Test de Scared Stiff et Elvira and the Party Monsters sur Pinball FX et Pinball FX VR
Zen Studios propose deux nouvelles tables pour Pinball FX. C’est l’icône Elvira, alias Mistress of the Dark, un personnage fictif créé et incarné par l’actrice Cassandra Peterson qui est à l’honneur. Scared Stiff et Elvira and the Party Monsters sont maintenant jouables, il ne nous manque qu’Elvira’s House of Horrors pour compléter cette collection. Elvira représente une fusion réussie entre le monde du cinéma d’horreur et celui du flipper. Elle incarne une esthétique gothique et décalée qui se prête parfaitement à l’univers ludique et visuel du flipper. Ces deux nouvelles tables sont sorties sur toutes les plateformes compatibles, y compris Pinball FX VR. Est-ce utile de passer encore à la caisse pour celles-ci ? Éléments d’explication et verdict ci-dessous.
Pinball FX

Rappelons que l’on peut télécharger gratuitement le jeu sur l’Epic Store ou sur Steam et ensuite acheter des tables pour pouvoir jouer indéfiniment à celles-ci. Pinball FX propose à présent trois tables gratuites (Sorcerer’s Lair, Wild West Rampage et une Williams « Fish Tales »).
Pinball FX constitue selon nous LA simulation ultime de flipper. Elle tutoie la perfection en ce qui concerne le flipper virtuel quant à sa physique de balle quasi irréprochable. Et pour les excellentes sensations qu’elle procure à tous les fans de la petite bille.
Williams Pinball
En reprenant la licence Williams/Bally Zen s’attaque à du lourd. Le concept est différent, car il s’agit de reproduire à l’identique de vraies tables mythiques qui ont marqué leurs époques et forgé ainsi la réputation du « billard électrique » au point de rentrer dans la culture populaire.
Williams a connu une longue et fructueuse histoire sur le marché du flipper, qui a fait de la compagnie l’un des trois principaux acteurs du marché avec Gottlieb et Bally avant l’arrivée (bien plus tard) de Stern.
Visuellement, le studio propose deux versions pour une même table. La première consiste à reproduire au pixel près la table d’origine afin d’être le plus fidèle possible. La deuxième ajoute diverses animations dynamiques (on est dans Pinball FX après tout) et quelques nouveaux éléments au décor. Mais rien qui ne change ou ne modifie le gameplay. On peut switcher à la volée en cliquant sur une seule touche. Sympa !
On appréciera la grande fidélité aux tables d’origine, tout autant que les différents effets de fumée et de feu (par exemple) qui rendent, comme toujours, cela plus vivant. Le travail de Zen, à ce sujet, est remarquable sur ces deux nouvelles tables.
Elles sont disponibles en achat séparé au prix de 9,75 Euros sur Steam et Epic Games Store.
Scared Stiff
Scared Stiff est une table de flipper thématisée autour de l’horreur comique de série B, avec Elvira, la Maîtresse des Ténèbres, comme hôtesse centrale et narratrice.
Le thème s’inspire des films d’horreur kitsch et des émissions télévisées nocturnes des années 1950 à 1970. Cela mêle effroi ludique et sous-entendus coquins pour créer une atmosphère légère et divertissante plutôt que véritablement effrayante.
Les éléments visuels incluent des monstres caricaturaux comme le Bony Beast (une bête osseuse), des morts-vivants dansants, des grenouilles sauteuses et des crânes empilés, tous intégrés au plateau pour représenter six « Tales of Terror » : Eyes of the Bony Beast, Terror from the Crate, Stiff in the Coffin, Monster’s Lab, Night of the Leapers et Return of the Deadheads.

