Quand on parle de Counter Strike, un gros pic de nostalgie nous prend aux tripes. En ce qui me concerne j’en parle comme « du bon vieux temps », certains diront même que c’est toujours le meilleur FPS qui existe, avec peut-être un léger manque d’objectivité. Quoi qu’il en soit je tiens à remettre les compteurs à zéro pour ce nouvel opus très attendu de tous et le juger sur pièce.

Allez au charbon !

Dès les premiers réglages dans les menus on sent que le jeu est fait pour être très fluide, rien de très compliqué et donc tout semble être axé plus sur les compétences du joueur que sur la connaissance de toutes les astuces possibles et imaginables. Cela se confirme dès le « camp d’entraînement » qui est très bien fait pour prendre en main le jeu rapidement. L’ergonomie et le gameplay seront les grands avantages du jeu : pas d’excuse, il faudra du talent !

Le mode solo dans Counter Strike consiste simplement à jouer aux modes classiques du jeu mais contre des bots… Le mode « la course aux armes » est intéressant pour débuter en solo, le principe est simple : réussir à faire un kill avec chaque arme du jeu. Une bonne occasion de toutes les découvrir. Et pour le fun on peut aussi le faire online bien sûr, bien que l’intérêt du mode dans ce cas risque de vite s’essouffler. Il n’y a que deux maps pour ce mode, et elles sont très simples. Globalement on peut les comparer à un gros carré avec plein d’obstacles, même si une d’elles a deux étages (Wahou…). Mignon pour se faire la main où lorsque l’on n’a pas Internet, le solo dispose de tous les modes présents pour le jeu en ligne, le skill des humains en moins. Bref, autant dire que l’on se jettera immédiatement sur le online, le fer de lance de tout Counter Strike qui se respecte.

Un mode de plus, plein de maps mais tout pour Démolition

Évidemment on retrouve le mode « Démolition » où les terroristes doivent poser une bombe et les contre-terroristes la désamorcer. On a là beaucoup de maps et on retrouve toutes celles des anciens opus à quelques détails près. Les nouvelles sont au nombre de six pour ce mode et ne sont pas jouables dans le mode compétitif pour le moment (elles doivent faire leurs preuves avant).

Enfin il y a le mode « Otage » où le but est de sauver ou de tenir captifs des… otages ! Hélas ce mode se limite à une boucherie ou personne ne se soucie des pauvres civils au bout de quelques parties ; on finit même contre des bots car le mode est vite délaissé. Il y a pour l’instant deux maps pour ce mode dans lesquelles les otages sont acculés à l’opposé de l’endroit ou commencent les contre-terroristes, juste derrière les terroristes (c’est peut-être de là que vient le problème…). Une chose est sûre en tout cas : on n’est pas dépaysé. Les anciens joueurs retrouverons rapidement leurs marques.
En fait, les sensations des anciens Counter Strike sont toujours présentes. Le système de visée est quand même nettement meilleur, plus réaliste, très précis et il ne pardonne pas l’erreur (réglage de la sensibilité de votre souris à prévoir). Les fans de la première heure et les nouveaux pourront mettre le viseur en mode classique pour retrouver cette chère croix verte que l’on aime tant.

Et sinon quoi de neuf ?

Le choix d’armes est énorme et les différences entre celles-ci sont nombreuses et souvent infimes à tel point qu’il faudra pas mal de temps avant de faire son choix sur la manière de trucider ses adversaires. Certains vont bondir en lisant ce qui suit, sachez que certaines armes emblématiques ont tirées leur révérence. C’est le cas de l’USP, du M4A1 ou encore du MP5, bien sûr, chacune a un substitut. C’est ainsi que d’autres font leur apparition comme le FAMAS qui permet de représenter les couleurs de la France ou le P-90 dont la vitesse de feu n’a pas d’égal. L’arrivée du cocktail Molotov et de la grenade incendiaire (respectivement pour les terroristes et contre-terroristes) est marrante mais reste anecdotique. Je vais me la jouer « Johnny les bons tuyaux » pour ceux qui veulent tout savoir sur les armes du jeu en vous proposant cet excellent article de Millenium.
On a tendance ces derniers temps à mettre de l’expérience à toutes les sauces et dans tous les styles de jeux… Counter Strike reste fidèle à son système d’argent. Entre chaque manche, en fonction du nombre de victimes que vous aurez faites et de la victoire ou non de votre équipe, il vous sera attribué une somme à dépenser en armes et équipements. Ce système reste original bien qu’il soit un peu répétitif et tributaire des compétences de vos équipiers en FFA. En e-sport, cela reste un système qui a largement fait ses preuves.
Le Matchmaking n’a pas l’air de fonctionner, j’entends par là que les joueurs ne sont pas du tout rangés par niveau mais complètement au hasard (ou peut-être au ping). Cela peu gâcher facilement le jeu pour les débutants qui ne feront que mourir en boucle d’une balle dans la tête. En dehors de ça, pour rejoindre les parties ça marche plutôt bien (il faudra parfois deux ou trois essais quand même). Je parle là des serveurs officiels. Pour le reste il faut connaître les bons serveurs privés ou ceux de votre niveau.

C’est joli ?

Cette nouvelle édition de Counter Strike est l’occasion de passer un petit coup de polish. Sans être bluffant, c’est plutôt beau, les textures sont de bien meilleures qualités que ses aînés. Toutefois, on reste sur le Source Engine, alors certes, on sait que ce n’est pas cela qu’on attend de ce jeu mais quand même, certaines choses auraient pu être améliorées. Par exemple les personnages montent encore les échelles en lévitation : position debout ! Ou les armes en ceinture ou dans le dos qui rentrent à l’intérieur des personnages (ça doit pas être super agréable les pauvres)… L’interface, quant à elle, est excellente : sobre, sans bug et efficace.

Il y a moyen de se faire de la thune ?

Parler de Counter soulève forcément la question de la compétition, alors qu’en est-il ? Il y a huit mois lors de la sortie de la bêta, on l’annonçait déjà comme le prochain FPS dominant la scène E-Sport, hors depuis, peu de choses se profilent à l’horizon. Les deux plus grosses teams françaises n’ont pour l’instant pas d’équipe en préparation pour le jeu. Alors qu’en sera-t-il, difficile à dire, néanmoins, l’ESWC a notamment décidé de purement et simplement supprimer tout autre Counter Strike que Global Offensive de sa scène. De quoi donner un bon coup de pouce sans se mouiller, il s’agira d’un tournoi en marge.

Une valeur sûre

En définitive, si vous attendiez une révolution du FPS, faites demi-tour. Quand on achète du Counter Strike, on a du Counter Strike : un level design épuré, un gameplay taillé pour la compet’, des animations réduites au minimum (un peu trop), jouable sur n’importe quelle config’ (on croirait presque à de la magie lorsque l’on regarde d’autres productions) et strictement réservé au jeu en ligne (avec ses haters et ses noobs). A 15€ puisqu’il n’est pas vendu avec Half Life (à quand l’épisode 3 ou Half Life 3 soyons fous ?!), ce Counter Strike vous offre presque son immense durée de vie.