Jeu vidéo / Planet Zoo

Date de sortie
Moteur
-
Mode de jeu
Types de jeu
Bac à sable, Gestion, Simulation
Thème du jeu
Stratégie
Jaquette de Planet Zoo

Test de Planet Zoo

Planet Zoo est un jeu où vous pouvez construire votre propre zoo sur une planète (oui oui). C’est bugué, certaines règles sont opaques mais il devrait quand même m’accompagner un bon moment dans ma vie de gamer. Pourquoi ? Car on peut construire son propre zoo ! Et que là -dessus, il tient sa promesse.

Bis repetita

A l’instar de Planet Coaster, si vous n’aimez pas passer la majeure partie du temps à construire des bâtiments, des enclos et divers décors, vous devriez passer votre chemin. Planet Zoo est un peu plus complexe en terme de gestion mais on en fait néanmoins vite le tour de ce point de vue. Exit un potentiel débat éthique autour du zoo c’est bien / c’est mal car votre zoo se doit d’être nickel pour attirer les visiteurs et éviter les manifestants. Si vous ne traitez pas les animaux comme des seigneurs, vous échouerez de façon catastrophique, et même si vous ne voulez rien faire d’horrible, il y a toujours un sentiment qu’il faut constamment répondre à des valeurs pré-faites. La messagerie du jeu, sans cesse positive, n’hésitera pas à jouer les alertes rouges de toute part car vous n’avez pas nettoyé la bouse de Dumbo depuis 24h. Sans une bonne capacité à faire abstraction, cela peut même devenir agaçant, surtout quand cinq soigneurs se paluchent dans leur salle de repos.

Image de Planet Zoo

Le jeu mise aussi impitoyablement sur le profil du joueur « Oh trop cute ce panda » plutôt que sur les joueurs un peu moins portés sur l’émotion et qui ne s’extasieront pas devant un alligator faisant dodo au bord de l’eau. L’encyclopédie incroyablement riche avec ses 34 000 mots et les scénarios tutoriaux vous accompagnent dans la compréhension des mécaniques du jeu afin d’avoir le parc parfait. D’ailleurs, si vous prenez ce temps, le jeu sera finalement excessivement simple et vous n’aurez qu’à vous abandonner dans la contemplation d’un couché de soleil sur votre savane artificielle où springbok, girafe réticulée, gnous et phacochères partagent la même gamelle. Et non, vous ne prendrez pas plaisir à lâcher les fauves dans cet enclos ! Ou pas.

Des animaux terrestres et c’est tout

Le bestiaire du jeu se concentre presque entièrement sur les grands mammifères. Sur les 70 animaux du jeu pour lesquels vous pouvez concevoir des enclos, seuls six sont des reptiles et il y a trois maigres volatiles (type flamant rose). Il n’y a pas d’enclos type serre qui pourrait accueillir de vrais oiseaux du ciel, même grief pour les animaux marins qui sont totalement absent mais je suis prêt à mettre les 4 pattes de Dumbo à couper que nous aurons une extension pour cela.

Il y a 23 animaux plus petits dans le jeu, dont neuf reptiles de plus, trois amphibiens et onze invertébrés, mais ceux-ci sont hébergés dans des vivariums préfabriquées à taille unique, à peine personnalisables, certes jolies, mais complètement décevantes. Cela ne représentera jamais plus de 1% de votre zoo.

Au final, votre pire ennemi sera les bugs. Que ce soit l’animal laissé trop longtemps dans sa caisse parce qu’on ne sait pas trop ce que foutent tous ces soigneurs qui se baladent pépouzes dans le parc. Ou l’enclos et sa brèche non identifié ou ce vari roux qui s’est enfui et vole dans le ciel, hors de portée de mes terrestres vétérinaires, ce qui engendre des alertes rouges toutes les 10 secondes. Les blocages vraiment graves sont rares et je n’ai eu droit à aucun plantage du jeu. C’est dans les scénarios que le problème peut vraiment se poser, quand les soucis incompréhensibles s’accumulent, on finit vite par ne pas réussir à atteindre les objectifs les plus complexes. Inversement, les zoos créés de toutes pièces sont beaucoup plus faciles à gérer car vous pouvez les configurer comme il faut pour que les parcours de chacun soit le mieux optimisé possible. Elément de déception, l’organisation des zones à couvrir par nos employés est d’une lourdeur sans nom, loin de ce que les développeurs ont été capables de faire en des temps reculés du jeu vidéo.

