Burnout est le jeu de course fun par excellence. Sa réputation s’est faite sur console, le PC n’a jamais eu le plaisir d’accueillir ce jeu. Toujours annulé. Le petit joyau de Criterion Studios ouvre enfin les portes du parc PC et se prépare à en foutre plein les mirettes aux joueurs que nous sommes ! Voitures et motos, vous allez assister à des courses enragées et intenses où la survie vient presque se substituer à la victoire.

Welcome to Paradise City.

Burnout Paradise vous propose de rouler au milieu des rues de Paradise City, cette petite bourgade fictive se situe entre l’océan et les montagnes. Vous allez pratiquer toutes sortes de routes, de la pure autoroute, aux rues de la ville en passant par les routes sinueuses des montagnes. Globalement, la carte est grande et quasiment tout y est accessible, vous trouverez donc un grand nombre de raccourcis dont deux cents officiels qu’il vous faudra trouver (quatre cents en réalité mais cela inclus l’entrée et la sortie) et d’autres encore. Lorsque l’on commence le jeu, EA vous demandera de créer un compte, vous n’êtes pas obligé si vous ne souhaitez pas jouer sur Internet, il suffit alors d’annuler et de « revenir au jeu ». La première fois que vous entrez dans Paradise City, vous aurez droit à une vidéo vous présentant la vie dans ses grandes lignes, tout ce que vous pouvez y faire et par quoi vous allez devoir commencer. La réparation de votre véhicule récupéré à la casse.
Ensuite, vous aurez la possibilité de faire une centaine de courses pour atteindre l’ultime permis, il y en a cinq au total, à chaque fois qu’un permis est validé, toutes les courses sont réinitialisées et la difficulté est accrue, l’adversaire est plus robuste, plus violent, et la circulation se densifie. Vos chevauchées seront de différents styles, vous pourrez faire des courses pures et dures qui demandera d’aller d’un point A à un point B, vous ferez des « road rage » où l’objectif est de démolir un maximum d’adversaires, les traques qui consiste à atteindre un lieu sans se faire stopper par un véhicule qui n’a pour seul objectif que de vous arrêter, des séquences cascades sont aussi de la partie où il faudra rester le plus longtemps en l’air, faire des dérapages, prendre des raccourcis risqués pour gagner des points et pour atteindre l’objectif, des actions spéciales seront à votre disposition pour augmenter votre multiplicateur de points, rester très longtemps dans les airs, démolir un panneau « Burnout » où faire un tonneau seront des solutions nécessaires pour décupler votre score.

Y-a-t’il un pilote dans la voiture ?

L’essentiel du jeu, c’est tout de même de participer à ces compétitions, de jour comme de nuit, tout ceci vous sera accessible. Il ne fera jamais mauvais temps mais encore, on n’y fait pas vraiment attention. Au début de la partie, vous allez vous ennuyer, trouver cela facile, sans défi. Mais votre évolution dans le jeu et vos permis va intensifier la circulation, qui deviendra alors un véritable obstacle qu’il faudra gérer voire même anticiper au beau milieu des carrefours de la ville. L’adversaire ne sera jamais globalement brillant et vous pourrez le rattraper malgré que vous ayez un accident virulent, par contre, il sera de plus en plus agressif au fil du temps et c’est un vrai régal. Cela m’a joyeusement fait penser à la série des Flatout ! C’est-à-dire des véhicules destructibles à souhait et la possibilité d’envoyer valser les autres bousins qui sont sur l’autoroute avec vous. Il n’est pas ici question d’un jeu de simulation, on est vraiment dans l’arcade tout ce qu’il y a de plus arcade, des voitures capable de prendre des virages à 300 Km/h, ça fait penser de ce côté-là à un NFS sans le côté caisse à savon. Détail qui prouve encore davantage ce manque de réalisme, il n’y a pas de pilote à l’intérieur du véhicule, je vous rassure, en moto il est bien présent.

C’est dommage car un accident sans le pilote qui voltige à la manière d’un Flatout, est tout de même moins impressionnant. Parlons des accidents, ils sont trop fréquents, il faut le dire, même si la mise en scène est parfaite, rentrer dans un véhicule se finira systématiquement en un amas de tôles froissées. On s’y habitue, mais souvent, cela vous étonnera en mal. Mais cela n’enlève rien au côté spectaculaire du jeu, mais pour prendre vraiment du plaisir, il faut atteindre les derniers permis du jeu, vous serez alors tout aussi victime de la circulation que vos adversaires, et ces derniers vous en voudront beaucoup de gagner si facilement alors soyez prêt à jouer des queues de poisson pour vous éviter les murs.

