves différentes en sus du face à face final, la course simple, le contre la montre et la destruction, ce dernier vous met seul face à d’innocentes voitures qu’il faut démolir. Au final, le solo s’avère un poil répétitif mais la difficulté est parfaitement dosée, l’IA est capable de tout et ne vous fera aucun cadeau. Avec vingt véhicules sur la piste, il est nécessaire d’être très attentif. Enfin, ce mode carrière se fait une première fois en à peine six heures, il vous appartiendra alors de peaufiner vos résultats en obtenant tous les feux à chaque course.

Un multi du feu de Dieu.

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Plusieurs power-up peuvent être stockés

Le mode carrière n’est clairement pas l’essentiel de Blur, il est plutôt anecdotique et sert seulement à vous initier aux principes du jeu. C’est son multi qui le transcende, surtout que tout y est, des modes de jeu à foison en ligne, la possibilité de jouer en réseau mais aussi en écran splitté jusqu’à quatre joueurs. Chaque mode permet d’affiner les paramètres dans les moindre détails, faites que tous les adversaires et vous-même utilisiez le même modèle, supprimez tous les power-up ou choisissez ceux qui seront présents, déterminez le niveau de dégât, du véhicule puissant comme un tank à la mort subite avec ou sans possibilité de respawn. La course de vos rêves s’offrent à vos yeux, le tout, dans une fluidité parfaite malgré les nombreux effets soignés. Ces derniers étant compensés par des graphismes en deçà de la prestation générale du jeu. Blur possède un multi jouissif et l’écran splitté va décupler sa durée de vie à n’en pas douter. Il faut voir Blur comme un jeu que l’on fait à plusieurs, vous vous en lasseriez très vite autrement.

Surtout que le soft souffre de quelques défauts pour le moins gênant, le choix des paramètres graphiques est relativement limité et il est impossible de configurer les commandes, deux configurations sont enregistrées pour chaque périphérique, le clavier, ou la manette Xbox 360, les autres n’étant pas reconnues sans passer par un logiciel tiers. Autre fait étrange, je n’ai pas su faire fonctionner les manettes avec le clavier, le clavier étant associée automatiquement à la première manette. Il faudra donc investir dans quatre manettes pour pouvoir jouer sur écran splitté alors qu’il est possible dans un Sonic & SEGA all stars racing de jouer avec les deux types de périphériques. En outre, il n’y a que peu de choses à personnaliser, seule la carrosserie change de couleur. Certaines, customisées, sont en fait livrées telles quelles. Il s’agit des voitures de champions ou de quelques autres à gagner tout au long du mode carrière. Les joueurs qui ont acheté Blur pour son multi sauront facilement faire abstraction de ces quelques défauts accessoires, hormis la partie personnalisation qui pourrait en agacer plus d’un.

Chambrer son prochain, même sur Facebook.

Blur reste en tout cas un excellent jeu où l’on ne se prend pas la tête dans une multitude de réglages, il est fait pour se chambrer entre potes, tous assis sur le canapé, les manettes dans les mains et le paquet de chips pas trop loin. Et quand vos potes rentrent chez eux, il sera toujours possible d’entreprendre une partie en ligne ou de les provoquer sur Facebook en fanfaronnant sur les multiples succès que vous avez obtenus ou en partageant les photos de vos amis succombant à vos attaques.