Test de Williams Pinball: Volume 9 sur Pinball FX et Pinball FX VR

Williams Pinball: Volume 9 débarque dans Pinball FX avec un trio de tables emblématiques qui ont marqué l’âge d’or du flipper. Toujours développé et édité par Zen Studios, ce volume s’inscrit dans la continuité des précédents, tout en apportant une touche rétro assumée et des mécaniques modernisées. Au programme : l’ambiance urbaine déjantée de Taxi, le voyage interplanétaire de PIN·BOT, et l’enquête noire de WHO dunnit. Trois styles, trois époques, trois expériences radicalement différentes réunies dans un seul pack. Le tout est jouable sur toutes les plateformes compatibles, y compris Pinball FX VR. Est-ce utile de passer encore à la caisse pour ce nouveau pack dont la simulation de flipper nous a emballées ? Éléments d’explication et verdict ci-dessous.

Pinball FX

Image de Test de Pacific Rim, Universal Pinball TV Classics et Super League Football pour Pinball FX

Rappelons que l’on peut télécharger gratuitement le jeu sur l’Epic Store ou sur Steam et ensuite acheter des tables pour pouvoir jouer indéfiniment à celles-ci. Pinball FX propose maintenant trois tables gratuites (Sorcerer’s Lair, Wild West Rampage et une Williams « Fish Tales »).

Pinball FX constitue selon nous LA simulation ultime de flipper. Elle tutoie la perfection en ce qui concerne le flipper virtuel quant à sa physique de balle quasi irréprochable. Et pour les excellentes sensations qu’elle procure à tous les fans de la petite bille.

Williams Pinball

En reprenant la licence Williams/Bally Zen s’attaque à du lourd. Le concept est différent, car il s’agit de reproduire à l’identique de vraies tables mythiques qui ont marqué leurs époques et forgé ainsi la réputation du « billard électrique » au point de rentrer dans la culture populaire.

Williams a connu une longue et fructueuse histoire sur le marché du flipper, qui a fait de la compagnie l’un des trois principaux acteurs du marché avec Gottlieb et Bally avant l’arrivée (bien plus tard) de Stern.

Visuellement, le studio propose deux versions pour une même table. La première consiste à reproduire au pixel prêt la table d’origine afin d’être le plus fidèle possible. La deuxième ajoute diverses animations dynamiques (on est dans Pinball FX après tout) et quelques nouveaux éléments au décor. Mais rien qui ne change ou ne modifie le gameplay. On peut switcher à la volée en cliquant sur une seule touche. Sympa !

Pinball FX – Williams Pinball : Volume 9

Graphiquement, il s’agit de belles adaptations : c’est bien coloré, éclairé et fidèlement reproduit. Les éléments dynamiques apportent leurs lots de modernité (surtout en VR). Les bruitages et musiques sont fidèles. Ces dernières me montent vite à la tête et je préfère les couper 😀  

Taxi

La table Taxi a été produite par Williams en 1988. Il s’agit d’un thème humoristique centré sur un chauffeur de taxi ramassant des passagers excentriques dans une ville animée. On reconnaitra Marilyn, Gorbie inspiré de Gorbatchev, Santa le Père Noël, Drac pour Dracula et Pin•Bot. Elle a été produite à environ 7300 exemplaires.

Le concepteur principal (je ne parle pas de la personne qui a implanté la Rom chez Zen) est Mark Ritchie, connu pour ses designs équilibrés et fluides. Il a aussi créé des tables comme Firepower II, Sorcerer, Road Kings, Diner, Fish Tales, Big Guns, Police Force, Indiana Jones: The Pinball Adventure, Kingpin (Capcom) et plus dernièrement Pulp Fiction. Cette liste n’est pas exaustive, mais elle mentionne les plus connues (et vendues).

L’agencement du plateau est compact et rapide, avec deux flippers principaux sans ajouts, trois pop bumpers en haut, deux slingshots standards, deux rampes croisées airport à gauche et droite pour des shots fluides et un crossover bonus.

On retrouve également des banques de drop targets pour Marylin et Pin•Bot qui se réinitialisent après un délai. Des éjecteurs pour Santa ou le lock multibille. Et un catapult à gauche pour Drac, au niveau de la cave, propulsant la bille via un habitrail aérien.