Le mode « carrière », qui est principalement un tutoriel, est très complet, mais il est également très pratique. Vous êtes microgéré à travers chaque clic par une charmante dame galloise, et une fois une tâche accomplie, c’est à vous de vous souvenir de la séquence. Les leçons sont celles qui sont les plus faciles à apprendre (déplacer l’animal dans l’habitat, faire en sorte que le vétérinaire recherche des améliorations), et malgré ma nouvelle tante galloise, j’ai fini par abandonné au tiers du chemin parce que je voulais démarrer mon propre zoo. Celui dont je vous ai parlé au début du test.

Ce zoo, ma création

C’est quand je l’ai fait, cependant, que j’ai vraiment apprécié Planet Zoo. C’est un jeu de construction d’aménagement paysagé absolument phénoménal et s’il ne fallait pas attirer les visiteurs avec quelques animaux pour financer tout ça, nous pourrions presque nous passer d’eux. Le bac à sable est là pour ça. Mais bien sûr qu’il faudrait pas faire cela, les animaux sont beaux et les animations sont réussies. Ils sont délicieusement réels, les espèces interagissent entre elles, chacun passe son temps comme il veut, à dormir, à jouer, à se cacher des visiteurs…

Image de Planet Zoo

Mais revenons à la construction. De nombreux outils ont été empruntés à ses aînés Planet Coaster et Planet Jurassic World Evolution. Il y a eu quelques ajustements mais rien de quoi bondir au plafond, il faut que cela était déjà très bon, vous construisez des grottes ou des mesas en un coup de cuillère à pot. Une étendue d’eau avec une cascade n’est qu’une formalité. Il faut seulement faire attention au coût en mode franchise par exemple, on a vite fait de tomber dans le rouge en début de partie. En bac à sable, c’est open bar, vous mettrez votre premier animal dans un enclos au bout de 100 heures de jeu et puis c’est tout. Sérieusement, vous pouvez faire n’importe quoi, un enclos peut même avoir des parois invisibles, le relief ou une rivière peut faire substitution sans problème. Difficile de trouver ce qu’il n’est pas possible de faire en matière d’aménagement, un tour sur le Steam Workshop suffira à vous en convaincre, certains joueurs sont capables de constructions titanesques qu’en jeune papa, je suis incapable de réalisser. Banco, en bons blueprints, je ramasse tout sur Steam et l’exploite dans mes zoos sans vergogne sans jamais avouer à mes visiteurs qui en est l’architecte. C’est bien le seulement moment où le jeu m’autorise à être machiavélique alors je ne vais pas m’en priver.

Mon premier parc sans ma galloise préférée a été consacré à la savane africaine. Véritable havre de paix pour mes animaux réfugiés, mon défi était d’en faire cohabiter un maximum dans des enclos communs. Après avoir passé des heures à tourner et incliner des cailloux, jusqu’à ce qu’ils ressemblent exactement à ce que je voulais. A dissimuler les abris sous un amas de végétaux et surmobiliser mes vétérinaires sur la création de jouets tous plus ludiques les uns que les autres, je lâche mon premier animal. Quand celui-ci s’allonge délicatement sur sa paillasse et que son profil me dit qu’il est heureux, je ressens une pure satisfaction. La consécration vient avec l’empilement de visiteurs, agglutiné tout au long des barrières. Ni une ni deux, je leur donne un accès au-dessus de ce gigantesque enclos, ils font presque partie de la famille.

Image de Planet Zoo
Nous sommes bien dans Planet Zoo

Avec quelques animaux, le zoo atteint très vite les sommets. Finalement, le jeu tente de vous faire perdre en faisant diversion, on se retrouve à construire dans tous les sens, à embaucher à tour de bras et à choyer nos animaux et nous voilà en faillite. Si on ne se laisse pas berné, on construit et on construit sans jamais être inquiété. Il faut juste faire preuve de patience tandis que nos mécanos et vétos découvrent toutes les technologies disponibles. Puis vous prenez le temps pour obtenir les animaux les plus parfaits, en faisant attention à leur consanguinité. De temps en temps, un albinos naît. Vous observez votre zoo, les visiteurs sont heureux, les animaux aussi, tout est beau. Et là, l’apothéose.

Désolé, je suis déjà reparti construire un nouveau zoo.

Points positifs
  • Si vous avez aimé Planet Coaster et Jurassic World Evolution
  • Le plaisir de voir une hyène (quoi ?) gambader dans la pampa 
  • Construire est votre mantra
Points négatifs
  • C'est la gestion qui vous guide
  • Vous êtes du genre impatient