Test : Mafia II Jimmy’s Vendetta

Premier DLC sur PC pour Mafia II, Jimmy’s Vendetta n’est que le début d’une longue liste qui continuera avec les aventures de Joe. Vendu pour une dizaine d’euros, il nous offre un mode free-ride incomplet mais plus pratique que le mode créé avec générosité par des joueurs.

« Le jeu libre pour Mafia II est donc payant »

Jimmy est un personnage ressemblant à s’y méprendre avec l’acteur Ed Harris pour le physique mais dont les répliques et le charisme n’arrivent pas à la cheville de cet excellent acteur. Cela n’empêche pas notre héros d’être très en colère, incarcéré depuis un bail dans la prison d’Empire Bay, trahi par ceux qu’il croyait ses amis ou du moins, ses collègues de boulot. A sa sortie de prison, il décide de mener sa Vendetta en se débarrassant de toutes les personnes qui l’ont mené en taule. Des mafieux italiens aux irlandais en passant par le juge qui l’a condamné. Pourtant, n’y voyait pas un quelconque scénario, à l’exception de la vidéo d’introduction et celle de conclusion, Jimmy’s Vendetta n’est ponctué d’aucune cinématique, le scénario tient donc sur les quelques lignes qui présentent chaque mission. Jimmy nous offre surtout la possibilité de jouer librement avec ce personnage, on l’espérait dans un patch, cette possibilité est finalement payante.

« 33 missions sans queue ni tête »

Jimmy viendra à bout de sa vendetta après 33 missions, 33 missions sans queue ni tête dont on a vraiment du mal à comprendre le fil. Un tiers de ces missions sont des vols de bagnoles, l’autre tiers des missions en quelque sorte annexes et le dernier tiers, celles qui concernent l’histoire de notre personnage. C’est répétitif à souhait, les vols se font sans difficulté puisque la cible est souvent sans conducteur, garée dans un parking vide. Le seul intérêt est de ramener sa voiture sans dommage jusqu’à son garage. Les autres missions sont en revanches plus palpitantes et ajoutent la difficulté qu’il manquait aux aventures de Vito Scaletta, notre sosie de Marlon Brado. En même temps, tuer trois capo dans la même journée n’a rien d’une promenade de santé, détruire un bar en pleine ville non plus. C’est pourquoi Jimmy, sans dire un mot, nous pousse inconsciemment à sortir l’artillerie lourde et fait parler les balles à sa place. Ce qui n’est pas plus mal car dès que notre personnage prend la parole, nous aurions presque envie de lui dire de se taire ou d’allumer la radio pour couvrir ses répliques indigestes.
Jimmy n’est en rien fidèle à l’ambiance de Mafia, faut-il pour autant le snober. Difficile question, dans le fond, Jimmy se marie parfaitement à Empire Bay. Les quatre heures de jeu qu’il nous promet font que le prix de ce DLC est somme toute raisonnable. Mais il ne réinvente rien au gameplay, il y a bien quelques apports qui aurait du être dans le jeu final comme le troisième niveau de tuning, des voitures visibles dans le garage du jeu principal mais introuvable dans les rues de la cité américaine désormais présentes en nombre. Cela ne valorise pas pour autant ce DLC, nous aurions plutôt tendance à le détester puisqu’il nous a délesté d’un contenu que nous aurions du voir dans le jeu original. Surtout, ce Jimmy offre un jeu libre meilleur que le mode créé par les joueurs sur certains points, sur d’autres non. Avantage pour Jimmy’s Vendetta pour ses 33 missions accessibles même une fois terminée et qui permettront ainsi de donner un peu de piment durant une promenade dans Empire Bay. Avantage encore grâce à son système de sauvegarde qu’il est possible de faire dans les trois domiciles qu’a possédé Vito, ce qui permet de conserver ses voitures dans le garage, ses armes et l’argent amassé depuis le début de l’histoire de ce bad guy. A l’inverse, avantage au mode des joueurs pour sa gratuité, avantage aussi car il permet de choisir durant quelle saison nous voulons jouer et à quel moment de la journée, ce qui n’est pas le cas dans le DLC de 2K Czech. Ce dernier ne nous fait profiter que du défilement de la journée, l’été.

« Pour ceux qui recherchent un challenge »

Vous l’aurez compris, Jimmy’s Vendetta est aussi appréciable qu’il est détestable, tout dépendra de vos envies. Peut-être que le système de points qu’il met en place vous plaira, pour ma part, je n’y ai vu qu’un gadget clairement inutile qui vient seulement ajouter un élément dispensable au HUD de Mafia II. Mais les atouts du jeu libre m’ont convaincu et j’espère que les joueurs arriveront à trouver un moyen de proposer un système similaire gratuitement car qu’on se le dise, le jeu libre aurait du être gratuit. A la décharge du studio, d’autres diront que le prix de départ de Mafia II compense le prix de ce DLC, ce n’est pas faux. Si vous êtes capable de faire abstraction de l’absence totale de mise en scène et que vous recherchez un certain challenge, alors Jimmy’s Vendetta saura vous convaincre. En revanche, si vous ne pensez pas faire la Vendetta de Jimmy plus d’une fois, le mode jeu libre développé par les joueurs suffira amplement.