Le backglass animé avec une araignée tournante renforce l’immersion, tandis que les artworks de Greg Freres capturent un style cartoon horrifique.
L’ensemble évoque une parodie de films d’horreur classiques, avec Elvira comme guide sarcastique, rendant le thème accessible et hilarant pour un public adulte, tout en évitant l’horreur gore pour privilégier le fun coquin.
Le concepteur principal de Scared Stiff est Dennis Nordman, assisté par Mark Weyna pour le design. Nordman est connu pour ses tables thématiques ludiques et fluides : parmi ses autres créations notables, on trouve Elvira and the Party Monsters, Dr. Dude, Party Zone, White Water, Demolition Man et plus tard Pirates of the Caribbean
La table est sortie en septembre 1996, produite par Midway sous la marque Bally avec un total confirmé de 4 028 unités.
Le sound design reprend celui de l’époque avec des musiques entraînantes rappelant des jeux vidéo comme Super Ghouls and Ghosts, des effets sonores immersifs et surtout les callouts d’Elvira.
Le plateau de Scared Stiff est organisé en deux zones principales : une partie inférieure fluide et ouverte pour les tirs rapides, et une supérieure plus étroite et technique pour les défis précis.
Au bas, deux flippers standard contrôlent l’action, à gauche, une superbe rampe métallique « Bony Beast » (avec une bête osseuse sculptée et des yeux illuminés) monte vers le haut, menant à un retour vers le flipper droit. Tandis qu’à droite, une rampe plus courte et courbe renvoie la bille au flipper gauche.
Au centre, le « Crate » sert de cible pour verrouiller les billes et démarrer le multiball, positionné juste au-dessus d’un trou de kickout imprévisible qui renvoie la bille de manière variable.

On trouvera encore des pop bumpers regroupés au centre-droit, des bumpers latéraux difficiles d’accès ajoutant du chaos. Et trois cibles « Leapers » (grenouilles sauteuses) sont dispersées autour des rampes.
Le « Spider Hole » au centre-droit propulse la bille vers l’araignée tournante du backglass pour des awards, ce qui est très original.
Cet agencement est fluide et rapide, avec un flow excellent pour les loops de rampes répétitifs, rendant les tirs satisfaisants et addictifs. Par contre, le drain des billes est fréquent et redondant, car on perd vite la bille. Cela devient frustrant parce que cela part très vite dans les rollowers extérieurs, le lancer de bille sur la crate peut (aussi) revenir en plein milieu de nos flippers par exemple.
Les règles de Scared Stiff sont centrées sur la complétion de six Tales of Terror pour activer le Stiff-O-Meter, un mode wizard progressif. Chaque tale est liée à un élément du plateau.
Une fois les six accomplies, on devra alterner rampes et crate pour monter 10 niveaux, récompensant des points croissants. C’est plutôt amusant à faire.
Les awards web (via spider hole) sont challengeant à collecter. Les multiballs sont excitants et lucratifs. Les missions sont variées et bien intégrées aux toys, rendant les règles plutôt simples à comprendre et fun à faire. Après, à part le wizard qui constitue un plus pour la satisfaction, cela pourra manquer un peu de profondeur et de variété pour certains. Mais j’ai bien apprécié cette version alors que j’étais moyennement fan sur Pinball Arcade ou Visual et Future Pinball.
Elvira and the Party Monsters
Elvira and the Party Monsters est une table de flipper thématisée autour d’une fête horrifique déjantée animée par Elvira entourée de monstres festifs et loufoques.
Le thème mélange des éléments de films d’horreur de série B et une ambiance festive des années 80, avec des créatures comme des loups-garous, des momies, des vampires et des extraterrestres qui dansent et boivent des potions magiques.

L’ensemble évoque une parodie légère et coquine des classiques de l’horreur, avec des sous-entendus humoristiques d’Elvira qui guident le joueur dans une soirée chaotique pour un public adulte appréciant le kitsch.
Le concepteur principal de la table est Dennis Nordman comme pour Scared Stiff.
La table est sortie en octobre 1989, produite par Midway sous la marque Bally, avec un total de 4 000 unités fabriquées.
Le plateau adopte un layout en éventail classique des années 80, ouvert et rapide, divisé en zones inférieures accessibles et supérieures plus techniques.
Au bas, deux flippers standard gèrent l’action, à gauche, la rampe « Monster Slide » en plastique transparent monte en courbe vers le haut pour un retour vers le flipper droit. Tandis qu’à droite, la rampe « Party Punch » plus courte et métallique, renvoie la bille au flipper gauche via une boucle.
Au centre, un saucer éjecteur collecte les bonus boogie, entouré de trois cibles drop positionnées en ligne horizontale juste au-dessus.
Trois pop bumpers sont regroupés en triangle au centre-droit. On retrouve également, le « Skull Cave » qui est un trou verrouillant les billes pour le multiball à gauche, avec un crâne sculpté illuminé. Ainsi que jeux de cibles à gauche au niveau de la cave.

