Test : Star Wars – Le Pouvoir de la Force 2

Test de Star Wars : Le Pouvoir de la Force 2 sur PCMoins d’un an sépare la version PC du premier épisode du Pouvoir de la Force de ce second épisode. Ce premier coup d’essai s’est avéré plutôt positif et souffrait de défauts essentiellement techniques. Son personnage Starkiller s’est intégré à l’univers de Star Wars sans faire naître trop d’incohérences, notamment grâce au fait que son passage était finalement très bref, les DLC que les joueurs PC avaient directement dans le jeu de base ne s’encombraient pas de ces contraintes et il faut croire que ce nouvel épisode va faire comme eux, sombrer dans le côté obscur du monde vidéoludique.

« Euphoria fait des merveilles »

Test de Star Wars : Le Pouvoir de la Forcce 2 - Screenshot 1
Les combats sont intenses et le démembrement spectaculaire

Vous reprenez le rôle de Starkiller, votre maître Dark Vador vous annonce que vous n’êtes rien d’autre qu’un clone. Une énième tentative qui n’a pas fonctionné et alors qu’il s’apprête à vous traverser le corps de son sabrolaser, vous fuyez sans réellement savoir si ce qu’il dit est vrai. Vous décidez de rejoindre le général Kota emprisonné sur Cato Neimoidia et qui attend son exécution que vous étiez censé réaliser. Le résumé est court et c’est que l’intrigue elle-même l’est aussi. Indubitablement nous touchons du doigt le plus gros défaut de cette nouvelle aventure de Starkiller, sa durée de vie d’à peine six heures en mode Difficile. Cela implique certaines conséquences, à commencer par les lieux qui sont au nombre de trois, un chiffre ridicule, et tend vers une rejouabilité quasi néante. Ceci dit, les décors n’en restent pas moins très détaillés et la nouveauté de ce Pouvoir de la Force 2 vient de là, poussé par le moteur graphique de GTA IV, Euphoria, le moins que l’on puisse dire est que le bougre vieillit très bien. C’est beau et les effets sont particulièrement réussis, difficile de lui trouver des défauts sur le sujet, surtout après observation des screenshots. Et puis le retour du démembrement fait plaisir à voir, le travail dans les animations est vraiment propre, nous sommes très loin du ton édulcoré du premier épisode.

« Rien de neuf dans la galaxie Star Wars »

Test de Star Wars : Le Pouvoir de la Forcce 2 - Screenshot 2
Les cinématiques sont du plus bel effet

Dans un style pur beat’em all, il est vrai que ces choix sont tout à fait judicieux, l’action est intense et vraiment jouissive de bout en bout, il n’y a bien que le combat final qui traîne en longueur et qui est trop facile. La possibilité de choisir entre le côté obscur ou lumineux à la fin de celui-ci tombe comme un cheveu sur la soupe. Oui, le scénario n’est décidément pas la force de ce Star Wars. Mais pour que le beat’em all puisse briller, il faut un gameplay bien rôdé. Le Pouvoir de la Force 2 pêche relativement, relativement car cela dépendra de votre exigence, Starkiller est doté de nombreux combos qui ont cependant la fâcheuse tendance à ne pas associer les armes et les pouvoirs, ni, contradictoirement, à les dissocier. Alors que le Jedi possède de sabrolaser, il est incapable de combattre avec un seul comme il est incapable de n’en lancer qu’un et de continuer à se battre avec l’autre. L’utilisation des pouvoirs en même temps que ses armes est peu pratique et les pouvoirs viennent finalement toujours conclure le combo. Un combo souvent dévastateur, ce qui est très bien si vous prenez efficacement le contrôle de Starkiller et que vous ne vous acharnez pas sur un homme déjà mort. Vous voyez alors les têtes et les bras tomber comme des quilles, tandis que vos sabres virevoltent sous la bande sonore de John Williams of course. Le tout avec une fluidité et une précision sans pareille, le bras tranché exactement à l’endroit où le sabrolaser est passé.

Test de Star Wars : Le Pouvoir de la Forcce 2 - Screenshot 3
Seul ce boss vous donnera du fil à retordre

Alors nous en voulons toujours plus mais le Pouvoir de la Force 2 est incapable de nous le donner, rapidement, les combos se ressemblent de plus en plus et il faut alors maîtriser les pouvoirs pour y ajouter un peu plus de variété comme en mettant le feu à vos adversaires ou en transformant votre pouvoir de projection en une gigantesque boule électrique. En activant votre furie, vous assisterez alors à quelques maigres nouvelles actions mais surtout, le combat sera particulièrement violent en ne laissant aucune chance à vos adversaires qu’ils soient fait de chair ou d’acier. Comme auparavant, vos pouvoirs pourront être améliorés et c’est d’ailleurs de cette manière que vous accéderez ponctuellement à de nouveaux combos, pour y arriver, il faudra combattre encore et toujours, mais aussi ramasser des holocrons qui vous permettrons d’engranger de l’expérience, d’améliorer votre pouvoir de la Force ou votre santé et enfin, modifier vos sabrolasers afin de vous octroyez quelques bonus forts pratiques. Les joueurs qui ont déjà connu Starkiller n’y verront rien de neuf dans la galaxie Star Wars hormis l’anecdotique pouvoir de ruse qui permet de pousser l’ennemi à se retourner contre ses amis mais l’action tonitruante fait qu’il n’y a que durant le longuet combat final que vous serez susceptible d’y penser.

« LucasArts rate le coche »

Test de Star Wars : Le Pouvoir de la Forcce 2 - Screenshot 4
Les QTE sont toujours les mêmes

Partant de ce constat, un affligeant manque d’innovation dans le gameplay, le jeu entre au Panthéon des oubliés pour de nombreux joueurs. Son scénario qui commence assurément à mettre à mal le background Star Wars n’arrange pas les choses et pourtant. Il y a ce petit truc qui fait que l’on prend du plaisir à jouer, la mise en scène y est pour beaucoup et les cinématiques exceptionnelles ne me feront pas mentir. Il est vraiment dommage que le jeu ait perdu les qualités du premier pour en acquérir des nouvelles. Une réussite graphiquement, si le Pouvoir de la Force 2 nous avait fait voyagé autant que le premier, nous aurions eu là, à coup sûr, un must have. Son pire défaut en définitive est qu’il ne réussit pas à copiner avec les fans de la saga, la faute à une intrigue peu ficelée et loin d’être aussi intéressante que lorsque nous avions découvert la vie de l’apprenti secret de Dark Vador. Malgré des combats réussis et quelques boss impressionnants, le jeu ne tarde pas à finir dans les méandres du copier/coller en appliquant toujours les mêmes recettes entre les chutes vertigineuses et les QTE monotones. Perdant ainsi une partie du public adepte des beat’em all. Star Wars : Le Pouvoir de la Force 2 avait tout le potentiel pour être un excellent jeu, LucasArts s’est précipité et a raté le coche assez nettement.