Cet agencement favorise un flow satisfaisant notamment pour les combos des deux rampes. Le gameplay est très accessible. Il est centré sur ramasser les cinq passagers pour allumer un jackpot croissant. Il faut le faire avec la même bille sinon c’est en partie réinitialiser.

Ce n’est pas très compliqué et divertissant un temps. Mais, il n’y a pas grand-chose d’autres à faire. Il y a bien un multibille à deux billes et deux trois autres petites choses à viser, mais on en fait vite le tour.

Une table très abordable avec un très bon flow et des règles faciles et rapides à comprendre. Sympa pour de courtes sessions, mais cela manque un peu de variété à mon goût sur le long terme.

Pin•Bot

Cette table a été produite par Williams en 1986. C’est une icône futuriste avec un thème spatial centré sur un robot explorant le système solaire. Elle a été fabriquée à environ 12001 exemplaires, inspirant des suites comme Bride of Pin•Bot et Jack•Bot.

Les concepteurs principaux sont Barry Oursler pour le design. On lui doit énormément de tables (pour la conception du jeu) dont les plus célèbres sont : Space Shuttle, la trilogie foraine, Comet, Cyclone et Hurricane, Junk Yard, Dirty Harry, Who Dunnit ou Doctor Who, Bram Stoker’s Dracul, Harley Davidson, Bad Cat, Space Station et Gorga.

Python Anghelo lui est crédité pour le concept et l’art. Il est connu pour High Speed avec sa première rampe, Grand Lizard, Big Guns, Taxi, Bad Cats ou Hurricane.

L’agencement du plateau est innovant pour l’époque. C’est compact avec deux flippers principaux, trois pop bumpers en haut à droite, une rampe en haut à gauche relevable, deux jeux de cibles (de trois drops target à gauche et de cinq targets tombants pour ouvrir le visor au milieu), un mini-plateau supérieur à droite qui contient des dividers (séparateurs ou piques).

La grille de lumière 5×5 sur le torse pour tracker les progrès via les colonnes est originale. Elle se relève une fois complétée avec deux éjecteurs dans lesquels il faut envoyer la bille pour un mutibille à deux billes.

Le flow est rapide, mais on ne fera forcément pas de combos de rampes à foison comme sur Taxi. On passe notre temps à taper sur cette grille au milieu. Il faut bien viser si on veut aller plus vite pour la relever, mais à part cela, il n’y a quasiment rien d’autre à faire.

La difficulté est moyenne, c’est original, mais aussi exigeant pour les scores élevés. Je pense qu’il s’agit d’une table que l’on aime ou pas du tout. Personnellement, je ne m’y amuse pas plus que cela. La nostalgie, c’est bien, mais un gameplay plus diversifié et varié, c’est mieux pour moi.

WHO Dunnit

Cette table a été produite par Bally en 1995. C’est une machine emblématique avec un thème de mystère policier inspiré des années 1940, mêlant enquête sur des meurtres et éléments de casino. L’ambiance est noire et humoristique, avec des illustrations pulp et des animations dot matrix qui racontent l’histoire.

On y incarne le détective Nick Spade, chargé de résoudre cinq affaires de meurtre cycliques impliquant des suspects comme Tony, Victoria, Trixie, le majordome et Bruno. Elle a été fabriquée à environ 2416 exemplaires.

Les concepteurs principaux sont Barry Oursler (voir plus haut) pour le design mécanique et Dwight Sullivan pour le concept et le logiciel. Ce dernier a contribué à de nombreuses tables comme Concept Designer, Game Designer et Software Designer on retiendra No Fear: Dangerous Sports, Playboy, High Roller Casino et Sharkey’s Shootout. Ainsi que son rôle pour les règles de Star Trek: The Next Generation, Indiana Jones: The Pinball Adventure, Johnny Mnemonic et Terminator 2: Judgment Day.

Le plateau intègre un casino avec roulette et machine à sous, où l’on collecte des indices, interroge des suspects via un téléphone jouet et pourchasse le coupable sur le toit.

L’agencement du plateau est ingénieux et compact, avec deux flippers principaux et trois pop bumpers en haut au milieu. Les rampes incluent une boucle pour des combos train et une entrée vers l’ascenseur central, qui monte à travers onze étages virtuels menant à des modes variés.