L’agencement est fluide et addictif, avec un flow excellent pour les loops de rampes répétitifs, ce qui rappelle assez Scared Stiff par moments. Et là encore, le drain est brutal et fréquent avec des outlanes impitoyables.
C’est très frustrant, car on a parfois la sensation de ne rien pouvoir faire et de perdre très facilement nos billes.
C’est divertissant pour les modes liés aux danses et potions et gratifiant une fois le flow saisi, idéal pour des parties courtes et nostalgiques.
Les règles d’Elvira and the Party Monsters sont simples et accessibles, centrées sur l’allumage de fêtes monstrueuses via des progressions thématiques. On devra viser les différentes cibles pour activer des modes scoring. Le multiball s’active en verrouillant trois billes dans le Skull Cave. Il n’y a pas de mode wizard complexe comme dans les tables modernes, mais un « Party Time » frenzy activé transformant tous les tirs en points massifs avec musique accélérée.
Les objectifs sont clairs, mais cela manque de profondeur et de variété au bout d’un moment.
Personnellement, je préfère nettement Scared Stiff. Mais les deux tables bouffent incroyablement nos billes, ce qui frustrera tout autant les débutants que les joueurs plus confirmés.
Pinball FX VR

Avec cette simulation, nous ne testons pas un jeu VR avec sa version PCVR, mais bien avec un casque Meta Quest. En effet, le titre n’est pas (encore) disponible sur nos bécanes. Je n’ai pas de news officielles, mais cela ne fait aucun doute que cela sera disponible dans les prochains mois. Le studio ayant pour politique de porter ses simulations de Flipper sur tous les supports possibles et imaginables.
C’est actuellement disponible sur le Quest Store pour les modèles Meta Quest 2, Meta Quest 3, Meta Quest 3S et Pro. J’ai testé cela sur un Quest 2.
Pinball FX VR propose trois tables : Sky Pirates: Treasures of the Clouds, Pinball Noir et Curse of the Mummy au prix de 9.99 Euros. Il n’y a pas de table gratuite sur ce support.
En ce qui concerne les forces et faiblesses de ce Pinball FX VR, je les précise sur le test initial du jeu. Mais voici, un rapide résumé.

Pour moi, avec la VR et spécifiquement ce Pinball FX VR c’est bien la meilleure version pour apprécier pleinement cette simulation.
On ressent totalement la sensation d’être devant une table de flipper. Ce n’est pas plat comme ce que l’on peut trouver sur PC (ou consoles), même en pivotant l’écran. Ou avec un pincab numérique. On bénéficie d’une réelle impression de profondeur.
Et cela change beaucoup de choses au niveau des sensations ressenties. Surtout que les graphismes sont au niveau, la physique de la bille très bonne et les effets dynamiques bien plus percutants en VR. Pour un amateur de flipper, c’est le top du top.
Pour pouvoir y jouer, il faut donc posséder le titre de base. Les deux tables sont disponibles en achat séparé à 8,99 Euros.
On arrive dans la salle principale et une nouvelle petite pièce est maintenant ouverte au fond de celle pour le Pack Williams Vol 9.
Cela fait une trotte et on regrette qu’une option ne nous permette (toujours) pas d’arriver dans la salle de notre choix au lancement du jeu.