De plus, vous les verrez enfin prendre les mêmes raccourcis que vous et gagner sera de plus en plus difficile sans être impossible. Quand vous en serez là, vous assisterez à des danses d’étincelles, des voitures faisant des tonneaux, je vous invite fortement à faire les « road rage » où un grand nombre de véhicules circulent dans la ville entière, une de ces « road rage » m’a d’ailleurs mené sur l’autoroute, où, j’ai subit bon gré mal gré à l’arrivée rapide d’autres pilotes en face de nous, heurter de plein fouet une autre voiture arrivant en sens inverse à la même vitesse que vous et vous pourrez voir au ralenti vos deux véhicules presque fusionner ensemble, le pare-brise se brisera, parfois les pneus quitteront le reste de votre engin, bref, c’est très bien réalisé, ça en jette et on attend que ça, faire de vos ennemis cette bouillie métallisée.

Paradise City, une ville à la jouabilité et aux graphismes paradisiaques ?

Pour profiter réellement d’un tel jeu, encore faudrait-il qu’il soit beau à regarder. Et c’est le cas ! Rien de transcendantale mais il fait ce que l’on demande, rien de choquant, assez agréable à l’œil, il n’y a rien à redire, mon test a pu se faire toute option au maximum dans une résolution de 1920 par 1200.
Quant à la jouabilité, vous avez déjà pu noter qu’elle était très arcade mais aussi très jubilatoire. De plus, l’absence de trajet défini pour chaque course vous ouvrira de nouveaux horizons pour atteindre la ligne d’arrivé. Rassurez-vous, vous n’aurez pas à consulter la carte de la cité tous les soirs avant de vous coucher pour réussir les défis. Des outils sont à votre disposition pour ne pas vous perdre, un GPS en premier lieu, de plus, quand vous arriverez à une intersection, la rue qui vous mènera le plus rapidement à l’arrivée en terme de distance clignotera, mais attention, cela n’est pas la route la plus simple. Mais au fur et à mesure de votre progression, vous connaîtrez les plus grands axes de la ville et les raccourcis les plus faciles à prendre et les plus efficaces car parfois, c’est dans un cul de sac que vous finirez, ou contre un mur, ou encore, dans la mauvaise direction ! De toute la partie, je n’ai consulté qu’une seule fois la carte complète disponible dans les menus du jeu. Ces menus d’ailleurs sont très complets mais la navigation demande un temps d’adaptation, une fois l’habitude prise, tout glisse parfaitement, toutes les touches sont configurables et le portage est de ce côté très bon, vous profiterez pleinement de votre clavier et de la façon qui vous conviendra le plus. Vos courses effreinées se feront au rythme de musiques rock, métal mais aussi classique ! Ne vous étonnez pas d’entendre du Mozart alors que vous pillonez un concurrent.

Côté bolides à conduire, ils sont nombreux, très nombreux et auront des statistiques bien distinctes les unes des autres, il vous faudra aussi faire attention aux infos données pour chaque véhicule. Par exemple sur sa manière de prendre un virage ou sa résistance générale. Tout au long de vos victoires vous obtiendrez de nouveaux engins qui seront disponibles à la casse, d’autres nécessiteront que vous les arrêtiez dans les rues de Paradise City pour en avoir l’accès. Sur les routes, vous aurez à disposition des stations service qui servent à remplir votre jauge de boost et des garages qui répareront votre véhicule instantanément.

Je me suis épuisé à vous pondre ce test.

Burnout Paradise est un jeu qui se veut arcade dans ses moindres recoins, de la conduite des véhicules, des courses, des trajets que l’on emprunte jusqu’à la manière de remplir sa jauge de boost ou pour se réparer. Cela n’enlève rien au jeu, bien au contraire, on comprend vite que le but est de rigoler, de prendre un énorme plaisir à démolir ses adversaires et profiter des replays salvateurs. On est absolument pas dans une simulation de course et cela il faut bien se le dire, bref, il faut y avoir goûté pour comprendre l’essence même du jeu qui est axé exclusivement sur la détente, sans aucune prise de tête tout en faisant en sorte que la difficulté y soit pour les plus assidus d’entre nous. On regrettera juste la facilité à finir dans le décor dès que l’on frôle une voiture lambda, nous coupant dans notre lancée.
Ce Burnout Paradise est excellent, agressif à souhait et à la mise en scène incroyable. Les joueurs de Flatout devraient le tester pour découvrir finalement un jeu du même genre dans une ville ouverte. Dommage de n’avoir pas de pilote au sein de votre bolide…