Le patron d’Eidos préfère réutiliser une licence que proposer un nouveau jeu
Voilà des propos qui crèveront le cœur de nombreux joueurs. Dans une interview accordée à Gamasutra, le directeur général d’Eidos Montréal, Stéphane D’Astous, explique qu’il préfère réutiliser la licence d’un jeu plutôt que réfléchir sur un nouveau concept.
Le patron du studio qui a récemment produit Deus Ex Human Revolution fait référence à Electronic Arts qui avait estimé il y a quelques années qu’il fallait sortir au moins trois jeux non basés sur une licence par an. L’argument principal de D’Astous est simple, les jeux sont de plus en plus sophistiqués (Ndlr : nous pouvons espérer qu’il fait allusion au gameplay), ce qui justifie, malgré l’utilisation d’une licence connue, de pouvoir parler d’un jeu vraiment nouveau. Il rajoute même une couche en expliquant que réutiliser une licence permet aux joueurs de se raccrocher à quelque chose qu’il connaît déjà, ils feront alors plus facilement confiance à ce qu’on leur propose.
Vis-à-vis du comportement des consommateurs, Stéphane D’Astous tape dans le mille, il n’y a qu’à voir John Romero qui ne s’imagine pas faire un prochain FPS portant le nom de Daikatana 2. Deus Ex Human Revolution est un succès commercial et Thief, une autre licence à succès du studio, devrait se doter en 2012 d’un quatrième opus nommé Thi4f. Et si l’on veut vraiment clouer le bec, il suffit de regarder du côté de Call of Duty où le rouleau compresseur porté par Activision produit un jeu par an en faisant travailler plusieurs studios de développement à la fois.
Pourtant, si nous faisons le lien jusqu’au bout avec Electronic Arts, nous ne pouvons nous empêcher de penser que cela a donné naissance à une nouvelle licence, Dead Space, et à des jeux comme Mirror’s Edge. Effectivement, Electronic Arts n’a pas toujours atteint les sommets avec de nouvelles productions, mais l’effort est louable.