On va pouvoir débloquer plein de trucs pour meubler tout cela. Il y a une nouvelle statue d’Elvira et des bibelots.
Pour le gameplay, c’est assez proche de ce que propose le PC, à part que la physique de la bille varie quelque peu. Sur nos bécanes, on peut choisir entre normal et réaliste, tandis que sur VR, il n’y a qu’une seule physique possible. Le mode Pro proposant un plateau plus incliné, des outlanes plus larges et pas de sauvegarde de bille.
Mais quel plaisir d’avoir cela chez soi en cette qualité. J’ai d’abord joué à la version VR et c’est peu dire que l’on ressent une version en « 2D » en passant à Pinball FX.
Pour la version VR, le studio ajoute deux éléments autour de la table, généralement une représentation du décor ainsi que le personnage central. On peut choisir de ne pas les afficher. On retrouve la même Elvira à droite pour les deux tables, ce qui est un peu fainéant.
On peut également avoir deux billes aux coloris différents, deux traînées pour celle-ci et deux jeux de flippers. Cela reprend le principe de Pinball M (voir Pinball Arcade pour les billes). Par contre, tous ces skins ne sont utilisables que sur la table prédéfinie.

Ces skins constituent bien plus qu’un simple gadget visuel pour moi. Car cela peut colorer une table terne (les deux grises Star Trek et Battlestar Galactica par exemple) et bien dynamiser nos parties, vu que c’est essentiellement sur ces éléments que se porte notre regard lors de l’action.
Sur Scared Stiff, on a une belle bille “de feu” et une trainée de feu qui sont superbes. On notera également un jeu de flipper violet sympa avec des toiles d’araignées. Par contre, et contrairement à la version PC, nos flippers originaux sont basiques sans le visuel en os. Mais pourquoi, cet oubli ?
J’adore le travail effectué sur cette table qui ressort merveilleuse. Les bestioles sur les slingshots sont animées, ce qui rend très bien. J’aime aussi les toiles d’araignées avec leurs occupantes sur les côtés, les chauves-souris qui sortent des rampes, la bête de la crate qui va griffer le plateau, ainsi que les bulles qui sortent devant nous à la perte de la bille (ce qui aurait été plus logique sur l’autre table en fait).
Cela contribue à rendre Scared Stiff plus belle, colorée (avec les skins) et animée que jamais. Sur PC, cela ne ressort pas aussi bien, mais en VR c’est remarquable !

Pour Elvira and the Party Monsters, il y a moins de choses animées. Comme pour Scared Stiff, il n’y a pas d’éléments qui ressortent du plateau, donnant une impression de verticalité, comme on avait pu remarquer sur Pin Bot, par exemple. Et les side rails ne sont pas non plus en 3D comme pour Adventures of Lara Croft. On ressent, toujours, la sensation de profondeur par contre grâce à la VR. Je l’ai déjà dit, mais c’est génial !
Pour les skins, la bille en œil de cyclope est sympathique, tout comme la traînée punch verdâtre et le flipper en épi de maïs.
Je l’ai déjà mentionné dans les tests précédents, mais c’est beaucoup moins flou que sur Starwars Pinball VR. On a donc des tables et des effets bien nets. Même s’il y a moins de choses (gestion des ombres portées ou non, particules, etc.) que sur la version PC.
Les tables Williams sont très attendues par la communauté des pinballistes. Elles diffèrent des autres tables produites par Zen, car il s’agit de reproductions à l’identique de tables réelles.
Les tables Williams/Bally des années 80 ont également un public. Personnellement, ce n’est pas trop mon cas. En effet, je préfère les tables un peu moins « vieilles » qui proposent plus de missions à faire.
Après, cela dépend des goûts et si vous êtes fan et nostalgique de ce genre de tables spécifiques, foncez, car le boulot effectué pour leur version numérique est, comme toujours, de haute volée.
J’ai très apprécié Scared Stiff, ce qui n’était pas spécialement le cas sur les autres itérations où j’y ai joué (Pinball Arcade et Visual Pinball). Cela souligne l’excellent travail effectué par Zen sur ces tables.
Tandis que la VR est le présent et l’avenir du flipper numérique, sans aucun doute possible.
- Sortie simultanée PFX et PFX VR
- Reproduction sans failles
- Tous les ajouts qui rendent la table plus riche et vivante
- Scared Stiff (encore plus en VR)
- La version VR
- Beaucoup trop de restrictions pour la personnalisation sur PFX VR
- Le drain des billes est abusif
- Tables qui manquent un peu de profondeur au niveau du gameplay