On retrouve des lanes rapides comme les orbites gauche et droite pour des chases taxi. Des drops targets, en banque de trois, cyclent les directions de l’ascenseur et des outlanes allumées offrent des spins bonus.

Le tout crée un flow dynamique avec des shots précis, mais accessibles, favorisant des combos satisfaisants. On devra viser un peu partout sur le plateau et les missions sont variées.

On score vite, le système de points n’est pas le même que les deux autres tables avec des centaines de millions plutôt que des 100K. Sur les deux autres tables, j’ai péniblement atteint le million sur ma première partie et là un milliard six. On retrouve ces différences sur diverses tables Williams.

Le gameplay est centré sur la résolution d’enquêtes : collecter des indices en épelant T-A-X-I ou via des spins, interroger via le téléphone pour des indices sur le tueur, deviner le coupable pour lancer une poursuite multibille.

On peut parier une partie de notre score à la roulette. On ne choisit pas la couleur, mais on va doubler ou tout perdre sur le rouge ou le noir. Rigolo.

Les missions varient par étage d’ascenseur, comme collecter des preuves aux étages 3 et 5, spinner la machine à sous au 4, ou démarrer des modes comme la folie d’ascenseur au 7.

Les multibilles incluent un mode à trois billes avec jackpots croissants, une folie d’ascenseur à deux billes pour des valeurs d’étages, et une capture du tueur à quatre billes avec hurry-up.

Le jeu est moyennement difficile, accessible aux débutants, mais challengeant pour les plus avertis. Il y a, cette fois-ci, pas mal de choses à faire, : c’est plus varié que les deux autres tables. Même si cela n’atteint pas la complexité des tables modernes. C’est fun grâce à un bon flow et des tirs gratifiants. Sur le long terme, cela peut être un poil répétitif, mais cela reste divertissant de temps en temps. 

C’est ma table préférée des trois proposées avec ce pack.

Pinball FX VR

Image de Test de Pinball FX VR sur Quest

Avec cette simulation, nous ne testons pas un jeu VR avec sa version PCVR, mais bien avec un casque Meta Quest. En effet, le titre n’est pas (encore) disponible sur nos bécanes. Je n’ai pas de news officielles, mais cela ne fait aucun doute que cela sera disponible dans les prochains mois. Le studio ayant pour politique de porter ses simulations de Flipper sur tous les supports possibles et imaginables.

C’est actuellement disponible sur le Quest Store pour les modèles Meta Quest 2, Meta Quest 3, Meta Quest 3S et Pro. J’ai testé cela sur un Quest 2.

Pinball FX VR propose trois tables : Sky Pirates: Treasures of the Clouds, Pinball Noir et Curse of the Mummy au prix de 9.99 Euros. Il n’y a pas de table gratuite sur ce support.

En ce qui concerne les forces et faiblesses de ce Pinball FX VR, je les précise sur le test initial du jeu. Mais voici, un rapide résumé.

Pour moi, avec la VR et spécifiquement ce Pinball FX VR c’est bien la meilleure version pour apprécier pleinement cette simulation.

On ressent totalement la sensation d’être devant une table de flipper. Ce n’est pas plat comme ce que l’on peut trouver sur PC (ou consoles) même en pivotant l’écran. Ou avec un pincab numérique. On bénéficie d’une réelle impression de profondeur.

Et cela change beaucoup de chose au niveau des sensations ressenties. Surtout que les graphismes sont au niveau, la physique de la bille très bonne et les effets dynamiques bien plus percutants en VR. Pour un amateur de flipper, c’est le top du top.

Pinball FX – Williams Pinball : Volume 9 VR

Pour pouvoir y jouer, il faut posséder le titre de base à 9.99 Euros. Et ce Williams Pack Vol 9 facturé à 13.99 Euros.

On arrive dans la salle principale et une nouvelle petite pièce est maintenant ouverte tout au fond des deux salles Williams. Cela fait une trotte et on regrette qu’une option ne nous permette pas d’arriver dans la salle de notre choix au lancement du jeu.

On va pouvoir débloquer pleins de trucs pour meubler tout cela. Il n’y a pas de nouvelles statues ! Je n’aurais pas craché sur la PinBot (avec le Volume 7 peut-être).

