Trine 3 : The Artifacts of Power est un jeu de plateforme, d’action et d’énigmes. Il fait suite à deux premiers opus qui nous avaient envoûtés avec leurs graphismes soignés et leurs mécaniques de jeu intelligentes. C’est toujours développé et édité par Frozenbyte. Le titre est actuellement disponible en early-access et il devrait sortir en version finale pour le troisième trimestre de cet année. Cette preview a été réalisée à partir de la bêta v0.04 Build 2882.

Toujours le même refrain

L’action de Trine 3 se déroule après les évènements du deuxième épisode. On dirige toujours nos trois héros qui sont tirés de leur retraite paisible par le Trine, cet artefact magique mystérieux. Amadeus le magicien, Pontius le chevalier et Zoya la voleuse ont finalement conclu qu’avoir une vie dictée par la volonté d’un puissant artefact magique n’est pas une existence enviable de façon permanente.

Nos héros tentent de rendre leurs dons extraordinaires à l’artéfact appelé le Trine, ce qui les amène à côtoyer des pouvoirs qui dépassent leur entendement. Le mal refait surface et nos ouailles devront encore lutter de concert pour y mettre un terme. On évolue toujours dans un univers médiéval fantastique.

Il est difficile de se faire une idée précise de ce scénario car l’early-access ne propose en fait que les deux premiers niveaux de l’aventure (plus quelques petits challenges). De toute façon, ce n’est pas le plus important pour ce style de jeu.

Au final, le titre devrait proposer, d’après le studio, six à sept heures de contenu jouable en solo et/ou en coop « pour un joueur débutant ». Il y aura également un éditeur de niveaux et des défis spéciaux en plus des niveaux liés au scénario du jeu.

Un gameplay plus profond

Trine 3 marque un virage dans la saga car le studio propose pour la première fois un jeu en « vraie 3D ». Alors qu’auparavant, il s’agissait de progresser dans des niveaux à défilement horizontal en 2.5 D. La différence réside dans le fait que les personnages peuvent désormais évoluer en profondeur sur l’ensemble des niveaux. Ce qui offre évidemment de nouvelles possibilités de gameplay au niveau des séquences de plateforme, lors des combats et dans la résolution de certaines énigmes.

Le principe reste toutefois de faire coopérer nos trois protagonistes pour progresser. Concrètement, il n’y a qu’un seul héros à l’écran, et on peut switcher continuellement pour en changer. On bouge son personnage à l’aide des touches du clavier, la souris permettant de déplacer un curseur de visée à l’écran.

Si on utilise toujours Pontius lorsqu’il faut se battre, Zoya lorsqu’il faut atteindre une plate-forme éloignée et Amadeus quand il faut jouer avec les éléments, on s’aperçoit bien vite que la coopération semble toujours de mise. En effet, les séquences de réflexion sont toujours basées sur la corrélation entre les compétences de nos trois héros.

Malheureusement, cette version ne permet pas de se faire une bonne idée de leurs évolutions. Car, il n’y a pas encore d’arbre de compétences et leurs aptitudes sont, pour l’instant, très limitées.

Par exemple, Amadeus ne peut invoquer plus qu’une seule caisse à la fois et ne dessine plus les objets à faire apparaître. Pontius lui se sert de son bouclier pour planer et peut effectuer un saut puissant pour casser des éléments du décor ou pour assommer des ennemis. Zoya peut attacher son grappin à deux objets, s’ils sont prévus pour, ou l’enrouler autour d’une colonne afin de s’en servir comme point d’encrage. C’est assez chiche actuellement, mais cela devrait logiquement s’améliorer.

Le titre nous semble avoir gardé l’essentiel de ce qui faisait son charme malgré son passage en 3D. Il y a bien quelques moments de tâtonnements, mais on enchaîne toujours des phases de plates-formes sympathiques et similaires aux précédents épisodes. Elles sont entrecoupées de séquences où l’on peut progresser dans la profondeur comme bon nous semble.

On nous contraint toujours à explorer de fond en comble chaque niveau pour ramasser les triangles d’expériences. Les combats sont un peu plus poussés, sans être géniaux, car les ennemis peuvent maintenant facilement nous entourer. Et les énigmes devraient mettre à l’honneur les caractéristiques et la complémentarité de nos personnages.

Toutefois, il faudra quand même attendre la version finale pour voir si le jeu arrive à maîtriser cela de façon convaincante et graduelle tout au long de l’aventure. On espère également que le level-design sera à la hauteur. Car cette early-access n’est pas assez fournie en contenu pour que nous puissions définitivement affirmer cela. Et il y a encore pas mal de choses à « polir ».

Une réalisation artistique toujours au top

Les graphismes étaient exceptionnels dans Trine 2. Et cela devrait toujours être le cas avec ce nouvel opus. Il n’y a pas beaucoup de niveaux différents, mais on s’arrête toujours à certains endroits pour admirer le décor.

Les environnements devraient être diversifiés. En tout cas, cela fourmille de détails et c’est très coloré. Les textures sont très fines et très bien détaillées. Il y a également une excellente gestion des éclairages.

L’ambiance sonore n’est pas en reste. Les différents bruitages collent bien à l’univers. La bande originale est encore composée par Ari Pulkkinen qui a fait merveille dans l’opus précédent.

Conclusion

L’early-access ne nous permet pas d’affirmer que Trine 3 : The Artifacts of Power sera un hit en puissance. Car il n’y a vraiment pas assez de contenu pour l’instant. On ne peut donc pas se faire une idée précise mais il y a qu’en même tout lieu d’être très optimiste sur le rendu final.