Assassin’s Creed Syndicate est le nouvel opus de la célèbre franchise d’Ubisoft. Après la révolution française, on se retrouve dans cet opus en plein cœur de la révolution industrielle en Angleterre. Sorti trois semaines après la version console et après le fiasco technique d’Unity sur PC l’an dernier, quand est-il de cet opus ?

Sherlock & Watson

Alors pour planter le décor, on se retrouve plongé dans Londres en 1868. Le pays est en pleine révolution dû à l’arrivée du chemin de fer et de l’industrialisation. Au centre de ce qui dessine les traits du monde contemporain se trouve Crawford Starrick, un vilain à la moustache voulant étendre son pouvoir sur toute la capitale. Mais ceci sans compter sur nos deux jeunes protagonistes Evie et Jacob Frye, tout droit arrivés de Crawley et ayant été formé par l’ordre des assassins.

C’est ainsi que l’on pourra incarner les jumeaux à tour de rôle pour libérer le peuple londonien de l’oppression de cette moustache qu’est Mister Starrick.

Evie et Jacob sont très plaisant à contrôler, on parlera du gameplay plus tard, mais au sens personnages, ce sont deux personnes totalement différentes et rivales comme on peut l’être avec son frère (ou sa sœur) dans la vraie vie. Ainsi nous avons Jacob qui incarne la force et le « je réfléchi après » opposé à la discrétion et la réflexion d’Evie.

Donc voilà le topo général, mais ici nous sommes face à un Assassin’s Creed, il est donc tout à fait normal de se demander ce que ce titre apporte à la saga en général… Et tout comme Unity, Syndicate n’apporte rien à l’intrigue du jeu. L’histoire du titre en lui-même est attractive mais sur l’ensemble de la saga, depuis Assassin’s Creed III on traque les fragments d’Eden mais depuis Révélations on n’a plus rien tandis que les possibilités sont énormes et nombreuses. Mais non on continue de neutraliser les méchants et traquer les fragments.

Alors ce jeu, on met le grappin dessus ?

L’étendue de jeu est vraiment très importante, Londres est divisé en 7 quartiers. On peut utiliser le réseau ferré pour se déplacer entre. Mais ce n’est pas la nouveauté la plus agréable, bien que très pratique. Je préfère citer les ajouts du grappin et des calèches qui sont de véritables nouveauté. Tout d’abord le grappin offre un certain confort lors des déplacements. Ainsi au lieu de rester appuyé sur deux touches pour grimper au sommet d’un bâtiment (et les édifices deviennent de plus en plus haut), il est dorénavant possible d’utiliser le grappin et donc de gagner du temps. De plus, on peut s’en servir comme d’une tyrolienne et ça c’est aussi très cool. Ça rend vraiment le parkour plus fluide et agréable malgré le fait que malheureusement celui-ci ne soit pas utilisé lors des combats ou qu’on ne puisse pas se fixer sur une cible mouvante.

L’autre nouveauté, citée au-dessus, est donc la calèche, ce véhicule à roue tiré par un ou plusieurs cheval(aux). On en trouve dans tous les coins de rues de Londres et sont vraiment bien maitrisés, on peut monter dessus pour sauter sur une autre calèche, se cacher dedans, faire du calèche jacking (comme le car jacking mais version calèche quoi).

Comme toujours, l’aventure s’articule autour des missions principales et secondaires qui ont des objectifs divers. Celles-ci ont été revues pour coller plus au contexte, nous proposant d’utiliser pour emmener quelqu’un à un lieu spécifié ou pour simplement en voler une ou encore pour extraire une cible. C’est aussi une nouveauté dans le gameplay de cette saga, la possibilité d’enlever des méchants pour passer incognito collé à eux ou les livrer à la police. Les autres missions qui nous sont proposés pour affranchir les quartiers londoniens sont de libérer les enfants travailleurs, saboter la contrebande, faire la chasse aux templiers et aux primes. Chaque quartier sera libéré du joug de son oppresseur avec une guerre de gang opposant votre gang (les Rooks) aux Blighters.
Les Rooks vous aideront tout au long de l’aventure mais leur gestion n’est pas assez présente, on peut très bien finir le jeu aisément sans avoir fait appel à eux malheureusement.

Compétence et matos

Contrairement aux autres opus de la saga, il n’est pas question ici d’une lame fantôme avec un nombre incalculable de fléchettes, … , d’une épée, d’un pistolet. Mais on a une arme principale (on a le choix entre des poings américains, des cannes-épées et des kukris), la lame fantôme évidemment et en secondaire des couteaux de lancée, des revolvers.

Chaque personnage possède un arbre de compétences, bon soyons clair entre nous, il est identique mise à part trois compétences spécifiques au personnage. Du coup, tous les 1000 xp on récupère un point de compétence nous permettant d’acheter la compétence de notre choix. On peut aussi trouver certains points de compétences lors de la recherches d’objets dans Londres.

Des améliorations de bande sont aussi disponibles afin d’augmenter le niveau de vos hommes, la capacité du nombres d’hommes contrôlables,… Ainsi que l’augmentation des calèches et pleins d’autres petites choses. Qui se monnayent contre de l’argent et des matériaux. Et qui permettent aussi de fabriquer de nouveaux objets au cours de l’histoire lorsque l’on trouve des plans et que l’on possède le niveau adéquat.

Plus belle la ville

La période visité dans Syndicate retransmet bien l’atmosphère sombre avec des quartiers pauvres, délabrés et sales dans lesquels personne ne souhaiterait se retrouver seul en plein milieu de la nuit. L’industrialisation provoquant la création des usines ainsi que l’utilisation du charbon nous donne le droit à d’énormes nuages de fumée bien noire. Néanmoins point de vue nombre de personnages à l’écran ou encore même les textures on est un cran en dessous de Unity.

Mais il faut croire que Ubisoft semble avoir appris de ces erreurs. Du moins, jusqu’à la séquence 7 qui sur pc c’est vu doté d’un bug corrigé assez tardivement.

On pourrait aussi déplorer le manque de diversité des personnages, en effet ce sont les mêmes juste les vêtements changent. Les membres du gang ennemi sont les mêmes que les votre sauf qu’ils sont de rouges vêtus tandis que les votre sont en verts… Mais autrement les graphismes de cet opus sont vraiment dans l’ère du temps et il est fort plaisant de se balader au bord de la Tamise sans soucis majeurs. Mais le plus saisissant est certainement la bande son, Ubisoft c’est offert les services de sa majesté Austin Wintory à qui l’ont doit les magnifiques OST d’entre autres Journey, Horn et The Banner Saga. Enfin l’avoir mis aux commandes de la musique de cet opus est un choix qui convient à mes oreilles, il nous propulse vraiment dans l’univers, rien à redire.

Pour conclure bien qu’il y ai encore un long chemin avant de revenir à un titre aussi jouissif que Brotherhood, Ubisoft avec ce Syndicate semble décidé à reprendre le bon chemin.

De plus, on peut noter le fait qu’il n’y ait pas de mode multijoueur et c’est un réel plus car ce mode n’apportait rien et été totalement inutile. Bien qu’ici une possibilité de jouer à deux ayant deux assassins aurait pu être un plus. Néanmoins, ils ont choisi de se focaliser sur le mode solo et ça se ressent. Après point de vue histoire c’est pas ça. Même si l’univers et la trame sonore rende le jeu saisissant. L’histoire générale de la saga est mise en arrière-plan malheureusement. Mais cet opus, saura vous occuper une quinzaine d’heures voir plus si vraiment vous vous sentez l’âme d’un collectionneur pour aller chercher tous les coffres et objets dissimulés.