Le studio propose, enfin, la possibilité de changer de place les tables. C’était déjà possible sous Pinball FX 2 VR… On devra utiliser les emplacements prédéfinis. Et, il y a encore des limitations qui nous empêchent de faire exactement ce que l’on veut. Pourquoi ? Je ne sais pas, il n’y a pas de raisons et on ne pourra déplacer les tables Williams que dans les salles Williams, etc.

C’est le cas également pour toutes les statues, affiches et bibelots.

Pour la version VR, le studio ajoute deux éléments autour de la table, généralement une représentation du décor ainsi que le personnage central. On peut choisir de ne pas les afficher (je ne me souviens plus si c’était possible au lancement).

On peut également avoir deux billes aux coloris différents, deux traînées pour celle-ci et deux jeux de flippers. Cela reprend le principe de Pinball M (voir Pinball Arcade pour les billes). Par contre, tous ces skins ne sont utilisables que sur la table prédéfinie. Et cette restriction, comme pour le reste, n’est pas plaisante.

Ces skins constituent bien plus qu’un simple gadget visuel pour moi. Car cela peut colorer une table terne (les deux grises Star Trek et Battlestar Galactica par exemple) et bien dynamiser nos parties, vu que c’est essentiellement sur ces éléments que se porte notre regard lors de l’action.

Sur Taxi, la traînée « pot d’échappement » est sympathique et les billes aussi. Autour de la table, on a deux voies avec des taxis qui circulent.

Je l’ai déjà mentionné dans les tests précédents, mais c’est beaucoup moins flou que sur Starwars Pinball VR. On a donc des tables et des effets bien nets. Même s’il y a moins de choses (gestion des ombres portées ou non, particules, etc.) que sur la version PC.

Pin•Bot est très réussie. Les éléments et personnages dynamiques sur le plateau apportent une très grande verticalité visuelle : cela déborde beaucoup du plateau. Le gameplay, je ne suis pas fan, mais superbe réalisation. On notera les traînées des billes très jolies, mais ennuyeuses à l’utilisation, surtout lors du multibille, car cela reste en suspension, c’est noir ou violet et cela gêne donc la bonne visibilité pour les trajectoires des billes. C’est même la première fois que je préfère les enlever.

Who Dunnit bénéficie également d’une belle réalisation en VR. La loupe sur le Slingshot droit gêne quelque peu la visibilité lorsque la bille arrive dans les rollovers. On ne sait pas trop si elle entre ou si elle va heurter le post (pin) et finir dans l’outlane. Dans le doute, maintenant, je tilt ^^

Une trainée avec des points d’interrogation ou des jetons de casino. Une machine à sous et notre détective sur les côtés finissent de bien dynamiser visuellement cette table.

Pour le gameplay, c’est assez proche de ce que propose le PC, à part que la physique de la bille varie quelque peu. Sur nos bécanes, on peut choisir entre normal et réaliste, tandis que sur VR, il n’y a qu’une seule physique possible. Le mode Pro proposant un plateau plus incliné, des out-lanes plus larges et pas de sauvegarde de bille.

Mais quel plaisir d’avoir cela chez soi en cette qualité. J’ai d’abord joué à la version VR et c’est peu dire que l’on ressent une version en « 2D » en passant à Pinball FX.  

 

Les tables Williams sont très attendues par la communauté des pinballistes. Elles diffèrent des autres tables produites par Zen, car il s’agit de reproductions à l’identique de tables réelles.

Les tables Williams/Bally des années 80 ont également un public. Personnellement, ce n’est pas trop mon cas. En effet, je préfère les tables un peu moins « vieilles » qui proposent plus de missions à faire. Là, on en fait vite le tour, je trouve.

Après, cela dépend des goûts et si vous êtes fan et nostalgique de ce genre de tables spécifiques, foncez, car le boulot effectué pour leur version numérique est, comme toujours, de haute volée.

Tandis que la VR est le présent et l’avenir du flipper numérique.

 

 

 

 

Points positifs
  • Sortie simultanée PFX et PFX VR
  • Reproduction sans failles
  • La version VR
Points négatifs
  • Beaucoup trop de restrictions pour la personnalisation sur PFX VR
  • Des tables avec un gameplay en retrait (pas grand-chose à faire)